1Martin est un homme de 36 ans. Il vient consulter à partir d’un sentiment de malaise grandissant concernant la façon dont il vit ses relations affectives. De belle allure, doué d’une certaine prestance et d’un statut professionnel envié, Martin ne parvient plus à se sentir vivant depuis sa séparation avec Barbara. Avec elle, il se sentait lui. Il l’avait connue en prépa, à une époque où il travaillait énormément et ne dormait guère. Elle l’avait remarqué et choisi. Il s’était laissé séduire. Leur relation dura deux ans avant de se terminer de façon catastrophique. Brutalement, elle lui annonce qu’elle le quitte pour un autre (un ami de la bande), un homme de situation plus modeste mais qui « lui, au moins, sait s’occuper et prendre soin d’une femme ! ». Non seulement elle le jette, mais l’insulte, l’humilie : Il n’a rien compris, elle n’en peut plus de lui : traité de « nul », de « gros con »... Moins il comprend plus elle s’énerve ; elle le frappe, lance et casse des objets ; « tu es une merde » est la dernière parole qu’elle lui lance avant de claquer la porte.
2Sidéré, sous état de choc, il connaît pour la première fois de sa vie – pense-t-il – un chagrin inconsolable. Il pleure, des semaines, des mois durant, tente de la faire revenir. Plus il s’acharne, plus il est humilié, avec cette impression angoissante de s’enfoncer chaque fois plus profond dans la boue. Elle ne répond pas au téléphone puis change de numéro. Il se sent grotesque, pathétique. D’autant qu’il n’a rien vu venir ; lui qui pensait même que tout allait bien. Barbara était-elle folle ou fondamentalement mauvaise ? Comment avait-t-il pu être à ce point aveugle et sourd ? Il songe bien à des moments où elle le met en garde, l’avertit, lui donne des ultimatums, mais tout se trouble… il ne se souvient de rien. De quoi voulait-elle parler, que lui reprochait-elle ? Il n’en a aucune idée… Heureusement ses amis sont là, font corps autour de lui pour le réanimer au désir, à la fête, et au groupe.
3Lorsqu’il obtient un nouveau poste à haute responsabilité, il décide de « tourner la page ». S’ouvre alors un nouveau chapitre de sa vie : un célibat rempli d’expériences sexuelles furtives, chaotiques, plus ou moins anonymes. Un nouvel appartement. Progressivement se forme en lui une carapace affective défensive lui donnant l’impression de ne plus rien éprouver. La maladie grave de son père le surprend dans sa capacité à aller s’occuper de lui dans une sorte de dévouement ennuyeux. Tout se démolit : le père si dur, si fort, implacable, indéboulonnable, aujourd’hui mourant, se faisant dessus ; la mère, étrangement absente. Des frères et sœurs éloignés dans le monde. Même les peintures de l’appartement se défont chaque jour et tombent sur le plancher laissant de la poussière blanche. La mort de son père, quelques mois après la rupture avec Barbara ne lui arrache pas une larme. La cérémonie religieuse est vécue comme un devoir de plus dans une vie surchargée de travail. Vit-il à côté de sa vie ? Il se le demande. Parfois il se dit qu’il est devenu un pantin désarticulé s’agitant dans le vide pour gagner sa vie et donner au monde extérieur l’apparence d’une belle réussite.
4Au moment où il vient consulter, il se questionne sur le sens de sa vie affective paradoxalement vide alors qu’une femme différente sort chaque jour de son lit. Les rencontres s’assimilent peu à peu à des passes où même le prénom n’est pas demandé. Importent les envies du moment, certaines formes, (couleur de peau, taille de la poitrine, couleur et longueur des cheveux, formes du corps…). Dans son existence, plus trop de rêves ni de croyances. Il faut alors au moins éprouver du plaisir partiel. Tout le monde est content clame-t-il. Un mode d’assureur où ce dont il faut se couvrir c’est des dommages du lien. Pensant triompher de la perte dans cette posture d’invulnérabilité narcissique, il s’aperçoit peu à peu combien tout se démolit à l’intérieur de lui : une catastrophe déguisée en triomphe.
