Notes
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[*]
Doctorant au crahm , Centre Michel-de-Boüard, Université de Caen Basse-Normandie. 4bis rue André Bourdet, 27200, Vernon. Courriel : < t. jarry@ wanadoo. fr >. Mes remerciements vont à Mathieu Arnoux et Patrick Gautier-Dalché pour leurs conseils.
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[1]
« Trado igitur praefato coenobio villas juris mei Ceusium, Ros, Alamanniam, Pontem Dive, Cathburgum […] », confirmation des biens de l’abbaye Saint-Étienne de Caen par Guillaume de Normandie, v. 1066-1077 : Arch. dép. Calvados, h 1830 ; Bates, 1998, p. 217. Cette commune du Calvados a changé de nom par décret du 12 avril 1917, en hommage à Fleury-sous-Douaumont, bombardée lors de la bataille de Verdun en 1916 : Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, 1917, xxxii, p. 296. C’est l’ancienne appellation d’Allemagne qui est utilisée dans cet article.
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[2]
« Alamaniam, cum membris suis, scilicet Stavellis, Icio, Fulberthfolia, Borgesbu, Bracio », confirmation générale des biens de l’abbaye Saint-Étienne de Caen par Henri II, en 1156-1161 : Arch. dép. Calvados, h 1835 ; Delisle et Berger, 1920, n° 111. Étavaux, comm. Saint-André-sur-Orne, Hubert-Folie et Bourguébus, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus ; Ifs et Bras, Calvados, arr. et cant. Caen.
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[3]
Aveu de l’abbaye Saint-Étienne de Caen au roi en 1454 : Arch. dép. Calvados, h 1914.
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[4]
Anc. abbaye (comm. Saint-André-sur-Orne, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus), fondée par Raoul Ier Tesson, ancêtre de Raoul III, v. 1035-1049 : Musset, 1961-1962, p. 11-41 ; Navel, 1948-1951, p. 152.
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[5]
Arch. dép. Calvados, h 5878.
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[6]
Voir l’édition page XXX, à laquelle renvoient les numéros de parcelles en chiffres arabes et les numéros de lots toponymiques en chiffres romains.
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[7]
Arch. dép. Calvados, h 2480.
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[8]
Carte ign Top 25, 1612 OT.
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[9]
Filigrane semblable à ceux présentés par Briquet, 1923, p. 130-131, en particulier les n° 1743 à 1746 et 1752, datés des années 1480 en Basse-Normandie.
-
[10]
Ces ensembles de parcelles regroupées sous un même microtoponyme sont appelés « delle » dans la Plaine de Caen. Le mot n’est employé que deux fois, pour la « delle d’Entre Deulx Voyes » (xviii) et pour la « delle du Bulle » (xxii), mais il est très fréquent dans les documents fonciers de la même époque.
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[11]
Arch. dép. Calvados, h 2400.
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[12]
Terrier d’Allemagne en 1534, Arch. dép. Calvados, h 2397.
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[13]
Cependant, ce point de repère n’a été retrouvé dans aucun texte.
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[14]
Arch. dép. Calvados, h 2397.
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[15]
Procès-verbal de mesure de la perche servant à arpenter les prairies d’Allemagne, dressé en 1698 par le sénéchal de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, en présence des habitants d’Allemagne : Arch. dép. Calvados, h 2399.
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[16]
Navel, 1948-1951, p. 150. Il écrivait en 1932 que l’acre d’Allemagne valait 43 a 15 : Navel, 1932, p. 47.
-
[17]
24 parcelles mesurent 1 vergée, 13 parcelles 1 quart de 5 vergées, 33 parcelles 1 vergée et demie, 26 parcelles 2 vergées, 24 parcelles demies 5 vergées, 34 parcelles 3 vergées, 17 parcelles 1 acre, 11 parcelles 5 vergées, 7 parcelles 6 vergées et 6 parcelles 10 vergées.
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[18]
Plan-terrier d’Allemagne et sa légende, dressé en 1782 pour l’abbaye Saint-Étienne de Caen : Arch. dép. Calvados, Fi h 2396 et h 2396.
-
[19]
Arch. dép. Calvados, h 2397. Garsalle est aujourd’hui Garcelles-Secqueville, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus.
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[20]
Arch. dép. Calvados, h 3196, fol. 10.
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[21]
Ibid., fol. 7v.
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[22]
Dupont-Ferrier, 1942, t. i, p. 465.
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[23]
Larochelle, 1988, p. 12-15.
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[24]
Arch. dép. Calvados, h 3226, fol. 145v, fol. 196v et fol. 280.
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[25]
D’après Jarry, 1998. Tous les terroirs sont dans l’actuel arrondissement de Caen : Hubert-Folie, cant. Bourguébus (Arch. dép. Calvados, h 2488) ; Rots, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 3226) ; Norrey-en-Bessin, comm. Saint-Manvieu-Norrey, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 3226) ; Bretteville-l’Orgueilleuse, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 3226) ; Bourg-l’Abbé de Caen (ibid., h 2094) ; Luc-sur-Mer, cant. Douvres-la-Délivrande (ibid., h 3176) ; Cheux, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 2889, sans date).
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[26]
Arch. dép. Calvados, h 2397.
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[27]
Ibid., h 3196, fol. 49v.
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[28]
Par exemple à Rots : Arch. dép. Calvados, h 3226, fol. 6.
-
[29]
Angers, 1993, p. 191-193. Les rôles de fouages, inventoriés par Michel Nortier, donnent une image de ces pertes. Dans la paroisse Saint-Martin d’Allemagne (t. iv, 1976, n° 585, p. 100), on compte 16 feux imposés en 1467, 7 en 1485 ; à Cheux (t. iv, 1976, n° 390, p. 70), autre possession de l’abbaye de Caen, 77 feux imposés en 1479, 30 en 1488.
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[30]
Arch. dép. Calvados, h 3196, fol. 18.
-
[31]
Ibid., h 2094, fol. 73v. Le manoir aujourd’hui disparu, siège d’un fief de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, se situait à l’emplacement de l’actuel hôpital psychiatrique dit « Le Bon Sauveur », place Villers, à Caen.
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[32]
Arch. dép. Haute-Garonne, h, Malte, Caignac, i. 48, n° 3 : Higounet, 1945-1946.
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[33]
Arch. dép. Pyrénées-Atlantiques, e 817 : Fournioux, 1982.
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[34]
Norwich, Archives of sir Ralph L. Hare, Norfolk Record Office Hare, 2826, fol. 16v et 34v : Skelton et Harvey, 1986, n° 16, p. 195.
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[35]
Les trois abbés qui se succèdent après 1416 sont normands : Guillaume Cavé (1416-1428), Hugues de Juvigny (1428-1468) et Guillaume Toutain (1468-1485) : Hippeau, 1855, p. 327.
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[36]
Arch. dép. Calvados, h 2400, 1447.
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[37]
Arch. dép. Calvados, h 1957, xiii e siècle.
-
[38]
« et communiam Olnæ fluminis ad piscandum, qousque durat terra mea, quæ intermixta est cum terris abbatis cadomensis per totam Alemaniam usque ad exclusam de Borbelo […] » : Arch. dép. Calvados, h 5878.
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[39]
Arch. dép. Calvados, h 5945.
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[40]
Ibid., g 836245, pour les deux citations.
-
[41]
Cf. note 3.
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[42]
Skelton et Harvey, 1986, p. 5.
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[43]
Arch. dép. Calvados, h 2457 : « Lequel arpentage je procédé tant à la présence dud. sieur de Corimbert que paroissiens, et à l’instant je me suis transporté sur une pièce de terre en marescage et bas pray vulgairement appellée la Commune d’Allemaigne, laquelle je trouvée presque en toutes les extrémités couverte d’eau, et n’ayant pu entrer dans lad. pièce à cause de lad. eau, je porté ma chaîne à toutes les extrémités du dehors de lad. pièce suivant qu’il est démontré dans une figure attachée au pied de ce présent mon procès verbal, et ay trouvé iceluy maresq contenir […] 37 acres et demie […]. Led. maresq d’Allemaigne n’achesse point et qu’il est perpétuellement couvert d’eaux qui cause que le font dud. maresq est presque de nulle valeur et s’il arrive qu’il achesse ce qui n’arrive pas souvent et en une année de grande cheresse telle que l’année passée […] ne reste que des boues et fanges ». La « figure » n’a pas été retrouvée.
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[44]
Le terme utilisé dans les documents contemporains est celui de « rosiere », par exemple dans le « marchement de Rots » (Arch. dép. Calvados, h 3226, 1479-1482, fol. 13), soit un « lieu couvert de roseaux, marécage » : Godefroy, 1890, t. vii, p. 241.
-
[45]
Arch. dép. Calvados, h 2397.
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[46]
Ibid., h 2468.
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[47]
N° site 14 271 0010. Renseignements fournis par Sophie Quévillon, Carte archéologique, sra Basse-Normandie.
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[48]
Arch. dép. Calvados, h 2400.
-
[49]
Ibid., h 2404.
-
[50]
Par exemple en 1406, fieffe de Jehan Marie le jeune à Richart de Beaussuy, bourgeois de Caen : Arch. dép. Calvados, h 2452.
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[51]
Ibid., h 2404.
-
[52]
Arch. dép. Calvados, h 2404.
-
[53]
Ibid., h 2396.
-
[54]
Arch. dép. Calvados, h 2400, pour les deux actes.
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[55]
Ibid., série f, fonds Danquin, n° 5266.
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[56]
Les termes sont de Larochelle, 1988, p. 10-11.
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[57]
Ibid., p. 12.
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[58]
Arch. dép. Calvados, h 2468, pour les deux baux.
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[59]
L’expression est utilisée par Paul D. A. Harvey à propos du plan de Shouldhalm : Skelton et Harvey, 1986, p. 201.
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[60]
Bloch, 1929.
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[61]
La partie entre crochets est manquante.
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[62]
Le nom est en partie effacé, mais on lit clairement « …y… de Ba…i ».
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[63]
La partie entre crochets est manquante.
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[64]
Les parties entre crochets sont effacées ou manquantes.
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[65]
La partie entre crochets est effacée.
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[66]
Le nom est sur une partie du document en mauvais état et il est peu lisible, mais un acte de 1406 mentionne un « Richart de Beaussuy, bourgeois de Caen », défunt : Arch. dép. Calvados, h 2452.
-
[67]
La partie entre crochets est sur une partie du document en mauvais état : elle est peu lisible.
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[68]
Le mot est écrit d’une encre plus légère.
-
[69]
Quelques mots en interligne et d’une encre plus légère n’ont pas été lus.
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[70]
Quelques mots en interligne et d’une encre plus légère n’ont pas été lus.
-
[71]
« a la ca » est biffé.
-
[72]
Dans la même parcelle, il est écrit d’une encre plus légère, « La signeurie pour le bath ».
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[73]
Le manoir, la cour et l’étable sont ici représentés.
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[74]
Le mot « environ » est ici biffé.
-
[75]
À gauche des parcelles 101 et 102, une superficie est indiquée d’une encre plus légère ; peut-être « 1 v. ».
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[76]
Les parcelles 104 à 109 sont situées de part et d’autre du Chemin du Roy.
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[77]
« La signeurie » est indiqué d’une encre plus légère à gauche de la parcelle.
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[78]
Le nom du tenant n’est pas précisé.
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[79]
« La signeurie » remplace « Les prebstres et clers Nostre Dame », mention biffée.
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[80]
La superficie n’est pas précisée.
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[81]
Le prénom et le nom sont écrits d’une encre plus légère.
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[82]
Dans cette parcelle est indiqué le microtoponyme « Dessoubz Sainct Contest », d’une autre main que le reste du document.
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[83]
La superficie n’est pas indiquée.
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[84]
« le tiers de » est ajouté en interligne, de la même main que le reste du texte.
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[85]
Cette mention est ajoutée en interligne, de la même main que le reste du texte.
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[86]
« le tiers de » est ajouté en interligne, de la même main que le reste du texte.
-
[87]
« I v. » est biffé et remplacé par « une v. ».
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[88]
Le microtoponyme est ajouté en interligne, et il est écrit d’une encre plus légère.
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[89]
Après cette mention, les parcelles sont écrites symétriquement par rapport au précédentes. Le nom de la parcelle, L’Esthoite, est au centre du changement de sens d’écriture. Nous reprenons la numérotation à la parcelle du bout de la delle.
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[90]
« Le bally » est écrit avec une encre plus légère et biffé.
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[91]
Le nom est sur une partie du document en mauvais état.
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[92]
La superficie est écrite d’une encre plus légère.
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[93]
« Regnaud de » est biffé. Le nom du tenant de cette parcelle n’est pas indiqué.
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[94]
La superficie est celle des n° 186 et 187.
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[95]
Le nom du tenant de cette parcelle n’est pas indiqué.
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[96]
Cette mention est ajoutée en interligne, de la même main que le reste du texte.
-
[97]
La superficie n’est pas précisée.
-
[98]
L’indication est suivie, d’une encre plus légère, par « de 5 v. ».
-
[99]
Arch. dép. Calvados, h 2468.
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[100]
Guillaume Clouet, bourgeois de Caen, vend deux pièces de pré dans la prairie d’Allemagne à l’abbaye Saint-Étienne de Caen en 1447 : Arch. dép. Calvados, h 2400.
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[101]
Cardin Essart est fermier du bac d’Athis en 1477 ; son bail est renouvelé en 1490 et en 1496 pour six ans à chaque fois : Arch. dép. Calvados, h 2468.
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[102]
Comme par exemple en 1415, « demies cinq vergées de pray assises en la prayrie d’Alemaigne […] butant d’un bout sur la riviere d’Oulne » ; ou encore en 1458, « un masnage […] assis en la parroisse de Nostre Dame des Camps d’Allemaigne, pres la riviere d’Oulne […], abutant d’un bout sur le chemin du bath d’Atie […] » : Arch. dép. Calvados, h 2452.
