La controverse internationale sur la prise en charge des mineurs transidentifiés peut donner lieu à des échanges apaisés et constructifs. Tout le mérite en revient au Pr. Riittakerttu Kaltiala. Professeur de pédopsychiatrie, chef de service, à l’Université de Tampere en Finlande. Aidée par une des fondatrices du collectif américain SEGM, elle a réussi, sans la moindre publicité (afin de ne pas alerter les mouvements activistes) à faire venir du 14 au 16 juin dernier, dans son université, la fine fleur internationale des spécialistes de ce sujet en provenance d’une quinzaine de pays dont le Canada, le Royaume-Uni, les USA, la Suède, la Norvège, les Pays-Bas, l’Irlande, Israël, le Chili etc. Nous la remercions d’avoir invité L’observatoire La petite sirène afin de représenter la France et la Belgique. À sa demande, aucun nom des autres participants ne sera cité.
Au fil des interventions, plusieurs points ont fait l’objet de constats partagés. Les demandes de transition des personnes qu’on appelait « transsexuelles »étaient rares et discrètes alors qu’aujourd’hui, les jeunes revendiquent très fort le fait de vouloir « devenir trans » et être reconnus d’un autre genre que le leur. Depuis 10 ans, les tableaux cliniques ont changé, les demandes s’accroissent tandis que les listes d’attente dans les centres spécialisés sont de plus en plus longues. On constate par ailleurs une inversion du sex-ratio : alors que les garçons étaient majoritaires, ce sont maintenant les filles qui le sont et le constat est identique dans tous les pays où exercent les collègues présents…