Alors qu’autrefois l’école était vue comme le point de départ pour penser, préparer, développer des savoirs permettant de s’intégrer socialement et économiquement, aujourd’hui, face à un contexte économique incertain, un autre processus s’installe, celui de penser et se penser à l’école. Qu’est-ce que cette quête de sens agite comme représentations et significations dans l’école ? C’est ici le discours des lycéens qui est retranscrit à travers la présentation d’une recherche.
Il semble logique de supposer que le parcours du cursus menant au diplôme secondaire, qui représente une étape importante pour le jeune adolescent, est activement pensé et préparé par ce dernier. Dès lors, on observerait un taux important de scolarisation dans le secondaire. Or, depuis la fin du vingtième siècle, de nombreuses recherches en sociologie et psychologie réalisées dans le milieu éducatif ont porté leur attention sur l’émergence d’un nouveau phénomène : le « décrochage scolaire » des jeunes élèves qui quittent un cursus de l’enseignement secondaire sans obtenir de diplôme finalisant cette formation (Fortin et al., 2004 ; 2006 ; Blaya, Fortin ; 2011 ; Freeman, Simonsen, 2015).
Aujourd’hui, dans un contexte économique en crise, le ministère de l’Éducation nationale met en place des réformes pour, annonce-t-il, enrayer ce phénomène d’abandon scolaire qui n’est pas sans lourdes conséquences sociales et économiques. Le décrochage scolaire est devenu « une priorité » nationale pour laquelle des moyens considérables doivent être mobilisés chaque année…