Ouagadougou, octobre 2014. Les femmes bravent l’interdiction de manifester et la présence des forces de l’ordre pour protester, armées de spatules, contre la modification de l’article 37 de la Constitution qui autoriserait le président Blaise Compaoré à être candidat à sa propre succession. Le symbole est fort et indique un réel ras-le-bol. Grâce à cette mobilisation, les femmes ont ouvert la voie à une longue série de mobilisations qui a conduit à la chute du régime.
Niamey, août 2019. Le gouvernement publie un arrêté précisant les conditions de protection, de soutien et d’accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité. Les chefs d’établissements, parents et structures de gestion des établissements sont tenus de dénoncer tout acte de violence physique ou verbale, de harcèlement sexuel ou de stigmatisation susceptible de compromettre la scolarité des jeunes filles. Désormais, les adolescentes enceintes ou jeunes mères en cours de scolarité sont autorisées à poursuivre leurs études et des cours de rattrapage sont prévus en cas de nécessité.
Dakar, 25 mai 2019. À la suite de plusieurs cas de violences sexuelles et de féminicides impunis, des centaines de femmes sénégalaises prennent part à un sit-in devant le Parlement, exigeant que le viol soit jugé comme un crime et non plus comme un simple délit. La loi 2020-05 portant criminalisation du viol et de la pédophilie vient récompenser ces efforts. Elle constitue une avancée majeure qui n’aurait pas été possible sans la mobilisation des femmes en ligne et dans la ru…