Notes
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[*]
Doctorant à l’université de Poitiers, gerhico. Courriel : <emmanuel. brouard@ laposte. net>.
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[1]
Voir les travaux d’Annie Antoine, Jean-Pierre Delhoume, Bernard Garnier, Philippe Grandcoing, Jean-Luc Mayaud, Jean-Marc Moriceau, Michel Morineau et Jacques Mulliez.
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[2]
Seules quelques communes de la haute vallée de l’Authion produisent des fromages : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 100, Fromages et beurres, 1813. Concernant les labours avec vaches : ibid., 7 m 42, Les Rosiers, 1811 ; ibid., 6 m 186, Allonnes, 1819 ; Leclerc-Thouin, 1843, p. 422 ; Bossis, 1972, p. 130.
-
[3]
Voir l’enquête sur la consommation de viande de 1850, en particulier la réponse de Saint-Georges-sur-Loire : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186 ; et Bossis, 1972.
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[4]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 70-72. Antoine, 1999, p. 82, pour la Mayenne.
-
[5]
L’ensemble des bovins, 90 % : Bossis, 1972, p. 129.
-
[6]
À Chemillé (fin du xviiie siècle), en moyenne 6 à 8 bœufs, 4 mères vaches, 2 jeunes vaches, 5 veaux, 20 moutons et parfois un cheval : Fouchet, 1999, p. 97. Dans les cantons de Champtoceaux et de Montrevault, pour 30 ha de terres labourables, on compte 6 bœufs, 3 vaches, 4 à 6 élèves, 15 à 18 moutons : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811. En 1768, le subdélégué de Cholet recense 560 métairies dont 20 de 16 à 18 bœufs, 180 de 8 à 10 bœufs, 360 de 6 à 8 bœufs (avec 2 ou 3 vaches, et 18 à 24 moutons) : Uzureau, 1895.
-
[7]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93.
-
[8]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819. À Vihiers, en moyenne 8 bœufs (4 à 12), 4 vaches, 8 veaux et taures, une vingtaine d’ovins, parfois un cheval ou un porc : Debard, 1987, p. 140, Fin de l’Ancien Régime.
-
[9]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 1 l 453 bis, Statistiques agricoles, an viii.
-
[10]
Statistique de 1814, Ministère de l’Instruction publique, 1914. Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage de 1811, Soucelles.
-
[11]
Neau, 1995, p. 122. À Challain-la-Potherie, 6 bœufs, 1 cheval, 2 ou 3 vaches, quelques taureaux, bouvards et génisses : Ferron, 1986, p. 94.
-
[12]
À Pouancé, sur 30 ha, 8 bœufs, 5 à 6 vaches, 2 à 4 chevaux, 8 à 10 veaux, 1 ou 2 génisses, 6 ou 7 cochons, 10 à 20 moutons : Leclerc-Thouin, 1843, p. 90.
-
[13]
En 1812, à Nuaillé, la succession des assolements « est triennale pour les 1e, 2e et 3e classes des terres. La 4e produit deux récoltes en 9 années, et la 5e, une seulement » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 3 p 1/14, Opérations cadastrales, canton de Cholet.
-
[14]
Papin, 1913 (Cahiers de doléances de 1789, Saint-Pierre-Montlimart et Villeneuve-en-Mauges) ; Uzureau, 1895 (en 1768, dans la subdélégation de Cholet) ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 147 ; Statistique du département, an X, ibid., 7 m 42 ; Enquête sur les labours, 1811, canton de Champtoceaux ; ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, La Salle-de-Vihiers (sur les genêts).
-
[15]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur les labours, 1811, cantons de Beaupréau et Montrevault.
-
[16]
En 1814, « le tiers des terres s’ensemence chaque année ; l’autre tiers est en labours pour recevoir des semences, et le dernier tiers est en repos pour servir de pâture aux bestiaux de la ferme », Statistique de 1814, Ministère de l’Instruction publique, 1914. Voir aussi Millet de la Turtaudière, 1856, p. 55, et Leclerc-Thouin, 1843, p. 230. En 1811, entre Sarthe et Loir, 1/3 des terres est ensemencé, 1/3 en labours et 1/3 au repos pour 3 ou 4 ans : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur les labours, 1811, Soucelles.
-
[17]
Les deux assolements sont signalés dans le Bas-Maine, le second dans le Poitou et le sud de la Bretagne : Antoine, 1994, p. 106 ; Cavoleau, 1844, p. 509 ; Dupin et Arches, 2004, p. 92 ; Huet de Coetlizan, 1803, p. 65 et 76. Voir aussi Sigaut, 1976.
-
[18]
Sur les cantons de Vihiers et Durtal : Leclerc-Thouin, 1843, p. 90-95 et 213.
-
[19]
Gras, 1968, p. 129. Voir aussi l’enquête sur les labours de 1811, en particulier la réponse du maire de Chacé : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42.
-
[20]
Ibid., 7 m 1, État de l’agriculture, arrondisement de Baugé, 1815 ; Ibid., 6 m 186, Enquête du Premier Empire, arrondissement de Baugé ; Ibid., 7 m 42, Enquêtes sur le labourage, 1811, Chacé, Denée, Saint-Sylvain, Montreuil-Bellay, canton Saumur nord-est, Brain/l’Authion.
-
[21]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, Maire de Gennes ; Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, Chacé ; Plessix, 1966.
-
[22]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93.
-
[23]
Ibid., p. 437.
-
[24]
Allaitement de 4 mois en 1830 : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Bestiaux du Segréen, 1830. À La Salle-de-Vihiers en 1819, « Les vaches ne servent, à proprement parler, qu’à donner la tétée à leurs jeunes veaux » : ibid., Enquête sur les bovins, 1819.
-
[25]
Ibid., 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814 et 1815.
-
[26]
Ibid., 67 m 2, sous-préfet de Baugé, 1834. Débit de novembre à janvier. Des marchands de Touraine les emmènent à Paris.
-
[27]
Ibid., 7 m 100, Beurre et fromages, 1813. Leclerc-Thouin, 1843, p. 437 et 440.
-
[28]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814.
-
[29]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1815.
-
[30]
Maillard, 1998, p. 253-254 ; Moriceau, 1998, p. 350.
-
[31]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811 (Saint-Sylvain).
-
[32]
Ibid., 7 m 1, Rapports sur l’agriculture, 1835.
-
[33]
Ibid., c 324, district de Doué, Statistique des paroisses, vers 1788.
-
[34]
Ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, Gennes. Ibid., 2 l 55, Fourrages et bétail, An II, Blaison.
-
[35]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, Maire de Vihiers.
-
[36]
Auquel cas ils peuvent posséder 6 brebis, 1 vache ou 1 jument. Arch. dép. Maine-et-Loire, 4 b 138, Sénéchaussée de Saumur, 1742. Ces quotas d’inspiration censitaire se retrouvent au xviiie siècle dans d’autres régions d’assolement triennal : Moriceau, 2005, p. 309.
-
[37]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93-94.
-
[38]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, La Daguenière (1810).
-
[39]
Ibid., 1 l 453 bis, Statistiques agricoles de l’an IV.
-
[40]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, Denée, Rochefort. Voir aussi la lettre de Narcé (1810). Sur le voisinage des prairies, voir le canton de Saumur nord-est.
-
[41]
Ibid., 7 m 95, Culture du chanvre, 1811 ; Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[42]
Le bétail envoyé du Segréen en Normandie est estimé à 1 000 bœufs maigres en 1831 et à 3 000 en 1850 (provenant surtout du canton du Lion-d’Angers). Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquêtes de 1831 (envois vers Paris) et de 1850 (consommation de viande).
-
[43]
Ibid., 6 m 186, Éducation des bestiaux, arrondissement de Segré, 1830.
-
[44]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, canton de Champtoceaux.
-
[45]
Arch. mun. Angers, 4 f 39, Conservation et catégories de viandes, rapport de 1851 (communes d’Épinard, Écouflant, Briollay, Chef, Denée, La Daguenière, Brain). Jusqu’en juin, l’approvisionnement est assuré par le marché de Chemillé.
-
[46]
Ibid., 3p1/14, Opérations cadastrales, canton de Cholet. À La Salle-de-Vihiers, « l’on fait par ferme à peu près autant d’élèves que l’on a de mères vaches, une partie sert a remplacer les bestiaux que l’on engraisse, l’autre partie est exportée hors de l’arrondissement » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819.
-
[47]
Uzureau, 1895 ; Bossis, 1972, p. 134 ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur les labours, 1811, canton de Champtoceaux.
-
[48]
Delhoume, 2004, p. 91. La Normandie 57 %, le Limousin 24 %.
-
[49]
Uzureau, 1901, p. 101-103. Ils proviennent de Clisson, L’Herbergement, Bazoches, Le Puy-Béhard, Mouilleron, Pouzauges, Montaigu et Le Poiret.
-
[50]
Id., 1895.
-
[51]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Consommation de viande, 1850, Beaupréau, Gesté et Montrevault, Société d’agriculture d’Angers, sous-préfet de Segré.
-
[52]
Ibid., Éducation des bestiaux, Segréen, 1830, et Leclerc-Thouin, 1843, p. 413.
-
[53]
Pour Maillet, 1833, ils échangent de jeunes bœufs contre d’autres de 8 ou 9 ans, originaires de Thouars, Argenton, Doué-la-Fontaine, Vihiers, Saumur. Voir aussi Gellusseau, 1866, p. 5.
-
[54]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 428.
-
[55]
Grandcoing, 2003.
-
[56]
D’après Leclerc-Thouin, 1843, p. 420, ils achètent « tantôt aux Bretons [dans la Loire-Inférieure], tantôt aux Poitevins ». Le subdélégué de l’élection de Baugé écrit en 1786 : « On y élève très peu de bœufs. Au contraire les cultivateurs les tirent presque tous de la province du Poitou ; et les revendent après 4 à 5 ans de service, lorsqu’ils sont usés pour les mettre aux herbages du Maine et de la Normandie » : Arch. dép. Indre-et-Loire, c 82, Disette des fourrages ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1. Correspondance sur l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814-1815 ; Ibid., 6 m 186, Enquête du Premier Empire sur le bétail dans le Baugeois et comice agricole de Saumur et Montreuil-Bellay (1850).
-
[57]
Ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, Saint-Lambert-des-Levées.
-
[58]
Ibid., Maires de Saint-Lambert-des-Levées, Allonnes, Montreuil-Bellay, La Salle-de-Vihiers.
-
[59]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 422, 428, 433, Méthodes d’élevage et d’engraissement.
-
[60]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquêtes de 1819 (Allonnes et Saumur), 1831 (bétail envoyé vers Paris) et 1850 (comice agricole de Saumur) ; Ibid., 7 m 1. Correspondance sur l’agriculture, Baugé, 1814-1815 ; Maillet, 1833.
-
[61]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819. Ibid., 7 m 8, chambre d’agriculture de Saumur, juillet 1853 (les bœufs sont achetés à Thouars, Argenton-Château, Bressuire).
-
[62]
Ibid., 7 m 1. 1813, Commeau, propriétaire, au sous-préfet de Baugé.
-
[63]
Benoist, 2005, p. 205-213.
-
[64]
Arch. dép. Indre-et-Loire, c 83, État des récoltes, 1761 et 1763.
-
[65]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 412 et 414.
-
[66]
Diffloth, 1914, p. 223.
-
[67]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 413, signale des bêtes bretonnes à l’ouest de Segré, ainsi que l’entrée de bœufs « bretons » dans les Mauges, « où ils se confondent sur beaucoup de points avec les bœufs poitevins et choletais ». D’autre part, Giraud, 1842, p. 142, appelle « bretonne » la race qui peuple les Mauges. Or, dès le xviiie siècle, des croisements ont été effectués entre le groupe breton, par ailleurs très hétérogène, et le groupe parthenais : Spindler, 2002, p. 23.
-
[68]
Charnacé, 1869, p. 11. Selon Maillet, 1833, « les robes que l’on préfère sont le fromentin, le jaune, le noir et le marron », tandis que « le poil rouge vif est peu estimé, parce que les animaux auxquels ils appartiennent sont souvent difficiles à engraisser, et que leur graisse est peu ferme ». En 1862, « nulle autre robe n’est admise que la robe froment » : Giraud, 1862, p. 81. D’après Villeroy, 1877, p. 65, les bœufs nantais et vendéens sont généralement plus foncés, quelquefois noirs.
-
[69]
Mulliez, 1984, p. 292.
-
[70]
Diffloth, 1914, p. 223.
-
[71]
Cavoleau, 1844, p. 522. Selon le maire de La Salle-de-Vihiers, « la taille de ces animaux plaisait assez à quelques cultivateurs du pays », mais à cause de la bigarrure de leur robe, « les marchands leurs disaient qu’ils ne pouvaient vendre à Paris ces bœufs, pour ces bœufs venant de Cholet qui ont ordinairement de la réputation pour la qualité de la viande » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819.
-
[72]
Antoine, 1999, p. 83. À Gennes, « on est dans l’usage assez général d’élever toutes les génisses et de livrer presque tous les mâles au boucher » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819.
-
[73]
Ibid., 7 m 1, Commeau, propriétaire, au sous-préfet de Baugé, 8 juillet 1813 ; Ibid., 7 m 8, Chambre d’agriculture de Saumur, juillet 1852.
-
[74]
Ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819, Gennes, Saint-Hilaire-Saint-Florent ; ibid., 9 l 38, district de Vihiers, Enquête sur le bétail, an III, Chacé.
-
[75]
Francourt, 1789.
-
[76]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819.
