Les nouvelles exigences qui s’imposent au Maroc, particulièrement la libéralisation des opérations financières et la réforme du cadre législatif des banques, posent avec intensité la question de l’adéquation du fonctionnement du secteur financier marocain aux défis d’un environnement mondialisé et compétitif. Les principes de base de l’intelligence économique stipulent bien ce fait, pour permettre à ces entreprises de se mettre à l’écoute anticipative des signaux faibles de leur environnement socio-économique, de découvrir des opportunités et de réduire également leur incertitude dans la prise de décisions (Lesca 1994). De ce fait, notre article vise à déterminer à quel niveau se trouvent les entreprises marocaines, opérantes dans le secteur financier, en matière d’intelligence économique. Pour cela, une enquête a été effectuée auprès des principales institutions du domaine. Il ressort de l’étude que les structures financières marocaines ont une relative maîtrise des outils de l’intelligence économique et de la veille concurrentielle, essentiellement liés à la protection et à la sécurisation de l’information, et que des efforts restent à fournir pour certains aspects technologiques de stockage des données et d’automatisation des procédures.