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Article de revue

Disparaître pour servir : les nounous ont-elles un corps ?

Pages 261 à 270

Notes

  • [1]
    À propos du roman de Leïla Slimani, Chanson douce, Paris, Gallimard, 2016.
  • [2]
    Pierre Guiral et Guy Thuillier, La Vie quotidienne des domestiques en France au xixe siècle, Paris, Hachette, 1978.
  • [3]
    Anne Martin-Fugier, La Place des bonnes. La domesticité féminine à Paris en 1900, Paris, Grasset, 1979.
  • [4]
    Geneviève Fraisse, Service ou servitude. Essai sur les femmes toutes mains, Paris, Seuil, 1979.
  • [5]
    Jacqueline Martin-Huan, La Longue Marche des domestiques en France du xixe siècle à nos jours, Nantes, Opéra, 1997.
  • [6]
    Geneviève Fraisse, op. cit., p. 8.
  • [7]
    Selon Jacqueline Martin-Huan, Le Figaro est le premier journal à avoir dénoncé les conditions de vie des bonnes de Paris, en 1903.
  • [8]
    Caroline Ibos, Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères, Paris, Flammarion, 2012.
  • [9]
    Pascale Molinier, « Des féministes et leurs femmes de ménage : entre réciprocité du care et souhait de dépersonnalisation », Multitudes, nos 3-4 (2009), p. 113-121.
  • [10]
    Anne Martin-Fugier, La Bourgeoise, Paris, Grasset et Fasquelle, 1983.
  • [11]
    Pierre Guiral & Guy Thuillier, op. cit.
  • [12]
    Barbara Ehrenreich & Arlie Russell Hochschild (eds), Global woman: nannies, maids, and sex workers in the new economy, New York, Metropolitan Books, 2003.
  • [13]
    Les travaux historiques cités précédemment insistent sur la récurrence des avortements des bonnes, souvent produits des relations sexuelles forcées avec leurs maîtres.
  • [14]
    Lydia Lecher, Bienvenue chez les riches, Paris, Michel Laffont, 2016.
  • [15]
    À aucun moment Myriam et Paul n’envisagent de recruter un homme pour garder des enfants.
  • [16]
    Le Point, le 15 septembre 2016.

1 Le roman pour lequel Leïla Slimani a été récompensée par le prix Goncourt 2016 reprend un thème couramment traité dans la littérature des xixe et xxe siècles : celui du meurtre commis par les domestiques. Pierre Guiral et Guy Thuillier [2], Anne Martin-Fugier [3] ou encore Geneviève Fraisse [4] et Jacqueline Martin-Huan [5], pour ne citer que les principaux auteurs de travaux historiques traitant de la domesticité, ont montré comment la littérature a alimenté l’imaginaire des employeurs de l’époque. La bonne est même une « figure littéraire, chargée de réalisme et de fantasme », dit Genevière Fraisse [6]. Jacqueline Martin-Huan consacre une partie de son ouvrage aux domestiques qui figurent dans les romans naturalistes. Les servantes dont parlent par exemple Octave Mirbeau, Gustave Flaubert et les frères Edmond et Jules de Goncourt sont des jeunes femmes des campagnes qui migrent vers la ville dans l’espoir de trouver un travail qui les libèrera de celui des campagnes, jugé trop ingrat. En sus du réalisme sociologique de ces profils, les romanciers insistent sur le dépaysement parfois bouleversant de ces femmes à peine âgées de quinze ans, qui peuvent connaître le meilleur comme le pire une fois en ville. Parfois maltraitée par ses maîtres, naïve et influencée par les malfaiteurs, la bonne est souvent dépeinte comme une misérable qui n’échappe pas à la débauche, à la prostitution, à l’ivresse, et dont l’état psychologique peut la pousser au meurtre de ceux qu’elle sert. Si les conditions de vie et de travail des bonnes décrites dans la littérature n’ont qu’un écho limité auprès des lecteurs, à l’exception près des membres de certains syndicats ou des journalistes [7], leurs accès meurtriers préoccupent bien plus. Ce sont, à l’origine, des meurtres réels commis par des domestiques qui inspirent les romanciers. L’affaire des sœurs Papin, sœurs domestiques ayant massacré leurs deux patronnes au Mans le 2 février 1933, est sans doute celle qui a été la plus médiatisée puis reprise par la littérature ; c’est notamment l’objet de la pièce de théâtre de Jean Genet, Les Bonnes, écrite en 1947. Même la psychanalyse s’en est saisie, Jacques Lacan considérant cet acte comme un délire paranoïaque. Mais si la criminalité des domestiques défraie la chronique, Jacqueline Martin-Huan précise qu’elle reste faible. Les fictions écrites autour de ces affaires ne font qu’alimenter la méfiance vis-à-vis des domestiques, non seulement des maîtres, mais aussi d’une partie de la population, friande de ces romans.