-
[77]
Antoine, 1995, p. 126-127. Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Éducation des bestiaux, arrondissement de Segré, 1830 : ils « consomment beaucoup, engraissent difficilement et maigrissent promptement au travail ; il serait à désirer que cette espèce fut abandonnée ».
-
[78]
Antoine, 1999, p. 76.
-
[79]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 412.
-
[80]
Cadeau, 1928, p. 20 ; Amizet, 1964.
-
[81]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 7, Chambre d’agriculture, arrondissement de Segré, 15 octobre 1852.
-
[82]
Monsieur de La Lorie introduisit quelques bêtes suisses à la fin du xviiie : Leclerc-Thouin, 1843, p. 412. Il est imité sous le Premier Empire, puis en 1819, par les ministres Chaptal et Decaze : Cadeau, 1928, p. 95. Au xviiie siècle, Boreau de La Besnardière importe des taureaux hollandais près d’Angers : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Éducation des bestiaux, Segréen, 1830. Francourt, 1789, fait remonter à 25 ans l’introduction d’un taureau et de quelques vaches hollandaises.
-
[83]
Ode, 1910, p. 381 et 522.
-
[84]
L’expression « petits, faibles et mal construits » est tirée de : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814.
-
[85]
Statistique de 1814, Ministère de l’Instruction publique, 1914.
-
[86]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture dans le Baugeois, 1814 ; ibid., 7 m 100, Récolte des fourrages, arrondissement de Segré, 1834 ; ibid., 6 m 187, Enquête sur les chevaux, 1833, Corné en particulier ; ibid., 6 m 186, Enquête du Premier Empire sur les chevaux du Baugeois.
-
[87]
Ibid., 7 m 42, Lettre de Bertrand de Narcé de Brain-sur-l’Authion, 1810.
-
[88]
Cette opposition est aussi relevée dans la Loire-Inférieure voisine : Arch. dép. Loire-Atlantique, 3 m 95, Enquête sur les chevaux et mulets, de 1812.
-
[89]
Andouard, 1889, p. 155 et suiv. (Loire-Inférieure) ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 10, Étalons, Lettres du préfet, 1821 (Maine-et-Loire) ; ibid., 7 m 9, Chambre d’agriculture, arrondissement de Saumur, 1869 (Vendée).
-
[90]
Antoine, 1995, p. 130-131.
-
[91]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 1 l 453bis, Germinal an V, Statistique agricole du canton de Segré ; Ibid., 7 m 116, Comices agricoles, maire de Chambellay, 1820.
-
[92]
De plus, « il y a quelques personnes riches qui ont fait des expériences et on est instruit qu’ils n’ont réussi qu’imparfaitement » : Arch. dép. Indre-et-Loire, c 82, 1786.
-
[93]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Éducation des bestiaux, Segréen, 1830.
-
[94]
Ibid., 7 m 6, Délibérations des chambres d’agriculture, 23 mai 1856.
-
[95]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Consommation de viande, 1850, Maire de Chanzeau et Société industrielle d’Angers ; Artus, 1835 ; Bourrigaud, 1994, p. 64 ; Levy-Leboyer et al., 1969, p. 75.
-
[96]
Pour la première moitié du siècle : Arch. mun. Angers, 4 f 38 (viande de boucherie) et 4 f 39 (conservation et catégories de viandes). Pour la seconde moitié : Arch. mun. Cholet, 3 f 36 (statistique agricole décennale, 1882) et 4 f 20 (mercuriale du poids et prix des bestiaux).
-
[97]
En 1928, les percherons seraient les plus nombreux : Cadeau, 1928, p. 16.
-
[98]
Giraud, 1862, p. 35 et 60. Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 110, Dépôts d’étalons, Rapports de 1807, 1808, 1839.
-
[99]
Garnier, 1996 ; Gautier, 2006 ; Andouard, 1889.
-
[100]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 415-416 ; Millet de la Turtaudière, 1856, p. 111 ; Gelusseau, 1866 ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 6 et 7, Chambres d’agriculture, 1851 et 1853 ; Arch. mun. Cholet, 3 f 22, Comice agricole de Cholet, 1850. Sur 33 bœufs gras présentés : 16 salers, 6 saintongeais, 8 choletais, 2 limousins, 1 durham-choletais.
-
[101]
Mayaud, 1997 ; Denis, 2006, p. 40 ; Cadeau, 1928, p. 25.
-
[102]
Gayot, 1858, p. 91 ; Charnace, 1869.
-
[103]
Gellusseau, 1866, p. 6.
-
[104]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 6, Chambres d’agriculture, août 1853, juin 1855, arrondissement de Baugé ; ibid., 7 m 7, septembre 1852, arrondissement de Segré.
-
[105]
Ibid., 6 m 186, Statistique agricole, 2 décembre 1871.
-
[106]
Le Touzé de Longuemar, 1872, p. 304.
-
[107]
Diffloth, 1914, p. 107.
-
[108]
Cadeau, 1928, p. 37-41. À la fin du siècle, l’engouement pour les bêtes croisées s’atténue. L’élevage de la race mancelle se redresse, une société d’élevage du manceau est fondée et on rétablit une classe pour cette race au concours de Rennes en 1897. Cependant, son rendement en viande reste limité et, en 1928, la race mancelle est de nouveau éclipsée par les durhams-manceaux.
-
[109]
Chambre de commerce de Cholet, 1925 ; Vergneau, 1969, p. 59-120.
-
[110]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93.
-
[111]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 110, Commission des courses de Segré, 1853 ; ibid., 7 m 11, Rapport sur la situation de l’agriculture, 26 octobre 1884.
-
[112]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 112.
-
[113]
Bossis, 1972, p. 132.
-
[114]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[115]
La charrée arrive par bateau des régions riveraines de la Loire. Évaluations en 1862, pour le Segréen : 210 000 hl de charrée, 250 000 de chaux : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 197, Engrais et amendements). D’après Millet de la Turtaudière, 1856, p. 13, la concurrence de la chaux entraîne un recul de la charrée, qui se maintient dans le Segréen, près de la rivière de l’Oudon.
-
[116]
Crenn, 1998, p. 73 et 99.
-
[117]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 202.
-
[118]
Il en tire argument pour la construction d’une voie ferrée : Radiguel, 1846.
-
[119]
Bouchard, 1884.
-
[120]
Sur le trèfle, voir Millet de la Turtaudière, 1856, p. 90. Il fait remonter son introduction à 40 ans.
-
[121]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 238. Des sécheresses dans les années 1830 ont favorisé l’essor des plantes fourragères : Arch. dép. Maine-et-Loire, 67 m 9, Rapport de la société industrielle d’Angers, 1835. Voir aussi un état des prix des fourrages dans l’arrondissement de Beaupréau de 1830 à 1840 : ibid., 7 m 100.
-
[122]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 60-61.
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[123]
Ministère de l’Agriculture, 1869, p. 252 et 631-632.
-
[124]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 235-240 ; Giraud, 1862, p. 14 : « D’assolement, est-il permis d’en parler, lorsqu’il s’agit des méthodes de culture suivies dans notre département ? […] Partout on marche sans règles bien déterminées ». Voir aussi Nicolle, 1893, p. 67 : « En vérité il n’y a point d’assolement du tout, dans le Baugeois surtout, qui aurait pourtant bien besoin de ne plus s’appauvrir ».
-
[125]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 59-60. Cet assolement garde une trace de l’alternance guérets, froment, chaume, suivie d’une longue pâture.
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[126]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 2, Usages locaux.
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[127]
Voir notamment Gellusseau, 1866, p. 8.
-
[128]
Vergneau, 1969, p. 43, 53 et 55.
-
[129]
En 1811, la pratique des attelages mixtes progresse depuis 3 à 12 ans à Chalonnes, Chaudefonds, Saint-Georges-sur-Loire, Savennières, Bouchemaine, ainsi que dans le canton d’Angers nord-ouest : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[130]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 425 et 438.
-
[131]
Giraud, 1862, p. 53.
-
[132]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[133]
La Normandie et la Vendée se mettent à produire des chevaux de selle et l’automobile supplante les chevaux de luxe. Le préfet conseille de produire des chevaux de trait : ibid., 7 m 110, Dépôts d’étalons, Rapport du préfet, 1908.
-
[134]
Garnier, 1987 et 2006 ; Grandcoing, 2003.
-
[135]
Garnier, 2006.
-
[136]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur le bétail envoyé à Paris, 1831.
-
[137]
Ibid., Consommation de viande, 1850.
-
[138]
Bœufs envoyés à Paris de 1825 à 1829 : Cholet 50 000, Montrevault 39 000, Chemillé 26 000, Montfaucon 16 000 : ibid., Enquête de 1831. En 1886, on vend à Cholet 36 000 bœufs et vaches, et, en 1893, 18 000 bovins à Chemillé : ibid., sous série 68 m, Foires et marchés : 68 m 20 (Chemillé et Cholet), 68 m 14 (Beaupréau), 68 m 34 (Montfaucon et Montrevault).
-
[139]
Arch. mun. Cholet, 4 f 21, Marché aux bœufs, 1934 (bœufs, vaches et taureaux).
-
[140]
Gellusseau, 1866, p. 5.
-
[141]
Garnier, 1996, p. 241. En 1928, selon Cadeau, 1928, p. 77, être obligé de « foirer » ses bœufs est une « humiliation » pour un éleveur du Maine-Anjou.
-
[142]
Nicolle, 1898 ; et Andouard, 1889, p. 146 et suiv. pour la Loire-Inférieure.
-
[143]
Chambre de commerce de Cholet, 1925, p. 24.
-
[144]
Arch. mun. Cholet, 4 f 20 et 4 f 21.
-
[145]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 417.
-
[146]
Pour reconstituer le cheptel, le métayer doit acheter 1 ou 2 veaux à de petits fermiers qui ne pourraient pas les élever : Béraud, 1851.
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[147]
Arch. mun Cholet, 67 m 11, Rapport sur la situation de l’agriculture, 26 octobre 1884. Les durhams-manceaux sont même engraissés à partir de 25 mois en 1928 : Cadeau, 1928, p. 77.
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[148]
Ministère de l’Agriculture, 1969, p. 632.
-
[149]
Chambre de commerce de Cholet, 1925, p. 19. L’importance des bœufs pour les travaux se voit aussi à travers le matériel agricole recensé par les inventaires.
-
[150]
Arch. mun Cholet, 67 m 9. Ces porcs sont envoyés à Paris et pour la Marine.
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[151]
Ibid., 67 m 11, Rapport du sous-préfet de Baugé, 1884.
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[152]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 48 et 50.
-
[153]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 197, Engrais et amendements. En 1862, l’arrondissement de Saumur dépense 651 000 F en amendements externes, contre 1 050 000 F dans celui de Segré, dont la superficie est inférieure de 21 %. Le sous-préfet de Baugé ne signale comme engrais que le fumier des étables.
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[154]
Giraud, 1862, p. 24 et 78.
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[155]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 100, États des récoltes et prix des fourrages, arrondissements de Saumur et de Baugé, 1841.
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[156]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 226-230.
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[157]
Nicolle, 1892, p. 285.
1Lontemps négligé par les historiens, le rôle de l’élevage dans l’économie rurale est davantage pris en compte depuis une trentaine d’années. Diverses recherches ont permis de le réévaluer, en particulier dans les régions de l’Ouest de la France et du Massif central où le bétail représentait une source de revenus importante [1]. Il reste cependant mal connu dans certains départements, notamment dans le Maine-et-Loire. Dans ce département, on rencontre à la fois le Bassin parisien céréalier, le Massif armoricain davantage orienté vers l’élevage, de riches vallées alluviales et des zones viticoles (carte 1).
Le département du Maine-et-Loire
Le département du Maine-et-Loire
Une répartition du bétail contrastée selon les arrondissements
2Selon l’enquête de 1836, les bovins dominent dans le Maine-et-Loire. Les vaches fournissent des veaux, de l’engrais, du lait et servent aux labours sur les petites exploitations, alors que les animaux de trait les plus répandus sont les bœufs [2]. La densité du bétail varie beaucoup d’un arrondissement à l’autre (tableau 1).
Le bétail en 1836. Quantité et densité par km2
Le bétail en 1836. Quantité et densité par km2
3Les bœufs sont concentrés principalement à l’ouest dans les arrondissements de Beaupréau (région des Mauges) et de Segré, où les densités sont 2 à 3 fois plus élevées que dans l’est, ce qui pèse fortement sur la valeur moyenne du bétail par km2, le prix des bœufs étant très élevé.
4Cette différence entre l’est et l’ouest du département est constante tout au long du siècle, comme l’illustre la carte 2. Les vaches sont surtout nombreuses dans les arrondissements d’Angers et de Baugé et les chevaux au nord du département dans les arrondissements d’Angers, Baugé et Segré. De même, les porcs sont nombreux dans le nord, en particulier dans le Baugeois. Enfin, les ovins sont surtout concentrés au sud et à l’ouest du département.
Densité des bœufs par km2 vers 1880
Densité des bœufs par km2 vers 1880
5Les différences observées dans ce département correspondent à celles de la région environnante. Dans les départements situés à l’ouest du Maine-et-Loire (Loire-Inférieure, Mayenne, Vendée et Deux-Sèvres), la densité des bœufs est comprise entre 8,4 et 10,8 au km2. À l’est, elle descend à 2,5 (Indre-et-Loire) et 3,2 (Sarthe). Au nord, on retrouve de fortes densités de chevaux dans la Sarthe et la Mayenne (8,9 et 9,8) et de porcs également dans la Sarthe (15,6 et 16 porcs/km2 dans les arrondissements de La Flèche et Le Mans) – (carte 3).
