L’aluminium apparaît comme l’un des matériaux de la modernité. Il trouve ses usages privilégiés dans les moyens de transport de notre temps, l’automobile et l’avion notamment. En même temps, après avoir été, à ses débuts, un métal de luxe, il est devenu synonyme de consommation de masse, régnant sur l’électroménager et se développant dans l’habitat contemporain, grâce à sa légèreté, sa malléabilité et à son inaltérabilité. C’est pourquoi il a paru utile de faire de son usage dans l’architecture et donc la construction le sujet d’une enquête pluridisciplinaire organisée autour de l’exemple de la France, mais où l’histoire et le patrimoine tiennent un rôle central. En France justement, ce matériau semble avoir rencontré des difficultés plus grandes qu’aux États-Unis à s’imposer dans le gros œuvre et le second œuvre du BTP. Tel est l’objet du projet anr archipal (Architecture, aluminium et patrimoine XXe-XXIe siècles), lequel s’intéresse entre autres aux usages de l’aluminium au sein de la filière construction, dans une perspective à la fois de concurrence et de coopération des matériaux.
Nouveau matériau à la conquête et au service de l’architecture et de la construction, l’aluminium se situe au cœur du projet de recherche ARCHIPAL.
Métal récent, obtenu pur pour la première fois en 1854, l’aluminium a dû se faire une place parmi les métaux et, plus généralement, parmi les matériaux. Rare et semi-précieux jusqu’à la fin du XIXe siècle, c’est au tournant des XIXe et XXe siècles, qu’il entre dans la construction…