5Winnicott rappelait que la destruction ne se réduit pas toujours à une destruction de l’objet, elle peut également prendre la forme de négation de l’existence de l’objet. Martin est parfois impressionné par certaines beautés, par certaines formes globales ; mais dès que l’acte est consommé, il aimerait qu’elles disparaissent aussitôt, il les partialise dans l’enchaînement et la démultiplication d’une série, d’une liste. S’il croit rechercher consciemment avant tout le plaisir, la compulsion de répétition l’amène à revivre une situation douloureuse et humiliante. Se croyant nouveau et libre, Martin ne voit pas combien sa nouvelle vie l’attache plus encore au souvenir fétichisé de Barbara. La charge affective est conservée intacte dans le formol de la compulsion de répétition. De passif, il est devenu actif. Il a été séduit et jeté, il est désormais celui qui séduit et jette. Le sujet et l’objet ont été intervertis, l’investissement s’est transformé en désinvestissement, la demande d’amour est devenue demande d’excitation sensuelle, l’intérêt pour l’autre est devenu indifférence. Dans la mélancolie, l’identification à l’objet se substitue au choix d’objet.
6Martin est malheureux. Il reproduit sans cesse et sans le savoir un modèle qui le fige dans une sorte de mélancolie sourde à elle-même. L’indifférence affective qu’il inflige à ses partenaires est aussi dure pour lui que pour elles. Sa vie devient un gouffre dans lequel même ses rêves s’enfoncent lentement mais surement. Il « zappe » comme il dit : il ne veut plus s’attacher, et ne veut pas qu’on lui « prenne la tête ». En passant d’une scène à une autre, c’est comme s’il faisait défiler un paysage à toute allure sans avoir la possibilité de s’arrêter. « Quitter pour ne pas se faire abandonner et ne plus souffrir de la séparation » telle semble être sa nouvelle devise. Tout espace d’intimité est laissé vide par anticipation de sa destruction. Rien n’est construit de peur d’être anéanti. Comment décrire ce vide ? Plus rien ne tient dans le vide. Tout tombe. Ce vide, il faut le cacher. Et si des efforts surhumains sont accomplis pour maintenir - vue de l’extérieur - une bonne adaptation, c’est à l’intérieur que ça craque.
7Le zapping relationnel de Martin peut être appréhendé du point de vue de la spatialité et la temporalité maniaque : fuite des idées, tachypsychie, interchangeabilité des investissements, vitesse, agitation motrice, quête de sensations, constituent des éléments du monde psychique maniaque mis en place pour lutter désespérément contre l’effondrement mélancolique. Chosifier les êtres, désaffectiver les corps, instrumentaliser les amis, c’est écraser les différences, affirmer son pouvoir narcissique. Les visées muettes des pulsions de destruction se déchaînent dans cette désaffectivation rituelle des êtres. Le zapping relationnel tient également en partie grâce au lien visuel et au sens du toucher. Il remplit l’esprit d’images sans laisser le temps pour l’élaboration. Succession d’impressions, de sensations, le zapping divertit plus qu’il n’apprend ou construit, il fragmente et délie, obéissant ainsi aux visées des pulsions de destruction. Cette stratégie défensive permet l’évitement de deux types d’angoisses relationnelles : l’angoisse d’intrusion (d’empiétement, de pénétration) couplée à l’angoisse d’abandon (elle même reliée à l’angoisse de castration). Hanté par de telles angoisses relationnelles, la problématique du lien devient invivable… Cette quête maniaque sexuelle recouvre souvent une forte carence affective déniée. C’est un fonctionnement massif et clivé non ouvert à la surprise ni à la nuance.
