1A en croire le nombre de villes qui se portent candidates à l’organisation des Jeux Olympiques, aussi bien d’hiver que d’été, l’accueil d’un méga-événement sportif constituerait aujourd’hui une bonne affaire pour la ville hôte, la région, voire pour le pays entier. Neuf villes ont ainsi officiellement fait acte de candidature à l’organisation des JO d’été de 2012, finalement attribués à Londres, et sept villes étaient initialement en course pour accueillir les JO d’hiver de 2014. Le choix final du CIO interviendra le 4 juillet 2007 à Guatemala City.
2Il n’est pourtant pas inutile de rappeler qu’en un temps pas si éloigné encore, le CIO était plutôt à la recherche de collectivités intéressées. Les JO d’hiver de 1980 et ceux d’été de 1984 furent ainsi attribués aux seuls candidats en lice, respectivement Lake Placid et Los Angeles. Bien qu’ils aient encore augmenté en raison notamment des questions de sécurité, les coûts astronomiques liés à l’organisation de ces méga-événements - ils sont quantifiés à 12 milliards d’euros pour les JO d’été d’Athènes en 2004, dont 7,2 à la charge de l’Etat - ne semblent en rien diminuer l’appétit des candidats. En outre, cet engouement ne se limite pas aux seuls événements internationaux majeurs et reconnus de longue date. Si l’offre d’événements mis sur le marché notamment par les fédérations sportives ou entreprises privées propriétaires a connu une très forte croissance durant ces quinze dernières années, il semble exister une demande suffisante de la part des collectivités publiques pour les accueillir. Avant d’attribuer à Melbourne le droit d’organiser en 2008 la sixième édition de leur manifestation, les initiateurs de la Coupe du Monde de football des sans-abris (Homeless World Cup) ont ainsi pu faire leur choix parmi sept dossiers de candidature.
Relativiser le bilan financier
3Qu’est ce qui pousse aujourd’hui de si nombreuses collectivités publiques à se lancer sur le marché à risque des manifestations sportives internationales ? En effet, les événements étant souvent attribués à la suite d’un processus de candidature, les villes postulantes n’ont aucune certitude que les ressources, notamment en argent, temps et personnel, investies lors de la phase de candidature soient récupérées. Les retombées économiques directes, telles que la venue de visiteurs externes, semblent insuffisantes pour justifier cet engouement, d’autant que des expériences passées ont prouvé que le succès financier n’était pas toujours au rendez-vous.
Déjà célèbre pour son déficit record suite à l’organisation des Jeux Olympiques d’été de 1976, la Ville de Montréal a accueilli en 2005 les onzièmes Championnats du Monde de sports aquatiques avec un déficit de 3,5 millions de dollars américains à la clé. Cela ne semblait pas inquiéter outre mesure le maire de Montréal, Gérard Tremblay, qui déclarait « Cela valait la peine. Un déficit de l’ordre de 4 millions [de dollars canadiens] ne représente que 0,1% du budget annuel de 4 milliards pour Montréal. Les mondiaux apporteront également une visibilité incroyable pour la ville, une vitrine sur le monde importante » (radio-canda.ca, 31 juillet 2005). En outre, la mairie n’exclut pas une éventuelle candidature de Montréal aux Jeux Olympiques d’été de 2016.
Image et transformations urbaines
4La notoriété internationale que peut apporter un événement sportif hautement médiatique à la ville organisatrice constitue aujourd’hui l’un des arguments les plus souvent avancés pour justifier une candidature. Pour des villes dans lequelles l’industrie traditionnelle fait place à une économie basée sur les services, l’offre de biens culturels et sportifs devient un enjeu majeur pour capter l’attention internationale et pour attirer les professionnels du secteur tertiaire.La construction de cette nouvelle image à travers un grand événement sportif vise surtout à (re)positionner la ville sur la carte du monde et à attirer des investissements internationaux.