Densité des bœufs par km2 vers 1880
Densité des bœufs par km2 vers 1880
Dans l’Ouest : des régions d’élevage et d’engraissement
6Les petites exploitations, appelées closeries ou borderies, hébergent essentiellement des vaches, car les bœufs sont des animaux coûteux, rentables à partir d’une certaine surface à labourer [3]. Comme dans la Mayenne, les régions où se rencontrent le plus de mâles – l’ouest du département – sont logiquement dominées par la grande propriété. C’est particulièrement net au sud des Mauges et dans la région de Vihiers, où nombreuses sont les métairies de plus de 50 ha. Les grandes fermes sont plus rares dans l’est, sauf dans certains secteurs du Baugeois, notamment le canton de Noyant, pays de landes [4]. La carte 4 donne une idée de la division de la propriété.
Nombre de parcelles par hectare (1808-1838)
Nombre de parcelles par hectare (1808-1838)
7Dans l’ouest, la densité est généralement inférieure à 1,5 parcelle par ha, sauf dans les régions viticoles des bords de Loire, des rives du Layon et de l’ouest des Mauges. Dans l’est par contre, la densité est souvent supérieure à 1,5 et peut atteindre 3 à 8 parcelles par ha dans les vallées et les vignobles, en particulier dans le Saumurois.
8Les bœufs dominent en nombre et en valeur dans les métairies des Mauges. Au Longeron, ils représentent 60 % de la valeur du cheptel des métairies à la fin de l’Ancien Régime [5]. On compte en général, par métairie, 6 à 8 bœufs (parfois plus au sud des Mauges), 3 à 4 vaches, 3 à 7 veaux et « élèves » (jeunes animaux nés sur l’exploitation), une vingtaine de moutons et parfois un cheval [6]. En 1843, Leclerc-Thouin avance des chiffres voisins : 8 bœufs, 3 à 4 vaches, un cheval, 2 bouvards (jeunes bœufs), 2 génisses, 3 veaux, 15 à 25 moutons et 2 ou 3 porcs sur une ferme de 20 à 25 ha [7]. Le canton de Vihiers, dans l’arrondissement de Saumur, suit le modèle des Mauges dans le domaine agricole. À La Salle-de-Vihiers, une ferme de 30 ha héberge 10 bœufs, 4 à 5 vaches et 8 à 10 élèves de 1 ou 2 ans [8].
9Dans le Segréen, les chevaux et vaches sont plus nombreux, surtout près des rivières. Selon une enquête de 1800, on trouve dans le canton de Morannes 601 chevaux, 910 bœufs et 1 637 vaches et dans celui de Segré, qui fournit l’armée en chevaux, 373 chevaux, 1 360 bœufs et 1 570 vaches [9]. En 1814, l’arrondissement exporte des chevaux mâles, vendus à 2 ans, alors que les femelles restent et sont employées aux labours devant les bœufs. En 1811, on laboure avec des chevaux dans les vallées de la Sarthe et du Loir, du côté de Morannes, Durtal et Briolay [10]. Cependant, la composition des métairies reste proche de celle observée dans les Mauges : à Carbay, 6 bœufs par métairie (parfois 4), 3 vaches, 2 chevaux, 2 cochons, quelques taureaux et génisses. Les closeries hébergent 2 ou 3 vaches, soit autant que les métairies [11]. Selon Leclerc-Thouin, une métairie de 20 à 30 ha entre Angers et Segré comprend 6 bœufs, 4 vaches, 8 à 9 élèves, une jument et son poulain, quelques cochons et des moutons [12].
10Une grande part des superficies agricoles est consacrée à l’alimentation animale. Les prairies naturelles couvrent de 10 à 20 % des superficies, contre moins de 10 % dans l’est, souvent moins de 5 %. De plus, les assolements comportent de longues pâtures. L’ouest appartient au Massif armoricain. Les sols sont souvent argileux et acides, ce qui les rend peu favorables aux céréales, pourtant indispensables. Les agriculteurs utilisent alors les pâtures pour nourrir le bétail et enrichir le sol (carte 5).
Part des prés dans les superficies imposables (1808-1838)
Part des prés dans les superficies imposables (1808-1838)
11L’assolement le plus fréquent dans les Mauges fait se succéder 2 ou 3 récoltes de céréales, puis une pâture de 4 à 6 années qui permet à l’herbe de se développer, sous la protection des genêts. On récolte 2 années de suite du seigle, puis du seigle ou de l’orge, ou bien en 3 ans du froment, du seigle, puis de la mouture ou de l’avoine. Le cycle complet dure généralement de 6 à 9 ans. La durée des pâtures s’allonge sur les mauvaises terres [13]. Avant de labourer la pâture, on brûle sur place la tête des genêts pour enrichir le sol [14]. Dans un autre assolement, on trouve guérets, puis froment récolté une année sur deux, alternant 2 ou 3 fois avec des chaumes avant une pâture de 6 ans environ. Un tiers des terres est cultivé, un tiers en labours et le dernier en pâture [15]. Cette division tripartite domine aussi dans le Segréen [16]. Ces longues pâtures sont courantes dans les régions d’élevage de l’Ouest de la France : le Bas-Maine, la Vendée, la Gâtine poitevine et la Loire-Inférieure [17].
Dans l’est, un bétail plus limité et dominé par les vaches
12Dans les arrondissements de Baugé et de Saumur et une partie de celui d’Angers, les fourrages se raréfient et le bétail régresse dans la vie agricole. Cependant ces régions ne constituent pas un bloc homogène. Le Saumurois est pauvre en bétail, les principaux revenus venant du commerce des grains, du vin et du bois. Dans le Baugeois, par contre, de grandes landes permettent de nourrir chevaux et vaches. Le bétail est un peu plus nombreux malgré une densité humaine inférieure (53 et 68 habitants par km2 en 1872) et l’élevage porcin constitue la principale source de revenus. Enfin, les cantons de Vihiers et de Durtal, à l’ouest du Saumurois et du Baugeois, s’apparentent aux Mauges et au Segréen, alors que les communes de la vallée de la Loire et de l’Authion profitent de vastes prairies naturelles [18]. L’importance de l’élevage se lit dans le paysage : dans l’ouest domine un bocage dense ; dans l’est, le Baugeois est couvert d’un bocage dégradé, qui régresse à mesure que l’on approche du Saumurois [19].
13Dans l’est, les fourrages sont rares et les petites exploitations nombreuses. Elles hébergent des vaches, souvent des chevaux, mais non des bœufs. Dans le Saumurois et à l’est immédiat d’Angers, le « bêchage » ou « labourage à bras » est fréquent dans les petites exploitations viticoles ou spécialisées dans des cultures nécessitant de grands soins : lin, chanvre et légumineuses. Les chevaux sont alors utilisés comme animaux de bât. Les métairies ne comptent souvent que 2 ou 4 bœufs. On attèle habituellement 1 ou 2 chevaux devant les bœufs pour hâter leur marche et rendre l’attelage plus maniable, les chevaux obéissant plus rapidement à la voix [20]. Dans le Saumurois, une exploitation de 13 à 20 ha à l’ouest du Thouet se laboure avec 2 bœufs et 1 ou 2 chevaux et dans le canton de Montreuil-Bellay, on compte 2 bœufs, 2 chevaux et 2 mules pour 20 ha. À Mouliherne, à la fin du xviiie siècle, les métairies comprennent 2 à 4 bœufs, 4 à 6 vaches, 3 porcs, parfois quelques ovins ou un cheval [21]. Dans le canton de Noyant, Leclerc-Thouin signale des fermes de 40 à 60 ha qui n’hébergent que 4 bœufs, 2 chevaux, 8 vaches, 2 veaux, 30 moutons et 20 cochons. Au sud de la Loire, dans le Saumurois, il n’accorde à une exploitation de 20 à 30 ha que 4 bœufs, 2 ou 3 vaches, 1 cheval et 1 ou 2 cochons. En conséquence, il évalue le bétail d’une métairie de 20 à 30 ha à 1 500 ou 2 000 F dans l’est du département contre 2 600 ou 3 000 F dans le Segréen et les Mauges [22].
14Les vaches sont relativement nombreuses, même dans les métairies. D’après Leclerc-Thouin, c’est dans le Baugeois et les vallées que leur part relative est la plus forte [23]. Les veaux sont souvent tués à 1 mois pour la consommation, les propriétaires disposant donc d’un excédent de lait supérieur à ceux du Segréen où les veaux tètent leurs mères plus longtemps [24]. L’élevage des porcs est surtout développé dans le Baugeois, ainsi que dans la haute vallée de l’Authion à proximité. Les trois quarts des fermes en engraissent 4 à 12, et les closeries de 1 à 4. Les porcs sont principalement expédiés à Paris et en Beauce, le surplus étant destiné au port de Nantes ou à la consommation locale [25]. C’est le principal commerce de l’arrondissement, la source de revenu qui permet aux fermiers de payer leurs baux [26]. Le lait des vaches sert à l’alimentation des porcs. D’après Leclerc-Thouin « les truies mettent principalement bas en février, mars et avril, on fait cadrer autant que possible ces époques avec celles où les vaches ont terminé l’allaitement des veaux » [27]. On emploie aussi des feuilles d’ormeaux, du son, des pommes de terre et de l’orge [28].
Des assolements peu favorables à l’élevage
15Deux assolements dominent. Le plus courant est triennal, alternant sole d’automne (froment), sole de printemps (avoine, orge, seigle) puis chaumes et guérets, nécessaires pour nettoyer la terre après des céréales. Des plantes sarclées peuvent s’intercaler dans les guérets : pommes de terre, racines fourragères, légumes, plantes textiles ou prairies artificielles [29]. Le cycle est achevé en 3 ans. L’autre assolement est biennal, alternant froment et guérets. On retrouve ces deux systèmes dans la Touraine voisine, l’assolement triennal étant caractéristique du Bassin parisien [30]. Des variantes existent : à l’est d’Angers, on pratique des rotations sur 4 ou 5 ans : trois années en froment, seigle, orge ou lin, puis 1 ou 2 années de pâtures [31].
16En raison de l’absence de pâtures et de la rareté des prairies artificielles, l’alimentation du bétail pose problème, malgré le pâturage sur les chaumes et la culture de l’avoine qui représente encore en 1835 20 à 40 % des superficies cultivées dans la région de Doué-la-Fontaine [32]. En 1788, presque tout le district de Doué manque de pacages et éprouve des difficultés à nourrir le bétail [33]. On complète les fourrages avec des vesces, jarosses, citrouilles, patates, feuilles d’ormeaux ou avec des herbes cueillies dans les bois [34]. On fait pâturer les vaches et les chevaux sur les landes. En 1811, le maire de Vihiers distingue nettement les 15 communes du canton qui suivent « l’usage du Poitou » où « il n’y a qu’un tiers qui rapporte chaque année », mais où l’on peut nourrir du bétail, des 4 communes respectant l’usage « d’Anjou » où
« on ne laisse point de terres en repos, conséquemment on ne fait point d’élèves : une moitié de la ferme est toujours en guérets et l’autre ensemencée : la terre rapporte tous les deux ans [35]. »
18En 1742, la sénéchaussée de Saumur établit un règlement afin d’éviter que des bêtes affamées ne fassent des dégâts dans les cultures. Le bétail est limité, sur un domaine de 20 ha, à 2 vaches et 30 brebis en plus des bêtes de labour. Les « vignerons, bêcheurs, hommes de peine » possédant ou exploitant moins d’un hectare n’ont droit à aucun bétail, sauf s’il existe des communaux dans la paroisse [36].
Dans les vallées : un bétail prolifique et de petites exploitations
19Les exploitations des vallées sont généralement de petite taille. On y trouve donc peu de bœufs mais de vastes prairies naturelles permettant de nourrir un nombre considérable de vaches. Leclerc-Thouin rapporte avoir vu sur une closerie de 11 ha en bord de Loire jusqu’à 8 vaches, 2 génisses, 2 taureaux, une jument poulinière et un poulain, et sur une autre de 9 ha, 6 vaches, 4 à 6 élèves et 2 chevaux de transport [37] ! Dans la basse vallée de l’Authion, les terres sont cultivées avec 4 à 6 chevaux, très rarement avec des bœufs [38]. D’après des enquêtes de l’an IV, Mazé et Corné, en bordure de cette vallée, supportent 58 bœufs pour 2 720 vaches et 980 chevaux, et le canton des Ponts-de-Cé, à cheval sur les deux rives de la Loire, 214 bœufs, 2 238 vaches et 701 chevaux [39]. Dans les collines voisines des vallées, les métairies et donc les bœufs sont plus nombreux. Le nombre de bêtes varie au sein même des communes selon l’éloignement des prairies [40].
20Dans les vallées, comme dans les régions viticoles, le labourage à bras est de règle. On l’associe à des cultures nécessitant des soins intenses comme le lin, le chanvre et les légumes. Particulièrement important dans la basse vallée de l’Authion, on le retrouve tout le long de la Loire, près des rivières du Loir et de la Sarthe, ainsi qu’aux abords d’Angers, à l’est, entre l’Authion et le Loir. La jachère est inexistante, la nourriture du bétail étant assurée par de riches prairies naturelles qui représentent souvent plus de 30 % et jusqu’à 70 % des superficies communales. En 1811, à Savennières,
« on tierce les terres labourables annuellement dans les métairies et closeries. Dans les vallées elles sont ensemencées tous les ans. Le tiers en grain, les 2 autres tiers en lin et chanvres » [41].
