Marika Moisseeff est ethnologue et psychiatre pour adultes et enfants. Chercheuse au CNRS, elle est membre du Laboratoire d’anthropologie sociale (Collège de France/EHESS/CNRS-Université de recherche PSL). Ses recherches, qui portent sur les processus de constitution des identités, se fondent sur une approche comparative des représentations du sexe et de la procréation, et sur un travail de terrain en Australie aborigène. Elles l’ont amenée à travailler sur les rites d’initiation et de fertilité et les objets cultuels qui y sont manipulés, et à proposer de considérer la science-fiction comme la mythologie occidentale contemporaine, et l’institution médicale comme une institution religieuse laïque à laquelle revient la gestion des corps vivants et morts.L’autre : Bonjour Marika et merci d’avoir accepté cet entretien pour la revue L’autre pour laquelle tu as déjà écrit plusieurs articles. Il est très intéressant d’avoir cette double posture à la fois d’ethnologue et de psychiatre et nous nous demandons comment tu la tricotes et comment tu la travailles ? C’est à la fois une histoire de parcours, de rencontres et de déplacements, donc des ouvertures qui nous intéressent. Tu couvres un champ assez impressionnant et c’est de cela que nous voudrions que tu nous parles.Marika Moisseeff : Tout d’abord, merci pour cette proposition d’entretien. Je crois important de souligner que la position de la recherche en ethnologie n’est pas du tout la même que celle de la clinique. Dans le travail clinique, il faut être dans l’ici et maintenant…
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
5,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 89,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
3 numéros papier envoyés par la poste