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[103]
Thomas Le Rouge figure parmi les jurés d’Allemagne en 1477 : Arch. dép. Calvados, h 2397.
« A genoux est devant la nature…Qui d’ensuivre la moult s’efforceEt la contrefait comme singes ».
1 La villa d’Allemagne, aujourd’hui Fleury-sur-Orne, appartient à la donation initiale faite vers 1059 par le duc Guillaume de Normandie à l’abbaye Saint-Étienne de Caen, dont elle constituait une des principales baronnies [1]. Les religieux de Caen possédaient une seigneurie, qui s’étendait dans la plaine au sud de la capitale bas-normande, à Allemagne, Étavaux, Ifs, Hubert-Folie, Bourguébus et Bras [2], ainsi que le droit de pêche dans l’Orne en aval du moulin de Bourbillon, le droit de passage du bac d’Athis sur le fleuve et le patronage des trois églises paroissiales de Saint-Martin de Haute-Allemagne, Notre-Dame des Champs de Basse-Allemagne et Saint-André d’Ifs [3]. Immédiatement au sud, le patronage de la chapelle Notre-Dame d’Étavaux, fondée dans la villa d’Allemagne au début du xiii e siècle par le baron normand Raoul III Tesson, était détenu par l’abbaye Saint-Étienne de Fontenay [4]. Une charte de 1213 du même baron confirme à l’abbaye la possession du droit de pêche dans l’Orne, depuis l’abbaye jusqu’au moulin de Bourbillon [5].
2 La Plaine de Caen, grâce aux fonds documentaires des grandes abbayes normandes, offre un observatoire privilégié pour l’étude de l’inscription des activités humaines dans l’espace au Moyen Âge. Un document remontant, d’après son écriture, à la fin du xv e siècle, est conservé aux Archives départementales du Calvados sous la cote h 2457 (figures 1 et 2) [6]. Il est signalé en annexe d’un mémoire sur la paroisse d’Étavaux au xvii e siècle comme un « plan sans datte et non signé, mais très ancien, des terres d’Allemagne » [7].
Reproduction du plan
Reproduction du plan
Reconstitution du plan
Reconstitution du plan
3 Ce plan rectangulaire recouvre une zone comprise, dans le méandre de l’Orne, entre le fleuve et l’actuelle route départementale 233 jusqu’à la chapelle d’Étavaux. Elle est aujourd’hui traversée par la route nationale 184 qui contourne l’agglomération caennaise par le sud. Cet espace prolonge sur la rive droite du fleuve la vaste Prairie enfoncée comme un coin dans un secteur largement urbanisé de la Plaine de Caen (figure 3).
Situation de la zone cartographiée dans le sud de la Plaine de Caen
Situation de la zone cartographiée dans le sud de la Plaine de Caen
© 2005, Jean-Claude Fossey (crahm - umr 6577)4 Outre la volonté de préserver une « zone verte » dans la ville, c’est un fonds marécageux régulièrement inondé, et pour cette raison inconstructible. D’après l’état de sections cadastral d’Allemagne et d’Étavaux, le plan recouvre une superficie totale de 145,15 ha, soit 120,65 ha pour Allemagne et 24,50 ha pour Étavaux. Les relevés de l’Institut géographique national ont fixé les noms de « Marais » et « Grand Marais » [8].
5 Apparemment aisée en raison du caractère immédiat du visuel, l’utilisation des plans comme source historique est un exercice aussi difficile que l’interprétation d’un texte. Confronter les sources cartographiques aux sources archéologiques et textuelles, construire une méthode scientifique et définir les outils de l’analyse géographique sont les conditions primordiales pour répondre à quatre questions : comment le plan a-t-il été dessiné ? quand a-t-il été dessiné ? pourquoi a-t-il été dessiné ? que nous apprend-il sur l’espace et la société rurale ?
Comment le plan a-t-il été dessiné ?
Encre rouge et encre bistre sur papier
6 Le document mesure 0,296 x 0,92 m. Il est aujourd’hui plié en cinq, mais il est constitué de trois feuilles de papier collées bout à bout (0,296 x 0,418 m ; 0,296 x 0,21 m ; et 0,296 x 0,334 m), probablement avant dessin puisqu’aucune reprise n’est visible. Le filigrane figure, au-dessus de la lettre « T », un écu semé de trois fleurs de lys, surmonté d’une couronne et d’une fleur quadrilobe [9]. Les canons modernes de la cartographie sont inconnus : aucun titre au recto ; aucune orientation, si ce n’est que la plus grande dimension est dans l’alignement nord-sud ; aucune échelle. Deux encres ont servi au dessin à main levée : une encre rouge et une encre bistre. Le rouge est utilisé pour les parcelles, le réseau viaire, les cours d’eau, la plupart des microtoponymes et les figurés particuliers (crosses qui signalent les parcelles du domaine abbatial, bâtiments, animaux, arbres). Les noms des propriétaires ou des tenanciers, la superficie exprimée en acres, vergées et pieds, quelques microtoponymes, parfois la nature de l’occupation du sol, ont été portés en bistre à l’intérieur des cadres parcellaires. À dix reprises, le microtoponyme ne correspond qu’à une parcelle, qui dans ce cas est d’une taille inhabituelle et appartient à l’abbaye de Caen ; à six reprises, le nom est porté dans la première pièce d’un groupe parcellaire [10] ; à huit reprises enfin, il est à l’écart, dans le cours de l’Orne. Tous les microtoponymes ne sont pas indiqués, particulièrement au sud du chemin du bac, où on trouve par exemple, aux xv e et xvi e siècles, des noms qui ne sont pas sur le plan, comme « Les Courtes Livrees » en 1451 [11], puis en 1534 [12]. Quelques lignes d’un brouillon au fusain subsistent çà et là sous le trait rouge, particulièrement à l’est des parcelles n° 159 à 176 ; les traits au fusain entre les parcelles n° 143 à 145 et n° 147-148 n’ont pas été passés en rouge.
Le travail du dessinateur
7 Il semblerait que le dessinateur ait commencé son travail par la représentation des parcelles laniérées, au sud du plan. En effet, dans la partie la plus méridionale, la limite parcellaire touche le bord de la feuille (figure 4) ; l’écriture court du sud au nord et d’est en ouest ; les renvois à une indication précédente remontent toujours à une parcelle plus au sud (par exemple les n° 14 et 15). À un seul endroit, au n° 166-176, le sens de l’écriture change à l’intérieur d’une même delle. Les parcelles n° 167 à 176 sont les seules à être décrites du nord au sud (figure 5).
L’extrême sud du plan, au nord de l’église d’Étavaux
L’extrême sud du plan, au nord de l’église d’Étavaux
« Le Danger » et « L’Esthoite », à l’est de l’Orne
« Le Danger » et « L’Esthoite », à l’est de l’Orne
8 Pour trois des quatre delles orientées d’est en ouest, la description commence par la parcelle la plus orientale, sauf les n° 120 à 138 qui commencent à l’ouest. Les deux changements d’orientation résistent à l’interprétation. Dans un cas (n° 120), on a placé en tête la plus vaste des deux parcelles du bout de delle, celle qui, de plus, appartient à l’abbaye Saint-Étienne de Caen, comme dans les « Petiz Prays » (« Le pray Bourdon » est une possession abbatiale) et dans la « Quarantaine » (première pièce, n° 177, « Le bath [possession abbatiale], 1 v. 1/2 » et dernière pièce, n° 191, « Regnaud de Bray, 6 v. »). Cela n’est pas justifié dans l’autre cas (n° 167), pour lequel le dessinateur pourrait avoir commencé à chaque bout de delle afin de laisser au centre un cadre de grande dimension pour la parcelle qui porte un nom particulier, « l’Esthoite ».
9 La limite parcellaire est parfois portée par un double trait, notamment lorsqu’une longue lanière a été divisée en deux ou trois parties (n° 5 et 6 ; n° 41 et 42, n° 44, 70 et 71 ; n° 54, 55 et 56 ; n° 101 et 102, n° 153 et 154 ; n° 201 et 202). Ailleurs, autour du « Docguay » (xxiii), au sud de la « Quarantaine » (xxxix) et autour des « Forieres » (xlviii), cela correspondrait à une limite matérielle autour d’une delle, une haie ou un fossé prolongeant les canaux de la commune (figure 6) ; à l’inverse, les simples parcelles closes ne sont pas dessinées de manière particulière. 73 petits ronds et 4 carrés parsèment le dessin, à l’intersection de limites parcellaires, sur une limite ou même à l’intérieur d’une parcelle : ils pourraient signaler des bornes ou des arbres (figure 5).
« Les Forieres » : représentation d’un arbre
« Les Forieres » : représentation d’un arbre
10 Deux arbres au bord du principal chemin nord-sud semblent être deux saules étêtés ou deux souches conservées comme point de repère (figure 6) [13]. Sont plus particulièrement figurés l’église d’Étavaux (v) - (figure 4), le manoir du bac surmonté d’une croix indiquant son appartenance ecclésiastique, avec sa cour et son étable (n° 88) - (figure 7), et à l’entrée des « doyts » (xl et xliii) un poisson et une anguille (figure 8).
Le «Manoir du Bath » et le bac d’Athis
Le «Manoir du Bath » et le bac d’Athis
« Le Grant Doyt » et « Le Petit Doyt »
« Le Grant Doyt » et « Le Petit Doyt »
11 Enfin, deux parcelles de superficie identique en réalité n’ont pas forcément la même dimension, même quand elles sont proches l’une de l’autre, par exemple les n° 145 et 148 (figure 9). Bien qu’en réalité la distance est-ouest s’amenuise au sud, il n’en est rien sur le plan.
Les prés de l’abbaye Saint-Étienne de Caen au nord du manoir
Les prés de l’abbaye Saint-Étienne de Caen au nord du manoir
Le système de mesure
12 Le système de mesure est simple en apparence puisqu’il repose sur l’acre et la vergée. À l’époque moderne, on trouve dans une acre 4 vergées, dans une vergée 40 perches. La perche est divisée en pieds : la perche royale, référence de toutes les autres, en 22 pieds, celle d’Allemagne en 16 pieds [14]. Cependant, un procès-verbal de mesure de la perche d’Allemagne effectuée en 1698 indique 15 pieds 2 pouces, perche peut-être réservée à la mesure des prairies [15]. Dans la Plaine de Caen, on trouve une quinzaine d’acres différentes : celle d’Allemagne mesure actuellement 43 ares 22 centiares (tableau 1) [16].
Conversion des mesures
Mesure ancienne | Multiple | Mesure actuelle |
---|---|---|
1 acre | 4 vergées | 43,22 a |
1 vergée | 40 perches | 10,80 a |
1 perche carrée | 15 ou 16 pieds | 27 a |
1 pied carré | 12 pouces | 1,68 a |
Conversion des mesures
13 La comparaison de la superficie des mêmes pièces de terre à l’époque médiévale et sur le cadastre de 1809 confirme ces estimations, comme le montre le tableau suivant. Le faible différence dans trois delles permet d’avancer que la mesure retenue par Henri Navel est proche de celle qui prévaut au xv e siècle (tableau 2).
Comparaison de la superficie de trois delles
Plan (fin du xv e siècle) | Cadastre (1809) | Différence | |
---|---|---|---|
(n° 149 à 159) |
12 parcelles ; 8 acres, 1 vergée soit 356 a |
7 parcelles ; 339 ares | -5 % |
Les Petis Prays (n° 192 à 202) |
11 parcelles* ; 8 acres, 1 vergée et 1/2, soit 362 a |
6 parcelles ; 396 ares | +9 % |
Les Forieres (n° 203 à 216) |
16 parcelles ; 8 acres, 3/4 vergée soit 353 a | 3 parcelles ; 317 ares | -10 % |
Comparaison de la superficie de trois delles
* La superficie d ’une des parcelles du Pray Bourdon n ’est pas précisée. Cependant, dans le terrier de 1534, les autres parcelles du Pray Bourdon ont gardé les mêmes superficies que quelques années plus tôt, et il est indiqué 6 vergées pour la parcelle dont la mesure n ’était pas mentionnée : on peut supposer que c ’était également la superficie à la fin du xv e siècle.14 Trois unités sont utilisées sur le plan : l’acre, la vergié et le pié. La majorité des mesures de superficie appartient à un nombre limité de possibilités ; la plupart des parcelles entrent dans un système de 2, 3 ou 5 vergées avec leur multiples ou sous-multiples [17]. L’écart entre deux mesures courantes varie du quart de vergée (270 m2) à la vergée (1 080 m2). La perche n’est pas mentionnée et le pié médiéval ne correspond pas au pied moderne, 1/2 400e d’acre, incohérent avec les deux autres unités : on passerait directement d’un millier à moins de deux mètres carrés sans intermédiaire. La delle appelée « Les Grans Livreez » permet de proposer une solution. Les deux parcelles n° 162 et 163, 7,5 piés chacune sur le plan, correspondent respectivement aux parcelles 7 et 6 de la delle du Champ Saint-Martin, 30 perches chacune au terrier de 1782, ou 3/4 de vergée à raison de 40 perches à la vergée [18]. Les deux parcelles de 7,5 piés et la parcelle n° 164 de 15 piés seraient ainsi issues de la division d’une parcelle originelle de 3 vergées, mesure très courante par ailleurs. Je propose donc l’équivalence suivante : 10 piés à la vergié.
15 Les superficies des delles sont assez proches de celles qui seront arpentées avec des instruments de précision à l’époque moderne, mais aucune preuve ne vient infirmer ou confirmer l’existence d’une telle opération au xv e siècle ; cela n’exclut pas la connaissance de l’arpentage, pour d’autres opérations ou pour mesurer la surface d’une delle entière par exemple. Au niveau parcellaire en revanche, l’utilisation d’une petite quantité de mesures de superficie montre à mon avis que le recours à une évaluation visuelle de l’ordre de la dizaine de mètres carrés, appuyée sur la connaissance des jurés et sur la vérification dans des actes publics, est suffisante pour le but fixé. Il ne s’agit pas tant d’arriver à une connaissance précise de la superficie parcellaire, telle qu’on pourrait l’attendre aujourd’hui, que d’avoir une évaluation globale qui corresponde au cens exigé.
