Humanisme 2007/2 N° 277

Couverture de HUMA_277

Article de revue

Protestantisme et franc-maçonnerie

Deux minorités françaises

Pages 66 à 73

Notes

  • [1]
    Sur cette problématique, voir l’article d’André Combes, « La franc-maçonnerie française et fe protestantisme », in Protestantismo e Massoneria in Italia nel secolo XXe, Rome, Edimai, 1997, pp. 71-90 ; plusieurs articles des professeurs Pierre-Yves Beaurepaire et Daniel Ligou ; l’enquête Francs-maçons et protestants de Réforme (juin-juillet 1997) et les actes du colloque, Protestantisme et franc-maçonnerie : de la tolérance religieuse à la religion de la tolérance, Nantes, 25-26 avril 1998, Paris, Edimaf, 2000.
  • [2]
    Ainsi la loge de Rochefort L’Aimable Concorde, par l’article 4 de son règlement de 1774, dispense-t-elle les Frères protestants d’assister aux messes dites pour les fêtes maçonniques.
  • [3]
    P-Y., Beaurepaire, « Entre cosmopolitisme maçonnique et œcuménisme chrétien », in Protestantisme et franc-maçonnerie, op. cit., pp. 109-124.
  • [4]
    Cas extrême et à manier avec prudence, à Sedan, les Frères du Chapitre étaient autorisés, lors de la Cène, à communier sous les deux espèces (voir G. Gayot, « Les problèmes de la double appartenance : protestants et francs-maçons à Sedan au XVIIIe siècle », in Revue d’histoire moderne et contemporaine, XVIII, juillet-septembre 1971, pp. 415-429).
  • [5]
    T. Issartel, « Entre protestantisme et franc-maçonnerie : le pasteur Louis-Victor Gabriac (1759-1830) », in BSHPF, 142, octobre-décembre 1996, pp. 597-628.
  • [6]
    D. Ligou, « La franc-maçonnerie à Montauban à la fin du XVIIIe siècle », in La Chaîne d’Union, XV, n° 7, avril 1954, pp. 420-439.
  • [7]
    M. Scheidecker et G. Gayot, Les protestants de Sedan au XVIIIe siècle. Le peuple et les manufacturiers, Paris, Champion, 2003.
  • [8]
    E. Saunier, « Francs-maçons protestants de Normandie », in Protestantisme et franc- maçonnerie, op. cit., pp. 169-182.
  • [9]
    P-Y. Beaurepaire, « Un creuset maçonnique dans l’Europe des Lumières : la Loge de la Candeur, Orient de Strasbourg », in Revue d’Alsace, n° 124, 1998, pp. 89-120.
  • [10]
    E. Saunier, Révolution et sociabilité en Normandie : 6000 francs-maçons de 1740 à 1830, Rouen, PUR, 1998.
  • [11]
    « Le rayonnement international et le recrutement étranger d’une loge maçonnique au service du négoce protestant », in Revue historique, CCXCIII, avril-juin 1996, pp. 263-288 ; « Saint-Jean d’Écosse : une puissance maçonnique méditerranéenne aux ambitions européennes », in Cahiers de la Méditerranée, n° 72, juin 2006, pp. 61-95.
  • [12]
    Y. Hivert-Messeca, « Protestantisme et franc-maçonnerie sous le Premier Empire », in Protestantisme et franc-maçonnerie, op. cit., pp. 125-160.
  • [13]
    Comme dans les Deux-Sèvres, le Queyras (Hautes-Alpes) ou la région de Quievy et de Walincourt (Nord).
  • [14]
    G. Sandri, « La compagnie des pasteurs en loge et les mystères de la respectable loge de l’Union des Cœurs à », in Protestantisme et franc-maçonnerie, op. cit., pp. 161-169.
  • [15]
    Y. Hivert-Messeca, « Les protestants du Second Empire vu par les francs-maçons », in BSHPF, 145,janvier-mars 1999, pp. 161-186.
  • [16]
    D. Ligou, Frédéric Desmons et la franc-maçonnerie sous la Troisième République, Paris, Gedalge, 1966.
  • [17]
    Y. Hivert-Messeca, « Francs-maçons et protestants (1850-1914) : du philoprotestantisme à la paix armée », in Franc-maçonnerie et histoire, Actes du colloque de Rouen, 14-16 novembre 2001, PUR, 2003, pp. 132-149.
  • [18]
    Il va sans dire que dans d’autres contrées, le protestantisme a influencé différemment la franc-maçonnerie.

