Le chantier de la Philharmonie de Paris innove par sa modernité architecturale et illustre les difficultés d’une collaboration entre acteurs privés et publics afin d’édifier un monument d’envergure internationale. L’originalité de la construction tient à sa complexité, alliant béton acier et aluminium. L’appel d’offre emporté par Jean Nouvel avec un projet estimé à 118 millions d’euros a, en définitive, coûté 375 millions d’euros. Plusieurs facteurs tenant aux retards de financement, à l’augmentation du coût des matières premières et à des surcoûts de construction ainsi que des malfaçons en sont la cause et ont donné lieu à de nombreux affrontement juridiques entre acteurs privés et publics. Le document se donne pour objectif de comprendre les raisons qui ont conduit ce projet innovant à tripler ses coûts de construction.
L’originalité de la construction tient à sa complexité, alliant béton acier et aluminium. L’appel d’offre remporté par Jean Nouvel avec un projet estimé à 118 millions d’euros a, en définitive, coûté 375 millions d’euros. Plusieurs facteurs tenant aux retards de financement, à l’augmentation du coût des matières premières et à des surcoûts de construction ainsi que des malfaçons en sont la cause et ont donné lieu à de nombreux affrontement juridiques entre acteurs privés et publics. Le présent papier se donne pour objectif de comprendre les raisons qui ont conduit ce projet innovant à tripler ses coûts de construction.
Les tuyaux de Beaubourg incarnaient les politiques culturelles publiques de la France des années 1970. Le chaos de fonte de la Philharmonie, recouvert d’oiseaux de béton ou d’aluminium qui s’imbriquent, façon Escher, sur sa façade, est le symbole de l’institution actuelle : gigantesque, lourde, mais qui fait tout pour trouver un nouvel envol…