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Article de revue

L'usage des réseaux socionumériques : une intériorisation douce et progressive du contrôle social

Pages 105 à 111

Note

1Les réseaux socionumériques (social networking sites) confèrent la possibilité à l’usager de participer de manière active à la production de contenus médiatiques propres. Ils favoriseraient l’émergence de nouvelles relations interpersonnelles et l’enrichissement des relations existantes. Certains analystes voient poindre l’émergence d’une « libération des subjectivités » influencée par les formes d’expression et de créativité rendues possibles par le dispositif (Cardon, 2010). En même temps, la présence de ces nouveaux modes de circulation de contenus médiatiques signale l’éventualité pour les entreprises propriétaires des plateformes de tirer profit des contributions déposées sur les sites. Un processus de captation des contenus serait favorisé par les mécanismes de surveillance institutionnelle instaurée sur ces sites. Ainsi, en invitant l’usager à transmettre librement les contenus qu’il produit en direction de ses « amis », ces plateformes permettent à l’entreprise propriétaire du site de capter non seulement les contenus mais aussi les données qui s’y rattachent et qui concernent les gestes de l’usager contributeur. L’usager laisse en effet des traces numériques de ses transactions : par exemple, ses préférences en matière de consommation sont corrélées avec son adresse IP. Ces données sont par la suite insérées dans des algorithmes orientés marketing et utilisées à des fins de ciblage publicitaire.

2Le site Facebook est le réseau socionumérique ayant connu une croissance phénoménale ces dernières années. Apparu en 2004 sur le campus de l’Université Harvard et d’abord destiné exclusivement aux étudiants universitaires, l’aire du site s’est finalement étendue à l’ensemble des utilisateurs d’Internet. Facebook comptait ainsi en 2010 plus de 500 millions d’inscrits, dont 15 millions en France. Ce réseau socionumérique offre à l’usager de nombreuses applications à l’aide desquelles il peut bricoler son identité, participer à des discussions et débats, publier des photos et vidéos, remixer des contenus… Ces bricolages identitaires peuvent offrir une visibilité en principe contrôlée par l’utilisateur grâce à l’activation de paramètres de confidentialité. Le site prétend conférer aux usagers la capacité de produire une parole publique. Tout en admettant que ce dispositif favorise le développement de liens forts entre les usagers appartenant à un même groupe – dans les cas où les liens en ligne sont forts, il s’agit la plupart du temps de groupes constitués d’amis hors-ligne se reliant parallèlement sur la plateforme –, il est intéressant de noter que la mobilisation des inscrits s’ancre d’abord dans les liens faibles associant des usagers qui ne se connaissent pas a priori.

3Notre intention est, dans le contexte de cet article, de réfléchir à la manière dont s’exerce le contrôle social à travers l’usage du dispositif des réseaux socionumériques. Par contrôle social, nous entendons le processus formel et informel par lequel les normes et conventions qui assurent l’ordre social sont intériorisées par les individus. Depuis le XVIIIe siècle, ce sont les institutions (famille, école, usine, armée, hôpital, prison, médias…) qui apparaissent comme les lieux privilégiés d’exercice du contrôle social. Dans un texte publié en 1990, Gilles Deleuze a décrit la crise généralisée des milieux d’enfermement que les sociétés occidentales ont connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il a formulé l’hypothèse de l’émergence, dans la seconde partie du XXe siècle, de « sociétés de contrôle » remplaçant progressivement les « sociétés de discipline » décrites par Michel Foucault. Ces « sociétés de contrôle » sont les sociétés contemporaines traversées et pénétrées par les technologies de l’information et de la communication. Ce sont le langage numérique et les mots de passe qui marquent aujourd’hui l’accès ou l’exclusion à l’information vitale. « Les individus sont devenus des “dividuels”, et les masses, des échantillons, des données, des marchés ou des “banques” » (Deleuze, 1990, p. 244). C’est le marketing qui est aujourd’hui l’instrument privilégié du contrôle social, écrit Deleuze. Les « sociétés de contrôle » sont des sociétés de communication et de consommation dominées par les logiques d’un capitalisme informationnel, financier et globalisé.