1Lors de son implantation en France, la franc-maçonnerie [1] a bénéficié de l’apport d’étrangers protestants. En 1732, des marins, autant irlandais (protestants) qu’anglais, fondent à Bordeaux, la Loge dite l’Anglaise. À Paris, la Loge Coustos-Villeroy fut constituée par Jean Coustos, né à Berne, huguenot du Refuge, artisan d’art résidant à Paris de 1736 à 1741. De même, Louis, comte de Clermont, Grand Maître de la première Grande Loge de France confie la gestion de l’Obédience à des Substituts généraux dont Christophe-Jean Baur, banquier luthérien d’Ulm. Cependant, il ne faut pas surestimer le rôle des protestants dans la jeune franc-maçonnerie qui se « gallicanisera » très rapidement et même, à deux reprises, se catholicisera. De plus, il est douteux que les huguenots français soient entrés dans la maçonnerie parce qu’elle aurait été fille du protestantisme. En revanche, ils y ont sans doute vu un espace de tolérance [2], de neutralité politique et religieuse et de dialogue interconfessionnel, notamment dans le régime rectifié [3], permettant à ceux de la religion prétendue réformée de conserver identité, culture et foi [4]. L’interférence entre protestantisme et Art royal est d’autant plus facilitée que, sous Louis XVI, le latitudinarisme domine chez l’un, et la religion naturelle chez l’autre, même si la franc-maçonnerie française demeure en majorité sociologiquement catholique. Typique de cet hermaphrodisme est le pasteur Antoine Court de Gébelin (1719-1784), membre de plusieurs loges dont Les Neufs Soeurs, président du Musée de Paris, proche de l’illuminisme radical et infatigable militant de l’émancipation protestante.

2Souvent discrète sur l’appartenance confessionnelle de ses membres, la franc-maçonnerie permettra à une partie des élites huguenotes de retrouver une certaine visibilité sociale et parfois une bienveillance implicite des autorités. Ouvrant l’espace européen, elle offrira des réseaux aux pasteurs comme aux négociants. Aussi la présence protestante en loge est-elle liée à l’activité de maçons qui effectuent leur peregrinatio maçonnica, d’une grande et moyenne bourgeoisie « marchande » parpaillote régnicole ou étrangère, et/ou d’un « petit troupeau » protestant numériquement et socialement significatif comme en Aunis, en Saintonge, en Languedoc ou en Dauphiné.

Jean-Théophile Désaguliers (1683-1744)

Jean-Théophile Désaguliers (1683-1744)

Le pasteur rochelais, Grand Maître de la Grande Loge de Londres

3En Béarn, dans le Pays d’Orthez, subsiste un fort noyau réformé qui ose ériger, en 1778, un temple « décoré au dehors ». Huit ans plus tard, le 14 juin, est constituée à l’initiative du pasteur Louis-Victor Gabriac [5] la Loge La Force qui maçonnera jusqu’au printemps 1791. D’autres petits noyaux de protestants aisés ont également des loges. Avec une petite bourgeoisie et des gentilhommes- verriers réformés, c’est le cas du Mas d’Azil, où s’ouvre en 1786 L’Amitié fervente. Situation analogue avec La Fraternité à Caussade en 1783, Castor et Pollux à Saint-Hippolyte en 1789, La Fidélité à Tonneins-en-Agenais en 1778 ou La Concorde à Valleraugue en 1787. En revanche, si la communauté protestante est socialement modeste, comme dans le Niortais, la présence protestante en loge est homéopathique. En pays dynamique et cultuellement mixte, on trouve une situation un tantinet différente avec deux loges au moins, l’une catholique, l’autre protestante. C’est le cas de Montauban [6] où cohabitent la « catholique » La Constance et la « protestante » La Bonne Foy. Il en est de même à Sedan [7], avec la présence d’une loge « protestante » La Famille unie, fondée dès 1762. Enfin, partout où il existe une « haute société protestante », la présence protestante relève de l’intégration acceptée selon l’expression d’Éric Saunier [8], comme à Strasbourg avec La Candeur[9]. Une situation semblable se retrouve à Caen, avec les Loges Union et Fraternité et dans une moindre mesure La Constante Amitié[10], à La Rochelle, à Bordeaux, avec l’Amitié, fondée par le négociant huguenot Jacques Imbert ou à Marseille avec la Mère Loge écossaise que Pierre-Yves Beaurepaire [11] qualifie de « loge maçonnique à dominante négociante et protestante ». Au moment où le protestantisme est progressivement réintégré dans la nation avec l’Édit de tolérance de 1787 et la liberté religieuse de 1789, la franc- maçonnerie perd de son prestige social. C’est pourtant dans la décennie 1780 que la présence protestante est la plus forte en loge.