8Quelques mois avant la première consultation Martin a été ému par une jeune femme qui sortait du lot : belle, élégante, fine, intelligente, cultivée, vivace et curieuse, elle s’est intéressée à lui : elle (Julie) a voulu le sauver de ses expériences chaotiques et répétitives. Il lui a fait part de son impression de vivre à contre vie, l’a mis en garde sur le fait qu’elle ne devait pas s’attacher à lui, qu’il ne savait plus que détruire et démolir. Elle s’est accrochée… Dans un premier temps, il a cru que quelque chose était possible, mais la compulsion de répétition l’a emporté sur les tendances à l’Eros. Il reprend sa petite entreprise répétitive et destructrice, évite de répondre à ses messages… Aujourd’hui lorsqu’il en parle il ne sait plus s’il l’a aimée : la première fois qu’il a senti son « attachement » (à elle ou à lui, il ne saurait dire), un sentiment de malaise l’a envahi. Comme une boule au ventre d’abord puis une gène respiratoire lui donnant la sensation subjective d’étouffer. Il ressent cela comme quelque chose de pâteux, de collant, dont il faudrait se laver, se débarrasser, se purifier. Une souffrance difficilement nommable : une « angoisse » inexplicable.
9Il l’a brisée, la traitant comme jadis Barbara l’avait traité lui-même. Elle est insultée, repoussée, haïe… Il se surprend dans son aptitude à blesser, faire mal, et surtout à devenir indifférent. D’un côté, il vit cette nouvelle capacité (d’insensibilité, de détachement froid) comme un triomphe : non, jamais plus, il ne souffrira à cause de l’amour. Il faut donc « couper les ailes de l’amour » à la source, et ce méthodiquement. C’est une perte volontaire, comme un suicide à la relation. Cette perte implique la négation de l’autre mais aussi la perte du sens. Tel un serment qu’il se fait à lui-même de manière peu consciente, il jure de ne plus jamais être l’esclave de ses émotions vis-à-vis de quelqu’un. Avec Julie, il s’est senti « mauvais » pour la première fois. Il a découvert le goût étrange de la cruauté. A certains moments, il la trouve plus belle lorsqu’elle pleure. Ce plaisir esthétique pour ses yeux, alors qu’elle se trouve dans un état de détresse, lui donne la conviction qu’il a réussi : oui, il est devenu invulnérable.
10La jeune fille qu’il croyait solide, belle et saine ne s’en remet pas. Un mois après qu’il l’a quitté brutalement, elle est hospitalisée en psychiatrie après une tentative de suicide grave. Elle l’appelle avant son geste. Il ne répond pas comme il n’a pas répondu à tous les messages précédents.
11Sa sexualité compulsive est décuplée. Ce n’est plus une femme chaque week-end mais plusieurs, successivement, dès que son emploi du temps le lui permet. Une consommation frénétique de cocaïne est associée à cette temporalité circulaire et fuyante. Il fait alors de nouvelles et ténébreuses rencontres, ne veut plus voir ses amis d’avant, ces « punaises collantes et normatives » qui s’inquiètent pour lui. Il change de numéro de téléphone. Les autres filles ? Des apparitions évanescentes : il n’y a plus de prénoms, plus même de visages, mais des corps à consommer. Sa consommation de cigarettes double aussi ; il frise les trois paquets par jour. « Jusqu’où ça va aller » se demande-t-il pris de perplexité face à un tableau de sa vie qui semble échapper à sa maîtrise ? Tout fout le camp, se disloque. La semaine précédant la première consultation, il s’est mis à saigner du nez, a été pris de douleurs intestinales. L’idée lui vient que son corps lui fait payer sa mauvaise vie. Une connaissance à lui, psychologue, à qui il aime parler de temps en temps lui a dit qu’il serait bon qu’il consulte dans l’état où il se trouve.