Quand ce plan a-t-il été dessiné ?
Le document n’est pas formellement daté
16 Bien qu’aucune date ne figure sur le document, on retient l’année 1477. La principale raison avancée est qu’à cette date le trésorier de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, Martin Le Frere, et son « serviteur » Sevestre Le Caretel, commencent à rédiger un terrier de la baronnie d’Allemagne, dit « marchement ». C’est durant la rédaction du texte, ou une fois celle-ci achevée, que le plan aurait été dessiné et joint au registre. De ce terrier médiéval perdu, en tout cas pour les dépôts d’archives publics, seul nous est connu un extrait copié au xvi e siècle, joint au terrier de 1534 :
« Extrait d’ung registre relyé et couvert de parchemin, escript en pappier de vieille et autenticque escriture, commenceant comme il ensuit : Le marchement d’Allemaigne, qui fut fait en l’an 1477 par dam Martin Le Frere, religieux et tresorier ».
18 Les noms de jurés qui attestent la véracité des informations contenues dans le livre foncier sont énumérés :
« Presents Jean Le Terrier, Richart Marescot, Jean Le Breton l’aisné, Thomas Le Rouge, Guillaume Marie, Philippot Le Senecal, Regnauld de Bray, Thomas Vasnier, Collin Marie l’aisné, Collin Marie le jeune, Guillaume Azire, maistre Sevestre Le Caretel, prebstre curé de Garsalle, serviteur dud. tresorier, et plusieurs autres hommes dud. lieu d’Allemaigne » [19].
20 Sur les onze noms des habitants d’Allemagne, sept sont ceux de tenanciers sur le plan, un huitième y est mentionné et on retrouve les noms de famille des trois autres. Comme pour les autres marchements de la même abbaye, on peut supposer que les noms énumérés sont ceux des tenanciers contemporains de la rédaction du texte. À Luc-sur-Mer par exemple, le marchement est « fait » en 1478, « recouru et visitey de nouvel » en 1487, puis « dressé et escript au net » en 1492 ; au fil du texte, des actes tout justes antérieurs à 1492 sont apportés comme preuve des redevances à payer : « ainsy qu’il appert par son obligation passee devant Jehan Remon et Jehan Vauldry, tabellions a Oystreham, l’an 1490 le 7e jour d’aust » [20] ; quelques mentions prouvent qu’on a écouté la parole du tenancier, ainsi en marge d’une parcelle de Luc pour laquelle Jehan Sevisse doit une rente de deux boisseaux de froment : « Dictus Sevisse negat… » [21].
21 Deux autres indices confirment la période de rédaction. Girard Bureau (parcelle n° 73) est lieutenant général du bailli de Caen de 1466 à 1483 et de 1487 à 1494 [22]. Roger Le Chevalier (parcelle n° 140) est seigneur de Venoix de 1472 à 1502, sans risque de confusion possible avec un homonyme, son père étant prénommé Pierre et son fils Jacques [23]. Enfin l’écriture sur le plan est identique à celle des autres livres fonciers rédigés pour l’abbaye de Caen entre 1477 et 1492. On peut en conclure que le dessinateur est Sevestre Le Caretel, qui signe également le marchement manuscrit de Rots [24].
Les marchements entrepris par l’abbaye Saint-Étienne de Caen
22 Ce plan trouve sa place dans le corpus de marchements dressés entre 1477 et 1492 par Martin Le Frere et Sevestre Le Caretel. Les principales possessions du monastère dans la Plaine de Caen ont été, durant ces seize années, successivement « marchées », c’est-à-dire que le trésorier, le curé de Garcelles ou leurs aides ont parcouru le terroir de chacune des baronnies pour reconnaître et faire reconnaître par les jurés de la paroisse les terres du domaine seigneurial et les tenures. Fait peu courant, particulièrement pour les terriers médiévaux de Normandie, l’ensemble du territoire est décrit, même les terres appartenant à d’autres seigneuries. Les descriptions parcellaires sont ensuite consignées dans un registre, dans l’ordre topographique et non par tenancier ou par type de tenure. Sept listes sont ainsi conservées, pour Allemagne en 1477, Hubert-Folie en 1477, Rots en 1479, Norrey-en-Bessin en 1479, Bretteville-l’Orgueilleuse en 1482, le Bourg-l’Abbé de Caen en 1486-1491, Luc-sur-Mer en 1478-1492, et deux folios d’un extrait très fragmentaire pour Cheux, sans date [25]. À Allemagne, la copie du xvi e siècle concerne l’introduction et les pièces de terre qui appartiennent alors à M. Le Quern. Le premier article reprend le modèle suivi par les autres marchements :
« Led. Patrixe tient de l’autre part de la dicte venelle ung jardin nommé Fiquer, contenant une acre, jouxte lad. venelle d’une part et la venelle Fouache d’autre, butte d’ung bout sur la rue et d’autre sur les mazures qui furent Collin Le Roy ensuivant, sur deux mazures qui furent a Jehan Le Clerc, assizes des deux costés de lad. mazure qui fut aud. Collin Le Roy » [26].
24 Des dix-sept articles de cette copie, aucun ne concerne les prairies d’Allemagne.
25 Exceptionnelle par son ampleur, sa précision et sa conservation, cette entreprise répond très probablement à la volonté de l’abbaye de Caen de gérer ses domaines et de contrôler la perception des redevances de manière plus rigoureuse, dans un contexte de reconstruction des structures agraires et fiscales après les désordres de la guerre de Cent Ans. Les anciens cens sont réaffirmés pour autant qu’on les connaisse, mais le marchement n’est pas que l’illustration d’une « réaction seigneuriale ». Les nouvelles pratiques de gestion domaniales étendues depuis un siècle nécessitent une refonte des titres de propriété. La classification traditionnelle des terres normandes en vavassories, villenages et bordages n’est plus qu’une coquille : lorsque le rédacteur du marchement de Luc reconnaît que sur les huit vavassories du terroir, « n’y a que trois […] congneues pour partie, qui contiennent 43 acres ou environ, desquelles on ne congnoist que environ 35 acres » [27], il sait que cela n’empêchera pas la levée de redevances perçues en argent selon la quantité de terre détenue. C’est aussi une entreprise de prestige pour une des abbayes les plus riches de Normandie, qui se traduit par des opérations longues, et sans doute coûteuses, et par l’établissement de registres parfois somptueux : le marchement de Rots est orné d’enluminures sur parchemin représentant les églises et les manoirs des villages décrits.
26 Le plan d’Allemagne donne l’image d’un terroir « plein » une génération après la fin de la guerre ; plus à l’ouest, les quelques mentions de terres « en main de seignourie par deffault de homme » [28] sont le signe normal de mutations foncières, d’héritages momentanément vacants. La société rurale de la Plaine de Caen semble s’être rapidement relevée des « malheurs de la guerre », peut-être parce qu’autour de la ville, une fois la région aux mains des Anglais, elle a moins souffert qu’ailleurs. Le contexte au milieu des années 1470 est favorable à une vaste entreprise de renouvellement des titres et des droits. Assez rapidement cependant, l’impression de marasme économique domine. Sans doute la « surcharge fiscale » a pesé sur l’évolution générale, mais dès 1477 à Caen et dans ses proches environs la peste est présente, et les pertes démographiques s’élèvent parfois à 75 % en une trentaine d’années [29]. Comment dans ces conditions utiliser des documents précis mais caducs ? Les marchements ne sont pas tenus à jour et il faut attendre le xvii e siècle pour voir de nouveau l’établissement de terriers aussi complets.
Pourquoi ce plan a-t-il été dessiné ?
Recours au plan parcellaire
27 Cette représentation figurée n’est pas unique : on trouve dans les marchements du Bourg-l’Abbé et de Luc-sur-Mer deux croquis parcellaires. Dans le cas de Luc, il faut écarter le souci de rendre plus claire la description textuelle : la disposition des neuf parcelles en « lames de parquet » qui sont représentées est très compréhensible avec le texte seul [30]. On pourrait alors avoir dessiné les parcelles situées autour d’une croix, qui constitue l’objet de la représentation, sans volonté de représentation cartographique au sens actuel du terme. À Caen en revanche, le plan éclaire l’organisation du quartier d’habitations autour du manoir de Brucourt, dont la description est fragmentée dans le texte [31]. Aucun de ces deux croquis n’atteint cependant l’ampleur du plan d’Allemagne, et aucun autre exemple n’est connu pour les trois actuels départements bas-normands. C’est ailleurs en France et en Europe qu’il faut rechercher des plans médiévaux.
28 Les cartes et plans à grande échelle sont peu nombreux au xv e siècle. On trouve par exemple le plan figuré en couleur d’un vaste terroir situé dans la plaine de confluence de l’Hers vif et de l’Ariège, entre Calmont, Mazères (Haute-Garonne) et Saverdun (Ariège), tracé en 1490 lors d’un conflit au sujet de la dîme entre les percepteurs de la commanderie de Saint-Jean-de-Jérusalem du Thor-Boulbonne et les prieurs de Saint-Sernin de Paulhac de Calmont [32] ; ou la « figure de la forest de Nontron » (Dordogne), dressée pour un procès en appel devant le Parlement de Bordeaux vers 1497-1499 [33]. Outre-Manche, deux plans parcellaires sont joints à des terriers de Shouldhalm (Norfolk), rédigés vers 1440-1441 [34].
29 Par sa forme, le plan d’Allemagne s’apparente davantage aux exemples anglais qu’aux plans français, qui privilégient la représentation figurée, parfois extrêmement habile, de la perspective, de l’élévation des bâtiments et de la végétation. En 1477, les troupes anglaises n’ont quitté la province que depuis un quart de siècle, et le gouvernement de Jean de Bedford pourrait avoir semé en Normandie les germes de nouvelles pratiques administratives dont serait issu le plan d’Allemagne. La question de la conservation de ces pratiques à l’abbaye Saint-Étienne de Caen reste pendante [35]. Si les plans parcellaires du Moyen Âge sont si peu nombreux, c’est que pour cette époque la plupart des terriers conservés fournissent des descriptions souvent très longues, très précises et très détaillées, qui ne nécessitent pas une représentation du terroir pour remplir la fonction qui leur est dévolue, celle de connaître ou reconnaître des droits perçus sur des terres et des hommes. Les traditions orales et écrites, la reconnaissance par des jurés de la paroisse, suffisent à faire preuve.
Une zone litigieuse
30 Pour comprendre pourquoi plus particulièrement cette partie du terroir a été représentée, il faut se rappeler que le plan est centré sur les pièces du domaine seigneurial de l’abbaye de Caen, mises en valeur par des crosses rouges. « La prairie d’Alemaigne es fiefs desd. religieux » [36], qui désigne tout cet ensemble même lorsque la parcelle est en terre labourable, est le cœur des possessions abbatiales. Un Rotulus de denariis, ou « rôle des deniers » dus à l’abbaye Saint-Étienne de Caen mentionne à Allemagne un magnum pratum et eschæte, que l’on retrouve au xv e siècle sous les mêmes noms de « Grands Prays » et de « L’Esthoite » [37]. Alors que le cens rapporte 45 s. et 9 d. t., le magnum pratum et eschæte donne 12 l. et 5 s. t. Les prés d’Allemagne représentent une source de revenus importante pour les moines caennais, qui sont donc soucieux d’y assurer leurs droits.
31 Or, c’est dans cette partie du terroir d’Allemagne que les contestations sont les plus vives, contestations entre les abbayes de Caen et de Fontenay ou avec les paroissiens d’Allemagne. La charte de Raoul III Tesson en 1213 confirme à l’abbaye de Fontenay son droit de pêche dans l’Orne, jusqu’au moulin de Bourbillon [38]. Ce mélange des terres de l’abbé de Fontenay et des terres de l’abbé de Caen pousse les deux seigneurs à devoir s’accorder sur leurs droits respectifs, comme le montre le règlement du conflit sur les dîmes d’Étavaux en 1494, connu par une copie du xviii e siècle [39].
32 Jusqu’à la Révolution, les habitants d’Étavaux ne cessent de réclamer l’exercice de leur droit de pâture dans la commune d’Allemagne, qui leur est contesté par les habitants de cette communauté. Au xviii e siècle encore, on rassemble des « extrait[s] de chartes pour servir aux paroissiens d’Étavaux pour leur droit de faire paître leurs bêtes dans les marais de la Petite Maire, à Allemagne ». Les pièces produites par les habitants d’Étavaux visent à montrer qu’ils « sont aussi bien habitans de la paroisse d’Allemagne comme les paroissiens de Notre-Dame des Champs et comme les paroissiens de Saint-Martin » [40]. Le dénouement est alors favorable aux requérants : l’acte de confirmation des biens de l’abbaye Saint-Étienne de Caen par Henri II montre que la chapelle Notre-Dame d’Étavaux est « membre » d’Allemagne, et par conséquent, les paroissiens d’Étavaux ont le même droit de pâture dans les prairies d’Allemagne que les autres paroissiens [41].
33 Recourir à un plan, c’est donc pour le trésorier de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, non pas reconstruire après table rase, puisque rien n’indique de changement radical dans l’espace ou la toponymie, ni l’organisation parcellaire depuis les sources du xiii e siècle, mais plutôt faciliter la compréhension du marchement dans une partie du terroir d’Allemagne où les delles sont dispersées autour du marais, et s’assurer que les droits de son abbaye seront préservés face aux contestations et face aux changements qui touchent la société et l’économie européennes au xv e siècle. La majorité des plans médiévaux en Europe du Nord-Ouest aurait été dressée pour montrer de nouveaux aménagements ou pour fixer une limite disputée entre deux institutions [42]. Le trésorier de Saint-Étienne fait preuve d’innovation, en utilisant les techniques les plus modernes de description de la terre.
