L’aspiration au renforcement démocratique des États modernes touche aussi les domaines du soin, des actions sociales et de l’offre médico-sociale. Chacun de ces États, fort de son histoire, de sa culture et des mobilisations de sa société règle cette ambition différemment. En France, nous avons fait prévaloir l’affirmation des droits et la représentation des associations aux dépens de ce que l’on appelle aujourd’hui l’engagement participatif en santé. Nous avons trop tardé à identifier ses principes et ses modalités. Nous devons le faire maintenant.
Nous ne partons pas de rien : des actions ont été entreprises. Sans doute de façon non coordonnée. Sans guère de programmation ou d’inscription dans un territoire. Et rarement assorties d’évaluation. Il faut rassembler ces éléments épars, leur donner une cohérence et surtout les inscrire dans un système de santé solidaire. Nous en avons besoin pour que l’engagement des patients et du public constitue aussi une aide pour relever les défis de la Stratégie de transformation du système de santé mise à l’agenda récemment.
Ainsi, même si droits et participation sont deux volets d’une même aspiration démocratique, notre pays doit, sans attendre, porter une plus grande attention à l’engagement participatif des usagers en santé.
Une autre raison plaide pour une meilleure prise en compte de l’engagement des citoyens dans leur santé et dans la santé. Car il est la clef d’une plus grande pertinence des soins et des accompagnements sociaux et médico-sociaux…