At a time when patient empowerment is being talked about as a major trend, diagnostic self-tests might seem like a good option for both the population and healthcare institutions seeking to influence health policies. Such tests enable individuals to assess their own medical condition in an autonomous way, and they could also help control healthcare budgets by providing earlier diagnoses. In France, the market for self-tests has recently expanded with a battery of new tests available for a variety of health conditions. However, these tests are still at an early stage of adoption and have stirred controversy in the medical community with regard to the usability of the information delivered to patients. The present study’s objective is to explore whether the general population between 30 and 50 years of age is ready to adopt these self-tests. A qualitative study using semi-structured interviews was conducted to investigate the thinking of 22 participants living in or around Paris with regard to medical self-testing in general and the latest types of self-tests in particular.
The study’s findings highlight the participants’ low awareness of self-tests and their double-edged attitude toward them. The results suggest there is a discrepancy between patients’ stated willingness to emancipate themselves from medical professionals and their level of dependency when it comes to receiving a diagnosis. This finding emphasizes a strong need for guidance by the medical community, as the users do not trust their own skills to analyze self-tests’ results and they are satisfied with traditional laboratory testing.
- self-testing
- patient empowerment
- patient-physician relationship
- medicalization
- qualitative study
Autotests de diagnostic : une proposition de valeur pour les usagers du système de santé ?
A l’heure où l’empowerment des patients est vu comme une tendance majeure, les autotests de diagnostic pourraient représenter une option intéressante pour la population et les établissements de santé qui cherchent à influencer les politiques de santé. Ces tests permettent aux individus d’évaluer leur propre condition médicale de manière autonome, et peuvent ainsi contribuer à contrôler les budgets de santé en fournissant des diagnostics rapides. En France, le marché des autotests s’est récemment développé avec une batterie de nouveaux tests disponibles en pharmacie couvrant de multiples situations. Cependant, ces tests sont encore à un stade précoce d’adoption et ont suscité des controverses dans la communauté médicale quant à l’utilisation des informations fournies aux patients. L’objectif de la présente étude est d’explorer si la population âgée de 30 à 50 ans semble prête à adopter ces autotests. Une étude qualitative utilisant des entretiens semi-structurés a été menée auprès de 22 participants vivant en région parisienne, portant sur le recours aux autotests médicaux en général et sur les derniers types d’autotests en particulier.
Les résultats de l’étude mettent en évidence la faible notoriété des autotests et une attitude ambigüe envers eux. Les résultats suggèrent qu’il existe une différence entre la volonté déclarée des patients de s’émanciper des professionnels de la santé et leur dépendance envers eux pour la réception d’un diagnostic. Ce constat souligne un fort besoin d’orientation par la communauté médicale, car les utilisateurs n’ont pas une confiance suffisante en leurs propres compétences pour analyser les résultats des autotests et se satisfont des tests de laboratoire traditionnels.
Mots-clés éditeurs : étude qualitative, médicalisation, relation patient-médecin, autotests, empowerment du patient
Date de mise en ligne : 03/11/2021