Un terroir dont la représentation est centrée sur des prés
« Une pièce de terre en marescage et bas pray vulgairement appellée la Commune d’Allemaigne »
34 Dans la partie du nord de la zone représentée, le marais communal forme un bloc d’une cinquantaine d’hectares. Son « entree » (liii) se fait par « La Rue » (li), et il communique avec l’Orne par deux canaux principaux, « Le Grant Doyt » (xl) et « Le Petit Doyt » (xliii). Même le long du fleuve, il est cerné de pièces de prés appartenant à l’abbaye Saint-Étienne de Caen, comme « Les Grans Prays » (xxxii), ou de delles laniérées, comme « La Quarantaine » (xxxix). L’arpenteur Jean Le Jeune observe en 1638 qu’il est recouvert d’eau et pour cette raison selon lui sans valeur agricole [43]. Outre les mentions de « pray », aucun document n’est explicite sur son utilisation, mais probablement servait-il aux habitants d’Allemagne de pâture et de roselière [44]. Ce fonds est resté incultivable jusqu’à aujourd’hui.
35 Au sud de la zone représentée, les « lames de parquet » découpent régulièrement des blocs rectangulaires : elles sont caractéristiques de la Plaine de Caen jusqu’aux remembrements contemporains (figures 4 et 5). La forme carrée apparaît suffisamment exceptionnelle pour être mentionnée, à quatre reprises : « Sandrin, ung carrel » (n° 9), « Ricart Le Bec, ung carrel » (n° 10), « Le carrel Jehan de Bray » (n° 70) et « Le carrel Thomas Durant » (xlv). Les delles et les pièces de terre aboutissent le plus souvent à des rues et des chemins, sauf à deux reprises : les parcelles n° 94 à 97 sont traversées par le « Chemin du Bath » (xv) et les parcelles n° 104 à 109 par le « Chemin vicontal » (ix) – (figure 10).
La « delle d’Entre Deulx Voyes »
La « delle d’Entre Deulx Voyes »
36 Onze parcelles sont clairement indiquées comme closes (iv, n° 5, 6, 8, 67, 89, 90, 91, 93, 94 et 95) : elles sont toutes situées le long de « La Rue ». L’un de ces clos (n° 89) a été constitué par Jehan Le Terrier grâce à des acquisitions de parcelles adjacentes :
« Jehan Le Terrier, en son clos, pour Colin Loys et Guillaume Marie […]. Led. Terrier, en son dit clos, pour l’omosnier […]. Led. Terrier, en son dit clos, a cause de sa femme fille Thomas de Bray […] ».
38 Parcelle close pour la soustraire aux pratiques communautaires, pour protéger une culture spécifique ou un verger. Le rapprochement entre le plan de 1477 et le terrier de 1534 montre que dans le « Vey Picot », à un « clos, contenant environ 9 v. » (n° 8), sans autre précision en 1477, correspond en partie au début du xvi e siècle un jardin « contenant 3 v., planté en pommiers et poiriers » [45].
39 On trouve par ailleurs une maison (n° 67) et un « mesnage » (n° 16) au bord de la route, et trois jardins (n° 7, 16 et 119). Le manoir du bac d’Athis avec sa cour et son étable (n° 88) s’élève au bord de l’Orne. Le passage du fleuve par le bac est toujours en activité au milieu du xviii e siècle, comme on le constate dans un bail à ferme concédé par l’abbaye Saint-Étienne de Caen à Thomas Le Coq le 9 juin 1759 :
« Les maisons manables, granges, étables, fuyes à pigeons avec la cour et jardin clos, et le droit du bacq et passage d’Athis, que led. preneur recevra conformément aux pancartes […] » [46].
41 Plus aucune construction ne figure à cet emplacement sur le plan cadastral ou dans l’état de section de 1809. En 1958, une prospection au sol a permis à Bernard Edeine de reconnaître un bâtiment gallo-romain et un double fossé à 200 m à l’est du bac ; à l’emplacement du manoir, le croquis de localisation indique une fouille, mais aucun renseignement n’est associé à ce site éventuel du Moyen Âge [47].
42 J’ai émis l’hypothèse que les petits cercles représentés sur le plan pouvaient être des arbres. Je m’appuie sur le fait que les sources plus anciennes ou plus récentes que le plan les mentionnent en grand nombre. En 1402 par exemple, « demyes cinq vergiés de prey avecques les arbres dessus croissans » sont fieffées dans la delle de « La Petite Maire » [48]. Le terrier de 1534 décrit parfois très précisément l’occupation de la parcelle. Jean Marie possède à cette date « plusieurs maisons, cour et jardin planté et clos de murailles et fossés, autrement appartenant à Collin Marie et Richard Le Bec », qui sont en 1477 les n° 54 et 55, simplement décrits : « Colin Marie, couvreur, en maison et jardin, 1/4 5 v. », et « Ricart Le Bec, 1/2 5 v. ». « Le carrel Thomas Durant » (xlv) est plus précisément décrit en 1534 : « Guillaume Guillot pour ung carrel de pray entouré de saoulles, contenant demye acre, qui fut Thomas Durant[…] ». Vers 1500, un aveu ajoute que ce même pré est « clos de fossés » [49].
« Prey » ou « terre » ?
43 Pour seulement 18 parcelles l’occupation du sol est mentionnée : il s’agit de « terre » aux n° 104 et 105, et de pré pour les 16 autres parcelles. 2 des parcelles closes sont en pré (n° 67 et 95). Les plus vastes de ces prés sont « Les Grans Prays » de l’abbaye de Caen, qui ont une superficie de 30 acres, soit plus de 1,2 ha.
44 Un dépouillement le plus exhaustif possible des actes de la pratique dans les fonds des abbayes Saint-Étienne de Caen et Saint-Étienne de Fontenay jusqu’au xv e siècle a permis de constater que la majorité des terres cartographiées en 1477 sont non seulement localisées normalement par leurs microtoponymes et par les parcelles qui les entourent, mais encore par la mention générique « dans la praerie d’Allemaigne » [50] : le terme ne signifie pas obligatoirement que la parcelle décrite soit en pré.
45 De même, en l’absence de documents contemporains suffisamment complets, il est difficile d’avancer avec certitude que les terres labourables sont majoritaires à la fin du Moyen Âge, et que seuls les prés, en raison de leur présence exceptionnelle, auraient été mentionnés à cette époque. Des indices me portent à penser que c’est cependant le cas. Sauf les « Grands Prays » et les n° 147 et n° 192, ces parcelles de pré sont situées au sud du manoir du bac, c’est-à-dire intégrées dans le parcellaire laniéré ; de plus, sur ces 13 parcelles au sud du manoir, 4 sont possédées par l’abbaye de Caen, dont 2 qui font partie du domaine (n° 26 et n° 84), et 3 sont tenues par Guillaume Patrixe, un des bourgeois de Caen les plus entreprenants dans cette zone. Cette double situation plaide à mon sens pour le caractère exceptionnel des prés au sud du terroir représenté.
46 Les sources postérieures montrent un accroissement de la surface en pré. Au début du xvi e siècle, un mémoire des terres en pré de la paroisse d’Allemagne dresse la liste de 38 prés, dont aucun n’est signalé deux générations plus tôt [51] : par exemple, aucun pré n’est mentionné en 1477 dans la delle des « Grandes Livrees » et ce mémoire relève « ung quart de cinq vergées de pray assizes aud. lieu d’Allemagne en la delle des Longues Livrées ». Pour toute la partie au sud du « Chemin du Bath », on trouve 13 parcelles de pré en 1477 pour un peu plus de 17 acres, soit 733 ares et 18 % des 92 acres cartographiées ; le terrier de 1534 relève dans la même zone 45 parcelles, pour un total de plus de 56 acres, soit près de 2,5 ha et 55 % des 102 acres arpentées. Ce n’est pas le marchement de 1477 qui est allusif ou lacunaire, mais bien le changement qui est rapide, ce que montrent également les modifications dans la répartition de la propriété. En 1477, dans la « delle d’Entre Deulx Voyes », aucune parcelle n’est en pré, et aucune parcelle appartenant à un particulier ne compte plus de 3 vergées. Or, seulement deux générations plus tard, au début du xvi e siècle, Thomas Mabrey, « escuier », possède dans cette même delle « 9 v. de terre en pray ou pasture » [52].
La propriété est dispersée, mais parfois en cours de regroupement
47 Les tenures sont formées de nombreuses parcelles dispersées sur tout le terroir villageois : le plan représente 243 parcelles réparties entre 77 personnes ou institutions. L’ensemble fait partie de la baronnie de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, pour deux seigneuries distinctes, la seigneurie d’Allemagne et la seigneurie dépendant du manoir du bac d’Athis. Toutes les plus vastes parcelles, de plus de 5 acres, appartiennent à l’abbaye. Près du tiers de la terre dans cette partie de la paroisse reste tenu directement par elle : ce sont principalement les grandes pièces du nord, entre le marais et le cours de l’Orne, ainsi que celles qui s’étendent autour du manoir du bac. Les terres de l’abbaye rassemblent 56 parcelles, pour au moins une centaine d’acres, soit près de 4,5 ha. En 1782, l’arpenteur qui a dressé le terrier précise que « l’abbé de Saint-Étienne tient environ 460 acres » à Allemagne, soit près de 20 ha, dont un quart se situe près du cours de l’Orne [53]. À la veille de la Révolution, l’abbaye détient dans cette partie de terroir 31 % des terres, le reste de la propriété ecclésiastique représente 3,5 %, et le marais communal couvre 33 % du total ; le tiers restant se partage essentiellement entre une dizaine de paysans, de nobles et de bourgeois de Caen.
48 En 1477, 36 tenanciers ne détiennent qu’une parcelle, d’après le plan qui ne couvre qu’une petite partie du territoire d’Allemagne. Cependant, cette figure permet de constater que dès cette époque, de grandes propriétés sont en cours de constitution à l’initiative de personnages entreprenants. 7 exploitants se détachent, mais tous pour moins d’un ha, soit très loin derrière l’abbaye : Guillaume Patrixe possède 18 acres (776 ares) en 25 parcelles ; Louis de Bauxi, 11 acres (475 ares) en 13 parcelles ; Ricart Le Bec, 8 acres (345 ares) en 12 parcelles ; Regnauld de Bray, 8 acres (345 ares) en 16 parcelles ; Jehan Le Terrier, 6 acres (259 ares) en 10 parcelles ; Jehan Marie, dit Lucas, 5,5 acres (237 ares) en 5 parcelles ; et Guillaume Le Bourgois, 5 acres (215 ares) en 8 parcelles. En témoignage de cette concentration, les 243 parcelles ne sont plus que 157 d’après le terrier de 1534, et 120 d’après le terrier de 1782.
49 La bourgeoisie caennaise se montre particulièrement active à rechercher une rente du sol dans la plaine qui entoure la ville. Les mentions de bourgeois se multiplient dans les actes à partir du xv e siècle : en 1406, Jehan Marie le jeune, d’Allemagne, fieffe un pré aux héritiers de Richart de Beaussuy, bourgeois de Caen ; en 1451, Jehan Remon dit Baquet et Perrette sa femme, fille et héritière de Jehan Tostain, son défunt père, bourgeois de Caen, demeurant de son vivant paroisse Saint-Pierre, vendent un pré à l’abbaye Saint-Étienne de Caen [54]. La dynastie Le Chevalier, dont l’histoire nous est connue pour la fin du Moyen Âge grâce à un cartulaire rédigé en deux étapes, entre 1462 et 1470, puis en 1502, est typique de ces familles caennaises qui investissent dans la terre [55]. Acheteurs de terres dans toute la Plaine de Caen, les Le Chevalier « s’acharnent » contre les seigneurs ruraux pour leur « arracher » leur fief [56]. À une date comprise entre 1452 et 1466, Pierre Le Chevalier, « bourgeois », devient Pierre Le Chevalier, « escuier », avant d’acheter le fief de Venoix en 1470. Pierre meurt en 1471 et son fils mineur Roger se pare du titre d’écuyer et de seigneur de Venoix dès 1472 [57]. La parcelle n° 140 est justement tenue par « Roger Le Chevalier, sieur de Venoix ». Avec cette stratégie d’investissement foncier et d’ascension sociale fort payante, nous sommes pourtant loin de l’ouverture de la bourgeoisie dieppoise ou rouennaise au grand commerce maritime, et cela a été avancé pour expliquer le déclin relatif de la capitale bas-normande après l’occupation anglaise.
50 Les modes de tenure et d’exploitation, faire-valoir direct, baux à court terme ou fermage, ne sont pas précisées, et là encore la perte du marchement nous empêche d’en avoir une idée précise. Une seule fois, le fermage apparaît : « Et l’outreplus pour le fermié de lad. signeurie » (n° 166). Le recours aux chartes montre que le bac d’Athis, avec le manoir, le passage du bac, les terres et les prés qui lui sont joints, sont affermés le 17 février 1477 à Cardin Essart, de la paroisse Notre-Dame des Champs d’Allemagne, pour 6 ans à partir de la Saint-Michel suivante et en échange de 50 l. t. par an, à payer deux fois l’an, aux termes de Pâques et du 15 août. Cardin Essart est sans aucun doute le « fermié » dont il est question et son nom est mentionné dans la parcelle n° 62. Le même fermage avait été concédé en 1468 à Regnauld de Bray, pour un an et pour la somme de 58 l. t. [58].
51 *
52 Sans doute la « liste figurée » de notices parcellaires, placées les unes à côtés des autres, sans échelle ni orientation, reste-t-elle proche du document fiscal originel, et tient-elle lieu surtout d’« aide-mémoire » [59]. Cependant, cette vision de l’espace par bouts et côtés est une des plus anciennes représentations d’un paysage rural et des plus originales, ancêtre des nombreux et magnifiques plans parcellaires qui accompagnent de plus en plus fréquemment les terriers à partir du xvii e siècle. Adopter la même démarche de maniement de ces belles pièces d’archives, c’est pour l’historien du monde rural voir s’offrir à lui la chair dont se nourrit l’ogre de Marc Bloch, en même temps que ressentir le plaisir des yeux [60].
