1 La Revue internationale et stratégique – Quels sont les grands axes de la politique étrangère du nouveau gouvernement australien guidé par Anthony Albanese depuis mai 2022 ?
2 › GILLIAN BIRD – La politique étrangère de l’Australie est le reflet de nos valeurs, de notre identité et de nos intérêts nationaux – elle part de ce que nous sommes et projette notre identité commune, notre diversité moderne et le riche héritage des peuples australiens des Premières Nations. L’Australie travaille activement avec ses partenaires pour bâtir un monde stable, pacifique, prospère et respectueux de la souveraineté et du droit international – un monde auquel nous aspirons tous.
3 Nous savons que la concurrence stratégique s’intensifie, sous l’effet de changements dans l’équilibre des forces et de visions différentes de l’ordre régional et international. L’Indo-Pacifique est le foyer de l’Australie : l’avenir de cette région déterminera notre sécurité et notre prospérité. Notre région est mieux servie par un équilibre stratégique dans lequel les pays ne sont pas obligés de choisir leur camp, mais peuvent prendre leurs propres décisions, de manière souveraine.
4 Notre engagement croissant dans l’Indo-Pacifique s’est traduit par de nombreuses visites ministérielles – plus de 24 depuis mai 2022 rien qu’en Asie du Sud-Est. Nous soutenons également la croissance et le développement de la région, notamment en augmentant notre budget d’aide publique au développement de 1,4 milliard de dollars au cours des quatre prochaines années – de 2022 à 2026 –, en mettant l’accent sur le Pacifique et l’Asie du Sud-Est.
5 L’Australie joue un rôle important et constructif dans la recherche de solutions internationales au changement climatique. Les objectifs ambitieux de l’Australie en matière d’émissions – une réduction de 43 % par rapport au niveau de 2005 d’ici à 2030 et un objectif de neutralité carbone d’ici à 2050 – ont été entérinés dans la loi. Nous prévoyons également de porter la part des énergies renouvelables du réseau national australien à plus de 82 % d’ici à 2030. L’Australie s’est engagée à devenir une superpuissance en matière d’énergies renouvelables et à contribuer à la transition vers une énergie propre au niveau mondial, notamment en se tenant aux côtés de sa « famille du Pacifique » pour faire face à la crise climatique. Nous avons pris des engagements significatifs, aussi bien au niveau national qu’en partenariat avec le Pacifique.
6 Comment l’Australie se positionne-t-elle vis-à-vis de la guerre en Ukraine ?
7 › GILLIAN BIRD – L’Australie condamne l’invasion illégale et immorale de la Russie et soutient fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale ukrainiennes. Nous appelons la Russie à retirer immédiatement ses troupes du territoire ukrainien. L’Australie travaille en étroite collaboration avec ses partenaires pour soutenir l’Ukraine et demander des comptes à la Russie pour ses actes. Notre objectif est de permettre à l’Ukraine de résoudre ce conflit selon ses propres termes. L’Australie se réjouit d’avoir fourni à l’Ukraine une aide militaire, économique et humanitaire d’une valeur de 680 millions de dollars australiens – près de 434 millions d’euros.
8 Depuis le mandat de Julia Gillard, l’Australie s’interroge sur sa relation avec l’Asie, tant sur les questions économiques, stratégiques et culturelles. Que représente la région pour l’Australie ?
9 › GILLIAN BIRD – Les liens entre l’Australie et l’Asie vont bien au-delà des appartenances politiques. L’Asie, et plus particulièrement l’Asie du Sud-Est, est au cœur des intérêts nationaux de l’Australie, avec des partenariats solides et anciens. Nos liens avec cette région se fondent sur notre proximité géographique, mais aussi sur de solides relations interpersonnelles, commerciales, éducatives et touristiques. Nous partageons également une même ambition : celle de faire de l’Asie du Sud-Est une région stable et prospère, où le principe de souveraineté est respecté.