12La nuit qui suit, il fait un rêve où il est jugé par un comité populaire où des femmes lui lancent des pommes pourries. Ces vieilles femmes sont effrayantes, édentées, aux cheveux ébouriffés, elles l’insultent et lui lancent des détritus. Il veut d’abord crier pour les faire disparaître, mais alors qu’il souhaite vociférer de toutes ses forces rien ne sort, pas un son. C’est un cri muet. Les femmes se rendent compte de son trouble et avancent plus près de lui. Alors qu’il tente de fuir, ses jambes se dérobent à ses mouvements, prises comme dans un sable mouvant qui l’aspire et l’immobilise dans la boue du sol. Les jambes courent pourtant dans la glue pâteuse ; mais plus il court et plus il s’enfonce. L’angoisse est telle qu’elle le réveille. Il se dit qu’il ne peut continuer ainsi sa descente aux enfers. Deux semaines plus tard, un rendez-vous est pris avec moi après que le psychologue lui a donné mes coordonnées. Les premiers temps de la thérapie sont difficiles : il demande beaucoup de conseils et ne semble pas comprendre que je ne souhaite pas répondre à ses demandes de « conseils » ou de « solutions ». Son acharnement à guérir est à la mesure des résistances vis-à-vis de la situation analytique. Le rythme pourtant léger d’une fois par semaine est difficile à tenir : il y a souvent une raison exceptionnelle pour ne pas être au rendez-vous. Je dois l’aider à arrêter de fumer et à stopper ses addictions. Il dit être toujours en état de choc après ce cauchemar lui ayant donné l’impression qu’il était en train de s’enterrer vivant. Alors que ce cauchemar est évoqué durant les deux premières séances, il accepte de le raconter seulement au cours de la troisième séance tant il a peur que la seule narration de ce rêve ne donne lieu à une poursuite nocturne de celui-ci. Je lui dis que le rêve non seulement n’a pas menti mais l’a peut être sauvé. Son rêve l’a mis en contact avec une part de lui-même qu’il voulait par dessus tout ignorer. Ce rêve lui montre quelque chose : il n’a plus de mots pour dire sa terreur, et il est paralysé. Ici, il peut trouver les mots pour donner des contours à ses angoisses et redonner à sa parole du mouvement.
13Il a l’air soulagé de cette phrase qui lui permet de revenir sur les éléments du rêve d’une autre manière. Le rêve n’est plus uniquement une scène d’horreur à éviter, il est également un rêve ami lui ayant tendu la main pour qu’il sorte de la boue dans laquelle il s’enfonçait dans sa réalité quotidienne. Le rêve a réveillé une émotion, aussi terrible soit-elle, il ressent enfin quelque chose à l’intérieur de lui : de la terreur. Un an plus tard, il est parvenu à réguler par lui-même sa consommation toxique et frénétique de drogues et de corps anonymes. Il vit depuis 6 mois avec Nathalie, une femme de son âge. Avec elle il ne se sent pas « amoureux fou » mais « ça fonctionne ». Il souhaite seulement ne pas s’engager plus en avant. En séances il ne parle plus que de cela : pourquoi lorsqu’il part en vacances avec elle, il éprouve le besoin de cacher ce voyage commun à ses amis et à sa famille ? Pas de mémoire commune pour Nathalie. Il ne sait vraiment pas expliquer pourquoi il éprouve tant de mal à officialiser sa relation avec elle. En rentrant d’une semaine en Turquie avec elle, il ne comprend pas pourquoi il a dit à tout le monde être parti seul en Bretagne dans sa maison familiale. Les invitations aux mariages d’amis deviennent des sujets de torture interminable : doit-il la faire venir avec lui ? Doit-il mentir à Nathalie ? Elle doit rester secrète.
