Katja Müller, professeure invitée à la faculté des arts et des sciences sociales de l’université de technologie de Sydney (Australie), mène des recherches en anthropologie numérique appliquées au patrimoine culturel de l’Inde conservé dans des institutions allemandes et indiennes (archives et musées). Elle s’intéresse plus particulièrement aux processus de numérisation des photographies indiennes et aux problématiques que pose la création des bases de données en open access au sein des musées et des archives, dans une volonté de décolonisation de ces lieux de savoir.
Dans cet ouvrage publié en 2021, l’autrice s’appuie sur des exemples issus de contextes institutionnels (musées nationaux ou locaux, archives en Inde, en Europe et aux États-Unis) ainsi que sur des initiatives individuelles, qui se présentent comme des alternatives à ces musées et archives et dont le fonctionnement repose sur le crowdsourcing, ce qu’elle nomme Community-Based Digital Archives. Comme elle le rappelle en introduction [1-23], il existe une vaste littérature anthropologique concernant les enjeux de décolonisation des musées européens et américains. C’est dans cette perspective qu’elle choisit de porter l’attention sur le cas du sous-continent indien afin d’interroger les motivations et les conséquences de ces projets de numérisation sous l’angle postcolonial de l’Inde, dont les collections muséales et les archives, notamment photographiques, ont été largement constituées au moment de l’occupation britannique…
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