2 Dans Chanson douce, Leïla Slimani transpose cet objet à l’époque actuelle, en développant une description fine de deux figures à la fois traditionnelles et résolument contemporaines, celles de la nounou et celle de ses employeurs. Pas de suspens, ou du moins peu, quant au dénouement : on sait d’emblée que la nounou a commis un meurtre, et ce qui tient en haleine le lecteur n’est pas la recherche du coupable mais plutôt celle des éléments qui vont conduire une nounou a priori si parfaite au meurtre des deux enfants qu’elle garde. C’est surtout sur ce déroulé, qui explicite à la fois les ressorts psychologiques et sociaux de l’acte meurtrier, qu’il est intéressant de porter un regard sociologique à l’aune des travaux existants sur les emplois du secteur des services à la personne et les relations entre employeurs et employés à domicile.

Le recrutement et le travail de la nounou

3 Dès les premières pages du roman, l’auteure explicite les critères de recrutement de la nounou recherchée par un jeune couple dont la femme, après être restée au foyer quelques années, souhaite reprendre son métier d’avocat. Leïla Slimani part ainsi d’une situation actuelle relativement fréquente où se pose la question du partage du temps de la mère entre tâches domestiques et carrière professionnelle. L’embauche d’une nounou est la solution envisagée par Myriam et Paul, qui en établissent les critères : elle doit avoir ses papiers en règle pour ne pas avoir peur de faire appel à des services en cas d’urgence, appel qui l’obligerait à dévoiler son identité ; elle ne doit pas être trop vieille, ne doit pas fumer, ne doit pas être voilée, et doit être disponible. Ces critères font partie de ceux qu’objectivent les études menées sur la garde d’enfants à domicile – on pense notamment au livre de Caroline Ibos [8] qui porte sur les nounous ivoiriennes. Le choix de la nounou est particulièrement réfléchi car la garde d’enfants présente des enjeux plus complexes que la « simple » garde d’une maison. Avec l’exemple de Myriam et de ses amies, Leïla Slimani montre comment la mère établit ces critères d’après les expériences qu’on lui rapporte, tout en étant confrontée au dilemme moral que pose la forme discriminatoire de ce type de recrutement. Cela rappelle le malaise des femmes féministes employeuses interrogées par Pascale Molinier [9], contrariées par l’embauche de femmes de ménage à leur service. Le passage de Myriam par une agence de recrutement suscite chez elle un profond dégoût tant la discrimination y est objectivée ; les petites annonces s’imposent alors. Le jour des entretiens d’embauche décrit par l’auteure est également révélateur de l’importance accordée à l’apparence de la candidate et à sa ponctualité. La candidate blonde en retard, l’Ivoirienne sans papiers, et la femme obèse aux cheveux sales, sont rayées de la liste.

4 C’est finalement Louise, nounou discrète, polie, présentable, recommandée par ses anciens patrons, qui finit par décrocher le poste. La description que fait Leïla Slimani de cette situation d’interactions n’est pas si éloignée de celle des autres romanciers et des historiens : la nounou trouve sa perfection dans son apparence discrète, polie, et résolument docile, car elle est une femme qui doit incorporer l’habitus bourgeois de celles qu’elle sert [10], et avant tout une servante assujettie à ses maîtres par sa position sociale [11].