10 Sur le plan intérieur, la politique d’influence chinoise vis-à-vis des cercles politiques et universitaires australiens a déclenché un vif débat. Sur le plan régional, la crise avec les îles Salomon a révélé l’ampleur de l’emprise chinoise dans l’espace océanien et l’apparent recul de l’influence des puissances traditionnelles. Canberra peut-il inverser cette tendance ?
11 › GILLIAN BIRD – L’Australie, aux côtés des dirigeants du Pacifique, est consciente de l’intensification de la concurrence stratégique dans la région. Nous respectons le droit de chaque pays à prendre des décisions souveraines vis-à-vis des engagements avec d’autres États. L’Australie et les îles Salomon font partie de ce que nous appelons notre « famille du Pacifique », et notre sécurité et notre prospérité y sont inextricablement liées. Nous sommes convaincus que l’unité régionale est la meilleure solution pour que notre région puisse se frayer son propre chemin. L’Australie reste le principal partenaire de développement et de sécurité dans le Pacifique. Nous continuerons de développer nos relations avec notre « famille du Pacifique », en travaillant en véritable partenariat et en soutenant les priorités et les institutions du Pacifique. L’Australie continuera de renforcer les partenariats et les institutions régionales de manière à répondre aux priorités et aux objectifs communs de la région.
12 De manière plus générale, comment l’Australie se situe-t-elle dans le cadre de la compétition de puissance Chine / États-Unis ?
13 › GILLIAN BIRD – L’approche de l’Australie consiste à écouter les pays de la région et à proposer des pistes, plutôt que de forcer des choix. Comme l’a dit notre ministre des Affaires étrangères, nous ne demandons pas aux pays de choisir leur camp entre les États-Unis et la Chine ; nous leur demandons de choisir le type de région dans laquelle ils veulent vivre et de travailler avec nous pour en faire une réalité. Une région pacifique, prospère et stable, dans laquelle la souveraineté de chacun est respectée.
14 La région Indo-Pacifique connaît actuellement une recomposition. La concurrence géopolitique devenant de plus en plus marquée, nous devons veiller à ce qu’elle ne dégénère pas en conflit. Nous ne voulons pas que la situation en Ukraine se reproduise dans la région Indo-Pacifique. Car si un conflit venait à éclater, ce serait catastrophique et, comme nous le constatons aujourd’hui avec la crise énergétique mondiale, les coûts s’étendraient bien au-delà de la région. Un tel conflit toucherait les économies du monde entier, y compris en Europe.
15 L’Australie utilise tous les outils dont elle dispose, son influence, son réseau et ses capacités, afin de maximiser son impact et proposer des pistes à la région. Nous travaillons avec nos partenaires pour promouvoir un équilibre dans la région, où tout le monde est libre de faire ses propres choix, de manière souveraine, dans le respect des règles et des normes internationales. Nous ne voulons pas que la région soit dominée par un seul pays ou qu’un pays soit dominé par un autre.
16 En tant qu’alliée de Washington, l’Australie reconnaît, comme beaucoup d’autres pays, la contribution majeure et durable des États-Unis à la stabilité et à la prospérité dans la région Indo-Pacifique. De plus, en réponse à la volonté de la région d’avoir davantage de choix, les partenaires du Quad – l’Australie, les États-Unis, le Japon et l’Inde – travaillent ensemble pour offrir aux pays de la région des avantages tangibles en matière de développement, d’économie et de sécurité.
17 En tant que puissance de l’Indo-Pacifique, la France joue un rôle essentiel pour contribuer à l’équilibre de la région. L’Australie salue le leadership de la France sur l’Indo-Pacifique, tant de manière indépendante que dans le cadre de l’Union européenne. De manière bilatérale et par le biais d’autres mécanismes, nous travaillons avec la France pour faire progresser nos priorités communes en matière de sécurité maritime, de climat et de développement. Plus particulièrement, l’Australie apprécie les investissements sécuritaires et économiques de la France dans les régions du Pacifique et de l’océan Indien, et souhaite continuer à renforcer sa coopération avec la France, afin d’aider les pays de la région à devenir plus résilients et à se prémunir des conflits.