4Nous formulons l’hypothèse que le dispositif des réseaux socionumériques constitue un mécanisme emblématique de la « société de contrôle » prophétisée par Deleuze. Au cœur de ce dispositif, un double mouvement contradictoire : d’une part, le processus de captation capitalistique des informations déposées par les usagers contributeurs – nous pourrions décrire ce premier mouvement comme étant celui d’une surveillance institutionnelle se réalisant par le contrôle centralisé de l’information ; d’autre part, et de manière surprenante, l’on constate un consentement – voire parfois, un désir – exprimée par de nombreux usagers d’exposer publiquement des informations concernant leur vie personnelle, et cela malgré les risques (éthiques et professionnels) qui se rattachent à de telles opérations de dévoilement. Ce second mouvement apparaît être le mécanisme central du processus d’intériorisation douce du contrôle social par des usagers pratiquant une forme de « servitude volontaire » rattachée aux besoins du capitalisme informationnel, c’est-à-dire un système dont la production de la valeur économique est fondée sur l’agrégation en bases de données gigantesques et monétisables, des informations (minimes à l’échelle individuelle) déposées sur les sites selon une logique du grand nombre (crowdsourcing).

5Afin de saisir ce double mouvement conduisant à l’intériorisation du contrôle social, nous décrirons, dans un premier temps, l’architecture de la plateforme Facebook à travers le récit de deux controverses ayant accompagné son développement. Nous décrirons ensuite trois styles d’interaction dans les réseaux numériques de manière à mettre en évidence la dialectique permanente entre surveillance institutionnelle et intériorisation personnelle du contrôle. Nous soulignerons le fait paradoxal de l’émergence simultanée de certaines pratiques de résistance, prétexte à une dernière réflexion sur le rapport que l’utilisateur entretient à ces nouvelles formes de surveillance.

Deux controverses concernant l’architecture technique de la plateforme Facebook

6Derrière l’interface se présentant comme transparente, se profile le logiciel proposé par l’entreprise Facebook, un logiciel qui impose des procédures, qui suppose des choix « par défaut » (que l’utilisateur devra changer par un geste conscient et volontaire s’il veut modifier ce paramétrage), qui configure la manière dont les inscrits vont pouvoir interagir entre eux. Cette couche logicielle constitue un facteur déterminant de l’architecture technique de l’interface qui, loin d’être transparente, contraint les interactions entre les usagers obligés de suivre les protocoles prescrits par la plateforme. Depuis son ouverture vers le grand public en 2006, le site Facebook a fait l’objet principalement de deux controverses publiques concernant l’introduction successive de deux logiciels favorisant la surveillance institutionnelle : d’abord autour de l’application News Feed (2006), puis, ensuite, en raison d’une volonté d’insertion du logiciel Beacon dans le dispositif (2007). L’arrivée de News Feed traduit la superposition d’une surveillance institutionnelle aux pratiques routinières d’observation interpersonnelle. Avec cette application, les mises à jour des statuts des usagers sont extraites de leurs profils pour être insérées par bribes dans le flux informationnel News Feed. Ainsi, les traces d’une individualité déjà fragmentée (le « dividuel » deleuzien) migrent vers un espace où le contrôle s’exerce simultanément à plusieurs endroits de la plateforme à partir de bribes informationnelles qui diffèrent selon l’endroit où elles sont situées. Le projet d’adoption de cette application s’est accompagné d’un discours des promoteurs prétendant que ce logiciel permettrait une plus grande sociabilité (Sanchez, 2009). Ce faisant, ce processus de surveillance conférait aux relations interpersonnelles en ligne les mêmes pressions que celles présentes dans l’univers des relations en public. Quant au logiciel Beacon, cette application consiste à recueillir les données produites par les utilisateurs à travers leurs transactions en ligne sur Facebook et sur les sites partenaires. Bien que le logiciel Beacon ait été éliminé de la plateforme en 2009 à la suite des nombreuses plaintes et résistances manifestées par les usagers (Boyd, 2008), Facebook propose aujourd’hui des applications appelées « modules sociaux » permettant aux usagers de se connecter à partir de sites partenaires. Or, aujourd’hui, c’est par ce biais que les données personnelles des utilisateurs sont recueillies et transmises aux annonceurs. Facebook camoufle ces pratiques à travers un renvoi illusoire à l’anonymisation des données :