5 La continuité sociologique de cette description se trouve dans les tâches qu’effectue la nounou une fois au service de la famille. Censée s’occuper des enfants, la jeune femme écope en fait d’un travail aux contours flous. Elle cuisine et se met à laver toutes les pièces de l’appartement, à s’occuper du linge de la famille, et à tout ranger sur son passage. La nounou est alors employée de maison. En soulignant la polyvalence des travaux effectués par Louise, Leïla Slimani décrit la réalité du travail des nounous, travail qui ne s’arrête que rarement à la simple garde des enfants. On retrouve, avec cet exemple, les difficultés actuelles auxquelles sont confrontés les différents acteurs du secteur des services à la personne (instituts publics et agences privées de placement, employeurs et employés), et plus particulièrement la branche des particuliers-employeurs, pour définir et délimiter les différents métiers de service. L’activité de nounou, même déclarée, n’a pas de contours juridiques précis.

Une relation d’interdépendance

6 Paul et Myriam apprécient la diversité des services de Louise, qui prend en main toutes les tâches domestiques : « Plus les semaines passent et plus Louise excelle à devenir à la fois invisible et indispensable. » (p. 59), nous dit la narratrice adoptant le point de vue des deux parents : « Elle arrive de plus en plus tôt, part de plus en plus tard. » (p. 59). Même si parfois la peur qu’elle dénonce son exploitation les saisit, elle disparait aussitôt : le confort de vie que leur apporte Louise est trop important. Et lorsque Leïla Slimani adopte le point de vue de Louise, on voit avant tout le désir ardent qui anime cette dernière de se consacrer corps et âme à la famille. On sait que cet investissement lui coûte, qu’il va contribuer à la folie meurtrière de la nounou, mais l’auteure parvient à décrire la complexité de la situation. Ici, pas de parti pris, du moins pas explicite, pas de dénonciation : les employeurs ne sont ni les coupables ni les victimes, tout comme Louise. Ils sont tous les trois pris par des relations fortes qui les rendent dépendants les uns des autres, à la fois professionnellement et émotionnellement. C’est cette complexité des relations qui se nouent entre les employeurs et la nounou que Leïla Slimani décrit : Louise reste, et Paul et Myriam la gardent malgré certains doutes, et cette situation figée n’a pas d’explication purement rationnelle.

7 On sait toutefois que Louise a besoin d’argent. Derrière l’apparent travail désintéressé et dévoué de Louise se cache la nécessité matérielle de manger et de dormir sous un toit. Or, justement, la façon dont l’auteure traite de la question de l’argent est révélatrice de la position ambivalente de la nounou. Louise est endettée et ses employeurs l’apprennent lorsqu’elle est menacée d’être expulsée de chez elle. Mais hors de question d’en savoir plus ! L’argent est de l’ordre de la vie privée, il révèle ce que les employeurs ne savent pas et ne veulent pas savoir de leur nounou : sa vie en dehors de son travail. Le décalage de leurs conditions de vie suscite un trop grand malaise. Refuser de voir la situation économique de Louise, c’est, d’une certaine façon, poser des limites relationnelles et émotionnelles avec celle qui pourrait être un membre de la famille, mais qui ne l’est pas. La discrétion dont la nounou doit faire preuve sur sa vie, règle que doit respecter traditionnellement les employés domestiques, est indispensable au maintien du travail à domicile : elle sait tout de Paul et de Myriam, mais eux ne savent rien d’elle. Et même au square, lieu de socialisation des nounous dont parle Leïla Slimani et qui est le lieu central de l’enquête de Caroline Ibos, le secret est de mise. Les observations et entretiens de cette dernière révèlent qu’il est un lieu important de rencontre entre les nounous, souvent isolées, où la parole se libère, mais pas sur tous les sujets. On y parle de ses employeurs, de ses conditions de travail, des enfants qu’on garde, on s’encourage à demander des négociations de salaire aux patrons. C’est d’ailleurs dans les parcs que circule de façon informelle des offres d’emplois, ou que se créent les réputations des employeurs. Cependant, on parle peu de soi. On respecte les pudeurs des unes et des autres, on respecte le secret de la vie privée et du passé, car on sait que cela peut raviver des souffrances profondes, mais aussi parce que le secret est la condition ultime du travail en maisons privées. Il ne faudrait pas que des informations compromettantes paraissent aux oreilles des employeurs.