Rapprochement et divergences

4Sous la Terreur, tenues et cultes sont largement perturbés. La paix du Consulat permet le retour à la normale pour les unes et les autres. Sous l’Empire, on compte environ 3 000 protestants francs-maçons, soit 4 à 6 % des effectifs hiramiques [12].

Frédéric Desmons (1832-1909)

Frédéric Desmons (1832-1909)

Le pasteur de Brignon, rapporteur du vœu n° 9 portant suppression de l’article premier de la Constitution du Grand Orient de France sur « l’existence de Dieu et de l’immortalité de l’âme ».

5Ils sont peu nombreux parmi les dignitaires du Grand Orient de France, à l’image de François de Jaucourt (1757-1852), sénateur (1803), futur président de la Société biblique (1818) et Grand Secrétaire du Grand Orient de France (1804). En revanche, ils sont surreprésentés parmi les élites locales des « pays » protestants. C’est particulièrement vérifié dans les Charentes et dans l’Hérault. C’est également vrai dans des villes où se trouve une grande bourgeoisie protestante comme Bordeaux, Caen, La Rochelle ou Le Havre. À l’instar du siècle précédent, les pays protestants ruraux modestes [13] ignorent la sociabilité maçonnique. Néanmoins, si un Orient possède une petite bourgeoisie huguenote, les protestants sont omniprésents dans les loges, comme à Annonay, Crest, Die ou Montauban. Dans le Gard, les protestants sont majoritaires dans les loges d’Alès, d’Anduze, de Saint-Hippolyte, de Sommières, d’Uzès, de Valleraugue, mais également de Nîmes où pourtant les réformés ne constituent qu’un petit quart de la population. À Genève, chef-lieu du département du Léman, les loges « protestantisées » sont soupçonnées “d’anglomania” tandis qu’à l’Union des Cœurs, pasteurs, étudiants en théologie et laïcs réformés participent d’un même élan à la théosophie martiniste et au mouvement revivaliste [14]. En Alsace, alors que les protestants ne constituent que le cinquième de la population, ils représentent une petite moitié des effectifs des loges. De même, sur les douze membres laïcs du consistoire général luthérien de Strasbourg, on trouve cinq Frères.

6Le cléricalisme de la Restauration rapproche francs-maçons et protestants. Dans les années 1830-1870, une forte interpénétration s’instaure et on assiste à une complicité entre les deux groupes. Les protestants sont particulièrement actifs dans les ateliers des Charentes, de Gironde, du Gard et du Tarn-et-Garonne, de Normandie, de Montbéliard ou de Sedan. Un philoprotestantisme flotte dans les loges [15]. Une grande complicité existe entre la majorité « libérale » (au sens théologique) protestante et la majorité « spiritualiste » maçonnique. Les deux courants sont alliés contre leurs minorités, évangélique chez les huguenots, positiviste et athée chez les maçons. Ce dualisme est notamment symbolisé par deux Vénérables de la Loge montalbanaise La Parfaite Union, Gustave Garrisson (1820-1897), plusieurs fois Conseiller de l’Ordre du Grand Orient de France, maire de Montauban (1878-79) et sénateur du Tarn-et-Garonne (1882), et le pasteur Michel Nicolas (1810-1886), professeur de théologie à la faculté de Montauban (1839-1885). À partir des années 1860-1870, dans le contexte d’exacerbation de la guerre des deux France, on assiste à un double renversement : les positivistes, les matérialistes et les athées deviennent majoritaires au sein de la franc-maçonnerie, tandis que le synode de 1872 marque la victoire des évangéliques dans le protestantisme. Progressivement, les ultra-libéraux théologiques quittent le protestantisme institutionnel. Plusieurs d’entre eux vont s’investir dans la franc-maçonnerie, comme A. Dide, C. Pelletan, E. Reclus ou J. Steeg. La figure emblématique de ce courant est l’ancien pasteur Frédéric Desmons (1832-1911) [16], parlementaire du Gard (1881-1911), rapporteur du vœu n° 9 au Convent de 1877 et président du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France pendant onze ans. Désormais, la grande majorité des protestants francs-maçons est sociologique, sauf dans certains terroirs protestants où les pratiquants et les confessants sont encore nombreux [17].