14La séparation ici ne se joue pas avec Nathalie, elle se joue entre Nathalie et son environnement affectif à lui (familial et amical). Ainsi, sans être présentée au cercle des intimes, il peut encore la traiter comme il a traité les femmes anonymes autrefois. Or, le temps passe, et il devient de plus en plus compliqué de la cacher. Il justifie son hésitation à la présenter par son incertitude à la reconnaître comme « l’élue ». Je ne pense pas l’aimer, je ne me vois pas forcément vieillir avec elle. Elle veut s’engager, plus le temps passe plus le piège se referme sur moi. Elle me présente à ses amis, je connais sa famille… elle commence à me mettre la pression pour que je m’engage. Une sorte d’ultimatum lui est lancé. Il ne sait que faire. Inscrire c’est faire exister un lien ; la faire exister aux yeux des autres réactive ses angoisses d’intrusion et d’abandon.
15Un jour il demande en séance : connaissez-vous le syndrome de Gilles de la Tourette ? Est-ce que ça peut exister en dedans ?
16Moi : que voulez-vous dire ?
17Lui : les insultes sont pensées mais non criées à l’extérieur. Elles saturent la pensée intérieure.
18Moi : ça vous est arrivé ?
19Lui : c’est quasi permanent.
20Moi : dans des situations précises ?
21Lui : surtout avec elle ou avec mon supérieur.
22Moi : Comment ça se manifeste ?
23Lui : la voix dévalorise tout. Elle insulte.
24Moi : que dit-elle ?
25Lui : « tu es une merde », t’es nul, t’es qu’un gros con.
26Moi : et ça sort pas ?
27Lui : non ça reste rentré.
28Moi : oui, c’est bien conservé.
29Lui : quoi donc, de quoi parlez vous ?
30Moi : de Barbara
31Silence - lui : Quel rapport ?
32Moi : ce sont les dernières phrases qu’elle vous a lancé que vous répétez inlassablement à l’intérieur de vous.
33Silence - lui : Cette voix c’est bien la mienne pourtant. C’est la voix de ma pensée.
34Moi : Cette voix ne vous quitte pas, elle, au moins. Elle est toujours là, même si c’est pour vous tourmenter.
35Cette petite voix résulterait-elle d’une internalisation des restes de perceptions acoustiques d’un vécu traumatique ? Un reste de voix non symbolisé. La mémoire de l’événement traumatique est une mémoire qui n’ a pas disposé d’assez de temps pour la constitution du souvenir. La constitution d’un souvenir s’opère par l’appropriation d’un temps propre à l’intériorisation d’un vécu. La scène traumatique du passé est devenu le sujet du présent amnésique. Et le présent, coupé de son avenir (coupé d’une croyance anticipatrice) bloque toute capacité à se souvenir. Restent alors les débris, ruines de son ancienne relation fétichisée. Echos mimétiques de voix, échos sonores, qui prennent le devant de la scène psychique. Martin se gargarise de ces mêmes mots qui l’ont tant fait souffrir. Je pense à cette fascination hypnoïde que l’on peut éprouver face à une scène traumatique. Répéter cent fois la même histoire, aller revoir cent fois les mêmes images… C’est d’ailleurs ce que fait la télévision lorsque un attentat a lieu : une répétition en boucle semblant créer une bulle de temps. Comme s’il fallait voir et revoir la scène, comme pour en user la signification et la charge affective.
36Progressivement Martin quitte un fonctionnement limite pour revenir dans à un fonctionnement de type plus névrotique. Le conflit, au lieu d’être agi sur la scène externe, est progressivement intériorisé, aidé par le travail analytique. Son questionnement obsédant sur la qualité du lien qui le lie à Nathalie procède d’une ambivalence interne. Les sentiments sont plus nuancés, plus ambigus et l’alternance clivée idéalisation/ dévalorisation est atténuée. Il lui reconnaît désormais aussi des qualités positives. Depuis plusieurs mois, je n’entends plus parler de la méchante petite voix. J’ai osé lui demander ce qu’elle était devenue : « Elle s’est bien calmée ; je ne l’entends plus guère, parfois aussi, elle est bienveillante. »