Une nounou sans identité ni chair

8 On l’a compris, le suspense du roman ne vient pas du meurtre lui-même, mais de ce qui va conduire la nounou au meurtre d’Adam et Mila, les enfants. Et le mystère qui règne sur l’identité de la nounou entretient ce suspens. On ne sait rien de Louise, on ne lui demande rien, et pourtant, on apprend au fil du roman qu’elle a eu un mari violent, qu’elle a une fille qu’elle ne voit plus. La trajectoire biographique de Louise est scandée de ruptures, qui rappellent la violence des parcours biographiques des femmes immigrées travaillant loin de leurs familles au service d’autres (notamment celles rencontrées par Barbara Ehrenreich et Arlie Russell Hochschild [12]).

9 Mais l’auteure n’adopte pas pour autant un ton misérabiliste et entretient le flou autour du lien de causalité entre la position subalterne de la nounou et un passé traumatique. Le mal-être de Louise est affirmé, son caractère quasi pathologique ne trouve pas d’explication rationnelle, mais le lecteur comprend qu’il n’est pas anodin. Le meurtre n’est la faute de personne, mais le résultat complexe d’événements. Et c’est sans doute le privilège de la littérature de laisser planer le doute quant aux réelles causes du meurtre, en évoquant à la fois les antécédents sociaux et psychologiques de Louise, sans chercher à les rendre directement responsables, mais sans non plus les effacer. Les pensées de Louise et son malaise sont ici explicités, et le lecteur ne le reprochera pas à Leïla Slimani, alors que pour la sociologue l’évocation de l’état psychologique des enquêtés est toujours délicate. Une sociologue ne peut librement exprimer ce lien, qu’elle saisit pourtant à travers les discours de ses enquêtés, entre les ruptures et les blessures accumulées au cours de leurs trajectoire, l’obstination à rester dans un travail servile et ses dérives, sous peine d’accusations de psychologisme. En cela, le roman permet ici presque tout : le subtil mélange entre l’héritage historique d’un métier et sa forme contemporaine, les conditions objectives du travail et la description plus subjective des états d’âmes des personnages. Certes, Leïla Slimani n’invente rien, et réécrit ce qu’on avait déjà écrit sur la condition des bonnes et des maîtres. Sauf que son histoire se déroule à l’époque actuelle et décrit une nouvelle réalité ; ce qu’on y lit devient alors plus fort, et plus bouleversant. Car qui aurait pensé qu’aujourd’hui des milliers de femmes, et, bien que moins nombreux, d’hommes, mettent à nouveau quotidiennement leur habit de serviteurs, et acceptent des situations de soumissions et d’humiliation ? Leïla Slimani montre une réalité qui dérange : Louise est de plus en plus soumise au couple qu’elle sert, sans qu’on le lui ait explicitement demandé, et cette servitude est à la fois source de souffrance et source de complaisance. C’est cette ambivalence parcourant tout le roman qui en fait sa force ; la littérature, contrairement aux sciences sociales, sait se saisir des pensées et des émotions, et les mettre en mots.

10 On sait que Louise a une fille qui prenait trop de place chez ses anciens employeurs. La question de la maternité des employées de maison était et reste actuellement centrale. On la retrouve dans la littérature et dans l’histoire des bonnes [13], mais aussi dans des témoignages récents, comme celui de Lydia Lecher [14]. Le problème que pose la maternité est intrinsèquement lié à l’effacement du corps des domestiques. Cette question de l’invisibilité de la nounou revient sans cesse au cours du roman, et correspond à une réalité sociologique déjà bien renseignée. La nounou doit être présente mais ne doit pas prendre de place : elle est un corps étranger à la famille, sans chair ni sexualité. L’un des extraits du roman, particulièrement frappant, où Paul apprend à nager à Louise, le met en mots :

11

Au début, il est gêné de toucher la peau de Louise. Quand il lui apprend à faire la planche, il pose une main sous sa nuque et sous ses fesses. Une pensée idiote, fugace, lui vient et il rit intérieurement : « Louise a des fesses ». Louise a un corps qui tremble sous les mains de Paul. Un corps qu’il n’avait ni vu ni même soupçonné, lui qui rangeait Louise dans le monde des enfants ou dans celui des employés. Lui qui, sans doute, ne la voyait pas. (p. 75)

12 La nounou n’a pas de corps pour ses employeurs, alors même qu’elle a un rapport maternel et charnel aux enfants qu’elle garde, suscitant parfois la jalousie de la mère. L’auteure pointe ici une dimension centrale du travail domestique, dans lequel le corps des employés, bien que nécessaire à l’ouvrage, doit s’effacer.