18 La signature d’AUKUS a créé une certaine anxiété en raison de la polarisation régionale, voire globale, que cette alliance implique. Que change-t-elle, selon vous, vis-à-vis de partenaires comme le Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (Quad) et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ?
19 › GILLIAN BIRD – AUKUS est l’une des composantes de l’approche australienne visant à faire face à un environnement stratégique plus difficile et à contribuer à l’équilibre stratégique de notre région. Grâce à ses nouvelles capacités, et en collaboration avec ses alliés et ses partenaires, l’Australie sera mieux à même de dissuader toute agression et de contribuer au maintien de l’équilibre stratégique de la région Indo-Pacifique.
20 AUKUS se distingue du Quad et ne remet pas en question nos engagements essentiels ni notre engagement auprès d’autres groupes, notamment l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Les partenariats multilatéraux sont essentiels à la coopération et au commerce, et nous aident à façonner la région ensemble. Ces trois groupes partagent le même objectif, celui de promouvoir la sécurité, la stabilité et l’État de droit, mais chacun y contribue de manière différente.
21 États du Pacifique Sud, coopération militaire, etc. : après AUKUS, comment voyez-vous la reprise des relations franco-australiennes ? Quelles sont les convergences entre les visions Indo-Pacifique de l’Australie et de la France ?
22 › GILLIAN BIRD – Le gouvernement australien accorde une grande priorité à sa relation bilatérale avec la France. Lorsque le Premier ministre australien et le président français se sont rencontrés à Paris le 1er juillet de 2022, ils ont réaffirmé leur engagement à construire une relation bilatérale plus étroite et plus solide, et ont demandé à leurs gouvernements de développer une feuille de route détaillée servant de base à notre future coopération. Depuis, nos gouvernements ont travaillé en étroite collaboration pour élaborer cette feuille de route d’initiatives, s’appuyant sur trois piliers : la défense et la sécurité ; la résilience et l’action climatique ; l’éducation et la culture. Cette feuille de route nous permet de renforcer notre coopération sur nos intérêts communs, notamment dans la région Indo-Pacifique.
23 L’Europe et l’Indo-Pacifique partagent de nombreux défis stratégiques. Les deux régions sont confrontées à des sphères d’influence de plus en plus affirmées, à l’usage de la menace pour prendre des territoires par la force, et à la manipulation et au mépris du droit international. Il est essentiel que la souveraineté et les règles internationales soient défendues afin d’éviter que les ambitions du président russe pour l’Europe de l’Est ne deviennent un modèle pour l’Indo-Pacifique. En tant que pays d’Europe et de l’Indo-Pacifique, la France a de nombreuses leçons à partager avec les pays de notre région.
24 La France est un partenaire et un ami important de l’Australie. Nous partageons la même ambition pour une région stable, prospère et respectueuse de la souveraineté. Nous partageons aussi un engagement envers le respect des règles et des normes internationales. Nous sommes voisins dans les océans Pacifique et Indien et partageons une longue histoire de coopération dans l’Indo-Pacifique, notamment avec les territoires français de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française, de Wallis-et-Futuna et de La Réunion.
25 L’Australie salue chaleureusement le rôle moteur joué par la France dans l’Indo-Pacifique et sa stratégie ambitieuse visant à accroître son engagement dans la région. La France continuera de jouer un rôle essentiel dans l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de l’UE pour la région Indo-Pacifique, ainsi que dans son engagement à investir sur le long terme dans la région. Lors de la visite du Premier ministre australien à Paris en 2022, l’Australie et la France ont convenu de continuer de défendre ensemble l’ordre fondé sur des règles et l’intégrité du droit international, essentiels à notre sécurité et à notre prospérité communes, tant en Europe que dans l’Indo-Pacifique.