Le commerce du bétail : charge dans l’est, profit dans l’ouest
Le Segréen et les vallées : des pays « naisseurs » mais des choix différents
22Les bœufs de labour, qui changent plusieurs fois de propriétaire au cours de leur vie, font l’objet d’un commerce très actif. Le Segréen, le nord-ouest de l’arrondissement d’Angers et le canton de Durtal forment des pays « naisseurs ». La plupart des bœufs sont élevés et utilisés sur place puis emmenés vers les herbages de la Normandie et de la Sarthe, ou dans les Mauges, afin d’être engraissés pour la consommation de Paris [42]. Cependant, dans les cantons de Pouancé et Candé, à l’ouest, le quart des élèves mâles passe en Bretagne, à l’âge d’un an, tandis que les bœufs maigres sont achetés par des « Poitevins » (Vendéens ou Choletais) pour être engraissés. Parallèlement, le tiers des génisses est vendu à des Manceaux et à des Bretons [43]. Les vallées, peuplées de vaches, sont aussi des pays « naisseurs » :
Par ailleurs, on engraisse des bœufs à l’herbe, comme en Normandie, dans certaines communes proches d’Angers. Ces bœufs permettent d’approvisionner la ville à partir de juillet [45]. Cependant, on fait peu d’élèves mâles dans les vallées. La densité de la population est particulièrement forte et les exploitations souvent très petites. Les agriculteurs qui exploitent 2 ou 3 ha ne peuvent nourrir de jeunes bœufs ni les exercer aux labours. Ils peuvent, par contre, vendre leurs veaux à Angers et à Saumur.[À Champtoceaux, au nord des Mauges], « le profit du métayer est d’élever chaque année 2 jeunes bœufs qui remplacent les plus anciens, que l’on vend aux habitants des environs de Beaupreau et Cholet, qui élèvent peu et dont le commerce consiste à engraisser des bœufs pendant l’hiver pour les livrer au printemps aux approvisionnements de Paris [44]. »
Les débuts de l’engraissement dans les Mauges
23Une activité d’élevage est signalée en 1812 au sud des Mauges, à Trémentines et Vézins, ainsi que dans le canton voisin de Vihiers, dans le Saumurois [46]. De plus, nous avons vu que l’élevage joue aussi un rôle important au nord des Mauges, près de la Loire. Cependant, la plupart des cultivateurs font peu d’élèves et les besoins en bœufs maigres dépassent la production locale. En 1768, selon le subdélégué de Cholet, 300 bœufs sont élevés chaque année dans la subdélégation, alors que 1 000 à 1 200 sont achetés dans le Poitou et en Bretagne. Par contre, une grande part des revenus des métairies est tirée de l’engraissement. Les bêtes du Poitou sont de meilleure qualité et se vendent plus cher une fois engraissées. On engraisse avec des choux et des navets cultivés près des maisons, sur les terres les mieux préparées [47]. La consommation locale de viande bovine est faible, limitée aux citadins et aux notables ruraux. L’engraissement sert surtout à approvisionner Paris, via les marchés de Sceaux et de Poissy. En 1737, les Mauges fournissaient 3,4 % de la consommation parisienne, soit 3 638 bovins [48]. Dans le même temps, les foires de Cholet avaient un rayonnement qui dépassait largement les Mauges : vers 1766, on vendait aux gros marchés, de la mi-carême à la Saint-Jean, 15 000 bœufs (envoyés à Paris), 9 000 vaches et 30 000 moutons [49]. D’après le subdélégué de Cholet :
« cette petite ville est un des premiers entrepôts qu’ont choisis les marchands pour la provision de Paris et de quelques autres villes du royaume, comme le lieu le plus commode et le moins éloigné des grands chemins ; mais de tout ce bétail qui y est vendu, il en est plus des deux tiers qui viennent du Bas-Poitou, de la Bretagne et d’autres régions du Bas-Anjou [50]. »
25Au milieu du xixe siècle, même si l’élevage a progressé, la moitié environ des bœufs engraissés provient encore d’autres départements : Vendée, Loire-Inférieure, Deux-Sèvres, Mayenne, Charente, Charente-Inférieure, Cantal et Puy-de-Dôme. Des engraisseurs des Mauges vont s’approvisionner directement dans le Segréen, comme les Normands [51]. Pour Leclerc-Thouin, les bœufs sont élevés au nord de la Vendée et des Deux-Sèvres (Bressuire, Parthenay), vendus comme bêtes de labour à des cultivateurs des plaines céréalières (Loudun, Richelieu, Thouars, Bourbon-Vendée, Doué-la-Fontaine), enfin cédés entre 6 et 8 ans aux engraisseurs. Un autre circuit part des cantons de Pouancé et Candé, dans le Segréen : de jeunes mâles sont envoyés en Bretagne à l’âge d’un an, alors que des bœufs entrent dans les Mauges par les foires d’Ingrandes et d’Ancenis, pour y être engraissés. Il peut s’agir des mêmes bêtes [52].
26Les fermiers engraissent 1 ou 2 paires de bœufs, représentant le tiers ou le quart du total. Ils achètent en priorité des bœufs âgés, certains vendent même une partie de leurs élèves de 2 ans pour les payer ou procèdent par échange [53]. Ces vieux bœufs sont achetés au printemps « afin de pouvoir en obtenir encore les travaux de jachère, de récolte et de semailles d’automne » [54]. Ils servent 1 ou 2 ans avant d’être engraissés pendant l’hiver, comme cela se pratique aussi dans le Limousin [55].
Dans l’est, des bœufs de passage entre le Poitou et la Normandie
27Source de profit pour les fermiers du Segréen ou du Choletais, le renouvellement du bétail est coûteux pour la majorité de ceux du Saumurois et du Baugeois. Ils achètent des bœufs prêts au service, élevés et dressés dans d’autres régions, principalement en Poitou. Seuls les secteurs de Durtal, Morannes et Vihiers, près des Mauges et du Segréen, pratiquent l’élevage [56]. Les cultivateurs économisent ainsi sur l’alimentation des jeunes et jouent aussi sur le délai entre la vente après les grands travaux et le rachat des bœufs l’année suivante [57]. On avance la fin des bœufs ou on la retarde selon leurs défauts et qualités, cependant les cultivateurs du Baugeois et du Saumurois cherchent en général à les conserver le plus longtemps possible car ils revendent leurs bœufs à perte [58]. La rareté et le prix des fourrages ne permettent pas de les entretenir en bonne forme, en tout cas à un prix acceptable. Selon Leclerc-Thouin, « au lieu d’améliorer chaque individu pour la vente, pendant la durée de son service actif, ils le laissent dépérir », alors que dans le Choletais et le Segréen, les bœufs augmentent de valeur au fil des ans [59].
28Au début du xixe siècle, les bœufs sont achetés à 3 ou 4 ans, servent 4 ou 5 ans et sont revendus entre 7 et 10 ans. Les vaches sont conservées plus longtemps, jusqu’à 10 ou 15 ans [60]. Les bœufs âgés sont revendus sur les marchés locaux à des Normands qui sillonnent le département [61]. Des bovins sont aussi échangés au sein même du Baugeois. Dans le canton de Baugé, on conserve les bœufs 2 ans, avant de les revendre vers 5 ans à des cultivateurs de Mouliherne, Longué ou Noyant. De même, le canton de Longué se procure des vaches dans le Poitou et en Bretagne, et les revend dans le canton de Noyant [62].
29Le renouvellement du bétail obéit à la même logique dans d’autres régions céréalières de l’Ouest. Dans le sud des Deux–Sèvres, les cultivateurs achètent des bœufs de labour en Gâtine ou en Auvergne puis les revendent à perte, le plus tard possible, à des marchands de Normandie ou du Limousin [63]. De même, dans les élections tourangelles de Richelieu et de Loches, on achète des bœufs du Poitou revendus, après 5 à 6 années de service, à des marchands normands [64].
Des races de travail peu exigeantes en nourriture
Les bœufs de travail du Poitou dominent au début du siècle
30La race dite « poitevine » est la plus répandue. C’est une race de travail, mais elle est aussi réputée pour la qualité de sa viande, alors que les vaches sont de bonnes nourrices [65]. Elle offre différentes variétés selon les régions d’origine ou d’utilisation : race vendéenne, choletaise, parthenaise, gâtinaise, nantaise [66]. Des bêtes « bretonnes », apparentées aux poitevines, sont aussi signalées [67]. La couleur de la robe varie, mais le « froment » domine. Quant à la taille, les bêtes de Vendée et de Gâtine sont plus grandes et plus appréciées [68]. Cependant, les animaux partagent une physionomie commune, l’homogénéité étant recherchée afin de rassurer les acheteurs sur les capacités futures des bêtes commercialisées. Les critères physiques sont utilisés comme des indicateurs de qualités : aptitude à donner du lait, à travailler, à prendre la graisse, à grandir rapidement [69].
31Au début du xixe siècle, la reproduction semble laissée au hasard :
« mâles et femelles étaient envoyés ensemble au pacage et les accouplements se poursuivaient sans aucune sollicitude, [la sélection se faisant parmi les veaux. Dans le cas de la race choletaise] la plus petite tache blanche, les cils jaunes suffisaient pour faire rejeter un veau à la naissance […] ; une large tache brune au palais était très appréciée, surtout chez les femelles, comme l’indice d’une grande aptitude laitière et beurrière [70]. »
33À la fin de l’Ancien Régime, Rougé, comte de Cholet, fait venir des taureaux et vaches suisses. Les métis produits sont d’un grand gabarit mais n’obtiennent qu’un succès d’estime auprès des agriculteurs, en raison de leur aspect inhabituel. Ils restent cantonnés à des élevages de prestige près de Cholet et en Vendée [71]. Les veaux sont aussi écartés en fonction de l’orientation de l’élevage. Dans le Bas-Maine, au xviiie siècle, les mâles sont tous gardés et une partie seulement des femelles est élevée. Dans le Saumurois au contraire, on conserve peu de mâles puisque les bœufs sont majoritairement achetés en Poitou et davantage de femelles, pour renouveler le troupeau [72].
34Les bêtes – peu nombreuses – produites dans l’est du département sont de petite taille. Un bœuf élevé dans le canton de Baugé est évalué à 180 F, contre 250 F pour un bœuf acheté dans le Poitou. Plus au sud, on observe un contraste entre les bœufs du canton de Vihiers et ceux du reste du Saumurois [73]. Les maires insistent sur la petitesse et la rusticité des bêtes. Celui de Gennes y voit une branche dégénérée de la race choletaise, alors que celui de Chacé attribue la différence avec la race « pure » de la Vendée à la rareté de l’herbe dans la commune [74]. Il est probable que les carences de l’alimentation jouent effectivement un rôle essentiel.
35Des bœufs dits « angevins » sont aussi signalés dans la vallée de l’Authion, dans le Segréen et en Mayenne. En 1789, Francourt les classe dans le groupe « poitevin » et localise leur élevage près de Saumur, Loudun et Chinon [75]. Ces bêtes sont peut-être le résultat d’un croisement avec la race suisse. L’adjoint au maire de Saumur distingue en 1819 les bêtes poitevines et les animaux issus de taureaux suisses et de vaches « angevines », qui ont besoin de terrains « forts et gras » [76]. Les bœufs angevins, dits de la « grosse espèce » en Mayenne, sont grands mais difficiles à nourrir et à engraisser. Ils sont peu appréciés, tant dans les arrondissements de Laval et de Château-Gontier que dans le Segréen [77]. En 1819, des maires du sud de la Mayenne affirment que les bœufs manceaux « graissent » mieux en 5 ans que ceux de la « grande espèce » en 8 ans [78]. Les références à la race angevine sont rares et diminuent au cours du siècle, signe de sa disparition progressive.
La race mancelle préfigure les races à viande
36Au début du xixe siècle, la race mancelle est cantonnée au nord, entre Segré et Durtal [79]. Les bœufs sont recherchés par les emboucheurs normands car ils engraissent facilement dans les prés. Cependant, ils ne sont pas d’aussi bons travailleurs que les poitevins, et les vaches sont de médiocres laitières. Cette race serait le résultat d’un mélange des races poitevine, normande et peut-être bretonne [80]. Elle aurait été introduite en Anjou au milieu du xviiie siècle et n’a pas, au début du xixe siècle, la relative homogénéité de la race poitevine [81]. Les croisements sont fréquents avec des races lointaines introduites par des notables ou avec les races angevine, poitevine et bretonne. D’après Leclerc-Thouin, la race mancelle se mélange progressivement avec la bretonne à l’ouest de Segré. À la fin du xviiie siècle et au début du xixe, des croisements sont faits avec les races suisse et hollandaise, au point qu’un rapport de 1830 déplore la rareté des taureaux dits « purs » [82]. La place importante du métayage dans le Segréen, sans équivalent dans le reste du Maine-et-Loire, a probablement facilité tous ces croisements. Dans ce mode de location, les investissements et les revenus sont partagés entre le locataire et le propriétaire qui exerce un droit de direction et de surveillance et fournit généralement une partie du bétail. Il peut donc plus facilement imposer des nouveautés ou procéder à des investissements hors de portée des fermiers [83].