5En organisant les Jeux olympiques d’été en 2004, Athènes a notamment cherché à accéder au club des grandes capitales économiques européennes. Depuis l’organisation en 1991 des Universiades d’été, puis de diverses autres manifestations sportives, Sheffield a tenté de transformer son image de « cité de l’acier » en celle de « cité du sport ».
6Le fait que les transformations urbaines que nécessitent l’organisation d’un méga-événement sportif sont extrêmement rapides explique leur intérêt aux yeux des villes marquées par leur passé industriel. Puisqu’ils doivent être « livrés » à une date donnée, les événements sportifs agissent en effet comme un catalyseur des grands projets de développement urbain. De Grenoble à Turin en passant par Barcelone, nombreuses sont les villes à avoir utilisé les Jeux pour accélérer leur transformation urbaine. Actuellement, l’organisation de la trente-deuxième Coupe de l’America en 2007 permet à Valence de redéfinir son rapport à la mer (cf. dans ce numéro l’article de Tanguy Jacopin, p. 64). Il est intéressant de noter que même les plus grandes métropoles internationales recherchent ces événements à cause de leur effets d’image et de catalyseur du développement urbain. Ainsi, Londres, Madrid, Paris, Moscou et New York étaient dans la course finale pour accueillir les Jeux Olympiques d’été de 2012.
Actionner les bons leviers
7Au vu de ces éléments, les études d’impact économique traditionnelles paraissent bien limitées pour saisir toute la complexité des retombées liées à terme à ces grandes manifestations. A l’instar des effets d’image, de nombreux impacts relèvent du domaine de l’intangible et sont donc extrêmement difficiles à quantifier. De plus, ce n’est véritablement qu’à long terme, une décennie au moins, que les impacts les plus significatifs d’un grand événement sportif sur son territoire d’accueil deviennet visibles.
8L’héritage d’un événement, notamment sur les dimensions économiques, urbaines, infrastructurelles, sociales et sportives du territoire organisateur, ne peut pas être visible au moment des festivités. Plus que par le succès sportif ou même financier de l’événement, cet héritage sera considérablement influencé par la capacité de la région d’accueil à actionner les bons leviers qui permettent de multiplier les impacts. La recherche de ces leviers (leveraging) doit commencer dès la phase de candidature et se poursuivre lors des phases de préparation, d’exploitation et de clôture propres à chaque événement. Lors de l’événement, ces leviers prennent la forme de stratégies visant par exemple à maximiser les dépenses des visiteurs et à s’assurer d’une visibilité importante de la région dans la production des images télévisées.
9De manière plus fondamentale, l’événement lui-même ne devrait être qu’un élément contribuant à l’atteinte d’objectifs de long terme. Ainsi, pour Turin, les Jeux Olympiques d’hiver de 2006 se sont intégrés dans le processus de transformation globale déjà amorcé par la ville et décrit dans le « Piano Strategico Torino Internazionale » adopté par la mairie en 1998.
Evénements silencieux et d’apparat
10Les événements sportifs présentent entre eux d’importantes différences : certains conviennent a priori mieux que d’autres pour atteindre un objectif particulier. Si les méga-événements comme les JO et la Coupe du Monde de football s’accompagnent à la fois d’impacts touristiques et médiatiques très importants pendant leur déroulement au moins ces deux types d’impacts ne vont pas invariablement de pair. La Gymnaestrada, que Lausanne accueillera en 2011, réunit tous les quatre ans de très nombreux gymnastes dans le but notamment de partager les dernières innovations et développements de la gymnastique à travers le monde. En juillet 2003, pas moins de 21’700 gymnastes représentant quarante-six fédérations nationales ont participé à Lisbonne pendant sept jours à la dernière édition de cet événement. Manifestation populaire et connue principalement dans les milieux intéressés, la Gymnaestrada ne bénéficie pas d’un impact médiatique international, alors que son impact sur le tourisme est considérable.
11Le Festival olympique de la jeunesse européenne (FOJE) et, dans une certaine mesure, les Universiades constituent deux autres exemples d’« événements silencieux » dont l’intérêt touristique dépasse largement l’impact médiatique.
