A Cuzco (Pérou), j’ai participé à des limpieza par le feu, une succession de gestes réalisée pour extraire un mal, créer une enveloppe protectrice et renouveler une alliance. Ce rituel bricolé témoigne d’une fonction modératrice et médiatrice, tendant à préserver des équilibres fragiles. Il témoigne de même d’une fonction réparatrice et restauratrice réitérable, laquelle définit le chamanisme andin contemporain. Lieu de rencontre entre l’expérience intérieure de la personne et le mode opératoire d’un dispositif symbolique, cette mise en scène d’un abîme « contraint la chance à tourner » et permet un devenir au monde heur-eux. Dans cet article, j’aborde le rituel dans sa dynamique opératoire, interrogeant l’espace entre qu’il matérialise, la transe qu’il donne à être et la relation entre actants, ces porteurs d’appartenances spécifiques et de marques culturelles qui les façonnent et les transforment.
Mots-clés
- Pérou
- chamanisme
- transe
- rite
- feu
- relation thérapeutique
Mots-clés éditeurs : chamanisme, rite, Pérou, transe, feu, relation thérapeutique
Date de mise en ligne : 17/05/2017
https://doi.org/10.3917/lautr.051.0330Cet article est en accès conditionnel
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