26 L’Australie et la France coopèrent depuis de nombreuses années dans la région, notamment par le biais d’initiatives telles que l’Accord FRANZ sur le soutien en cas de catastrophe et la coordination des secours, et l’Initiative Kiwa sur le renforcement de la résilience au changement climatique des pays et territoires insulaires du Pacifique. La feuille de route bilatérale permettra d’approfondir davantage cette coopération.
27 L’annonce d’AUKUS et du contrat sur les sous-marins à propulsion nucléaire a provoqué des tensions inhabituelles avec la Nouvelle-Zélande, partenaire privilégié de Canberra. Comment le dialogue fut-il rétabli depuis septembre 2021 ?
28 › GILLIAN BIRD – Lorsqu’ils se sont rencontrés en juillet 2022, le Premier ministre australien et la Première ministre néo-zélandaise ont réaffirmé la proximité unique de nos relations bilatérales, notamment à travers un partenariat bilatéral solide et durable en matière de défense. Pour l’Australie, AUKUS joue un rôle essentiel pour assurer la stabilité, la prospérité et la paix dans l’Indo-Pacifique. Cette ambition pour la région, nous la partageons aussi avec la Nouvelle-Zélande. Par ailleurs, l’Australie comprend et respecte les positions prises par la Nouvelle-Zélande sur les questions nucléaires. L’Australie reste pleinement attachée à ses obligations et engagements en matière de non-prolifération, notamment vis-à-vis du traité de Rarotonga – sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud. Nous continuons de faire preuve de transparence avec la Nouvelle-Zélande et l’ensemble de nos partenaires sur notre approche de non-prolifération, en amont d’une annonce concernant les sous-marins prévue par le gouvernement australien début 2023, dans le cadre d’AUKUS.
29 Comment l’Australie accueille-t-elle les dernières initiatives américaines en direction du Pacifique Sud ? Ne risquent-elles pas de marginaliser l’action australienne ?
30 › GILLIAN BIRD – L’Australie travaille en étroite collaboration avec les États-Unis et d’autres partenaires dans le cadre de nos accords bilatéraux et au sein d’autres forums, tels que le Quad et le groupe des Partenaires dans le Pacifique bleu (PBP), pour soutenir les priorités du Pacifique et renforcer les institutions de la région, notamment le Forum des îles du Pacifique. Nous soutenons l’ambition de bâtir une région prospère, résiliente et en paix, où la souveraineté des nations est respectée, quelle que soit leur taille. Les États-Unis sont un partenaire important pour la paix et la prospérité dans le Pacifique, et nous saluons l’éventail de nouvelles initiatives mises en œuvre par le gouvernement Biden.
31 Quel état dresseriez-vous des relations actuelles de l’Australie avec l’ASEAN ? Quelles en sont les dimensions déterminantes ? Pour quelles raisons ?
32 › GILLIAN BIRD – En tant que premier partenaire de dialogue de l’ASEAN depuis 1974 et, aujourd’hui, partenaire stratégique global (Comprehensive Strategic Partner), l’Australie est profondément attachée à l’ASEAN et à l’architecture régionale qu’elle dirige, notamment au travers du Sommet de l’Asie orientale (East Asia Summit, EAS) et du Forum régional de l’ASEAN (ASEAN Regional Forum). Nous partageons une région, mais aussi un avenir et des réponses aux défis auxquels nous devons faire face aujourd’hui. Pour l’Australie, l’ASEAN est au cœur du façonnement d’un Indo-Pacifique stable, prospère et respectueux de la souveraineté de chacun.
33 Nous continuerons de soutenir sans relâche le rôle central de l’ASEAN, l’architecture régionale et les Perspectives de l’ASEAN sur l’Indo-Pacifique (AOIP) – l’ambition de l’ASEAN pour la région – afin de relever les défis communs auxquels notre région est confrontée. Les points communs entre nos ambitions respectives pour la région ont été mis en évidence par la déclaration conjointe ASEAN-Australie sur l’AOIP, adoptée par le Premier ministre australien et les dirigeants de l’ASEAN en novembre 2022.