A l’inverse, une finale de la Champions League de football jouit d’un impact médiatique considérable. Avant la finale 2006 au Stade de France, l’UEFA et la mairie de Saint-Denis tablaient sur une audience de plus de 200 millions de téléspectateurs. Cependant, seule une partie des 77’500 places disponibles ce soir-là furent occupées par des visiteurs étrangers. De plus, bon nombre de ces derniers n’ont probablement séjourné qu’une nuit à Paris ou dans ses environs, ayant fait l’aller-retour uniquement pour assister à l’événement. A l’image des grands meetings d’athlétisme internationaux, la finale de la Champions League de football peut ainsi être considérée comme un « événement d’apparat » dont l’impact médiatique est nettement supérieur à l’impact touristique.
Aussi des impacts négatifs
12Les impacts potentiellement positifs des grands événements sportifs ne doivent pas faire oublier qu’ils peuvent également avoir des conséquences négatives sur la région organisatrice. Ainsi, pendant l’événement, voire lors des importants travaux liés à sa préparation, les risques de congestion du trafic constituent une menace tant d’un point de vue écologique qu’économique, qui en réduise la productivité locale. En outre, les impacts touristiques des grands événements doivent être relativisés puisqu’on assiste parfois à un « effet d’éviction » qui voit la clientèle traditionnelle voire la population locale fuyant l’événement être simplement remplacée par les visiteurs venus spécialement pour y assister. Afin d’éviter cet effet, les collectivités publiques cherchent, quand cela est possible, à organiser les grands événements en basse saison touristique.
13De plus, comme déjà mentionné, le risque existe aussi que les collectivités publiques s’endettent pour accueillir de grands événements. Le risque d’endettement se trouve encore renforcé par la tendance à une surévaluation de l’utilisation post-événementielle des infrastructures réalisées pour la manifestation. De nombreuses villes ayant accueilli des méga-événements se sont ainsi retrouvées avec des stades surdimensionnés. Ces « éléphants blancs » aux coûts d’entretien élevés grèvent les budgets des collectivités publiques propriétaires. Enfin, compte tenu des investissements très importants qu’ils nécessitent, les événements sportifs ont un haut coût d’opportunité pour les collectivités qui les accueillent. En d’autres termes, l’argent investi par une collectivité publique dans un événement sportif ne peut plus être dépensé pour mener à bien un autre projet qui aurait pu s’avérer plus rentable ou plus pertinent pour atteindre un objectif donné.
Afin d’apprécier les multiples impacts d’un événement sur son territoire d’accueil, il convient donc d’adopter une approche globale. Des études récentes proposent une analyse systématique de ces impacts en les regroupant selon les trois piliers du développement durable. C’est notamment l’approche retenue par la méthode « Event-Scorecard » développée en Suisse qui a été appliquée à une série de grandes manifestations sportives. Outre les impacts économiques, cette méthode tient compte des conséquences sociales et environnementales des manifestations sportives.
La perspective du développement durable
14D’un point de vue social, ces événements peuvent notamment représenter un outil important d’encouragement à la pratique sportive parmi la population locale, notamment auprès des jeunes. Le défi d’organisation qu’ils représentent pour une collectivité peut également constituer un élément mobilisateur puissant capable de donner une impulsion nouvelle à une région en créant des collaborations inédites entre les acteurs locaux. L’extrême majorité des événements sportifs ne pourraient pas se dérouler sans la mobilisation d’un nombre important de bénévoles - on préfère aujourd’hui parler de volontaires. L’implication dans l’événement permet à ces personnes d’acquérir de nouvelles compétences et savoir-faires dans un contexte généralement motivant. En cas de succès de la manifestation, un sentiment de fierté (feel good factor) peut se répandre parmi la population locale avec des effets positifs sur la productivité et le bien-être des résidents.
