L’homme de théâtre allemand Thomas Ostermeier passe pour une figure de proue de la mise en scène européenne contemporaine et un artiste particulièrement bien (re)connu en France, familier du public français non seulement grâce à ses spectacles berlinois présentés en tournée sur différentes scènes françaises, mais également par sa collaboration maintenant régulière avec la Comédie-Française, ainsi que par le truchement d’une riche littérature primaire et secondaire sur son œuvre et sa pensée théâtrales, disponible aux lecteurs français. L’étude que lui consacre Delphine Edy ne se fixe donc aucunement pour but de présenter son œuvre, mais plutôt de poursuivre les réflexions du corpus existant sur son travail, en particulier l’ouvrage de Jitka Pelechová (Le Théâtre de Thomas Ostermeier, Louvain-la-Neuve, Études théâtrales). Elle prolonge certes cet ouvrage paru en 2013, dans lequel elle puise parfois sans trop de réserve, mais tout en déplaçant les réflexions vers les champs méthodologiques littéraire et comparatiste. Car ce sont en effet ces deux domaines qui fondent l’expertise de l’auteure, bien plus que les études théâtrales à proprement parler.
L’auteure propose de diviser les neufs chapitres qui forment l’ouvrage en trois parties, selon un mode de lecture progressif. Tandis que le premier chapitre propose une topographie théorique et terminologique, brassant notamment les notions de réel et de réalisme, pivots de la réflexion de Delphine Edy (comme, au demeurant, de l’œuvre d’Ostermeier), la deuxième partie (chapitres 2 à 5) traverse de manière diachronique les mises en scène des pièces d’Ibsen, Shakespeare, Tchékhov, Schnitzler et Horváth depuis 2008, en développant description et analyse des différentes composantes de ces spectacles…
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