7Les relations se tendent avec l’Affaire des fiches qui heurtera l’éthique protestante. Dans la décennie 1900, divers maçons et loges deviennent ouvertement antireligieux. En 1902, le Convent du Grand Orient de France affirme que « les principes maçonniques de tolérance et de liberté absolue de conscience ne peuvent être appliqués que par des hommes dégagés de toute attache avec les religions, toutes les religions étant par leur essence même intolérantes et oppressives ». La querelle entre le Frère Victor Augagneur, alors gouverneur de Madagascar, et les missions protestantes témoigne de ce nouveau climat. Le Convent de 1908 du Grand Orient de France dénonce « nos alliés dans la défense du régime laïque [qui] n’en restent pas moins fervents d’une secte religieuse … ». Lorsqu’en 1910, un pasteur sollicite son admission dans la loge de Lons-le-Saunier, ses membres se croient obligés d’en référer au Grand Orient de France qui donnera un avis favorable. Néanmoins, le clivage des deux France sera toujours assez fort pour que francs-maçons et protestants demeurent cahin-caha dans le même camp républicain et laïque. Eugène Réveillaud (1851-1935) symbolise cette dialectique. Journaliste et avocat, reçu maçon en 1873, mais longtemps buissonnier, il publie en 1878, un ouvrage au titre explicite, La question religieuse et la solution protestante. Touché la même année par la Grâce, selon ses dires, il se convertit au protestantisme évangélique. En 1884, il fonde une œuvre destinée à aider les prêtres défroqués. En 1897, il devient agent général de la Société des Traités religieux. Dans le même temps, il retrouve une activité maçonnique et sera plusieurs fois Conseiller de l’Ordre du Grand Orient de France. De 1902 à 1921, parlementaire de la Charente inférieure, il prend une part active à l’élaboration de la loi de 1905. De 1905 à 1940, trois faits nouveaux sont à signaler.

8D’abord, quelques maçons cherchent à « re-spiritualiser » la maçonnerie, à l’image d’Édouard de Ribaucourt, « réveilleur » du rite écossais rectifié au sein du Grand Orient de France. Ensuite, on voit apparaître un antimaçonnisme dans la frange droitière du protestantisme. Enfin, divers intellectuels maçons, comme Albert Lantoine ou Armand Bedarride, tentent d’analyser les rapports entre protestantisme et franc-maçonnerie. Les protestants surtout sociologiques sont toujours surreprésentés dans les loges (5 à 8 % des effectifs hiramiques) et les terroirs protestants comptent de nombreux Orients. Cette situation perdurera après la guerre. Depuis les années 1980, la confluence a repris de plus belle. Un maçon sur dix environ appartient au protestantisme largo sensu. On trouve quelques pasteurs et professeurs de théologie, des responsables d’associations, des protestants cultuels ou culturels dans toutes les obédiences françaises, comme le montrent, par exemple, divers témoignages publiés par l’hebdomadaire Réforme. Ce phénomène ne semble pas encore trop affecté par l’hostilité plus ou moins déclarée de divers courants évangéliques ou pentecôtistes envers la franc-maçonnerie, et par les réserves émises par une minorité laïciste de cette dernière envers certaines positions de la Fédération protestante de France.

9Depuis trois siècles, ces deux minorités françaises [18] ont par conséquent toujours entretenu des rapports originaux portés par des convergences « structurelles », autant sur le plan organisationnel (structures fédératives et démocratiques, absence de magistère, souveraineté de la loge ou de l’Église locale, exécutif élu et révocable, synodes et convents nationaux), méthodologique (libre examen, tolérance, relativisme, symbolisme) que sur le plan « idéologique » (ordre et obédiences / Ecclesia invisibilis et Églises contingentes, individualisme humaniste, universalisme, idéal fraternel, quête spirituelle, engagement sociétal).