L’ambivalence des relations dans le service domestique

13 Finalement, le roman de Leïla Slimani repose avant tout sur la centralité des relations que nouent employeurs et nounous ; la sociologie a montré qu’elles sont essentielles à la compréhension de la spécificité des métiers de service, où la frontière entre vie professionnelle et vie privée est poreuse. On comprend que c’est la confusion entre ces deux sphères, à la fois par Paul, Myriam et Louise, et les enfants, qui conduit en partie au meurtre. On voit, chez tous, le désarroi face à une situation de travail indéfinissable.

14 Sans être une étude sociologique, ce roman éclaire de façon pertinente les enjeux actuels de ces métiers de service, où se côtoient des individus aux trajectoires, aux statuts sociaux et aux intérêts parfois décalés, dans une relation de travail où l’on se confronte inévitablement au passé et à l’intime de l’autre. Leïla Slimani montre bien les enjeux de race (le choix de l’origine de la nounou), de classe (une nounou endettée qui sert une famille aisée), et de genre (une nounou, femme [15], dont on refuse l’existence du corps et l’engagement trop affectif avec les enfants gardés), qui traversent le métier de nounou et, plus généralement, d’employé de maison. L’introduction de l’acte meurtrier renforce ces enjeux, en souligne l’importance et explicite leur teneur dramatique, sans qu’il existe de relation causale entre eux et le meurtre, ainsi que le suggère Leïla Slimani dans une interview pour Le Point[16] :

15

Cette façon d’être à la fois des intimes et des étrangers, cette place à l’écart, m’a beaucoup interrogée. Souvent, j’ai assisté à des situations qui m’ont brisé le cœur. Je voulais explorer ce terreau d’humiliation possible, sans dire que c’est une explication possible du meurtre – je n’y crois pas.

16 La fiction a ici une part de réalité sociologique vérifiée et vérifiable. Elle montre bien que l’évolution du droit du travail et la mise en place de dispositifs actuels de régulation et de valorisation de ces métiers sont loin d’en saisir dans leur intégralité les enjeux sociologiques, relationnels et émotionnels.


Date de mise en ligne : 26/09/2017.

https://doi.org/10.3917/lhs.203.0261

Notes

  • [1]
    À propos du roman de Leïla Slimani, Chanson douce, Paris, Gallimard, 2016.
  • [2]
    Pierre Guiral et Guy Thuillier, La Vie quotidienne des domestiques en France au xixe siècle, Paris, Hachette, 1978.
  • [3]
    Anne Martin-Fugier, La Place des bonnes. La domesticité féminine à Paris en 1900, Paris, Grasset, 1979.
  • [4]
    Geneviève Fraisse, Service ou servitude. Essai sur les femmes toutes mains, Paris, Seuil, 1979.
  • [5]
    Jacqueline Martin-Huan, La Longue Marche des domestiques en France du xixe siècle à nos jours, Nantes, Opéra, 1997.
  • [6]
    Geneviève Fraisse, op. cit., p. 8.
  • [7]
    Selon Jacqueline Martin-Huan, Le Figaro est le premier journal à avoir dénoncé les conditions de vie des bonnes de Paris, en 1903.
  • [8]
    Caroline Ibos, Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères, Paris, Flammarion, 2012.
  • [9]
    Pascale Molinier, « Des féministes et leurs femmes de ménage : entre réciprocité du care et souhait de dépersonnalisation », Multitudes, nos 3-4 (2009), p. 113-121.
  • [10]
    Anne Martin-Fugier, La Bourgeoise, Paris, Grasset et Fasquelle, 1983.
  • [11]
    Pierre Guiral & Guy Thuillier, op. cit.
  • [12]
    Barbara Ehrenreich & Arlie Russell Hochschild (eds), Global woman: nannies, maids, and sex workers in the new economy, New York, Metropolitan Books, 2003.
  • [13]
    Les travaux historiques cités précédemment insistent sur la récurrence des avortements des bonnes, souvent produits des relations sexuelles forcées avec leurs maîtres.
  • [14]
    Lydia Lecher, Bienvenue chez les riches, Paris, Michel Laffont, 2016.
  • [15]
    À aucun moment Myriam et Paul n’envisagent de recruter un homme pour garder des enfants.
  • [16]
    Le Point, le 15 septembre 2016.
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