15Certains impacts sociaux peuvent en revanche se révéler plus négatifs. C’est notamment le cas lorsque les événements sportifs sont à l’origine du déplacement contraint d’une partie de la population, généralement de ses couches les plus démunies, en dehors d’un périmètre défini. Avant la Coupe du Monde de football 2006 en Allemagne, de nombreuses associations s’étaient inquiété d’un afflux possible de prostituées amenées par des réseaux proxénètes notamment depuis les pays de l’Est.
16Sur un plan environnemental, les grands événements sportifs peuvent être aussi bien la source de nouveaux aménagements équilibrés et profitables du territoire qu’à l’origine de destructions irréversibles du paysage. Sous la pression des milieux écologistes, les organisateurs sont de plus en plus attentifs à limiter les impacts négatifs de leurs manifestations sur l’environnement. Tant la Coupe du Monde de football en Allemagne (à travers son programme Green Goal 2006) que les JO d’hiver de Turin (programme HECTOR) ont cherché à être neutres en matière d’émissions de CO2. Le Comité d’organisation des JO de Turin a en outre obtenu la certification ISO 14001.
Trois guides pratiques
17Développé dans le cadre du programme européen INTERREG IIIB, le projet Sports Event Network for Tourism and Economic Development of the Alpine Space (SENTEDALPS) a été conçu dans le but de renforcer le transfert de connaissances dans le domaine de l’organisation d’événements sportifs, qu’il considère comme des outils qui peuvent participer au développement durable des territoires qui les organisent.
18SENTEDALPS a constitué un réseau de partenaires représentant cinq pays de l’Arc alpin (l’Autriche, la France, l’Italie, la Slovénie et la Suisse) et formé d’un mélange équilibré d’instituts de recherches, d’organisations à caractère privé et de collectivités publiques. La forte implication de ces dernières dans le projet est un signe de l’intérêt grandissant du secteur public à mieux comprendre les impacts variés des grandes manifestations sportives afin de pouvoir en tirer le profit maximum.
19SENTEDALPS a produit trois guides (disponibles sur www.sentedalps.org), destinés aux collectivités publiques, aux organisateurs d’événements sportifs ainsi qu’au mouvement sportif dans son ensemble.
20Le premier ouvrage est consacré à la phase de candidature des événements sportifs. Il insiste sur les réflexions que devraient mener les collectivités publiques avant de se porter candidates à l’organisation d’une manifestation sportive. En particulier, il les invitent à considérer les événements selon la capacité de ces derniers à contribuer au développement durable du territoire dont elles ont la responsabilité.
21Le deuxième guide décrit différents outils et processus intervenant lors de la préparation de l’événement.
22Le troisième ouvrage est pour sa part entièrement consacré au management des volontaires. Il décrit plus particulièrement la manière dont peut être mis en place un « programme volontaires » destiné non seulement à contribuer au déroulement optimal de l’événement mais aussi à permettre le développement de compétences et de savoir-faire parmi les personnes impliquées dans la manifestation.
23Chacun des guides est illustré par des études menées autour d’événements sportifs internationaux organisés ou prévus au sein de l’Arc alpin.
Les villes s’organisent en réseaux
24Depuis 2005, dix-neuf villes ayant accueilli de grands événements sportifs et représentant les cinq continents sont membres du « Sport Events City Network » dont le but est de promouvoir la coopération et l’échange de meilleures pratiques en matière d’événementiel sportif entre les villes partenaires. Sur le continent Nord-Américain, la « National Association of Sports Commissions » met en relation les différents acteurs impliqués dans l’événementiel sportif alors que l’« Alliance canadienne du tourisme sportif » réunit de nombreuses municipalités autour de l’objectif général d’« augmenter la capacité des collectivités de tout le Canada à accueillir des manifestations sportives ». En Europe, des régions réfléchissent à se mettre en réseau au travers d’un groupement européen de coopération territoriale (GECT) de manière à accueillir à tour de rôle des événements sportifs moins recherchés ainsi que diverses étapes de compétitions sportives en présentant des offres groupées aux fédérations propriétaires de ces manifestations (projet EURANEST). D’une manière plus générale, les collectivités publiques sont de plus en plus nombreuses à adopter de véritables « politiques publiques d’accueil systématique d’événements sportifs ». L’un des buts de ces collectivités est de constituer leurs « portefeuilles d’événements sportifs » par lesquels elles cherchent à équilibrer les risques liés à l’accueil de ces manifestations tout en s’assurant un certain rendement mesurable en fonction du type d’impacts recherchés. Compte tenu des impacts aussi divers que puissants, il n’est pas étonnant que les collectivités candidates professionnalisent leur approche à l’aide de stratégies coordonnées et réfléchies. Le marché de l’événementiel sportif constitue aujourd’hui un enjeu de taille pour un grand nombre d’acteurs et notamment pour les collectivités publiques. A n’en pas douter, il s’agit aussi d’un domaine qu’on est encore loin d’avoir fini d’explorer. •
[Synthesis in english]
25The number of cities that compete to organise the Olympic Games is growing. This suggests that hosting a huge sports event is now viewed as good business for the host city and region.