« Nous ne dévoilons jamais vos informations personnelles aux annonceurs. Le ciblage des publicités Facebook utilise des données anonymes. Lorsque les annonceurs choisissent de cibler un certain public, c’est Facebook qui fait correspondre automatiquement ces publicités aux utilisateurs correspondants. Les annonceurs ne reçoivent que des rapports avec des données anonymisées [1]. »
Ceci illustre l’exercice d’une surveillance sociale via la plateforme et soulève des questionnements quant à la protection de la vie privée et au travail gratuit dans lequel s’engagent (sans le savoir) les utilisateurs. Des chercheurs ont montré les risques liés à l’adoption de l’application News Feed. Il semble difficile de faire valoir un droit à la vie privée dans l’espace conversationnel Facebook, espace du « clair-obscur » en raison de la porosité entre espaces public et conversationnel sur la plateforme. Cardon (2010) précise que News Feed a augmenté le risque d’une « décontextualisation des données » alors que Boyd (2008) stipule que la « faille de privacy » causée par News Feed a provoqué un « enchevêtrement de contextes » traduisant ainsi la perte de contrôle des usagers sur leur propre production de contenus en ligne. Ainsi, les caractéristiques propres de l’architecture technique d’une plateforme induisent une conception spécifique de la vie privée et de l’intimité (Lessig, 1998).

Le modèle d’affaires des médias sociaux

7Le mécanisme de surveillance sociale et la « faille de privacy » introduits par News Feed accompagnent un modèle d’affaires propre à l’ensemble des médias sociaux et qui est fondé sur la captation capitalistique des contenus et données produites par les utilisateurs. Nous sommes devant une forme d’assujettissement des contributeurs en ligne. Fuchs (2009), analysant les comportements d’étudiants dans les réseaux socionumériques à Salzburg, défend la thèse selon laquelle ce dispositif serait profondément ancré dans le mode de production. Le positionnement des contributeurs en tant que producteurs de contenus dévoile leur assujettissement, car les contenus et données sont capitalisés par les propriétaires des sites. Or, cette production d’un surplus de valeur économique s’appuie sur le travail invisible des usagers contributeurs. Cohen (2008) précise que cette captation du travail en ligne émerge en raison des besoins économiques actuels du capitalisme. Le modèle d’affaires des médias sociaux (captation du travail de création culturelle des utilisateurs) se centre, dans le cas des réseaux socionumériques, sur une marchandisation de la sociabilité en ligne (Gensollen, 2004). Malgré les risques, plusieurs études montrent que les utilisateurs de ces sites continuent à vouloir s’exposer en public même en connaissance de cause. De manière à illustrer comment certains usages des réseaux socionumériques peuvent traduire une intériorisation subjective – voire une acceptation tacite – du contrôle social, nous décrirons trois styles d’interaction sur les plateformes de réseaux socionumériques considérés sous cet angle.

Trois styles d’interaction

Les pratiques ordinaires : des bricolages identitaires au risque du dévoilement

8La plupart des pratiques ordinaires dans les réseaux socionumériques se traduisent par des bricolages identitaires. L’étude de Granjon et Denouël (2010) s’intéresse notamment à l’articulation entre l’impudeur corporelle exposée par des utilisateurs de réseaux socionumériques et leur demande de reconnaissance fondée tout autant sur le regard d’Autrui que sur l’affirmation de leur singularité subjective. Ces chercheurs constatent que l’exposition de soi relève d’un processus de mise en scène stratégique : l’usager construit son identité en veillant à contrôler la visibilité de l’espace numérique dans lequel il s’expose. Les chercheurs relèvent – dans le cas d’utilisatrices ayant décidé de montrer leur corps aux frontières de la nudité – que ces personnes déploient une « stratégie étagée » de mise en visibilité. L’exposition de soi est couplée à une quête de reconnaissance, ce qui amène certains usagers à bricoler leur identité aux frontières de l’impudique. Pour les chercheurs, ces mises en scène « à étages » peuvent être interprétées comme des manières de résister aux conventions morales en vigueur. Ces stratégies permettent aux usagers de contourner en douceur les normes de la surveillance sociale imposée. Par ailleurs, Grasmuck, Martin et Zhao (2009) ayant analysé 83 profils sur Facebook, interprètent la déclinaison d’identités sophistiquées par des étudiants appartenant à différentes communautés ethniques (Afro-Américains, Indo-Américains, Américains d’origine vietnamienne…) comme une manière de résister aux normes sociales. L’élaboration de ces narrations identitaires par les membres des communautés minoritaires apparaît comme une résistance morale en raison du climat idéologique dominant aux États-Unis qui ne confère que peu d’espace de parole aux diverses minorités ethniques et raciales.