34 L’Australie soutient les tentatives de l’ASEAN visant à rétablir le dialogue avec le Myanmar, à mobiliser les voix démocratiques birmanes et à mettre fin à la violence. En 2023, nous coprésiderons, avec le Laos et le Viêtnam, un dialogue de haut niveau sur le changement climatique et la transition énergétique. Par ailleurs, nous avons récemment renforcé la zone de libre-échange ASEAN-Australie-Nouvelle-Zélande (AANZFTA), le traité de libre-échange le plus avancé de l’ASEAN, afin de renforcer notre intégration économique dans la région. Nous nous concentrons sur la mise en œuvre de nos engagements dans le cadre de notre partenariat stratégique global avec l’ASEAN – 154 millions de dollars sur dix ans, convenus le 27 octobre 2021.
35 L’Australie est à l’écoute des priorités de la région et prend des mesures pour approfondir son engagement avec l’Asie du Sud-Est. Cela comprend la nomination d’un envoyé spécial pour l’Asie du Sud-Est, Nicholas Moore, l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie économique régionale de l’Australie pour l’Asie du Sud-Est jusqu’en 2040, la création d’un bureau pour l’Asie du Sud-Est au sein du ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce, et le renforcement des objectifs de développement des pays d’Asie du Sud-Est, grâce à une aide publique au développement supplémentaire de 470 millions de dollars australiens – environ 440 million d’euros.
36 L’Australie entretient une relation spéciale avec l’Indonésie. Quels sont les enjeux des prochaines échéances politiques indonésiennes pour Canberra et son positionnement dans l’Indo-Pacifique ?
37 › GILLIAN BIRD – Notre relation avec l’Indonésie compte parmi les plus importantes. Nous partageons une vaste frontière maritime et nos liens remontent aux échanges commerciaux entre les premiers Australiens et le peuple Makassar le long de ces routes maritimes. Lorsque l’Indonésie est devenue officiellement indépendante le 27 décembre 1949, l’Australie a reconnu l’État indonésien le même jour.
38 Les relations que nous entretenons aujourd’hui reposent sur ce solide passé historique et dépassent les échéances électorales. Nous coopérons de manière approfondie avec l’Indonésie sur des questions stratégiques, économiques et de développement, dans le cadre d’une architecture bilatérale solide, rehaussée en partenariat stratégique global en 2018.
39 Même si nos pays et notre région évoluent, notre relation perdure. L’Indonésie est la première économie d’Asie du Sud-Est –1,2 milliard de dollars de produit intérieur brut (PIB) – et le quatrième pays le plus peuplé au monde – 277 millions d’habitants. Son leadership – notamment en tant que présidente du G20 l’année dernière et de l’ASEAN cette année – vient appuyer l’équilibre stratégique de notre région. L’Australie continuera de soutenir fermement le rôle moteur que joue l’Indonésie dans l’Indo-Pacifique et, ce faisant, elle continuera d’écouter l’Indonésie et de travailler avec elle sur ses priorités du moment.
40 L’année dernière, notre Premier ministre a annoncé un partenariat de 200 millions de dollars australiens – près de 130 millions d’euros – avec l’Indonésie, dans le domaine du climat et de l’infrastructure – un investissement concret dans nos objectifs communs de neutralité carbone. Cette année et à l’avenir, nous continuerons de développer des opportunités commerciales et d’investissement de nos deux pays, dans le cadre de l’accord économique global entre l’Indonésie et l’Australie (IA-CEPA), en tenant compte de la complémentarité de nos économies : le blé australien exporté en Indonésie est transformé en nouilles, un produit alimentaire de base, et le minerai de fer australien est transformé en acier indonésien, l’une des exportations à la croissance la plus rapide de l’Indonésie.
41 Le 16 janvier 2023.