Initialement créés à destination des malades du sida dans le milieu des années 1990, les appartements de coordination thérapeutique proposent, depuis 2002, un suivi médico-social et un hébergement temporaire à des personnes en situation de précarité touchées par une pathologie invalidante. Les illustrations cliniques présentées ici témoignent de la pluralité des approches qui, toutes, visent un même objectif : le soutien dans la réinsertion.
Un groupe de travail s’est mis en place en 2013 avec les psychologues des appartements de coordination thérapeutique (act) du Grand Est dans le but de partager et d’harmoniser nos pratiques, de penser nos interventions, de réfléchir sur des situations particulières. Nous sommes amenés également à réfléchir sur les dynamiques institutionnelles. Le travail en équipe pluridisciplinaire est complexe et spécifique. Nos rencontres se font par trimestre sur une demi-journée, en alternance à Nancy et à Metz.
Les années 1990 ont été marquées par le vih. Face aux difficultés rencontrées par les personnes malades – comme les suivis médicaux complexes à coordonner ou la désocialisation –, une mobilisation d’acteurs de lutte contre le sida s’est développée et une réflexion a alors émergé quant à l’accompagnement des personnes atteintes. L’histoire des appartements de coordination thérapeutique (act) débute ainsi en 1994 sous un statut expérimental. Portées par des associations, ces structures viennent répondre aux besoins repérés en termes de coordination médicale, de soutien et d’accompagnement social pour les malades d…