La première rencontre entre Marcelo et Maren Vinãr et l’Association Frantz Fanon remonte à 2010, lorsque Roberto Beneduce et Simona Taliani les ont connus à Lima à l’occasion d’une conférence sur le thème Entre el deseo y la realidad. Desafíos actuales en psicologia psicoanalítica (organisée par l’Institut de psychothérapie psychanalytique). L’année d’après, tous les deux sont venus à Turin pour participer au colloque (Penser la postcolonie avec Fanon) organisé par l’Association, cinquante ans après la publication des Damnés de la terre. Puis ils firent plusieurs visites en Italie, notamment à l’occasion d’initiatives tenues à Rome ; enfin, en 2017, Marcelo a répondu à l’invitation à la journée d’études sur Traumatisme et droits humains organisée par l’Université de Turin, avec le soutien de l’Association Fanon et du Groupe Abele, où il a présenté une communication avec Claire Mestre.
Ce fut alors l’occasion pour Claire et moi d’interviewer Marcelo au Centre Frantz Fanon de Turin. Fondé en 1996 par Roberto Beneduce, le Centre revisite la démarche ethnopsychiatrique à partir des ramifications politiques de la souffrance psychique et sociale, en s’appuyant aussi sur l’héritage psychiatrique de Basaglia, l’anthropologie italienne d’Ernesto de Martino et la lecture de Frantz Fanon.
Au cours de cet entretien, avec grande générosité, Marcelo est revenu avec nous sur son expérience d’exilé en France et, avant cela, sur celle d’étudiant en médecine. Il était alors en quête à la fois d’un…
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