Des chevaux « petits, faibles et mal construits »
37Les chevaux angevins sont décriés par les notables, même si les vallées du Segréen fournissent des bêtes de qualité [84]. En 1814, les chevaux sont vendus à 2 ans jusqu’à 180 F au Lion-d’Angers, à Briollay et à Châteauneuf, près des rivières, mais à peine 72 F plus loin à l’ouest [85]. Les petits chevaux locaux sont abandonnés dans les pacages avec peu de fourrages, et les juments sont saillies au hasard par de jeunes étalons que l’on coupe à 2 ou 3 ans [86]. En 1810, un propriétaire décrit dans la vallée de l’Authion de petits chevaux de « mauvaise race », nourris sur les communaux, que les closiers doivent réunir à plusieurs pour les travaux :
S’il souhaite l’amélioration de la qualité des chevaux, il reconnaît cependant que ces petits chevaux peu coûteux et robustes sont adaptés aux moyens des cultivateurs [87]. Les chevaux de trait importés de Bretagne et de Normandie pour le roulage ou pour quelques riches exploitants ont bien meilleure réputation [88]. Cependant des poulains du Maine-et-Loire, de Vendée et de Loire-Inférieure sont envoyés en Normandie pour être élevés et revendus comme Normands [89].« L’on voit donc jusqu’à 8 chevaux employés dans des terres légères, ou deux chevaux de Brie, ou de Beauce, avec un seul laboureur, feraient le double travail ».
L’adaptation nécessaire aux capacités d’alimentation
38Dans la Mayenne, la plupart des maires sont peu convaincus par les croisements avec des reproducteurs étrangers et croient davantage aux effets d’une meilleure alimentation des races locales. La sélection par les mâles est en contradiction avec les pratiques paysannes qui reposent sur une sélection par les mères et par les veaux [90]. Dans le Maine-et-Loire, les avis sont partagés. Certains notables soutiennent l’introduction de reproducteurs suisses, hollandais et plus tard anglais pour renouveler les races « dégénérées ». C’est surtout le cas dans le Segréen où l’on est accoutumé aux croisements [91]. D’autres sont surtout sensibles à l’idée d’un contrôle de la reproduction et d’un allongement de l’allaitement. Ils ont aussi conscience de l’adéquation nécessaire entre les capacités en fourrages et les besoins du bétail. Déjà, en 1786, le subdélégué de Baugé était sceptique à l’idée d’introduire des vaches étrangères pour renouveler les troupeaux décimés par une sécheresse, car il craint qu’elles soient difficiles à nourrir [92]. Un rapport de 1830 sur l’éducation des bestiaux dans le Segréen se félicite de l’amélioration constatée, attribuée à l’utilisation de bons taureaux suisses, nantais et manceaux, à l’amélioration de l’alimentation des vaches qui produisent davantage de lait et à l’allongement de l’allaitement. Il souligne cependant que les bœufs hollandais-manceaux des environs du Lion-d’Angers et de Château-Gontier exigent une nourriture abondante, ce qui limite leur élevage à certaines régions favorisées [93]. En 1856, les chambres d’agriculture du département déplorent la dégénérescence de la race suisse réintroduite 20 ans plus tôt, et reconnaissent que « pour que l’animal amélioré conserve ses qualités, il doit rencontrer une alimentation améliorée » [94].
Un bétail plus nombreux et de meilleure qualité
39Le nombre de chevaux augmente jusqu’à la Première Guerre mondiale qui provoque un recul temporaire observé aussi pour les bovins. Par contre, l’élevage ovin s’effondre, comme dans la Loire-Inférieure (300 000 têtes vers 1840, 100 000 en 1882) et dans la Sarthe (123 000 têtes en 1840, 47 000 en 1892). Cette diminution tient au recul des pâtures temporaires et des communaux mais aussi à la concurrence des nouveaux textiles [95]. L’évolution de l’élevage bovin est plus complexe et plus difficile à cerner, car avant 1862 les génisses et bovillons de moins d’un an sont comptés avec les bœufs, vaches ou taureaux. Le nombre de bœufs semble progresser jusqu’en 1862, avant de diminuer, tandis que le nombre d’élèves et de vaches augmente jusqu’à la fin du siècle. Nous verrons plus loin que cela cache des différences entre les arrondissements (tableau 2).
Évolution des cheptels du Maine-et-Loire (1802-1929)
Évolution des cheptels du Maine-et-Loire (1802-1929)
40Le bétail s’améliore grâce à la sélection et une meilleure alimentation. Les animaux pèsent plus lourd, sont plus forts mais aussi plus coûteux. Le poids des bœufs gras passe de 300 kg à la fin du xviiie siècle à 600 kg au milieu du xixe. Dans la seconde moitié du siècle, le poids évolue peu jusqu’au début du xxe, oscillant entre 500 et 700 kg. En poids comme en nombre, les principaux progrès ont lieu dans la première moitié du siècle. En 1829, un bœuf maigre coûte 180 F et un bœuf gras 300 F. En 1855, le prix des bœufs gras est passé à 450 F [96]. Les statistiques départementales de 1836 à 1862 font apparaître des chiffres proches : le prix d’un bœuf maigre passe de 172 F à 322 F, celui d’un bœuf gras atteint 442 F. Le prix des vaches triple (de 82 F à 233 F), alors que celui des chevaux quadruple (aux alentours de 100 F puis de 400 F). Cette évolution est aussi visible dans les inventaires après-décès.
41L’amélioration des chevaux passe par celle de l’alimentation et par des croisements avec des chevaux bretons et percherons [97]. Cela permet de limiter le travail des bœufs, de plus en plus considérés comme des animaux de rente. L’élevage des chevaux de selle progresse aussi, les meilleurs résultats étant obtenus dans le Segréen [98]. D’une manière générale dans l’Ouest de la France, l’usage des chevaux progresse au détriment des bœufs et le nombre de vaches augmente. On l’observe aussi dans le Bessin-Cotentin, le nord de la Sarthe et la Loire-Inférieure [99].
Les durhams-manceaux : une race à viande à la conquête du département
42Vers 1830-1840, l’amélioration des fourrages et les progrès de l’engraissement favorisent l’importation dans les Mauges de bœufs saintongeois, et surtout de salers. Les uns viennent des Charentes, les autres sont nés en Auvergne mais ont servi dans les Deux-Sèvres. Ces animaux sont plus exigeants en nourriture que les bêtes choletaises qui restent majoritaires, mais ils ont cependant beaucoup de succès lors des comices, dominés par les notables [100].
43Au milieu du siècle, la race durham prend le relais. Venue d’Angleterre, elle est l’objet, à partir des années 1830, d’un engouement de la part des notables et de l’administration qui crée des vacheries d’État pour favoriser sa diffusion [101]. Cette race à viande est sans intérêt pour le travail, mais elle atteint rapidement sa taille adulte et prend beaucoup de graisse. Elle est surtout utilisée pour améliorer les races locales. La période est favorable car l’alimentation s’améliore et la consommation de viande bovine augmente. En Anjou, des croisements avec la race mancelle donnent naissance à la durham-mancelle. Les bœufs durhams-manceaux sont de grande taille, engraissent précocement et conservent une capacité de travail, alors que les vaches sont de meilleures laitières que les mancelles pures [102]. En Anjou, des notables encouragent les croisements avec la nouvelle race, comme c’était le cas pour les races suisse et hollandaise, et font acheter des taureaux durhams par les comices [103]. Les bœufs gagnent de nombreux prix lors des concours d’animaux de boucherie mais, en 1853, d’après les Chambres d’agriculture, « le croisement durham n’a pénétré avec succès qu’à Segré, où on s’en loue beaucoup ; à Beaupréau un seul propriétaire l’a admis ». On reproche surtout au durham d’être moins apte au travail, tandis que la chambre de Baugé reste méfiante en raison de la qualité des fourrages exigés [104]. Cependant, les « métis » envahissent progressivement le département. En 1871, selon le conseiller général du canton de Saint-Florent-le-Vieil,
« tous nos cultivateurs préfèrent passer la Loire pour aller chercher dans l’autre partie du département des animaux de races croisées, que de produire ces mêmes animaux. »
45Les étables du canton comportent aussi bien des bœufs choletais ou manceaux pour les travaux que des croisés de durham pour la boucherie [105]. Le Touzé de Longuemar signale à la même époque des croisements entre les races poitevine et mancelle, donnant des bœufs « choletais » proches des poitevins mais plus précoces et moins travailleurs [106]. Selon Diffloth, vers 1914, les durhams-manceaux dominent au nord des Mauges, à partir de Montrevault, jusqu’à Gennes en Saumurois, ainsi que dans le Baugeois, à l’ouest de Beaufort et de Baugé. Dans le Choletais, on engraisse des durhams-poitevines et des durhams-mancelles. Plus à l’est, en Saumurois « on trouve des races diverses et des croisements mal définis » [107]. Entre 1880 et 1900, d’après des sondages effectués dans les inventaires après-décès, le bétail du Baugeois est bigarré, composé principalement de vaches poitevines et mancelles (probablement durhams-mancelles), se côtoyant dans les mêmes étables, mais aussi de vaches bretonnes noires et blanches, et de quelques cotentines. Une société des éleveurs Maine-Anjou est fondée au début du xixe siècle, sous l’impulsion du vicomte de Rougé, et les métis prennent ce nom [108]. Dans les années 1920, la race progresse encore et achève la conquête des Mauges, où elle sera après 1945 concurrencée par les races normande, puis holstein et charolaise, la généralisation de l’insémination artificielle bousculant la répartition régionale du bétail [109].
Dans l’Ouest, l’élevage au centre de la révolution agricole
46Les statistiques font apparaître une forte hausse du nombre de vaches, de chevaux et de porcs et une hausse plus modérée du nombre de bœufs, enfin un effondrement des ovins, général dans le Maine-et-Loire (tableau 3).
Évolution des cheptels dans le centre et l’ouest du département
Évolution des cheptels dans le centre et l’ouest du département
47Leclerc-Thouin signale une forte progression du nombre de bovins dans les métairies des Mauges, avec une augmentation en 15 ans de 30 à 75 % selon les secteurs [110]. Les pratiques tendent à se rapprocher dans les Mauges et dans le Segréen. Les éleveurs du Segréen se mettent à l’engraissement : les débuts sont signalés en 1853 et, en 1884, on fait « mi-partie d’élevage, mi-partie d’engraissement » [111]. De fournisseurs pour les emboucheurs normands, ils deviennent engraisseurs de leurs propres élèves. Dans le même temps, la production d’élèves se développe dans l’arrondissement de Beaupréau [112].
Le développement du chaulage
48Les progrès de l’élevage au xixe siècle dans l’ouest du département sont principalement dus au développement des prairies artificielles et des cultures fourragères, ainsi qu’au chaulage. Les plantes fourragères sont cultivées à petite échelle depuis au moins le xviiie siècle, mais elles sont gourmandes en chaux et demandent un Ph élevé. L’ajout de chaux permet de combattre l’acidité du sol, améliore les propriétés physiques, apporte du calcium, favorise l’activité microbienne.
49À la fin de l’Ancien Régime, des fours à chaux sont en activité entre Chalonnes-sur-Loire et Montjean. La production est facilitée par le voisinage d’une veine calcaire, de mines de charbon et de la Loire qui réduit le coût du transport. Le chaulage pénètre déjà jusqu’au sud du Choletais, au Longeron, bien qu’il reste occasionnel [113]. En 1811, les maires du Choletais accordent une place de choix à la chaux parmi les engrais et amendements. D’après celui de Montreuil-Bellay,
« tous les fermiers et colons des environ de Chollet distants de 5 à 6 lieues des fourneaux à chaux de Chalonnes achetaient la chaux très chèrement et la voituraient sur leurs terres pour les amender [114]. »
51La charrée, cendre ayant servi à la lessive, joue aussi un rôle important dans le Segréen [115]. La production de chaux prend son essor entre 1810 et 1840. On passe dans le Maine-et-Loire de 15 fours à chaux au charbon en 1775, à 16 en 1810 et 56 en 1836, alors que les fours à bois passent de plus de 17 à 40 environ [116]. La seconde moitié du siècle est marquée par le développement des engrais chimiques, phosphates ou nitrates.
52En 1811, l’amélioration du réseau routier entre la Loire et l’intérieur des terres paraît de la plus grande importance pour les maires des Mauges. Les routes sont en très mauvais état. Or les fours à chaux sont regroupés sur les bords de Loire, et secondairement près du Layon. Dans le nord-ouest du département, les fours sont davantage éparpillés [117]. Vers 1840, la construction des routes stratégiques favorise le commerce des bestiaux et le transport de la chaux. Au milieu du siècle, un trafic intense relie tout l’arrondissement aux fours de Chalonnes et de Montjean. L’ingénieur Radiguel signale, au plus fort de l’année, un mouvement à Chemillé de 1 000 à 1 200 charrettes par jour, allant ou revenant de Chalonnes, et estime ce trafic à 100 000 tonnes [118]. D’autre part, la route d’Angers à Caen facilite l’envoi de bœufs du Segréen aux herbagers de Normandie, celle de Bordeaux à Rouen, par Doué-la-Fontaine, Saumur, Longué et Baugé, favorise les échanges de bovins entre les Mauges, le Saumurois et le Baugeois [119].
