Il est habituel que dans les médias le sujet du paiement de la dette soit abordé. Généralement, il y est question du débiteur, celui qui décide s’il paie la dette, quel pourcentage il paie, qui l’on va payer et dans quelles conditions le réaliser. On remet en question la légitimité de la dette, l’origine réelle des fonds et la manière approximative de calculer les intérêts déjà gagnés par le créancier. Ainsi, la remise en question qui apparaît dans les médias nationaux et internationaux est faite sur la base des positions du débiteur.
Le quotidien La Nación du samedi 5 mars 2005 publie, au sujet de l’Argentine et de sa relation avec le FMI : « Si aucun paiement n’était effectué, le FMI devrait mettre en route un processus qui pourrait déclarer l’Argentine en faillite, ce qui serait très gênant pour le FMI. L’amplitude d’une telle faillite serait sans précédent, avec des conséquences pour la réputation du Fond et la manière dont il gère ses affaires. La Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement devraient prendre des mesures immédiates pour couvrir le retard, soit une somme de plus de 20 000 millions de dollars à elles deux. De cette manière, l’Argentine tient le Fond en respect (la remarque est de l’auteur). Un nombre croissant d’actionnaires du Fond veut mettre au pas l’Argentine. »
Ces commentaires, qui dévoilent peu à peu la manière dont fonctionne le système financier, m’ont remis en mémoire une entité clinique à laquelle je me suis confronté il y a onze ans et que j’ai nommée addiction à la dette ; elle concernait de…
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