Le marché du coaching est en pleine croissance. À partir d’une série d’entretiens avec des coachs, indépendants, liés à un cabinet ou internes à l’entreprise, complétés par une observation non participante à deux séances de mentoring collectif, nous nous interrogeons dans cet article sur le paradoxe d’une pratique sans fondement théorique (ou pouvant faire référence à une multitude d’approches – psychologie, neurosciences, etc.), mais très cadrée (une dizaine de séances, dont deux tripartites – coach, coaché, représentant de l’entreprise). L’hypothèse formulée est que l’explication de ce paradoxe est à chercher dans la nature marchande de la relation de coaching, qui explique son cadrage strict compatible avec des approches multiples laissées au libre choix du coach.
Coaching: Exploring a practice
The market for coaching is thriving. On the basis of interviews with coaches (self-employed, in group practices or working in firms) completed with a nonparticipant observation of two sessions of group mentoring, questions are raised about the paradox of a practice that lacks any theoretical grounds or might refer to a multitude of approaches (psychology, neurosciences, etc.) but that is tightly organized (a dozen sessions, two of them with three parties: the coach, the coached person and a company representative). The hypothesis is formulated that the explanation of this paradox might lie in the commercial nature of the coaching relationship, which explains its tight organization while being consistent with the many approaches left open for the coach’s activity.