9L’analyse de Fuchs montre que les étudiants possédant des profils sur ces sites n’ont pas une connaissance précise des plateformes de réseaux socionumériques, en particulier dans leurs dimensions technique et juridique. Ces sites ne font pas l’objet de discussions dans les médias ; les étudiants ne les évoquent que rarement lors de leurs discussions publiques. Fuchs suggère aussi qu’un usage intensif des réseaux socionumériques conférerait aux usagers un regard moins critique sur la surveillance. La question de l’acquisition de compétences et de savoir-faire en matière de médias numériques (media literacy) reste un enjeu majeur.

L’incursion de professionnels sur les plateformes

10Ces dernières années, des professionnels surgissent sur les plateformes : publicitaires, responsables des relations publiques, journalistes, politiciens. Plusieurs chaînes de télévision détiennent une page de fans sur Facebook, notamment ABC, CBS et CNN. Facebook est un dispositif intéressant pour les réseaux américains de télévision qui cherchent à cibler des auditoires jeunes. Un nombre important de journalistes détiennent un profil Facebook. Leurs objectifs sont de contacter de nouveaux éditeurs afin d’accroître leur aire de diffusion et d’aller à la rencontre directe des lecteurs. Des journalistes précisent que le fait de détenir un profil Facebook leur permet de participer de cet engouement autour des réseaux socionumériques. Leur présence n’est qu’une forme de plus de la surveillance institutionnelle présente dans les réseaux socionumériques. Ceci traduit la volonté des grandes firmes de s’accaparer de nouvelles parts de marché. Des politiciens utilisent également ces plateformes : ainsi, Barack Obama au cours de sa campagne présidentielle. Cette stratégie a permis au candidat de cibler de jeunes électeurs et d’accroître son bassin d’électeurs. L’irruption des politiciens sur les réseaux socionumériques souligne aussi que ces plateformes ne sont pas à l’abri des manipulations à des fins de propagande politique.

Les pratiques militantes : des manières de résister à la surveillance

11Le projet News Feed avait suscité l’irruption de pratiques de résistance, en particulier de la part d’un groupe d’étudiants formés, dans la suite de cet événement, à militer pour la protection de la vie privée (Boyd, 2008). L’étude de Sanchez (2009) décrit deux types de résistances qui émergent dans l’ombre de News Feed : le premier mode renvoie à la volonté de la part de l’usager de fuir le contrôle sur une base individuelle ; le deuxième mode de résistance concerne la volonté des usagers d’agir activement et collectivement contre le système de surveillance. Ces deux types de résistance introduisent des perspectives inédites d’analyse du pouvoir. Dans le premier cas, les usagers décident d’utiliser à leur avantage les paramètres de confidentialité ; dans le deuxième cas, ils créent un groupe Facebook pour faire valoir leurs droits. Et l’on peut se demander s’il ne s’agit là que de pratiques de résistance à la marge ne remettant nullement en cause le système de surveillance mis en place au niveau « stratégique » des firmes propriétaires. S’agirait-il, au contraire, pour reprendre les catégories de Michel de Certeau, de « tactiques » plus élaborées de détournement compliquant, voire annulant, l’efficacité du contrôle institutionnel ?

12L’exemple des étudiants de l’Université Acadia ayant développé leurs propres moyens de communication durant une grève à l’université est une illustration d’un autre type de résistance : utilisation de la radio étudiante du campus mais aussi recours à YouTube et aux réseaux socionumériques. Ainsi, ils ont créé un groupe Facebook afin de pouvoir discuter de la finalité et de l’organisation de leur grève (Gould, 2009). Cet exemple donne à penser que l’espace conversationnel Facebook peut être construit comme un espace alternatif par des acteurs sociaux inventifs, un espace offrant alors la possibilité aux minorités et aux sans voix de prendre davantage la parole. Mais ces médias sociaux ne sont que des outils : il apparaît nécessaire que ces luttes existent déjà hors-ligne pour pouvoir se prolonger dans les espaces en ligne. L’engagement politique des acteurs sociaux constitue une condition préalable au recours à des outils communicationnels, que ceux-ci soient anciens ou nouveaux.

