Cette journée d’étude s’est tenue sur le campus Portes des Alpes de l’université Lyon 2. Elle était co-organisée et co-introduite par Bianca Botea (université Lyon 2 − Bron), Nathalie Ortar (ENTPE − Vaulx-en-velin), Anne Raulin et Virginie Milliot (université Paris Nanterre). Toutes font partie de la jeune association d’anthropologie urbaine Anthropovilles. Cette journée se voulait la première d’un cycle de séminaires itinérants − d’abord à l’échelle nationale. Cette initiative est, avec l’organisation d’un colloque biannuel, au cœur des projets de ce réseau créé suite à la dissolution des Laboratoires d’anthropologie urbaine en France et en vue de la disparition du séminaire du LAUM qui y était dédié, mené par de nombreux chercheurs.e.s dont Michel Agier, à l’EHESS. Ce contexte d’un effacement institutionnel de l’anthropologie de la ville est un paradoxe qui interpelle et interroge face au foisonnement des recherches se rattachant d’un point de vue empirique et/ou théorique à ce champ, alors même que plus de la moitié de la population mondiale vit dans un milieu urbain en constante expansion et mutations. Ce constat a inauguré et constitué le fil rouge de cette journée : Quelles places ont été dédiées à l’anthropologie urbaine hier et aujourd’hui en France ? Comment la diversité des héritages locaux et situés, a nourri la recherche francophone ? L’exercice était donc de (re)tracer l’« écologie » et l’ « économie intellectuelle » de ce vaste champ disciplinaire à partir ici de l’héritage intellectuel lyonnais…