C’est avec sa rigueur et sa profondeur habituelle que Claude Smadja clarifie l’identification des objets psychiques qui émergent du travail du rêve, du travail du deuil, du travail de mélancolie, du travail de trépas, et du travail de somatisation. Ces différentes modalités de travail psychique reflètent les aléas des capacités du Moi à répondre à des situations traumatiques, c’est-à‑dire les aléas de son pouvoir transformationnel et élaboratif. Je vais centrer ma discussion sur une question de fond qu’il pose dans son texte :
dans le travail du rêve, le travail du deuil, le travail de mélancolie et le travail du trépas, le Moi aboutit à une solution d’ordre psychique. Pourquoi alors, dans le travail de somatisation, le moi aboutit‑il à une solution d’ordre non psychique mais somatique ?
Ma discussion portera sur deux points que l’auteur aborde pour prendre en charge cette question, et constituera un contrepoint à ses réflexions sur ce sujet. Réflexions qu’il mène à la lumière du travail du négatif qui est une référence théorique centrale dans son argumentation. Le premier point réfère au fait que
dans le domaine nouveau de la psychosomatique psychanalytique, c’est la deuxième théorie des pulsions qui s’avère pertinente pour l’intelligibilité des processus psychosomatiques », et au fait que dans ce fil, il faut mettre en travail le paradoxe de « l’utilisation défensive de la pulsion de mort ».
Le deuxième point concerne les deux temps qu’il postule dans le travail de somatisation …
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