Forum
2021/1 n° 162
Le développement du pouvoir d’agir est une question sociale foncièrement politique.
S’il y a une question d’actualité qui traduit parfaitement les paradoxes du travail social (Michel Autès, 2004 – Michel Autès et Stéphane Rullac, 2020), on ne peut trouver mieux que le développement du pouvoir d’agir. Dans son article « Devenir de l’État providence et travail social » (Sous la direction de Jacques Ion, 2005) Robert Castel soulève ce paradoxe au cœur du développement du pouvoir d’agir, sans le nommer ainsi bien évidement : « traiter l’usager comme une personne est certainement positif, mais à condition de savoir que c’est une personne fragile, vulnérable, souvent en situation de désarroi, et qui donc a besoin de supports externes. » p. 45. Le pouvoir d’agir, traduction du concept américain d’empowerment, irrigue de plus en plus les pratiques des travailleurs et intervenants sociaux, qui, dans le champ de l’action sociale, sont invités à favoriser l’accès aux droits et à la citoyenneté de personnes considérées comme vulnérables, par l’activation de leurs propres ressources, leurs savoirs expérientiels, et en s’appuyant sur leur environnement comme sur le collectif dans des logiques de participation effective.
Date de parution 30/07/2021
Mise en ligne 02/08/2021
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