Les cultures fourragères et la transformation des assolements
53Grâce aux amendements, la transformation des assolements est rapide, d’autant que la production de fumier augmente aussi. Auparavant limités aux abords des maisons, les fourrages verts et les prairies artificielles entrent dans les assolements : trèfle, choux, navets, vesces, pommes de terre, rutabagas permettent d’améliorer la quantité et la qualité des bestiaux, d’accroître les engrais [120]. Les choux et navets servent principalement à l’engraissement. En 1843, Leclerc-Thouin signale que l’on trouve encore dans les régions les plus pauvres du département (Angrié, Freigné, La Tessoualle, etc.) de vastes étendues de genêts et d’ajoncs. Cependant la transformation des campagnes est déjà très avancée [121]. Millet de la Turtaudière écrit en 1856 que, dans l’arrondissement de Beaupréau, « les genêts ont fait place au trèfle, aux navets et aux récoltes sarclées ; les terres n’ont pas tardé ainsi à doubler de valeur » [122]. Avec le recul des pâturages temporaires, les cycles sont raccourcis. Selon l’enquête agricole de 1866, la succession des cultures près d’Angers est : choux/froment/orge, avoine ou plantes fourragères. Dans la région de Cholet : chou/froment/avoine, vesce et trèfle. Un agriculteur du Segréen déclare cultiver les choux et betteraves entre le froment et l’orge ou le trèfle [123]. Si le triennal domine, les assolements peuvent être très divers [124]. Pour Millet de la Turtaudière, « l’assolement varie et doit varier en raison du nombre d’animaux domestiques qu’on élève sur chaque ferme et surtout de ceux qu’on y engraisse ». Il signale dans le Segréen un assolement du type : froment/blé noir, pomme de terre/froment, seigle ou avoine/plante sarclée/2 années de trèfle [125]. Les usages locaux des Mauges n’imposent l’assolement triennal que pour la dernière année du bail des métairies, au moment de changer de locataire, les rotations étant libres dans les closeries [126]. La culture des jachères se fait en fonction des orientations de l’élevage. Dans le Segréen, le trèfle représente le principal progrès, en lien avec l’élevage, alors que dans les Mauges, on attribue la prospérité nouvelle au développement extraordinaire du choux.
54En 1843, d’après Leclerc-Thouin, une ferme des Mauges compte sur 40 ha labourables, 4 ou 5 de chou, 3 ou 4 de navet, 1 de pomme de terre, 3 ou 4 de trèfle, vesce, avoine, sarrasin, etc. Les récoltes fourragères occupent plus du tiers des terres labourables. Cependant les Mauges et le Segréen restent des régions de polyculture, où le blé occupe une part essentielle, excessive pour certains contemporains [127]. Selon Vergneau, une exploitation de 25 ha dans les Mauges comprend, à la fin du xixe siècle, 4 ou 5 ha de prairies (dont 2 en luzerne et sainfoin), 8 de froment, 2 d’avoine, orge et seigle, 3 de chou, 3 de betterave, 1 de pomme de terre, 1,5 de navet et rutabaga, et 10 à 15 ares de topinambour. Au début du xxe siècle, les choux, navets, betteraves et rutabagas couvrent 28 à 30 % de la sau, les prairies cultivées 4 à 8 %, les prairies naturelles restant autour de 15 % comme en 1830 [128].
Les chevaux de labour concurrencent les bœufs
55Le nombre de chevaux augmente dans les arrondissements de Segré et de Beaupréau. Au tout début du xixe siècle, certains métayers passent aux attelages mixtes, faisant précéder leurs bœufs d’un ou deux chevaux, suivant l’exemple de ce qui se pratique plus loin à l’est, alors que des closiers se mettent à labourer avec des chevaux [129]. Leclerc-Thouin constate que « sur Beaupréau et une partie de Saumur, la coutume d’atteler 1 ou 2 juments en tête des bœufs s’est étendue de proche en proche », ce qu’il attribue à l’habitude de faire travailler le moins possible les bœufs destinés à l’engraissement ou à la vente maigre [130]. Les bœufs sont de plus en plus considérés comme des animaux de rente, qu’il faut ménager, d’autant que les durhams-manceaux, qui se propagent dans le département, sont de médiocres travailleurs [131]. En 1811, les maires avancent généralement une autre explication : les chevaux accélèrent le pas des bœufs et réagissent plus vite aux ordres. La plus grande rapidité du cheval a pu jouer un rôle par la suite dans son développement, en raison de la multiplication des travaux due au recul des jachères, et de l’accroissement des charrois nécessités par le transport des engrais. Le maire de Saint-Georges-sur-Loire, de son côté, explique cette évolution par une hausse du prix des bœufs [132]. Enfin, après la Révolution, l’élevage du cheval de selle se redresse dans le Segréen. Leclerc-Thouin signale que les chevaux du Segréen sont très recherchés par l’armée. Très actif près du Lion-d’Angers, cet élevage connaît une crise au début du xxe siècle, liée au développement de la concurrence [133].
L’essor des exportations de bœufs
56Au xixe siècle, de nouvelles régions se lancent dans l’engraissement grâce aux progrès des cultures fourragères et concurrencent les régions spécialisées. La prépondérance de la Normandie et du Limousin s’amenuise, cette dernière région s’orientant vers la production d’élèves dès le début du xixe siècle [134]. Les Mauges se taillent la part du lion au début, sans doute avantagées par l’importance de leurs foires et par leur position entre Paris et le Bas-Poitou, réservoir de « maigres ». D’après les relevés de Bernard Garnier, le Maine-et-Loire expédie à Paris 5 à 10 000 bœufs et taureaux par an jusque vers 1840. Les exportations augmentent alors brutalement, passant à 20 000 têtes par an, puis 40 à 50 000 dans les années 1850. Elles entament ensuite un lent recul interrompu vers 1904 par une poussée soudaine à 60 000 têtes, dont je n’ai pu trouver la cause [135] (figure 1).
Approvisionnements de Paris en bœufs et taureaux (1804-1912)
Approvisionnements de Paris en bœufs et taureaux (1804-1912)
57Les statistiques départementales décrivent un développement plus précoce et plus progressif des exportations : entre 1820 et 1824, le département fournit 27 000 bœufs par an à Paris, dont 25 000 pour le seul arrondissement de Beaupréau, et, en 1834 cet arrondissement envoie, selon la Société industrielle de l’Ouest, 45 000 bêtes vers Paris et la Normandie [136]. Enfin en 1850, il livre 50 000 bœufs dont 33 000 dirigés vers Paris et 13 000 vers la Normandie [137]. Les bœufs envoyés en Normandie sont entretenus dans des pâturages, ce qui permet d’étaler l’approvisionnement de la capitale. Les principaux marchés sont ceux de Chemillé, Montrevault, Montfaucon, Beaupréau et surtout Cholet. Le calendrier des grands marchés est organisé de manière à permettre aux marchands de bœufs de passer rapidement de l’un à l’autre pendant leur tournée. L’arrivée progressive du chemin de fer, à partir du milieu du siècle, bouscule la géographie des marchés car les marchands concentrent leurs activités dans les communes dotées de gares [138].
58Au début du siècle, la différence entre les statistiques locales et les arrivées à Paris est peut-être due à l’ambiguïté qui règne sur l’origine des bêtes. Des bœufs engraissés en Vendée mais vendus sur les marchés du Choletais peuvent être attribués au Maine-et-Loire. En 1934, seuls 36 % des bovins adultes vendus aux marchés de Cholet viennent du département, contre 50 % de la Vendée, le restant provenant des Deux-Sèvres [139]. Inversement des bœufs ayant servi dans le Poitou mais engraissés dans les Mauges peuvent être désignés selon leur département d’origine et non d’engraissement. Cette confusion est d’autant plus facile que les engraisseurs vendent leurs bêtes sur les marchés locaux et ne les amènent pas eux-mêmes à Paris. Malgré ces ambiguïtés, ces données montrent les progrès de l’engraissement dans le sud du Massif armoricain et le rôle précurseur des Mauges.
59Au milieu du siècle, le Maine-et-Loire fournit environ 20 % de la consommation parisienne. Cependant, l’approvisionnement de Paris continue à se diversifier. Les exportations du Maine-et-Loire se tassent, descendent à 30 000 bœufs alors que la Vendée, la Loire-Inférieure et les Deux-Sèvres progressent. Avec l’augmentation de la concurrence, la marge des engraisseurs diminue. Le prix des bœufs maigres augmente plus vite que celui des gras, d’autant que les progrès des chevaux limitent les approvisionnements en bœufs de travail [140]. Les emboucheurs normands sont particulièrement touchés, car leur région passe précocement au cheval et à une spécialisation beurrière des bovins (dans le Bessin et le Cotentin). Ils vont directement dans les fermes pour s’approvisionner en bœufs maigres, avant leur présentation dans les foires [141]. La vente de jeunes bœufs manceaux dans le Segréen au début du xixe siècle permet de répondre à un besoin des emboucheurs normands. Dans les années 1880, le prix de la viande baisse. Vu le prix élevé des bœufs maigres, on considère alors que l’engraissement ne reste rentable qu’à condition de produire soi-même ses élèves [142]. Justement, le nombre des vaches et des élèves augmente au cours du siècle, en particulier dans l’ouest du département. L’engraissement des vaches se développe alors que la production de lait est mise en valeur dans les laiteries du département [143]. Sur le marché de Cholet, largement dominé par le bétail de boucherie, les vaches représentent 14,3 % des ventes de bovins adultes vers 1850, 36 % vers 1904 et 47 % en 1934 [144].
60Les progrès des cultures fourragères permettent non seulement d’accroître le nombre de bêtes, mais aussi d’augmenter la part des bœufs engraissés chaque année. La précocité des métis durhams et la facilité de leur engraissement contribuent aussi à un renouvellement rapide. Leclerc-Thouin signale déjà en 1843 de jeunes bœufs qui « passent dans les herbages normands sans avoir porté le joug » [145]. Vers 1851, une métairie typique du nord-ouest du département vend chaque année 2 bœufs de 6 ans et 2 de 3 ans [146]. En 1884 les bœufs poitevins se vendent à 5 ans au lieu de 7 ans minimum auparavant, alors que les durhams-manceaux sont engraissés à 3 ans, voire plus tôt [147]. En 1866, Girard, conseiller municipal de Cholet, engraisse 6 à 8 bœufs par an, sur un total de 8 à 10 bœufs de travail et 4 à 6 bœufs d’« élève » [148]. Au début du siècle, les engraisseurs ne vendaient que le tiers ou le quart de leurs bœufs (une paire de bœufs sur 3 ou 4).
61D’après un sondage dans les inventaires après-décès, dans les métairies du Segréen, on trouve souvent 6 à 10 vaches et 8 à 14 bœufs et bouvards, souvent difficiles à distinguer, car les bœufs ont 3 ans au plus (4 ans dans le secteur de Pouancé), enfin 4 juments, qui font une grande part du travail. Les juments sont surreprésentées par rapport aux mâles, car on est dans une région d’élevage. Dans les Mauges, le nombre de chevaux est plus réduit (1 à 2 par métairie) et les bœufs restent les principales bêtes de travail. En 1925, selon la chambre de commerce de Cholet, les labours sont faits ordinairement par 4 à 6 bœufs souvent précédés d’un cheval [149].
Les transformations sont plus limitées dans l’est
62En 1835, la société d’agriculture d’Angers estime que le nombre des porcs élevé dans les fermes du Baugeois a doublé en peu de temps, cette évolution n’apparaissant pas dans le tableau, sans doute en raison de l’absence de données avant 1836 [150]. Par ailleurs, et malgré les incohérences des enquêtes pour le Baugeois, on observe une augmentation du nombre de vaches dans l’est du département. Cette hausse est cependant plus faible que dans l’ouest. Le nombre de bœufs stagne, ce qui cache probablement une augmentation dans les cantons de Vihiers et de Durtal, à l’ouest, et une diminution dans les autres cantons. Le sous-préfet de Baugé rapporte en 1884 que « dans les bonnes fermes, les chevaux ont remplacé les bœufs et les vaches de travail » [151]. Pourtant le nombre de chevaux ne s’accroît que modérément, leur capacité de travail augmentant aussi (tableau 4).
Évolution des cheptels dans l’est du département
Évolution des cheptels dans l’est du département
63D’après des sondages effectués dans des inventaires après-décès des années 1880-1900, la place du bétail a peu évolué dans le Baugeois et le Saumurois. Les closeries sont peuplées de vaches, avec parfois un cheval. Dans les grandes fermes, rares dans le Saumurois, les bœufs sont encore utilisés, en faible nombre, pour les travaux. On ne trouve souvent qu’une seule paire de bœufs, pouvant atteindre 8 à 10 ans, et des chevaux. La présence de bœufs isolés dans certaines fermes laisse deviner un élevage spéculatif pour la viande, modeste cependant. Les génisses et les taures sont plus nombreuses que les taureaux, les veaux mâles étant, comme par le passé, destinés à la consommation.
64Comme dans l’Ouest, les assolements évoluent et l’alimentation animale s’améliore. La culture des pommes de terre prend beaucoup d’importance dans le Baugeois à cause de l’élevage porcin. Le sainfoin et la luzerne sont introduits à Doué à la fin de l’Ancien Régime et connaissent, selon Millet de la Turtaudière, un grand succès permettant d’améliorer l’alimentation des bestiaux. Ces plantes pénètrent aussi le Baugeois [152]. Les transformations sont cependant plus lentes que dans l’Ouest. On utilise moins d’engrais et la jachère recule lentement [153].
65Cependant, les auteurs contemporains sont très critiques, principalement à cause du développement limité des cultures fourragères, tenues en grande faveur pendant tout le siècle. Ils réservent leurs louanges au Segréen et surtout au Choletais. En 1862, Giraud considère que l’arrondissement de Cholet est celui où la population rurale est la plus nombreuse et la plus aisée, grâce au bétail, alors que le Baugeois est la région qui fait le moins de progrès [154]. En 1841, le sous-préfet de Saumur décrit le canton de Montreuil-Bellay comme « arriéré », à cause des « jachères », alors que celui de Baugé déplore la faiblesse des prairies artificielles [155]. Pour Leclerc-Thouin « les arrondissements de Baugé et de Saumur, les plus pauvres en herbages naturels, sont cependant ceux qui possèdent le moins de fourrages artificiels », alors que la jachère perdure. Il oppose l’est du département, concentré sur la production forcenée des grains, quitte à épuiser les sols, à l’ouest, plus moderne et promis à un bel avenir, où la productivité augmente [156]. L’incompréhension envers les assolements du Saumurois et du Baugeois perdure tout le siècle. En 1892, Nicolle, dans son ouvrage sur les assolements de l’Anjou, se plaint que l’arrondissement de Saumur fasse trop de blé et que celui de Baugé en fasse plus encore et le fasse « bien mal » [157]. L’est du département est dénigré parce qu’il ne se convertit pas à l’élevage, symbole de progrès.
