Résumé
In France, long-distance races were in vogue between 1970 and 1980. This development of a practice on the fringe of federal institutions promoted the appearance of a wave of talk that celebrated the new-found freedom of runners escaping the constraints and standards of competition. As all our data show, on the contrary and paradoxically long-distance racing shows that the search for performance is back with a vengeance. The social and cultural arrangements of the runners are conveyed in the sporting customs where the struggle around time structures the whole sport. Whether it is the time devoted to training, time in the performance, or the struggle against ageing and the weight of the years, the practices and the stand taken by the runners allow us to understand how these customs of the race intervene in the construction of the self.
Abstract
En France, la vogue des courses de longue distance intervient entre 1970 et 1980. Ce développement d’une pratique aux marges des institutions fédérales a favorisé l’émergence d’une vague de discours célébrant la liberté retrouvée de coureurs s’évadant des contraintes et des normes de la compétition. Comme le montre l’ensemble de nos données, tout au contraire et de manière paradoxale la course de longue distance manifeste le retour en force de la recherche de performance. Les dispositions sociales et culturelles des coureurs se retraduisent dans des usages sportifs où la lutte autour du temps structure l’ensemble de la pratique. Qu’il s’agisse du temps consacré à l’entraînement, du temps objectivé dans la performance, ou de la lutte contre le vieillissement et le poids des ans, les pratiques et les prises de position des coureurs permettent de comprendre comment ces usages de la course interviennent dans la construction de soi.