Notes

  • [1]
    Sur cette problématique, voir l’article d’André Combes, « La franc-maçonnerie française et fe protestantisme », in Protestantismo e Massoneria in Italia nel secolo XXe, Rome, Edimai, 1997, pp. 71-90 ; plusieurs articles des professeurs Pierre-Yves Beaurepaire et Daniel Ligou ; l’enquête Francs-maçons et protestants de Réforme (juin-juillet 1997) et les actes du colloque, Protestantisme et franc-maçonnerie : de la tolérance religieuse à la religion de la tolérance, Nantes, 25-26 avril 1998, Paris, Edimaf, 2000.
  • [2]
    Ainsi la loge de Rochefort L’Aimable Concorde, par l’article 4 de son règlement de 1774, dispense-t-elle les Frères protestants d’assister aux messes dites pour les fêtes maçonniques.
  • [3]
    P-Y., Beaurepaire, « Entre cosmopolitisme maçonnique et œcuménisme chrétien », in Protestantisme et franc-maçonnerie, op. cit., pp. 109-124.
  • [4]
    Cas extrême et à manier avec prudence, à Sedan, les Frères du Chapitre étaient autorisés, lors de la Cène, à communier sous les deux espèces (voir G. Gayot, « Les problèmes de la double appartenance : protestants et francs-maçons à Sedan au XVIIIe siècle », in Revue d’histoire moderne et contemporaine, XVIII, juillet-septembre 1971, pp. 415-429).
  • [5]
    T. Issartel, « Entre protestantisme et franc-maçonnerie : le pasteur Louis-Victor Gabriac (1759-1830) », in BSHPF, 142, octobre-décembre 1996, pp. 597-628.
  • [6]
    D. Ligou, « La franc-maçonnerie à Montauban à la fin du XVIIIe siècle », in La Chaîne d’Union, XV, n° 7, avril 1954, pp. 420-439.
  • [7]
    M. Scheidecker et G. Gayot, Les protestants de Sedan au XVIIIe siècle. Le peuple et les manufacturiers, Paris, Champion, 2003.
  • [8]
    E. Saunier, « Francs-maçons protestants de Normandie », in Protestantisme et franc- maçonnerie, op. cit., pp. 169-182.
  • [9]
    P-Y. Beaurepaire, « Un creuset maçonnique dans l’Europe des Lumières : la Loge de la Candeur, Orient de Strasbourg », in Revue d’Alsace, n° 124, 1998, pp. 89-120.
  • [10]
    E. Saunier, Révolution et sociabilité en Normandie : 6000 francs-maçons de 1740 à 1830, Rouen, PUR, 1998.
  • [11]
    « Le rayonnement international et le recrutement étranger d’une loge maçonnique au service du négoce protestant », in Revue historique, CCXCIII, avril-juin 1996, pp. 263-288 ; « Saint-Jean d’Écosse : une puissance maçonnique méditerranéenne aux ambitions européennes », in Cahiers de la Méditerranée, n° 72, juin 2006, pp. 61-95.
  • [12]
    Y. Hivert-Messeca, « Protestantisme et franc-maçonnerie sous le Premier Empire », in Protestantisme et franc-maçonnerie, op. cit., pp. 125-160.
  • [13]
    Comme dans les Deux-Sèvres, le Queyras (Hautes-Alpes) ou la région de Quievy et de Walincourt (Nord).
  • [14]
    G. Sandri, « La compagnie des pasteurs en loge et les mystères de la respectable loge de l’Union des Cœurs à », in Protestantisme et franc-maçonnerie, op. cit., pp. 161-169.
  • [15]
    Y. Hivert-Messeca, « Les protestants du Second Empire vu par les francs-maçons », in BSHPF, 145,janvier-mars 1999, pp. 161-186.
  • [16]
    D. Ligou, Frédéric Desmons et la franc-maçonnerie sous la Troisième République, Paris, Gedalge, 1966.
  • [17]
    Y. Hivert-Messeca, « Francs-maçons et protestants (1850-1914) : du philoprotestantisme à la paix armée », in Franc-maçonnerie et histoire, Actes du colloque de Rouen, 14-16 novembre 2001, PUR, 2003, pp. 132-149.
  • [18]
    Il va sans dire que dans d’autres contrées, le protestantisme a influencé différemment la franc-maçonnerie.
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