140 – 1477 - Plan parcellaire des prairies d’Allemagne (auj. Fleury-sur-Orne)
53 Source : Arch. dép. Calvados, h 2457.
54
Le document est rédigé en français ; il est transcrit ci-après de la manière suivante :
- la graphie a été respectée dans tous les cas, même lorsque le prénom d’une même personne était écrit de deux manières différentes (Regnaud et Regnauld, Louys et Loys) ;
- outre les prénoms et les noms, pour lesquels les documents contemporains du plan ont permis d’écarter les confusions possibles, les abréviations utilisées sont suffisamment courantes pour être comprises facilement (par exemple ac’ pour acre, asß pour assis ou assise, cõten’ pour contenant, de ou dem’ pour demie, p’y pour pray, t’re pour terre, etc.).
- en raison de leur caractère répétitif, ont été systématiquement abrégées les mesures de superficie, soit a. pour « acre », v. pour « vergié », et p. pour « pié », et les mentions « du dit », « la dite » et « le dit », soit dud. pour « du dit », lad. pour « la dite » et led. pour « le dit » ;
- les superficies, portées sans préférence sur le plan en chiffres romains ou en lettres, ont toutes été restituées en chiffres arabes ;
- ni accent grave, ni accent circonflexe n’ont été employés ; l’accent aigu n’a été restitué que sur le « e » tonique dans la syllabe finale (« abbé », « aisné », « fermié », « nommé », « sainctuairié », « vergié »).
- la numérotation en chiffres romains pour les lots toponymiques et en chiffres arabes pour les parcelles est une restitution qui renvoie à la table et aux index.
55 Allemagne Description du lieu [xvi e siècle]
56 Arpentage des terres d’Allemagne, sans date [xvii e siècle ?]
57 h 2457 [au crayon, xx e siècle]
58 i. Entre deux manoirs
59 ii. Le Chemin de au long de la ville
60 iii. Le bout des jardins Queney
61 iv. Le clos l’abbey de Fontenay
62 v. Le cymetiere et l’eglise d’Estaveaulx
64 1. Louys de Bauxi [62], escuier, a cause de l’acquisicion faicte sur Pierre Poisson, jouxte le Clos l’Abbé d’une part […] [63].
65 2. Regnauld de Bray, […] par acquisicion de Chalot Hurtin […] [64].
66 3. Louys de Bauxi a la ca[…] [65], 10 v.
67 4. Guillaume Patrixe, a cause de Richart de Beaussuy [66], 10 v.
68 5. Led. Louys, a cause de Ricart Le Cler, ung clos contenant environ 3 v.
69 6. Colin et Perrin ditz Marie, leur clos contenant 3 v.
70 7. Colin et Perrin ditz Marie, leur jardin […] [67] contenant 1 v. 1/2.
71 8. Guillaume Toubel, en son clos contenant environ [68] 9 v.
72 9. Sandrin, ung carrel [69].
73 10. Ricart Le Bec, ung carrel [70].
74 11. La signeurie d’Allemagne, au long du clos Toubel, 1 v. 1/2.
75 12. Guillaume Le Bourgois a cause de Baupte, en pray, 13 p.
76 13. Guillaume Patrixe, en La Petite Mare, 3 v. 1/2.
77 14. Louys de Bauxi, a cause de Campion, en dit lieu, 3 v.
78 15. Led. Louys, a cause de Poyssonnet, 1 a.
79 16. Jehan Marie dit Hennequin, en mesnage, jardin et pray, environ 6 v.
80 17. Le Vin de Pasquez de Nostre Dame, 13 p. ; Guillaume Le Bourgois, 13 p. ; la signeurie pour le bath, 1 v. 1/2 ; Guillaume Le Bourgois, a cause de Baupte et Girard d’Esquay, 1 a.
81 18. Robin Le Maistre, a cause de la mere de son pere fille Marie, 3 v. 1/2.
82 19. Guillaume Patrixe, 1/2 a.
83 20. Lyot Le Conte, a cause de sa femme et en precedent Bertran, 1/2 a.
84 21. Guillaume Patrixe, 1/2 a.
85 22. L’obitier de Saint Estienne, 1/2 a.
86 23. La signeurie d’Allemagne, 1/2 5 v.
87 24. Le Pray du Besant, 1/2 5 v.
88 25. Guillaume Patrixe, 1/2 5 v.
89 26. La signeurie pour le bath, a cause de Roger Bauxain et sa femme a cause d’elle, par lettre passee devant Jehan de La Fontaine, l’an 431, le 20e jour de juillet, 10 v. de pray.
90 vii. Au Vey Picot
91 27. Guillaume Patrixe, en pray, 1 a.
92 28. Messire Jehan Loys, prebstre, et les hoirs Jehan Loys, 1 a.
93 29. Guillaume Patrixe, 1 v. 1/2.
94 30. Perrin Belamy, 1 v. 1/2.
95 31. Guillaume Le Bourgois, a cause de Baupte, 3 v.
96 32. Colin et Perrin ditz Belamy, 1/2 5 v.
97 33. Loys de Bauxi, a lad. cause, 1 a.
98 34. Guillaume Le Pelletier, escuier, signeur de Basenville, ung grant prey nommé Le Pray au Perrier, contenant environ 10 v. de pray.
99 35. Jehan Le Fevrier, par son acquisicion faicte des hoirs Thomas Essart, ung prey contenant 5 v.
100 36. Guillaume Le Bourgois, a cause de Baupte, 1/2 a.
101 37. Guillaume Patrixe, 1/2 a.
102 38. Guillaume Le Bourgois, a lad. cause, 1 v. 1/2.
103 39. L’obbitier de Saint Estienne, a cause de Laurens Marie, 3 v.
104 40. Loys de Bauxi, par juree sur Jehan de L’Arbre, 1/4 5 v.
105 41. Guillaume Patrixe, ung pray contenant 5 v.
106 42. La signeurie, a cause des Vasniers, ung pray ou terre contenant 5 v.
107 43. Regnauld de Bray, 1 v.
108 44. Guillaume Le Bourgois, a lad. cause, 1/2 5 v.
109 45. Guillaume Patrixe, 2/4 5 v.
110 46. Ricart Le Bec, a cause de Bertran, 1/4 5 v.
111 47. Les hoirs Ricart le Perrier, 1/4 5 v.
112 48. Les hoirs Guillaume Clouet, 3 v.
113 49. Les hoirs Ricart Perrier, 1 v. 1/2.
114 50. Aubin Marie, 1 v. 1/2.
115 51. Les hoirs Colin de Saint Germain, 3 v.
116 52. Le tresor, pain, vin, prebstres et clers de Saint Martin, 1/2 a.
117 viii. La Rue es Essars
118 ix. Le Chemin vicontal
119 x. La maison et jardin Villa Marie
120 xi. La Rue
121 xii. endroit la Rue au Hericé
122 53. Jehan Vallee, a cause de Lucas Marie, 1 a.
123 54. Colin Marie, couvreur, en maison et jardin, 1/4 5 v.
124 55. Ricart Le Bec, 1/2 5 v.
125 56. Colin Marie, couvreur, 1 v. 1/2.
126 57. Guillaume Patrixe, 1 v. 1/2.
127 58. Jehan Le Terrier, a cause de Ricart Le Moigne, 1 v. 1/2.
128 59. Guillaume Patrixe, a cause des Essars, 1 a.
129 60. Jehan Le Terrier, a cause des hoirs Colin Azire, 1/2 a.
130 61. Jehan Marie dit Lucas, 1 v. 1/2.
131 62. Led. Le Terrier par eschange de Cardin Essart, 1 v. 1/2.
132 63. La signeurie d’Allemagne, 1/2 a.
133 64. Lad. signeurie pour le bath, a cause de Ernault Chouquet, 1/2 a.
134 65. Jehan Marie dit Lucas, 1/2 a.
135 66. Maistre Ricart Ernault, par juree, 1 a.
136 67. Guillaume Marie ; Aubin et Andrieu ditz Marie, en maison, clos et pray, 3 a. ou environ.
137 68. Messire Jehan Louys, prebstre, 1 v.
138 69. La signeurie, 1 v.
139 xiii. Au Vey Coullon
140 70. Le carrel Jehan de Bray
141 71. Guillaume Le Bourgois, a la cause devant dite, 1/2 a.
142 72. Jehan de Bray l’aisné, a cause de Canu, 1 v.
143 73. Maistre Girard Bureau, escuier, 1 a.
144 74. Loys de Bauxi [71], 1/2 5 v.
145 75. Henry Valloys ; Jehan Tostain ; a cause de Coullon, 1/2 5 v.
146 76. Les prebstres et clers de Nostre Dame ; Jehan Vasnier pour Barbenchon ; 1/2 5 v.
147 77. La signeurie pour le bath, 1/2 5 v.
148 78. Guillaume Le Bourgois, 1/2 5 v.
149 79. La signeurie d’Allemaigne, 1 a. [72]
150 80. Le tresor, prebstres et clers d’Estaveaulx, 1 a.
151 81. Ricart Le Bec, a cause de Guillaume Bertran, 5 v. 1/2.
152 82. La signeurie pour le bath, 1 a.
153 83. Lad. signeurie pour led. bath, en ung grant prey contenant environ 5 v.
154 84. La signeurie pour led. bath, une piece de prey contenant 3 v., nommé Le Prey de Cormery.
155 85. Jehan Marie dit Lucas, a cause de messire Ricart Pouchin, 1 a.
156 86. Le tresor, prebstres etc. d’Estaveaulx, 1 v. 1/2.
157 87. Ricart Le Bec, pour Bertran, 1 v. 1/2.
158 88. Lad. signeurie pour leur dit, une piece de terre contenant de 5 a 6 a., leur manoir dud. bath assis dedens lad. piece. L’estable d’Aty. La court close [73].
159 89. Jehan Le Terrier, en son clos, pour Colin Loys et Guillaume Marie, de Vieux, 1 v.
160 Led. Terrier, en son dit clos, pour l’omosnier, environ 5 v., nommés Fosse Bagot.
161 Led. Terrier, en son dit clos, a cause de sa femme [74] fille Thomas de Bray, environ 3 v.
162 90. Le closet Jehan de Bray le jeune.
163 xiv. Le Ponchel
164 91. Jehan Le Terrier, en son aultre clos, par juree sur Jehan de L’Arbre, 5 v.
165 Led. Le Terrier, pour Philippot Le Senecal, dedens son dit clos, 1/2 5 v.
166 92. Les hoirs Colin Le Fevre, 1/2 5 v.
167 93. Jehan Le Machecrier, en son clos, par sa fieffe du sainctuairier, environ 7 v.
168 94. Jehan Vasnier, en son clos, 1 a.
169 95. Perrin Marie, en son clos, 1/2 a. de prey.
170 xv. Le Chemin du Roy tendant au Bath
171 96. Guillaume Patrixe, en pray, 1/2 5 v.
172 xvi. Les Vergés
173 97. La signeurie, 7 v.
174 98. Regnaud de Bray, 1 v.
175 99. La signeurie, 1 v.
176 100. La signeurie pour le bath, 1/2 a.
177 101. Les prebstres et clers Nostre Dame.
178 102. Jehan Le Terrier [75].
179 103. Les prebstres et clers d’Estaveaulx, 1 v. 1/2.
180 xvii. Le Petit Pestilz et sa teste contenant environ ix acres
181 xviii. La delle d’Entre Deulx Voyes
182 104. Le sainctuairier de Saint Estienne, 3 v. de terre.
183 105. Les hoirs Le Fevre, 3 v. de terre.
184 106. La signeurie d’Allemagne, 3 v.
185 107. Regnaud de Bray et Jehan Le Machecrier, 3 v.
186 108. Les hoirs Thomas Le Maistre, 3 v.
187 109. Regnaud de Bray, 1/2 5 v [76].
188 110. Les prebstres et clers Nostre Dame, 1/2 a [77].
189 111. Guillaume Patrixe, 1 v. 1/2.
191 113. Jehan Marie dit Lucas, 3 v.
192 114. Guillaume Patrixe, 1/2 5 v.
193 115. La signeurie [79], 1 v. 1/2.
194 116. La signeurie pour le bath, 3 v.
195 117. Loys de Bauxi, par juree sur Jehan de L’Arbre, 3 v.
196 118. La signeurie pour le bath, environ 6 v.
197 119. Lad. signeurie, en leur jardin dud. bath, environ 6 v.
198 xix. Le jardin du bath
199 xx. Le bath
200 xxi. Le Roiteur es Chambres
201 xxii. La delle du Bulle
202 120. La signeurie pour le bath, environ 10 v.
203 121. L’eglise d’Estaveaulx, 1/2 a.
204 122. Guillaume Patrixe, 1/2 a.
205 123. Jehan de Bray l’aisné, 1 v. 1/2.
206 124. Thomas Vasnier, 1 v. 1/2.
207 125. Perrin Hache, 1 v. 1/2.
208 126. Regnaud de Bray, 1 v. 1/2.
209 127. Led. Regnaud, 1 v. 1/2.
210 128. Led. Regnaud, 1 v.
211 129. Nostre Dame des Champs, 1 v.
212 130. Ricart Le Bec, 5 v.
213 131. La signeurie pour le bath, 1/2 5 v.
214 132. Guillaume Patrixe, 3 v.
215 133. La signeurie et led. Patrixe, 1 v. 1/2.
216 134. Regnaud de Bray, 1/2 a.
217 135. Guillaume Le Carpentier, 1/2 a.
218 136. Guillaume Patrixe, 3 v.
219 137. Ricart Le Bec, 3 v.
220 138. La signeurie pour le bath, 3 v.
221 139. Michiel Dieuavant pour Durant, 3 v.
222 140. Roger Le Chevalier, sieur de Venoix, 3 v.
223 141. Ricart Le Bec, pour Bertran et Bauxain, 7 v. 1/2
224 142. La signeurie pour le bath, 1/2 5 v.
