Le propos de l’article, présentant un double point de vue – celui de l’animatrice d’ateliers et celui de l’enseignante-chercheuse –, vise à explorer la notion d’atelier : qu’est-ce qui fait atelier ? En quoi ce dispositif permet-il d’éveiller une créativité originale et de stimuler une dynamique collective ? Que fait l’atelier à la littéracie ? S’il permet de s’adresser à tout un chacun, il vise à impliquer à la fois le « chacun » (l’expression individuelle) et le « tous » (le faire collectif). L’étude est notamment illustrée de textes d’élèves à besoins spécifiques qui témoignent de leur besoin d’expression et de la fécondité de l’espace ouvert par l’atelier, et par l’animatrice dans sa façon de le concevoir et de l’animer. Après une réflexion sur l’« écrire pour (se) dire », prenant en compte l’évolution de la notion d’atelier liée au succès des ateliers slam et autres types de dispositifs répondant à cette appellation (philo, éloquence, etc.), le rôle du corps est exploré : comment donner corps à ses mots ? Comment faire corps au sein du groupe ? L’atelier est enfin envisagé dans son potentiel de reliance et son apport possible à une « posture littéracique » ouverte, grâce à une ouverture des frontières entre dire-lire-écrire.
Mots-clés
- créativité
- corps
- collectif
- émotions
- expression
Mots-clés éditeurs : collectif, émotions, corps, expression, créativité
Date de mise en ligne : 16/03/2021.
https://doi.org/10.3917/lfa.212.0117