À partir de matériaux qualitatifs récoltés dans trois villes bretonnes, nous proposons de mieux comprendre ce que sont des espaces associatifs oppositionnels dans le champ de l’hébergement des personnes exilées. Des associations qui ne sont ni totalement informelles ni très structurées avec de nombreuses personnes salariées, prennent en charge les personnes exilées non hébergées dans le cadre des dispositifs publics. Nous analysons leurs actions à travers trois axes. Nous rappelons d’abord le contexte de crise de l’hébergement des personnes exilées pour expliquer les publics que les associations sont amenées à accueillir. Nous nous focalisons ensuite sur les contraintes des espaces associatifs hébergeant les personnes non prises en charge. Nous expliquons enfin les logiques autonomes que les associations peuvent tout de même construire. L’étude de ces associations permet de mieux comprendre les espaces associatifs oppositionnels et leur rôle global dans la prise en charge des personnes exilées présentes localement.