225 xxiii. Le Docguay contenant environ [80]
226 xxiv. Les Vergés du Cornet
227 143. Louys de Bauxi ; la veufve Cophin ; et Jehan Douquel [81] ; pour Jehan du Pont, 3 v.
228 144. Ricart Le Bec, 1/2 5 v.
229 145. Les hoirs Colin Le Fevre, 3 v.
230 xxv. Soubz Saint Contest
231 146. Jehan Marie dit Lucas, a cause de Raul Gasset, 6 v. [82]
232 147. La signeurie pour le bath, ung pray contenant environ [83], nommé le Grant Pray d’Aty.
233 xxvi. Pour le Bath
234 148. Ricart Le Bec, pour Bertran, 3 v.
235 xxvii. Le commencement du Danger au signeur
236 xxviii. Le Danger
237 xxix. Le Danger
238 xxx. La fin du Danger
239 xxxi. Les Fondreaulx
240 xxxii. Les Grans Prays contenant xxx acres
241 xxxiii. Le Grand Onglet
242 xxxiv. Le Petit Onglet
243 149. Ricart Le Bec, le tiers de [84] 1/2 5 v. 3 p.
244 150. Denis Le Villain, le tiers de 1/2 5 v. 3 p. [85]
245 Les hoirs de Guery, le tiers de [86] 1/2 5 v. 3 p.
246 151. Le secretain, 1/2 5 v. 3 p.
247 152. Et l’outreplus au dit Le Bec.
248 153. La signeurie d’Ys, 3 v.
249 154. Regnaud de Bray, 1 v. [87]
250 155. Jehan Le Moyte, 3 v.
251 156. Jehan de Bray l’aisné, 6 v.
252 157. Jehan Le Moyte, 10 p.
253 158. Le tresor, pain, vin, prebstres et clers de Saint Martin, 1/2 9 v.
254 xxxv. Soubz les Vignes
255 159. Les Grans Livreez [88].
256 Regnaud de Bray et Loys de Bauxi, 1/2 5 v.
257 160. Pierres Crevel et les hoirs de Guery, 1/2 5 v.
258 161. Le sainctuairier, pour Thomas Le Nepveu, 1/2 5 v.
259 162. Saint Martin d’Allemagne, 7 p. 1/2.
260 163. Led. sainctuairié, pour led. Le Nepveu, 7 p. 1/2.
261 164. Guillaume Adam, pour Guillaume Lucas, 15 p.
262 165. Pierres Crevel, pour Thomas Crevel, 15 p.
263 166. Et l’outreplus pour le fermié de lad. signeurie [89].
264 167. Les hoirs Thomas Valloys, 1 a.
265 168. Regnaud de Bray, 1 v.
266 169. Guillaume Patrixe, 1 v.
267 170. Led. Patrixe, pour Jehan Heberge, 1/2 a.
268 171. Led. Patrixe, pour Baupte, 1/2 5 v.
269 172. Led. Patrixe, pour Girot Le Gay, 5 v.
270 173. Les hoirs Thomas Valloys, 10 v.
271 174. L’obbitier de Saint Estienne, 1/2 a.
272 175. Le tresorier, pour le bath, et Ricart de Bray, 1 v.
273 176. Led. obbitier, 1 v.
274 xxxvi. L’Esthoite
275 xxxvii. La riviere devant l’uys es Rouges
276 xxxviii. La Bagotiere
277 xxxix. La Quarantaine
278 177. Le bath, 1 v. 1/2.
279 178. Jehan Le Terrier, 1 v. 1/2.
280 179. Robin Breton, 1 v. 1/2.
281 180. Guillaume Patrixe, 1 v. 1/2.
282 181. Jehan Valloys, 2 v.
283 182. La signeurie [90], 3 v.
284 183. Jehan de Bray, 3 v.
285 184. La […]ne [91] pour la signeurie, 6 a [92].
287 186. Regnaud de Bray.
288 187. Jehan de Bray, 5 v [94].
289 188. Jehan Valloys, 1 v.
291 190. La signeurie, 3 v [96].
292 Loys de Bauxi, 5 v.
293 191. Regnaud de Bray, 6 v.
294 xl. Le Grant Doyt
295 xli. La mare du Grant Doyt
296 xlii. Le Petit Doyt
297 xliii. Le Grant Pestilz contenant environ xii acres
298 xliv. Les Petiz Prays
299 xlv. Le carrel Thomas Durant
300 192. Le pray Bourdon contenant [97].
301 193. La signeurie, 1 a.
302 194. Le tresor Saint Martin, 1/2 5 v.
303 195. La signeurie, 1/2 5 v.
304 196. Les hoirs Cophin, 5 v.
305 197. Jehan Le Terrier, pour Gasset, 3 v.
306 198. Jehan Marescot, 3 v.
307 199. Jehan Le Breton, cousturier, 1 v.
308 200. Les hoirs Robin Benart, 3 v.
309 201. Huges Auzere, 1 v. 1/2.
310 202. Le bath, 1/2 a.
311 xlvi. Petit Onglet
312 xlvii. La Cousture contenant v acres
313 xlviii. Les Forieres
314 203. La signeurie, 1 a.
315 204. Loys de Bauxi, 6 v.
316 205. Colin Le Fevre, 1 v. 1/2.
317 206. Jehan Le Breton, 1 v. 1/2.
318 207. La signeurie, 1 a.
319 208. La dame Thorigne, 1 v.
320 209. Le bath, 1/4 5 v.
321 210. Les hoirs C. Le Roy, 1/4.
322 211. Regnaud de Bray, 12 p.
323 212. Led. de Bray, 1 v.
324 213. La signeurie pour le baille, 1/4 [98].
325 214. Jehan de Bray l’aisné, 3 v.
326 215. Guillaume Patrixe, 3 v.
327 216. Loys de Bauxi, La Chophinel, et Doysnel, 3 v.
328 xlix. Bourbillon
329 l. La Rue Bourdon
330 li. La Rue devant la court l’abbé
331 lii. L’abre par son asne
332 liii. L’entree de la commune
Table des delles et toponymes
333 i. Entre deux manoirs
334 ii. Le Chemin de au long de la ville
335 iii. Le bout des jardins Queney
336 iv. Le clos l’abbey de Fontenay
337 v. Le cymetiere et l’eglise d’Estaveaulx
338
vi. […]oyt
- 12. La Petite Mare
- 13. La Petite Mare
- 24. Le Pray du Besant
- 34. Le Pray au Perrier
339 ix. Le Chemin vicontal
340 x. La maison et jardin Villa Marie
341 xi. La Rue
342 xii. la Rue au Hericé
343
xiii. Au Vey Coullon
- 84. Le Prey de Cormery
- 88. Le manoir du bath. L’estable d’Aty
- 89. Fosse Bagot
344 xv. Le Chemin du Roy
345 xvi. Les Vergés
346 xvii. Le Petit Pestilz
347 xviii. La delle d’Entre Deulx Voyes
348 xix. Le jardin du bath
349 xx. Le bath
350 xxi. Le Roiteur es Chambres
351 xxii. La delle du Bulle
352 xxiii. Le Docguay
353 xxiv. Les Vergés du Cornet
354
xxv. Soubz Saint Contest
- 147. Le Grant Pray d’Aty
355 xxvii. Le commencement du Danger
356 xxviii. Le Danger
357 xxix. Le Danger
358 xxx. La fin du Danger
359 xxxi. Les Fondreaulx
360 xxxii. Les Grans Prays
361 xxxiii. Le Grand Onglet
362 xxxiv. Le Petit Onglet
363
xxxv. Soubz les Vignes
- 159. Les Grans Livreez
364 xxxvii. La riviere devant l’uys es Rouges
365 xxxviii. La Bagotiere
366 xxxix. La Quarantaine
367 xl. Le Grant Doyt
368 xli. La mare du Grant Doyt
369 xlii. Le Petit Doyt
370 xliii. Le Grant Pestilz
371 xliv. Les Petiz Prays
372
xlv. Le carrel Thomas Durant
- 192. Le pray Bourdon
373 xlvii. La Cousture
374 xlviii. Les Forieres
375 xlix. Bourbillon
376 l. La Rue Bourdon
377 li. La Rue devant la court l’abbé
378 lii. L’abre por son asne
379 liii. L’entree de la commune
Index nominum
380 L’index comprend les noms de personnes, en minuscules, et les noms de lieux habités, en petites capitales. Les microtoponymes ne sont pas indexés ; on se reportera à la table des delles. Les noms des personnes ou des institutions qui « tiennent » une terre sont en caractères gras. Les liens de parenté, les métiers, les fonctions sont conservés dans leur forme médiévale quand ils figurent sur le plan. Les informations que nous apportons d’après d’autres sources sont indiquées en italique.
381 Les personnes sont désignées par leur nom de famille, et le prénom est indiqué ensuite. Les noms de famille commençant par « Le » ont été renvoyés dans l’ordre alphabétique correspondant au substantif, parce que dans les terriers de la fin du xv e siècle pour cette région, on trouve indifféremment le nom avec ou sans l’article. Les institutions sont indexées au nom de lieu d’implantation.
382 Les nombres, en chiffres romains ou arabes, renvoient aux numéros de parcelles.
383 Adam, Guillaume, tenant : 164.
384 Allemagne, auj. Fleury-sur-Orne, Calvados, arr. et cant. Caen : 11, 23, 63, 79, 106, 162.
385 Allemagne, Saint Martin ; le tresor Saint Martin ; le tresor, pain, vin, prebstres et clers de Saint Martin ; tenant : 52, 158, 162, 194.
386 Allemagne, Nostre Dame des Champs ; les prebstres et clers Nostre Dame ; le vin de Pasquez de Nostre Dame, tenant : 17, 76, 101, 110, 129.
387 Arbre, Jehan de L’ : 40, 91, 117.
388 Aty, auj. Athis, comm. Louvigny, Calvados, arr. et cant. Caen : 88, 147.
389 Auzere, Huges, tenant : 201.
390 Azire, les hoirs Colin : 60.
391 Barbenchon : 76.
392 Basenville, auj. Bazenville, Calvados, arr. Bayeux, cant. Ryes : 34.
393 Bath, le : 17, 26, 64, 77, 82, 83, 84, 88, xv, 100, 116, 118, 119, xix, xx, 120, 131, 138, 142, 147, xxvi, 175, 177, 202, 209.
394 Baupte : 12, 17, 31, 36, 38, 44, 71, 171.
395 Bauxain, la femme Roger : 26.
396 Bauxain, Roger : 26, 141.
397 Bauxi, Loys ou Louys de, escuier, tenant : 1, 3, 5, 14, 15, 33, 40, 74, 117, 143, 159, 190, 204, 216.
398 Beaussuy, Richart de : 4.
399 Bec, Ricart Le, tenant : 10, 46, 55, 81, 87, 130, 137, 141, 144, 148, 149, 152.
400 Belamy, Colin, tenant : 32.
401 Belamy, Perrin, tenant : 30, 32.
402 Benart, les hoirs Robin, tenant : 200.
403 Bertran, Guillaume : 20, 46, 81, 87, 141, 148.
404 Besant, Le, tenant : 24.
405 Bourdon, tenant [?] : 192 ; autre mention : l.
406 Bourgois, Guillaume Le, tenant : 12, 17, 31, 36, 38, 44, 71, 78.
407 Bray, la fille Thomas de, femme Jehan Le Terrier : 89.
408 Bray, Jehan de, tenant : 70, 183, 187.
409 Bray, Jehan de, l’aisné, tenant : 72, 123, 156, 214.
410 Bray, Jehan de, le jeune, tenant : 90.
411 Bray, Regnaud de, juré d’Allemagne, tenant : 2, 43, 98, 107, 109, 126, 127, 128, 134, 154, 159, 168, 186, 191, 211, 212. Regnaud de Bray est par ailleurs fermier du bac d’Athis en 1468-1469 [99].
412 Bray, Ricart de, tenant : 175.
413 Bray, Thomas de, père de l’épouse de Jehan Le Terrier : 89.
414 Breton, Jehan Le, cousturier, tenant : 199, 206 ; Jehan Le Breton l’aîné est juré d’Allemagne.
415 Breton, Robin, tenant : 179.
416 Bureau, Girard, maistre, escuier, tenant : 73.
417 Campion : 14.
418 Canu : 72.
419 Carpentier, Guillaume Le, tenant : 135.
420 Chevalier, Roger Le, sieur de Venoix, tenant : 140.
421 Chophinel, La : cf. Cophin, la veufve.
422 Chouquet, Ernault : 64.
423 Cler, Ricart Le : 5.
424 Clouet, les hoirs Guillaume [100], tenant : 48.
425 Conte, Lyot Le, et sa femme, tenant : 20.
426 Cophin, les hoirs ; la veufve, tenant : 143, 196, 216.
427 Coullon : xiii, 75.
428 Crevel, Pierres, tenant : 160, 165.
429 Crevel, Thomas : 165.
430 Dieuavant, Michiel, tenant : 139.
431 Douquel, Jehan, tenant : 143.
432 Doysnel, tenant : 216.
433 Durand, ou Durant, Thomas, tenant : xlv ; autre mention : 139.
434 Estaveaulx, auj. Étavaux, comm. Saint-André-sur-Orne, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus : v, 80, 86, 103, 121.
435 Estaveaulx, l’eglise, les prebstres et clers ; le tresor, prebstres et clers, tenant : 86, 121.
436 Ernault, Ricart, maistre, tenant : 66.
437 Esquay, Girard d’ : 17.
438 Essart, Cardin [101] : 62.
439 Essart, les hoirs Thomas : 35, viii, 59.
440 Fevre, Colin Le ; les hoirs Colin Le, tenant : 92, 105, 145, 205.
441 Fevrier, Jehan Le, tenant : 35.
442 Fontaine, Jehan de La, tabellion en 1431 : 26.
443 Fontenay, anc. abbaye Saint-Étienne, comm. Saint-André-sur-Orne, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus : iv.