Perspectives d’avenir

13L’économie numérique qui assujettit l’usager contributeur lui offre paradoxalement des moyens pour résister. S’inspirant des analyses de Hardt et Negri, Bogard (2006) affirme que l’économie numérique permet paradoxalement l’affirmation des singularités subjectives. Ces pratiques de création culturelle favorisent l’émergence de formes de travail collaboratif en réaction à l’ordre imposé. Pour ces auteurs, les victoires de la résistance se cristallisent dans l’immédiateté de relations intersubjectives vécues autrement. Des usagers résistent à la surveillance institutionnelle et à la violence symbolique du capitalisme. Or, si certains usagers résistent dans les cadres imposés par les sites, il apparaît opportun de nous intéresser aux facteurs qui conditionnent un usage émancipatoire des réseaux socionumériques dans un tel contexte de surveillance. L’intériorisation de la surveillance par les étudiants de Salzburg se trouve avérée, notamment en raison du peu de connaissance qu’ils avaient des plateformes. Serait-il possible que le propre même des pratiques ordinaires réside dans la pauvreté d’information des usagers quant au fonctionnement technique et aux conséquences juridiques de l’utilisation des plateformes ? Serait-ce plutôt le caractère coercitif de la surveillance infiltrée de manière douce qui induirait de tels comportements ? Force est de constater que les sites réseaux socionumériques continuent à capter les données personnelles souvent à l’insu des usagers. Il apparaît urgent et nécessaire de proposer un nouveau protocole assurant adéquatement la protection des données personnelles (Lessig, 1998) pour rétablir un équilibre dans la relation entre les propriétaires des sites et les usagers.

Bibliographie

Références bibliographiques

  • Bogard, W., « Surveillance Assemblages and Lines of Flight » in Lyon, D. (dir.), Theorizing Surveillance : The Panopticon and Beyond, Devon, Willan Publishing, 2006, p. 97-121.
  • Boyd, D., « Facebook’s Privacy Trainwreck : Exposure, Invasion, and Social Convergence », Convergence, vol. 14, n° 1, 2008, p. 13-20.
  • Cardon, D., « Confiner le clair-obscur : réflexions sur la protection de la vie personnelle sur le web 2.0 » in Millerand, F., Proulx, S. et Rueff, J. (dir.), Web social. Mutation de la Communication, Québec, PUQ, 2010, p. 315-328.
  • Cohen, N. S., « The Valorization of Surveillance : Towards a Political Economy of Facebook », vol. 22, n° 1, 2008, p. 5-22. En ligne sur <http://www.democraticcommunications.org/communique/>, consulté le 26/01/2011.
  • Deleuze, G., Pourparlers, Paris, Minuit, 1990.
  • Fuchs, C., Social Networking Sites and The Surveillance Society. A Critical Case Study of the Usage of STUDIVZ, Facebook, and MySpace by Students in Salzburg in the Context of Electronic Surveillance, Salzburg, Vienne, Research Group UT, 2009. En ligne sur <http://fuchs.icts.sbg.ac.at/SNS_E.html>, consulté le 02/02/2011.
  • Gensollen, M., « Économie non rivale et communautés d’information », Réseaux, n° 124, 2004, p. 141-206.
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  • Granjon, F. et Denouël, J., « Exposition de soi et reconnaissance de singularités subjectives sur les sites des réseaux sociaux », Sociologie, vol. 1, n° 1, 2010, p. 25-43.
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  • Lessig, L., « The Architecture of Privacy », Taiwan Net 98 Conference, Taipei, 1998. En ligne : <http://cyber.law.harvard.edu/works/lessig/architecture_priv.pdf>, consulté le 26/01/2011.
  • Sanchez, A., « The Facebook Feeding Frenzy : Resistance-Through-Distance and Resistance-Through-Persistence in the Societied Network », Surveillance & Society, vol. 6, n° 3, p. 275-293.

Mots-clés éditeurs : surveillance institutionnelle, réseaux socionumériques, données, traces numériques, captation capitalistique, intériorisation du contrôle, résistance, contrôle social

Date de mise en ligne : 23/11/2013.

https://doi.org/10.3917/herm.059.0105

Note

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