Jean-Louis Bianco est un homme politique français. Il est diplômé de l’École nationale supérieure des mines de Paris, et de l’École nationale d’administration (ENA) en 1971, au sein de la promotion Thomas More. Peu après, il devient auditeur au Conseil d’État, avant de travailler au sein du ministère des Affaires sociales et de la Santé entre 1976 et 1979. Membre du Parti socialiste (PS), il soutient François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1981. Il intègre ensuite le cabinet du président en tant que chargé de mission durant une année, avant devenir le plus jeune secrétaire général de la présidence de la Ve République, un poste qu’il occupera de 1982 à 1991. Jean-Louis Bianco sera par la suite ministre des Affaires sociales et de l’Intégration (1991-1992), puis ministre de l’Équipement, du Logement et des Transports (1992-1993). Figure du PS, il exerce également des responsabilités locales en tant que maire de Digne-les-Bains, à partir de 1995, puis en tant que député de la première circonscription des Alpes-de-Haute-Provence en 1997 et président du Conseil général un an plus tard. En 2007, il est le porte-parole et le codirecteur de la campagne présidentielle de Ségolène Royal. Il est nommé le 5 avril 2013 à la présidence de l’Observatoire de la laïcité, poste qu’il occupe encore à ce jour.Pascal Boniface – La laïcité fait aujourd’hui en France l’objet de nombreux débats. Comment, selon vous, peut-on la définir dans sa version française ?JEAN-LOUIS BIANCO – Tout d’abord, je voudrais dire que la laïcité est un concept que de nombreuses personnes compliquent, déforment, manipulent et instrumentalisent à plaisir, alors qu’il n’est fondamentalement pas si complexe…