444 Gasset, Raul : 146, 197.
445 Gay, Girot Le : 172.
446 Guery, les hoirs de, tenant : 150, 160.
447 Hache, Perrin, tenant : 125.
448 Heberge, Jehan : 170.
449 Hurtin, Chalot : 2.
450 Loys, les hoirs Jehan, tenant : 28.
451 Loys, Colin : 89.
452 Loys ou Louys, Jehan, messire, prebstre, tenant : 28, 68.
453 Lucas, Guillaume : 164.
454 Machecrier, Jehan Le, tenant : 93, 107.
455 Maistre, les hoirs Thomas Le, tenant : 108.
456 Maistre, Robin Le, tenant : 18. Sa grand-mère paternelle est une fille Marie.
457 Marescot, Jehan, tenant : 198.
458 Marie, fille, grand-mère de Robin Le Maistre : 18.
459 Marie, Andrieu, tenant : 67.
460 Marie, Aubin, tenant : 50, 67.
461 Marie, Colin : Colin Marie l’aîné et Colin Marie le jeune sont jurés d’Allemagne.
462 Marie, Colin, couvreur, tenant : 54, 56.
463 Marie, Guillaume, juré d’Allemagne et tenant : 67.
464 Marie, Guillaume, de Vieux : 89.
465 Marie, Jehan, dit Hennequin, tenant : 16.
466 Marie, Jehan, dit Lucas ; ou Marie, Lucas, tenant : 61, 65, 85, 113, 146 ; autre mention : 53.
467 Marie, Laurens : 39.
468 Marie, Perrin, tenant : 6, 7, 95.
469 Marie, Villa : x.
470 Moigne, Ricart Le : 58.
471 Moyte, Jehan Le, tenant : 155, 157.
472 Nepveu, Thomas Le : 161.
473 Patrixe, Guillaume, tenant : 4, 13, 19, 21, 25, 27, 29, 37, 41, 45, 57, 59, 96, 111, 114, 122, 132, 133, 136, 169, 170, 171, 172, 180, 215.
474 Pelletier, Guillaume Le, escuier, signeur de Basenville, tenant : 34.
475 Perrier, les hoirs Ricart Le, tenant : 47, 49.
476 Poisson, Pierre, ou Poyssonnet : 1, 15.
477 Pont, Jehan du : 143.
478 Pouchin, Ricart, messire : 85.
479 Queney : iii.
480 Riviere : il s’agit de l’Orne, sur laquelle aboutissent des pièces de terres décrites dans les actes depuis le xiii e siècle [102] : xxxvii.
482 Roy, les hoirs C. Le, tenant : 210.
483
Saint Estienne, anc. abbaye Saint-Étienne de Caen, comm. Caen, Calvados, chef-lieu dép. : 22, 39, 104, 174.
- l’obbitier, tenant : 22, 39, 174, 176.
- l’omosnier : 89.
- le sainctuairié ou sainctuairier, tenant : 104, 161, 163 ; autre mention : 93.
- le secretain, tenant : 151.
- le tresorier, tenant : 175.
484 Sandrin, tenant : 9.
485 Senecal, Philippot Le, juré d’Allemagne : 91.
486
signeurie, la, tenant : 42, 69, 97, 99, 115, 133, xxvii, 166, 182, 190, 193, 195, 203, 207 ; autre mention : 184.
- le bailli de la signeurie, tenant : 213 ; autre mention : 182 [note].
- la signeurie d’Allemagne, tenant : 11, 23, 63, 79, 106.
- la signeurie pour le bath, tenant : 17, 26, 64, 77, 82, 83, 84, 88, 100, 116, 118, 119, 120, 131, 138, 142, 147.
- signeurie d’Ys, La, tenant : 153.
487 Thorigne, la dame, tenant : 208.
488 Tostain, Jehan, tenant : 75.
489 Toubel, Guillaume, tenant : 8 ; autre mention : 11.
490 Vallee, Jehan, tenant : 53.
491 Valloys, Henry, tenant : 75.
492 Valloys, Jehan, tenant : 181, 188.
493 Valloys, les hoirs Thomas, tenant : 167, 173.
494 Vasnier, Jehan, tenant : 76, 94 ; autre mention : 42.
495 Vasnier, Thomas, juré d’Allemagne et tenant : 124 ; autre mention : 42.
496 Venoix, comm. Caen, Calvados, chef-lieu dép. : 140.
497 Vieux, Calvados, arr. Caen, cant. Évrecy : 89.
498 Villain, Denis Le, tenant : 150.
499 Ys, auj. Ifs, Calvados, arr. et cant. Caen : 153.
Index rerum et glossaire
500 Pour l’établissement du glossaire, nous avons principalement utilisé les dictionnaires de Frédéric Godefroy et de Marcel Lachiver (cf. bibliographie).
501 abbé, ou abbey, n. m. : iv, 1, li.
502 a cause de, loc. prép. : 1, 4, 5, 12, 14, 15, 17, 18, 20, 26, 31, 33, 36, 38, 39, 42, 44, 46, 53, 58, 59, 60, 64, 71, 72, 75, 81, 85, 89, 146.
503 acquisicion, n. f. : 1, 2, 35.
504 asne, n. m. : lii.
505 au long de, loc. prép. : ii, 11.
506 bath, n. m. : xx. Il s’agit du bac permettant le passage de l’Orne entre Allemagne et Athis.
507 bourbillon, n. m. : xlix. Bourbier, amas de bourbe (Lachiver, p. 272).
508 bulle, n. m. : xxii. En Normandie, bouleau (Godefroy, t. i, p. 700).
509 carrel, n. m. : 9, 10, 70, xlv. Pièce de terre carrée.
510 chemin, n. m. : ii [Chemin de au long de la ville], ix [Chemin vicontal], xv [Chemin du Roy tendant au Bath].
511 clerc, n. m. : 52, 76, 80, 101, 103, 110, 158.
512 clos, n. m., ou close, adj. : iv, 1, 5, 6, 8, 11, 67, 88, 89, 91, 93, 94, 95.
513 closet, n. m. : 90.
514 commune, n. f. : liii.
515 cornet, n. m. : xxiv. Coin, pièce de terre en coin (Godefroy, t. ii, p. 305).
516 court, n. f. : 88, li.
517 cousture, n. f. : xlvii. Terre cultivée dépendant du domaine seigneurial.
518 cousturier, n. m. : 199.
519 couvreur, n. m. : 54, 56.
520 cymetiere, n. m. : v.
521 danger, n. m. : xxvii, xxviii, xxix, xxx. Domination d’un maître, d’un seigneur, d’où domaine seigneurial ; terme d’Eaux et Forêts, droit d’un dixième dû au seigneur pour vente de bois relevant de lui (Lachiver, p. 584).
522 delle, n. f. : xviii, xxii. Dans la Plaine de Caen et le Cotentin, ensemble de parcelles de terre labourable réunies sous un même microtoponyme.
523 docguay, n. m. : xxiii. Le microtoponyme pourrait venir de docque ou doche, nom local de la patience (rumex), plante polygonacée des marécages et bords de rivière (Godefroy, t. ii, p. 748 ; Lachiver, p. 628).
524 doyt, n. m. : xl, xli, xlii. Douet, canal, petit cours d’eau (Godefroy, t. ii, p. 736).
525 eglise, n. f. : v, 121.
526 endroit, prép. : xii.
527 entre, prép. : i, xviii.
528 entree, n. f. : liii.
529 environ, adv. : 5, 8, 16, 34, 67, 83, 89, 93, xvii, 118, 119, 120, xxii, 147, xliii.
530 eschange, n. m. : 62.
531 escuier, n. m. : 1, 34, 73. Noble ; les trois écuyers sont Louis de Bauxi, Girard Bureau et Guillaume Le Pelletier.
532 estable, n. f. : 88.
533 esthoite, n. f. : xxxvi. Succession d’un héritage non noble (Godefroy, t. iii, p. 384).
534 fermié, n. m. : 166.
535 fieffe, n. f. : 93. En droit normand, vente dont le prix est une rente perpétuelle (Lachiver, p. 782).
536 fondreaulx, n. m. pl. : xxxi. Fondril, fond, creux (Godefroy, t. iv, p. 59) ; fondrière, légère dépression dans un champ où la terre reste plus humide (Lachiver, p. 799).
537 foriere, n. f. : xlvii. Lisière d’un bois, d’un champ (Godefroy, t. iv, p. 79) ; extrémité d’un champ qui reste non labourée (Lachiver, p. 815).
538 hoirs, n. m. pl. : 28, 35, 47, 48, 49, 51, 60, 92, 105, 108, 145, 150, 160, 167, 173, 196, 200, 210.
539 jardin, n. m. : iii, 7, 16, x, 54, 119, xix.
540 jouxter, v. : 1. Toucher, en parlant d’une pièce de terre par rapport à une autre (Godefroy, t. iv, p. 658).
541 juree, n. f. : 40, 66, 91, 117. Vente à l’encan (Godefroy, t. iv, p. 674).
542 lettre, n. f. : 26. Acte public de vente, fieffe, bail, etc. (Godefroy, t. iv, p. 763).
543 livree, n. f. : 159. Étendue de terre (Lachiver, p. 1045).
544 maison, n. f. : x, 54, 67.
545 maistre, n. m. : 66, 73. Les deux maîtres sont Girard Bureau et Ricart Ernault.
546 manoir, n. m. : i, 88.
547 mare, n. f. : 13, xli.
548 mesnage, n. m. : 16.
549 obitier, ou obbitier, n. m. : cf. Index nominum, Saint Estienne. Moine chargé de l’organisation des obits, des messes pour les anniversaires des morts.
550 omosnier, n. m. : cf. Index nominum, Saint Estienne. Aumônier, moine chargé des aumônes.
551 onglet, n. m. : xxxiii, xxxiv, xlvi. Petit ongle, pièce de terre qui forme une excroissance (Godefroy, t. v, p. 603).
552 outreplus, n. m. : 152, 166. Surplus (Godefroy, t. v, p. 672).
553 pain, n. m. : 52, 158.
554 pestil, n. m. : xvii, xliii. Pastis, pâturage (Godefroy, t. vi, p. 34).
555 ponchel, n. m. : xiv. Petit pont (Godefroy, t. vi, p. 270).
556 pray, ou prey, n. m. : 12, 16, 24, 26, 27, 34, 35, 41, 42, 67, 83, 84, 95, 96, 147, xxxii, xliv, 192.
557 prebstre, n. m. : 28, 52, 68, 76, 80, 86, 101, 103, 110, 158. Outre les prêtres d’Étavaux, de Notre-Dame des Champs d’Allemagne et de Saint-Martin d’Allemagne, le seul prêtre nommé est Jehan Louys.
558 riviere, n. f. : xxxvii.
559 roiteur, n. m. : xxi. Le Roiteur es Chambres, rouissoir, pièce d’eau stagnante où l’on fait rouir le chanvre.
560 rue, n. f. : viii, xi, xii, l, li. Les cinq rues sont la Rue, la Rue au Héricé, la Rue Bourdon, la Rue devant la Court l’Abbé et la Rue es Essars.
561 sainctuairié, ou sainctuairier, n. m. : Index nominum, Saint Estienne. Moine chargé de l’asile.
562 secretain, n. m. : Index nominum, Saint Estienne. Sacristain, moine chargé de la garde des objets sacrés.
563 signeur, n. m. : XXVII.
564 signeurie, n. f. : Index nominum.
565 terre, n. f. : 42, 88, 104, 105.
566 teste, n. f. : xvii. Désigne ici le bout de la parcelle.
567 tresor, n. m. : 52, 80, 86, 158, 194.
568 tresorier, n. m. : Index nominum, Saint Estienne. Moine chargé de la gestion du trésor de l’église.
569 uys, n. m. : xxxvii. Huis, porte.
570 veufve, n. f. : 143.
571 vey, n. m. : vii, xiii. Gué.
572 vicontal, adj. : ix.
573 vigne, n. f. : xxxv.
574 vin, n. m. : 17, 52, 158.
575 ville, n. f. : ii.
576 voye, n. f. : xviii.
Bibliographie
Bibliographie
- Angers, Denise, « Le redressement difficile d’une capitale régionale après la Guerre de Cent Ans : Caen, 1450-1550 », in Contamine, Philippe, Dutour, Thierry, et Schnerb, Bertrand, (éd.), Commerce, finances et société (xi e-xvi e siècles) : recueil de travaux d’histoire médiévale offerts à M. le professeur Henri Dubois, Paris, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 1993, p. 185-197 (Cultures et civilisations médiévales, ix).
- Bates, David, (éd.), Regesta Regum Anglo-Normannorum. The Acta of William I (1066-1087), Oxford, Clarendon Press, 1998, 1153 p.
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- Musset, Lucien, « Autour des origines de Saint-Étienne de Fontenay », Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, 1961-1962, lvi, p. 11-41.
-
Navel, Henri, Recherches sur les anciennes mesures agraires normandes : acre, vergée, perche, Caen, Jouan et Bigot, 1932, 158 p. ;
–, « Recherches sur les institutions féodales en Normandie (région de Caen) », Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, 1948-1951, li, p. 5-176. - Nortier, Michel, « Contribution à l’étude de la population de la Normandie au bas Moyen Âge (xiv e-xvi e siècles). Inventaire des rôles de fouage et d’aide », Cahiers Léopold Delisle, 1970, 1971, 1973, 1976.
- Skelton, Raleigh A., et Harvey, Paul D. A., (eds), Local Maps and Plans from Medieval England, Oxford, Clarendon Press, 1986, 376 p.
Mots-clés éditeurs : livre foncier, abbaye Saint-Étienne de Caen, Moyen Âge, plan parcellaire
Notes
-
[*]
Doctorant au crahm , Centre Michel-de-Boüard, Université de Caen Basse-Normandie. 4bis rue André Bourdet, 27200, Vernon. Courriel : < t. jarry@ wanadoo. fr >. Mes remerciements vont à Mathieu Arnoux et Patrick Gautier-Dalché pour leurs conseils.