66*
67À la fin du xixe siècle, malgré les mutations de l’agriculture, la place du bétail reste contrastée entre l’ouest et l’est du Maine-et-Loire. La révolution agricole touche largement le bétail et son alimentation mais n’entraîne pas une remise en cause profonde de la place de l’élevage. Dans l’ouest bocager, le bétail, source de richesse essentielle, est au centre des transformations. Dans l’est, le Saumurois reste une région céréalière et viticole et le Baugeois se concentre sur des spécialités anciennes, l’élevage des vaches et des porcs. La densité du bétail y reste bien plus faible que dans l’ouest et dans les vallées (figure 2).
Densité du bétail vers 1880
Densité du bétail vers 1880
68Globalement, l’élevage se développe surtout là où il était déjà très important au début du siècle. Dans l’est, la taille des exploitations limite l’usage des bœufs et les possibilités d’investissement, la nature du sol est différente, peu sensible au chaulage (la région est calcaire), les précipitations sont plus faibles, moins favorables à la pousse de l’herbe. Enfin, le développement de l’élevage dans l’est, et surtout dans le Saumurois, impliquerait une transformation profonde des bases mêmes du métier d’agriculteur. Une étude plus poussée du fonctionnement des exploitations, à travers des actes notariés et des comptes d’exploitation, permettrait de préciser la propagation géographique et sociale des transformations et de faire ressortir d’éventuels décalages entre le discours des notables et la réalité des évolutions.
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Mots-clés éditeurs : chaux, élevage, assolement, révolution agricole, chevaux, bovins, Maine-et-Loire, Anjou
Mise en ligne 01/02/2009
https://doi.org/10.3917/hsr.029.0095Notes
-
[*]
Doctorant à l’université de Poitiers, gerhico. Courriel : <emmanuel. brouard@ laposte. net>.
-
[1]
Voir les travaux d’Annie Antoine, Jean-Pierre Delhoume, Bernard Garnier, Philippe Grandcoing, Jean-Luc Mayaud, Jean-Marc Moriceau, Michel Morineau et Jacques Mulliez.
-
[2]
Seules quelques communes de la haute vallée de l’Authion produisent des fromages : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 100, Fromages et beurres, 1813. Concernant les labours avec vaches : ibid., 7 m 42, Les Rosiers, 1811 ; ibid., 6 m 186, Allonnes, 1819 ; Leclerc-Thouin, 1843, p. 422 ; Bossis, 1972, p. 130.
-
[3]
Voir l’enquête sur la consommation de viande de 1850, en particulier la réponse de Saint-Georges-sur-Loire : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186 ; et Bossis, 1972.
-
[4]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 70-72. Antoine, 1999, p. 82, pour la Mayenne.
-
[5]
L’ensemble des bovins, 90 % : Bossis, 1972, p. 129.
-
[6]
À Chemillé (fin du xviiie siècle), en moyenne 6 à 8 bœufs, 4 mères vaches, 2 jeunes vaches, 5 veaux, 20 moutons et parfois un cheval : Fouchet, 1999, p. 97. Dans les cantons de Champtoceaux et de Montrevault, pour 30 ha de terres labourables, on compte 6 bœufs, 3 vaches, 4 à 6 élèves, 15 à 18 moutons : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811. En 1768, le subdélégué de Cholet recense 560 métairies dont 20 de 16 à 18 bœufs, 180 de 8 à 10 bœufs, 360 de 6 à 8 bœufs (avec 2 ou 3 vaches, et 18 à 24 moutons) : Uzureau, 1895.
-
[7]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93.
-
[8]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819. À Vihiers, en moyenne 8 bœufs (4 à 12), 4 vaches, 8 veaux et taures, une vingtaine d’ovins, parfois un cheval ou un porc : Debard, 1987, p. 140, Fin de l’Ancien Régime.
-
[9]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 1 l 453 bis, Statistiques agricoles, an viii.
-
[10]
Statistique de 1814, Ministère de l’Instruction publique, 1914. Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage de 1811, Soucelles.
-
[11]
Neau, 1995, p. 122. À Challain-la-Potherie, 6 bœufs, 1 cheval, 2 ou 3 vaches, quelques taureaux, bouvards et génisses : Ferron, 1986, p. 94.
-
[12]
À Pouancé, sur 30 ha, 8 bœufs, 5 à 6 vaches, 2 à 4 chevaux, 8 à 10 veaux, 1 ou 2 génisses, 6 ou 7 cochons, 10 à 20 moutons : Leclerc-Thouin, 1843, p. 90.
-
[13]
En 1812, à Nuaillé, la succession des assolements « est triennale pour les 1e, 2e et 3e classes des terres. La 4e produit deux récoltes en 9 années, et la 5e, une seulement » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 3 p 1/14, Opérations cadastrales, canton de Cholet.
-
[14]
Papin, 1913 (Cahiers de doléances de 1789, Saint-Pierre-Montlimart et Villeneuve-en-Mauges) ; Uzureau, 1895 (en 1768, dans la subdélégation de Cholet) ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 147 ; Statistique du département, an X, ibid., 7 m 42 ; Enquête sur les labours, 1811, canton de Champtoceaux ; ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, La Salle-de-Vihiers (sur les genêts).
-
[15]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur les labours, 1811, cantons de Beaupréau et Montrevault.
-
[16]
En 1814, « le tiers des terres s’ensemence chaque année ; l’autre tiers est en labours pour recevoir des semences, et le dernier tiers est en repos pour servir de pâture aux bestiaux de la ferme », Statistique de 1814, Ministère de l’Instruction publique, 1914. Voir aussi Millet de la Turtaudière, 1856, p. 55, et Leclerc-Thouin, 1843, p. 230. En 1811, entre Sarthe et Loir, 1/3 des terres est ensemencé, 1/3 en labours et 1/3 au repos pour 3 ou 4 ans : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur les labours, 1811, Soucelles.
-
[17]
Les deux assolements sont signalés dans le Bas-Maine, le second dans le Poitou et le sud de la Bretagne : Antoine, 1994, p. 106 ; Cavoleau, 1844, p. 509 ; Dupin et Arches, 2004, p. 92 ; Huet de Coetlizan, 1803, p. 65 et 76. Voir aussi Sigaut, 1976.
-
[18]
Sur les cantons de Vihiers et Durtal : Leclerc-Thouin, 1843, p. 90-95 et 213.
-
[19]
Gras, 1968, p. 129. Voir aussi l’enquête sur les labours de 1811, en particulier la réponse du maire de Chacé : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42.
-
[20]
Ibid., 7 m 1, État de l’agriculture, arrondisement de Baugé, 1815 ; Ibid., 6 m 186, Enquête du Premier Empire, arrondissement de Baugé ; Ibid., 7 m 42, Enquêtes sur le labourage, 1811, Chacé, Denée, Saint-Sylvain, Montreuil-Bellay, canton Saumur nord-est, Brain/l’Authion.
-
[21]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, Maire de Gennes ; Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, Chacé ; Plessix, 1966.
-
[22]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93.
-
[23]
Ibid., p. 437.
-
[24]
Allaitement de 4 mois en 1830 : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Bestiaux du Segréen, 1830. À La Salle-de-Vihiers en 1819, « Les vaches ne servent, à proprement parler, qu’à donner la tétée à leurs jeunes veaux » : ibid., Enquête sur les bovins, 1819.
-
[25]
Ibid., 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814 et 1815.
-
[26]
Ibid., 67 m 2, sous-préfet de Baugé, 1834. Débit de novembre à janvier. Des marchands de Touraine les emmènent à Paris.
-
[27]
Ibid., 7 m 100, Beurre et fromages, 1813. Leclerc-Thouin, 1843, p. 437 et 440.
-
[28]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814.
-
[29]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1815.
-
[30]
Maillard, 1998, p. 253-254 ; Moriceau, 1998, p. 350.
-
[31]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811 (Saint-Sylvain).
-
[32]
Ibid., 7 m 1, Rapports sur l’agriculture, 1835.
-
[33]
Ibid., c 324, district de Doué, Statistique des paroisses, vers 1788.
-
[34]
Ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, Gennes. Ibid., 2 l 55, Fourrages et bétail, An II, Blaison.
-
[35]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, Maire de Vihiers.
-
[36]
Auquel cas ils peuvent posséder 6 brebis, 1 vache ou 1 jument. Arch. dép. Maine-et-Loire, 4 b 138, Sénéchaussée de Saumur, 1742. Ces quotas d’inspiration censitaire se retrouvent au xviiie siècle dans d’autres régions d’assolement triennal : Moriceau, 2005, p. 309.
-
[37]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93-94.
-
[38]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, La Daguenière (1810).
-
[39]
Ibid., 1 l 453 bis, Statistiques agricoles de l’an IV.
-
[40]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, Denée, Rochefort. Voir aussi la lettre de Narcé (1810). Sur le voisinage des prairies, voir le canton de Saumur nord-est.
-
[41]
Ibid., 7 m 95, Culture du chanvre, 1811 ; Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[42]
Le bétail envoyé du Segréen en Normandie est estimé à 1 000 bœufs maigres en 1831 et à 3 000 en 1850 (provenant surtout du canton du Lion-d’Angers). Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquêtes de 1831 (envois vers Paris) et de 1850 (consommation de viande).
-
[43]
Ibid., 6 m 186, Éducation des bestiaux, arrondissement de Segré, 1830.
-
[44]
Ibid., 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811, canton de Champtoceaux.
-
[45]
Arch. mun. Angers, 4 f 39, Conservation et catégories de viandes, rapport de 1851 (communes d’Épinard, Écouflant, Briollay, Chef, Denée, La Daguenière, Brain). Jusqu’en juin, l’approvisionnement est assuré par le marché de Chemillé.
-
[46]
Ibid., 3p1/14, Opérations cadastrales, canton de Cholet. À La Salle-de-Vihiers, « l’on fait par ferme à peu près autant d’élèves que l’on a de mères vaches, une partie sert a remplacer les bestiaux que l’on engraisse, l’autre partie est exportée hors de l’arrondissement » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819.
-
[47]
Uzureau, 1895 ; Bossis, 1972, p. 134 ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur les labours, 1811, canton de Champtoceaux.
-
[48]
Delhoume, 2004, p. 91. La Normandie 57 %, le Limousin 24 %.
-
[49]
Uzureau, 1901, p. 101-103. Ils proviennent de Clisson, L’Herbergement, Bazoches, Le Puy-Béhard, Mouilleron, Pouzauges, Montaigu et Le Poiret.
-
[50]
Id., 1895.
-
[51]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Consommation de viande, 1850, Beaupréau, Gesté et Montrevault, Société d’agriculture d’Angers, sous-préfet de Segré.
-
[52]
Ibid., Éducation des bestiaux, Segréen, 1830, et Leclerc-Thouin, 1843, p. 413.
-
[53]
Pour Maillet, 1833, ils échangent de jeunes bœufs contre d’autres de 8 ou 9 ans, originaires de Thouars, Argenton, Doué-la-Fontaine, Vihiers, Saumur. Voir aussi Gellusseau, 1866, p. 5.
-
[54]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 428.
-
[55]
Grandcoing, 2003.
-
[56]
D’après Leclerc-Thouin, 1843, p. 420, ils achètent « tantôt aux Bretons [dans la Loire-Inférieure], tantôt aux Poitevins ». Le subdélégué de l’élection de Baugé écrit en 1786 : « On y élève très peu de bœufs. Au contraire les cultivateurs les tirent presque tous de la province du Poitou ; et les revendent après 4 à 5 ans de service, lorsqu’ils sont usés pour les mettre aux herbages du Maine et de la Normandie » : Arch. dép. Indre-et-Loire, c 82, Disette des fourrages ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1. Correspondance sur l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814-1815 ; Ibid., 6 m 186, Enquête du Premier Empire sur le bétail dans le Baugeois et comice agricole de Saumur et Montreuil-Bellay (1850).
-
[57]
Ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins, 1819, Saint-Lambert-des-Levées.
-
[58]
Ibid., Maires de Saint-Lambert-des-Levées, Allonnes, Montreuil-Bellay, La Salle-de-Vihiers.
-
[59]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 422, 428, 433, Méthodes d’élevage et d’engraissement.
-
[60]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquêtes de 1819 (Allonnes et Saumur), 1831 (bétail envoyé vers Paris) et 1850 (comice agricole de Saumur) ; Ibid., 7 m 1. Correspondance sur l’agriculture, Baugé, 1814-1815 ; Maillet, 1833.
-
[61]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819. Ibid., 7 m 8, chambre d’agriculture de Saumur, juillet 1853 (les bœufs sont achetés à Thouars, Argenton-Château, Bressuire).
-
[62]
Ibid., 7 m 1. 1813, Commeau, propriétaire, au sous-préfet de Baugé.
-
[63]
Benoist, 2005, p. 205-213.
-
[64]
Arch. dép. Indre-et-Loire, c 83, État des récoltes, 1761 et 1763.
-
[65]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 412 et 414.
-
[66]
Diffloth, 1914, p. 223.
