L’approche psychosociologique se distingue principalement des approches économique ou gestionnaire parce qu’elle intègre dans le raisonnement les représentations des acteurs, c’est-à-dire ce qui se passe dans leur environnement interne, au-delà de ce qu’ils produisent dans leur environnement externe. Ce dossier exploratoire se propose d’identifier quelques unes de ces articulations entre les deux environnements, au sein du processus de mise en place de la RSE. Ces articulations constituent autant d’étapes qui mettent la pression sur l’environnement interne des acteurs, ce qui génère de nouveaux risques psychosociaux (voir le tableau synoptique page suivante). Si on se penche sur l’étymologie du mot responsable, on constate que "Respondere" signifie se porter garant, "Sponsio" signifie la promesse. Demander à l’entreprise de devenir socialement responsable revient à lui demander de financer de nouveaux engagements, étrangers à ses missions économiques, en prélevant le financement sur ses propres bénéfices, au-delà des prélèvements légaux et obligatoires. Cette demande anciennement formulée par l’Église, appuie sa légitimité sur toutes sortes d’événements indésirables qui constituent des ruptures par rapport à des normes sociales et environnementales : excès climatiques, incivilités, pollutions accidentelles versus crapuleuses, stress, troubles psychosociaux liés au champ nouvellement défini de la souffrance au travail.Ces éléments sont d’abord faiblement révélés par des systèmes de surveillance, d’alertes, d…