Laboulaye cultive un libéralisme radical en ce sens qu’il pose la liberté au fondement du droit politique et/ou public. Elle ne saurait être absorbée par cette chose qu’on appelle l’État qui, parce qu’il serait souverain, serait habilité à les octroyer et, partant, à les nier. Les sociétés politiques se construisent ainsi de façon ascendante, avec les libertés individuelles et collectives comme point de départ et comme horizon indépassable. L’absolu de la liberté est irréductible à la souveraineté de l’État.
The brand of liberalism Laboulaye nourished was radical in the sense that it founded political and/or public Law upon liberty. Liberties must not be absorbed by this allegedly sovereign thing called State which claimed to be invested with the power to grant, therefore deny, them. Political societies were thus built from bottom up, individual liberties being both their starting point and their impassable horizon. Such an absolute as liberty could not be reduced to the sovereignty of the State (traduction : Michael Soubbotnik).