-
[67]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 413, signale des bêtes bretonnes à l’ouest de Segré, ainsi que l’entrée de bœufs « bretons » dans les Mauges, « où ils se confondent sur beaucoup de points avec les bœufs poitevins et choletais ». D’autre part, Giraud, 1842, p. 142, appelle « bretonne » la race qui peuple les Mauges. Or, dès le xviiie siècle, des croisements ont été effectués entre le groupe breton, par ailleurs très hétérogène, et le groupe parthenais : Spindler, 2002, p. 23.
-
[68]
Charnacé, 1869, p. 11. Selon Maillet, 1833, « les robes que l’on préfère sont le fromentin, le jaune, le noir et le marron », tandis que « le poil rouge vif est peu estimé, parce que les animaux auxquels ils appartiennent sont souvent difficiles à engraisser, et que leur graisse est peu ferme ». En 1862, « nulle autre robe n’est admise que la robe froment » : Giraud, 1862, p. 81. D’après Villeroy, 1877, p. 65, les bœufs nantais et vendéens sont généralement plus foncés, quelquefois noirs.
-
[69]
Mulliez, 1984, p. 292.
-
[70]
Diffloth, 1914, p. 223.
-
[71]
Cavoleau, 1844, p. 522. Selon le maire de La Salle-de-Vihiers, « la taille de ces animaux plaisait assez à quelques cultivateurs du pays », mais à cause de la bigarrure de leur robe, « les marchands leurs disaient qu’ils ne pouvaient vendre à Paris ces bœufs, pour ces bœufs venant de Cholet qui ont ordinairement de la réputation pour la qualité de la viande » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819.
-
[72]
Antoine, 1999, p. 83. À Gennes, « on est dans l’usage assez général d’élever toutes les génisses et de livrer presque tous les mâles au boucher » : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819.
-
[73]
Ibid., 7 m 1, Commeau, propriétaire, au sous-préfet de Baugé, 8 juillet 1813 ; Ibid., 7 m 8, Chambre d’agriculture de Saumur, juillet 1852.
-
[74]
Ibid., 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819, Gennes, Saint-Hilaire-Saint-Florent ; ibid., 9 l 38, district de Vihiers, Enquête sur le bétail, an III, Chacé.
-
[75]
Francourt, 1789.
-
[76]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur les bovins de 1819.
-
[77]
Antoine, 1995, p. 126-127. Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Éducation des bestiaux, arrondissement de Segré, 1830 : ils « consomment beaucoup, engraissent difficilement et maigrissent promptement au travail ; il serait à désirer que cette espèce fut abandonnée ».
-
[78]
Antoine, 1999, p. 76.
-
[79]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 412.
-
[80]
Cadeau, 1928, p. 20 ; Amizet, 1964.
-
[81]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 7, Chambre d’agriculture, arrondissement de Segré, 15 octobre 1852.
-
[82]
Monsieur de La Lorie introduisit quelques bêtes suisses à la fin du xviiie : Leclerc-Thouin, 1843, p. 412. Il est imité sous le Premier Empire, puis en 1819, par les ministres Chaptal et Decaze : Cadeau, 1928, p. 95. Au xviiie siècle, Boreau de La Besnardière importe des taureaux hollandais près d’Angers : Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Éducation des bestiaux, Segréen, 1830. Francourt, 1789, fait remonter à 25 ans l’introduction d’un taureau et de quelques vaches hollandaises.
-
[83]
Ode, 1910, p. 381 et 522.
-
[84]
L’expression « petits, faibles et mal construits » est tirée de : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture, arrondissement de Baugé, 1814.
-
[85]
Statistique de 1814, Ministère de l’Instruction publique, 1914.
-
[86]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 1, État de l’agriculture dans le Baugeois, 1814 ; ibid., 7 m 100, Récolte des fourrages, arrondissement de Segré, 1834 ; ibid., 6 m 187, Enquête sur les chevaux, 1833, Corné en particulier ; ibid., 6 m 186, Enquête du Premier Empire sur les chevaux du Baugeois.
-
[87]
Ibid., 7 m 42, Lettre de Bertrand de Narcé de Brain-sur-l’Authion, 1810.
-
[88]
Cette opposition est aussi relevée dans la Loire-Inférieure voisine : Arch. dép. Loire-Atlantique, 3 m 95, Enquête sur les chevaux et mulets, de 1812.
-
[89]
Andouard, 1889, p. 155 et suiv. (Loire-Inférieure) ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 10, Étalons, Lettres du préfet, 1821 (Maine-et-Loire) ; ibid., 7 m 9, Chambre d’agriculture, arrondissement de Saumur, 1869 (Vendée).
-
[90]
Antoine, 1995, p. 130-131.
-
[91]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 1 l 453bis, Germinal an V, Statistique agricole du canton de Segré ; Ibid., 7 m 116, Comices agricoles, maire de Chambellay, 1820.
-
[92]
De plus, « il y a quelques personnes riches qui ont fait des expériences et on est instruit qu’ils n’ont réussi qu’imparfaitement » : Arch. dép. Indre-et-Loire, c 82, 1786.
-
[93]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Éducation des bestiaux, Segréen, 1830.
-
[94]
Ibid., 7 m 6, Délibérations des chambres d’agriculture, 23 mai 1856.
-
[95]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Consommation de viande, 1850, Maire de Chanzeau et Société industrielle d’Angers ; Artus, 1835 ; Bourrigaud, 1994, p. 64 ; Levy-Leboyer et al., 1969, p. 75.
-
[96]
Pour la première moitié du siècle : Arch. mun. Angers, 4 f 38 (viande de boucherie) et 4 f 39 (conservation et catégories de viandes). Pour la seconde moitié : Arch. mun. Cholet, 3 f 36 (statistique agricole décennale, 1882) et 4 f 20 (mercuriale du poids et prix des bestiaux).
-
[97]
En 1928, les percherons seraient les plus nombreux : Cadeau, 1928, p. 16.
-
[98]
Giraud, 1862, p. 35 et 60. Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 110, Dépôts d’étalons, Rapports de 1807, 1808, 1839.
-
[99]
Garnier, 1996 ; Gautier, 2006 ; Andouard, 1889.
-
[100]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 415-416 ; Millet de la Turtaudière, 1856, p. 111 ; Gelusseau, 1866 ; Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 6 et 7, Chambres d’agriculture, 1851 et 1853 ; Arch. mun. Cholet, 3 f 22, Comice agricole de Cholet, 1850. Sur 33 bœufs gras présentés : 16 salers, 6 saintongeais, 8 choletais, 2 limousins, 1 durham-choletais.
-
[101]
Mayaud, 1997 ; Denis, 2006, p. 40 ; Cadeau, 1928, p. 25.
-
[102]
Gayot, 1858, p. 91 ; Charnace, 1869.
-
[103]
Gellusseau, 1866, p. 6.
-
[104]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 6, Chambres d’agriculture, août 1853, juin 1855, arrondissement de Baugé ; ibid., 7 m 7, septembre 1852, arrondissement de Segré.
-
[105]
Ibid., 6 m 186, Statistique agricole, 2 décembre 1871.
-
[106]
Le Touzé de Longuemar, 1872, p. 304.
-
[107]
Diffloth, 1914, p. 107.
-
[108]
Cadeau, 1928, p. 37-41. À la fin du siècle, l’engouement pour les bêtes croisées s’atténue. L’élevage de la race mancelle se redresse, une société d’élevage du manceau est fondée et on rétablit une classe pour cette race au concours de Rennes en 1897. Cependant, son rendement en viande reste limité et, en 1928, la race mancelle est de nouveau éclipsée par les durhams-manceaux.
-
[109]
Chambre de commerce de Cholet, 1925 ; Vergneau, 1969, p. 59-120.
-
[110]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 93.
-
[111]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 110, Commission des courses de Segré, 1853 ; ibid., 7 m 11, Rapport sur la situation de l’agriculture, 26 octobre 1884.
-
[112]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 112.
-
[113]
Bossis, 1972, p. 132.
-
[114]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[115]
La charrée arrive par bateau des régions riveraines de la Loire. Évaluations en 1862, pour le Segréen : 210 000 hl de charrée, 250 000 de chaux : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 197, Engrais et amendements). D’après Millet de la Turtaudière, 1856, p. 13, la concurrence de la chaux entraîne un recul de la charrée, qui se maintient dans le Segréen, près de la rivière de l’Oudon.
-
[116]
Crenn, 1998, p. 73 et 99.
-
[117]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 202.
-
[118]
Il en tire argument pour la construction d’une voie ferrée : Radiguel, 1846.
-
[119]
Bouchard, 1884.
-
[120]
Sur le trèfle, voir Millet de la Turtaudière, 1856, p. 90. Il fait remonter son introduction à 40 ans.
-
[121]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 238. Des sécheresses dans les années 1830 ont favorisé l’essor des plantes fourragères : Arch. dép. Maine-et-Loire, 67 m 9, Rapport de la société industrielle d’Angers, 1835. Voir aussi un état des prix des fourrages dans l’arrondissement de Beaupréau de 1830 à 1840 : ibid., 7 m 100.
-
[122]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 60-61.
-
[123]
Ministère de l’Agriculture, 1869, p. 252 et 631-632.
-
[124]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 235-240 ; Giraud, 1862, p. 14 : « D’assolement, est-il permis d’en parler, lorsqu’il s’agit des méthodes de culture suivies dans notre département ? […] Partout on marche sans règles bien déterminées ». Voir aussi Nicolle, 1893, p. 67 : « En vérité il n’y a point d’assolement du tout, dans le Baugeois surtout, qui aurait pourtant bien besoin de ne plus s’appauvrir ».
-
[125]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 59-60. Cet assolement garde une trace de l’alternance guérets, froment, chaume, suivie d’une longue pâture.
-
[126]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 2, Usages locaux.
-
[127]
Voir notamment Gellusseau, 1866, p. 8.
-
[128]
Vergneau, 1969, p. 43, 53 et 55.
-
[129]
En 1811, la pratique des attelages mixtes progresse depuis 3 à 12 ans à Chalonnes, Chaudefonds, Saint-Georges-sur-Loire, Savennières, Bouchemaine, ainsi que dans le canton d’Angers nord-ouest : Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[130]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 425 et 438.
-
[131]
Giraud, 1862, p. 53.
-
[132]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 42, Enquête sur le labourage, 1811.
-
[133]
La Normandie et la Vendée se mettent à produire des chevaux de selle et l’automobile supplante les chevaux de luxe. Le préfet conseille de produire des chevaux de trait : ibid., 7 m 110, Dépôts d’étalons, Rapport du préfet, 1908.
-
[134]
Garnier, 1987 et 2006 ; Grandcoing, 2003.
-
[135]
Garnier, 2006.
-
[136]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 6 m 186, Enquête sur le bétail envoyé à Paris, 1831.
-
[137]
Ibid., Consommation de viande, 1850.
-
[138]
Bœufs envoyés à Paris de 1825 à 1829 : Cholet 50 000, Montrevault 39 000, Chemillé 26 000, Montfaucon 16 000 : ibid., Enquête de 1831. En 1886, on vend à Cholet 36 000 bœufs et vaches, et, en 1893, 18 000 bovins à Chemillé : ibid., sous série 68 m, Foires et marchés : 68 m 20 (Chemillé et Cholet), 68 m 14 (Beaupréau), 68 m 34 (Montfaucon et Montrevault).
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[139]
Arch. mun. Cholet, 4 f 21, Marché aux bœufs, 1934 (bœufs, vaches et taureaux).
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[140]
Gellusseau, 1866, p. 5.
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[141]
Garnier, 1996, p. 241. En 1928, selon Cadeau, 1928, p. 77, être obligé de « foirer » ses bœufs est une « humiliation » pour un éleveur du Maine-Anjou.
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[142]
Nicolle, 1898 ; et Andouard, 1889, p. 146 et suiv. pour la Loire-Inférieure.
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[143]
Chambre de commerce de Cholet, 1925, p. 24.
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[144]
Arch. mun. Cholet, 4 f 20 et 4 f 21.
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[145]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 417.
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[146]
Pour reconstituer le cheptel, le métayer doit acheter 1 ou 2 veaux à de petits fermiers qui ne pourraient pas les élever : Béraud, 1851.
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[147]
Arch. mun Cholet, 67 m 11, Rapport sur la situation de l’agriculture, 26 octobre 1884. Les durhams-manceaux sont même engraissés à partir de 25 mois en 1928 : Cadeau, 1928, p. 77.
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[148]
Ministère de l’Agriculture, 1969, p. 632.
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[149]
Chambre de commerce de Cholet, 1925, p. 19. L’importance des bœufs pour les travaux se voit aussi à travers le matériel agricole recensé par les inventaires.
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[150]
Arch. mun Cholet, 67 m 9. Ces porcs sont envoyés à Paris et pour la Marine.
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[151]
Ibid., 67 m 11, Rapport du sous-préfet de Baugé, 1884.
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[152]
Millet de la Turtaudière, 1856, p. 48 et 50.
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[153]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 197, Engrais et amendements. En 1862, l’arrondissement de Saumur dépense 651 000 F en amendements externes, contre 1 050 000 F dans celui de Segré, dont la superficie est inférieure de 21 %. Le sous-préfet de Baugé ne signale comme engrais que le fumier des étables.
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[154]
Giraud, 1862, p. 24 et 78.
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[155]
Arch. dép. Maine-et-Loire, 7 m 100, États des récoltes et prix des fourrages, arrondissements de Saumur et de Baugé, 1841.
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[156]
Leclerc-Thouin, 1843, p. 226-230.
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[157]
Nicolle, 1892, p. 285.