26Despite the fact that the astronomical costs of organising these huge events continue to rise, they do not appear to have dampened candidates’ enthusiasm.
27It is thus wholly legitimate to ponder what currently motivates so many local and national governments to enter the risky competition for international sports events.
28The direct economic benefits often gained as a result of organising an event do not really appear sufficient to justify such enthusiasm, all the more so when past experience shows that financial success is by no means certain.
29The international renown a city can gain when hosting a high-profile sports event constitutes one of the arguments most often propounded in support of candidacy.
30Cultural and sporting events are becoming a key factor in attracting international attention as well as highly skilled professionals from the service sector. Creating a new image by hosting a major sporting event is designed above all to (re)position the host city on the world map and to encourage international investors, on the top of the hoped for durable impact on tourism.
31Since they have to be delivered by a set date, the mega sports events act as catalysts for large-scale urban development projects.
32As with the image-enhancing effect, a number of other effects are intangible in nature and as such are extremely difficult to quantify.
33Beyond any sporting or even financial success, the legacy left by the event will be largely influenced by the host region’s ability to properly capitalise on the event and so to leverage its impact by a set of a pre-conceived accompanying instrument.
34The event itself should be simply one element contributing to meeting a range of long-term objectives.
35Although mega events such as the Olympic Games and Football World Cup go hand-in-hand with tremendous tourist and media spin-offs, it is not true to say that all events benefit similarly from both types of impact.
36Some sports events are ‘silent’, with an important tourism spin-off due to the number of participants and thus of tourists far exceeding the media impact.
37Conversely, the Champions League football final can be considered as a prestige event, with the media impact far outweighing the tourism spin-offs.
38It must not be forgotten that sporting events can also have negative consequences for the host region.
39The tourism spin-offs generated by major events have to be put into perspective, as they may produce a crowding-out effect, whereby tourists visiting specially for the event only replace traditional visitors, or even the local population.
40There is a real risk that local and national governments run up large debts, a risk exacerbated by poor planning and even optimistic forecasts of post-event infrastructure use.
41Recent studies present a comprehensive analysis of the multi-faceted impacts of sports events, including the social, environmental as well as the economic consequences.
42In social terms, these events can play a major role in encouraging people to take up a sport and volunteers who work at an event will often come away with new skills and expertise.
43Certain social impacts can, however, be more negative: for instance, in case of forced movement of population, such as the removal of homeless people or people living in housing demolished in order to accommodate the event.
44In environmental terms, major sports events can be the source of new, better-planned and valuable regional developments or, alternatively, the cause of irreversible destruction to the landscape.
45The project SENTEDALPS (Sports Event Network for Tourism and Economic Development of the Alpine Space) is a network of partners from five alpine countries, and it has been set up to Austria, France, ltaly, Slovenia and Switzerland, formed by a well-balanced combination of academic bodies, private sector organisations and public authorities.
46Given the fact that the impact made by major sports events is both far-reaching and varied, it is unsurprising that candidates are using coordinated and carefully-planned strategies to help them become more professional in their approach.