-
[1]
« Trado igitur praefato coenobio villas juris mei Ceusium, Ros, Alamanniam, Pontem Dive, Cathburgum […] », confirmation des biens de l’abbaye Saint-Étienne de Caen par Guillaume de Normandie, v. 1066-1077 : Arch. dép. Calvados, h 1830 ; Bates, 1998, p. 217. Cette commune du Calvados a changé de nom par décret du 12 avril 1917, en hommage à Fleury-sous-Douaumont, bombardée lors de la bataille de Verdun en 1916 : Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, 1917, xxxii, p. 296. C’est l’ancienne appellation d’Allemagne qui est utilisée dans cet article.
-
[2]
« Alamaniam, cum membris suis, scilicet Stavellis, Icio, Fulberthfolia, Borgesbu, Bracio », confirmation générale des biens de l’abbaye Saint-Étienne de Caen par Henri II, en 1156-1161 : Arch. dép. Calvados, h 1835 ; Delisle et Berger, 1920, n° 111. Étavaux, comm. Saint-André-sur-Orne, Hubert-Folie et Bourguébus, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus ; Ifs et Bras, Calvados, arr. et cant. Caen.
-
[3]
Aveu de l’abbaye Saint-Étienne de Caen au roi en 1454 : Arch. dép. Calvados, h 1914.
-
[4]
Anc. abbaye (comm. Saint-André-sur-Orne, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus), fondée par Raoul Ier Tesson, ancêtre de Raoul III, v. 1035-1049 : Musset, 1961-1962, p. 11-41 ; Navel, 1948-1951, p. 152.
-
[5]
Arch. dép. Calvados, h 5878.
-
[6]
Voir l’édition page XXX, à laquelle renvoient les numéros de parcelles en chiffres arabes et les numéros de lots toponymiques en chiffres romains.
-
[7]
Arch. dép. Calvados, h 2480.
-
[8]
Carte ign Top 25, 1612 OT.
-
[9]
Filigrane semblable à ceux présentés par Briquet, 1923, p. 130-131, en particulier les n° 1743 à 1746 et 1752, datés des années 1480 en Basse-Normandie.
-
[10]
Ces ensembles de parcelles regroupées sous un même microtoponyme sont appelés « delle » dans la Plaine de Caen. Le mot n’est employé que deux fois, pour la « delle d’Entre Deulx Voyes » (xviii) et pour la « delle du Bulle » (xxii), mais il est très fréquent dans les documents fonciers de la même époque.
-
[11]
Arch. dép. Calvados, h 2400.
-
[12]
Terrier d’Allemagne en 1534, Arch. dép. Calvados, h 2397.
-
[13]
Cependant, ce point de repère n’a été retrouvé dans aucun texte.
-
[14]
Arch. dép. Calvados, h 2397.
-
[15]
Procès-verbal de mesure de la perche servant à arpenter les prairies d’Allemagne, dressé en 1698 par le sénéchal de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, en présence des habitants d’Allemagne : Arch. dép. Calvados, h 2399.
-
[16]
Navel, 1948-1951, p. 150. Il écrivait en 1932 que l’acre d’Allemagne valait 43 a 15 : Navel, 1932, p. 47.
-
[17]
24 parcelles mesurent 1 vergée, 13 parcelles 1 quart de 5 vergées, 33 parcelles 1 vergée et demie, 26 parcelles 2 vergées, 24 parcelles demies 5 vergées, 34 parcelles 3 vergées, 17 parcelles 1 acre, 11 parcelles 5 vergées, 7 parcelles 6 vergées et 6 parcelles 10 vergées.
-
[18]
Plan-terrier d’Allemagne et sa légende, dressé en 1782 pour l’abbaye Saint-Étienne de Caen : Arch. dép. Calvados, Fi h 2396 et h 2396.
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[19]
Arch. dép. Calvados, h 2397. Garsalle est aujourd’hui Garcelles-Secqueville, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus.
-
[20]
Arch. dép. Calvados, h 3196, fol. 10.
-
[21]
Ibid., fol. 7v.
-
[22]
Dupont-Ferrier, 1942, t. i, p. 465.
-
[23]
Larochelle, 1988, p. 12-15.
-
[24]
Arch. dép. Calvados, h 3226, fol. 145v, fol. 196v et fol. 280.
-
[25]
D’après Jarry, 1998. Tous les terroirs sont dans l’actuel arrondissement de Caen : Hubert-Folie, cant. Bourguébus (Arch. dép. Calvados, h 2488) ; Rots, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 3226) ; Norrey-en-Bessin, comm. Saint-Manvieu-Norrey, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 3226) ; Bretteville-l’Orgueilleuse, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 3226) ; Bourg-l’Abbé de Caen (ibid., h 2094) ; Luc-sur-Mer, cant. Douvres-la-Délivrande (ibid., h 3176) ; Cheux, cant. Tilly-sur-Seulles (ibid., h 2889, sans date).
-
[26]
Arch. dép. Calvados, h 2397.
-
[27]
Ibid., h 3196, fol. 49v.
-
[28]
Par exemple à Rots : Arch. dép. Calvados, h 3226, fol. 6.
-
[29]
Angers, 1993, p. 191-193. Les rôles de fouages, inventoriés par Michel Nortier, donnent une image de ces pertes. Dans la paroisse Saint-Martin d’Allemagne (t. iv, 1976, n° 585, p. 100), on compte 16 feux imposés en 1467, 7 en 1485 ; à Cheux (t. iv, 1976, n° 390, p. 70), autre possession de l’abbaye de Caen, 77 feux imposés en 1479, 30 en 1488.
-
[30]
Arch. dép. Calvados, h 3196, fol. 18.
-
[31]
Ibid., h 2094, fol. 73v. Le manoir aujourd’hui disparu, siège d’un fief de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, se situait à l’emplacement de l’actuel hôpital psychiatrique dit « Le Bon Sauveur », place Villers, à Caen.
-
[32]
Arch. dép. Haute-Garonne, h, Malte, Caignac, i. 48, n° 3 : Higounet, 1945-1946.
-
[33]
Arch. dép. Pyrénées-Atlantiques, e 817 : Fournioux, 1982.
-
[34]
Norwich, Archives of sir Ralph L. Hare, Norfolk Record Office Hare, 2826, fol. 16v et 34v : Skelton et Harvey, 1986, n° 16, p. 195.
-
[35]
Les trois abbés qui se succèdent après 1416 sont normands : Guillaume Cavé (1416-1428), Hugues de Juvigny (1428-1468) et Guillaume Toutain (1468-1485) : Hippeau, 1855, p. 327.
-
[36]
Arch. dép. Calvados, h 2400, 1447.
-
[37]
Arch. dép. Calvados, h 1957, xiii e siècle.
-
[38]
« et communiam Olnæ fluminis ad piscandum, qousque durat terra mea, quæ intermixta est cum terris abbatis cadomensis per totam Alemaniam usque ad exclusam de Borbelo […] » : Arch. dép. Calvados, h 5878.
-
[39]
Arch. dép. Calvados, h 5945.
-
[40]
Ibid., g 836245, pour les deux citations.
-
[41]
Cf. note 3.
-
[42]
Skelton et Harvey, 1986, p. 5.
-
[43]
Arch. dép. Calvados, h 2457 : « Lequel arpentage je procédé tant à la présence dud. sieur de Corimbert que paroissiens, et à l’instant je me suis transporté sur une pièce de terre en marescage et bas pray vulgairement appellée la Commune d’Allemaigne, laquelle je trouvée presque en toutes les extrémités couverte d’eau, et n’ayant pu entrer dans lad. pièce à cause de lad. eau, je porté ma chaîne à toutes les extrémités du dehors de lad. pièce suivant qu’il est démontré dans une figure attachée au pied de ce présent mon procès verbal, et ay trouvé iceluy maresq contenir […] 37 acres et demie […]. Led. maresq d’Allemaigne n’achesse point et qu’il est perpétuellement couvert d’eaux qui cause que le font dud. maresq est presque de nulle valeur et s’il arrive qu’il achesse ce qui n’arrive pas souvent et en une année de grande cheresse telle que l’année passée […] ne reste que des boues et fanges ». La « figure » n’a pas été retrouvée.
-
[44]
Le terme utilisé dans les documents contemporains est celui de « rosiere », par exemple dans le « marchement de Rots » (Arch. dép. Calvados, h 3226, 1479-1482, fol. 13), soit un « lieu couvert de roseaux, marécage » : Godefroy, 1890, t. vii, p. 241.
-
[45]
Arch. dép. Calvados, h 2397.
-
[46]
Ibid., h 2468.
-
[47]
N° site 14 271 0010. Renseignements fournis par Sophie Quévillon, Carte archéologique, sra Basse-Normandie.
-
[48]
Arch. dép. Calvados, h 2400.
-
[49]
Ibid., h 2404.
-
[50]
Par exemple en 1406, fieffe de Jehan Marie le jeune à Richart de Beaussuy, bourgeois de Caen : Arch. dép. Calvados, h 2452.
-
[51]
Ibid., h 2404.
-
[52]
Arch. dép. Calvados, h 2404.
-
[53]
Ibid., h 2396.
-
[54]
Arch. dép. Calvados, h 2400, pour les deux actes.
-
[55]
Ibid., série f, fonds Danquin, n° 5266.
-
[56]
Les termes sont de Larochelle, 1988, p. 10-11.
-
[57]
Ibid., p. 12.
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[58]
Arch. dép. Calvados, h 2468, pour les deux baux.
-
[59]
L’expression est utilisée par Paul D. A. Harvey à propos du plan de Shouldhalm : Skelton et Harvey, 1986, p. 201.
-
[60]
Bloch, 1929.
-
[61]
La partie entre crochets est manquante.
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[62]
Le nom est en partie effacé, mais on lit clairement « …y… de Ba…i ».
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[63]
La partie entre crochets est manquante.
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[64]
Les parties entre crochets sont effacées ou manquantes.
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[65]
La partie entre crochets est effacée.
-
[66]
Le nom est sur une partie du document en mauvais état et il est peu lisible, mais un acte de 1406 mentionne un « Richart de Beaussuy, bourgeois de Caen », défunt : Arch. dép. Calvados, h 2452.
-
[67]
La partie entre crochets est sur une partie du document en mauvais état : elle est peu lisible.
-
[68]
Le mot est écrit d’une encre plus légère.
-
[69]
Quelques mots en interligne et d’une encre plus légère n’ont pas été lus.
-
[70]
Quelques mots en interligne et d’une encre plus légère n’ont pas été lus.
-
[71]
« a la ca » est biffé.
-
[72]
Dans la même parcelle, il est écrit d’une encre plus légère, « La signeurie pour le bath ».
-
[73]
Le manoir, la cour et l’étable sont ici représentés.
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[74]
Le mot « environ » est ici biffé.
-
[75]
À gauche des parcelles 101 et 102, une superficie est indiquée d’une encre plus légère ; peut-être « 1 v. ».
-
[76]
Les parcelles 104 à 109 sont situées de part et d’autre du Chemin du Roy.
-
[77]
« La signeurie » est indiqué d’une encre plus légère à gauche de la parcelle.
-
[78]
Le nom du tenant n’est pas précisé.
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[79]
« La signeurie » remplace « Les prebstres et clers Nostre Dame », mention biffée.
-
[80]
La superficie n’est pas précisée.
-
[81]
Le prénom et le nom sont écrits d’une encre plus légère.
-
[82]
Dans cette parcelle est indiqué le microtoponyme « Dessoubz Sainct Contest », d’une autre main que le reste du document.
-
[83]
La superficie n’est pas indiquée.
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[84]
« le tiers de » est ajouté en interligne, de la même main que le reste du texte.
-
[85]
Cette mention est ajoutée en interligne, de la même main que le reste du texte.
-
[86]
« le tiers de » est ajouté en interligne, de la même main que le reste du texte.
-
[87]
« I v. » est biffé et remplacé par « une v. ».
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[88]
Le microtoponyme est ajouté en interligne, et il est écrit d’une encre plus légère.
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[89]
Après cette mention, les parcelles sont écrites symétriquement par rapport au précédentes. Le nom de la parcelle, L’Esthoite, est au centre du changement de sens d’écriture. Nous reprenons la numérotation à la parcelle du bout de la delle.
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[90]
« Le bally » est écrit avec une encre plus légère et biffé.
-
[91]
Le nom est sur une partie du document en mauvais état.
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[92]
La superficie est écrite d’une encre plus légère.
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[93]
« Regnaud de » est biffé. Le nom du tenant de cette parcelle n’est pas indiqué.
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[94]
La superficie est celle des n° 186 et 187.
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[95]
Le nom du tenant de cette parcelle n’est pas indiqué.
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[96]
Cette mention est ajoutée en interligne, de la même main que le reste du texte.
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[97]
La superficie n’est pas précisée.
-
[98]
L’indication est suivie, d’une encre plus légère, par « de 5 v. ».
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[99]
Arch. dép. Calvados, h 2468.
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[100]
Guillaume Clouet, bourgeois de Caen, vend deux pièces de pré dans la prairie d’Allemagne à l’abbaye Saint-Étienne de Caen en 1447 : Arch. dép. Calvados, h 2400.
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[101]
Cardin Essart est fermier du bac d’Athis en 1477 ; son bail est renouvelé en 1490 et en 1496 pour six ans à chaque fois : Arch. dép. Calvados, h 2468.
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[102]
Comme par exemple en 1415, « demies cinq vergées de pray assises en la prayrie d’Alemaigne […] butant d’un bout sur la riviere d’Oulne » ; ou encore en 1458, « un masnage […] assis en la parroisse de Nostre Dame des Camps d’Allemaigne, pres la riviere d’Oulne […], abutant d’un bout sur le chemin du bath d’Atie […] » : Arch. dép. Calvados, h 2452.
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[103]
Thomas Le Rouge figure parmi les jurés d’Allemagne en 1477 : Arch. dép. Calvados, h 2397.