1 Molina Marisol, 2023, Habiter l’attente. Esquisse d’une sociologie de l’attente de la démolition des grands ensembles dans le cadre des politiques de rénovation urbaine, thèse de doctorat en sociologie, université de Lorraine, site de Nancy.
2 Reveillere Charles, 2022, Demain c’est loin, et aujourd’hui c’est déjà trop tard : vivre et gouverner le délogement dans deux espaces populaires en attente de rénovation urbaine, thèse de doctorat en sociologie, Institut d’études politiques de Paris.
3 La politique de la ville est un sujet emblématique des études urbaines en France, qu’il s’agisse des dispositifs d’action publique qui se sont succédé, du rôle de l’État et des collectivités, comme de la matérialité de l’inscription spatiale des classes sociales. La question du logement en est singulièrement un marqueur : rappelons simplement pour ce qui concerne la revue Espaces et sociétés le dossier consacré à « Logement et inégalités » (Bouillon et al., 2017), celui qui soulève la question de savoir « Où est passé le peuple ? » (Clerval et Garnier, 2014), sans oublier le dossier consacré aux « Paradoxes de la mixité sociale » (Blanc et Bidou-Zachariasen, 2010). La nodalité de la question du logement vaut autant pour l’histoire sociale sur le long terme que pour celle des interventions des politiques de rénovation urbaine depuis les années 1960, à commencer par le logement social, à la jonction de la protection de l’individu par la société et d’une politique de contrôle (classiquement, voir Castel, 1995).
4 Aborder le relogement est alors riche de sens, y compris dans une perspective critique. L’enjeu n’a-t-il pas déjà été relevé par la sociologie marxiste à propos de la rénovation des centres urbains en France dans les années 1960, par démolition-reconstruction à l’échelle de quartiers entiers, à l’exemple de Paris ? Francis Godard et al. (1973) ont superposé la carte des îlots insalubres et celle des opérations de rénovation dans la capitale. Il en est ressorti une coïncidence toute relative. D’une part, ceci atteste que la dégradation du bâti ne peut être tenue comme le seul facteur en jeu ; il y a aussi des objectifs économiques à la rénovation, commerciaux et de vision urbanistique. D’autre part, le nombre de logements après rénovation est fréquemment moindre qu’avant, ce qui montre une finalité de relogement non pas forcément sur place, mais aussi dans les grands ensembles érigés en périphéries urbaines au même moment.
5 La thématique a donc une épaisseur avérée, d’autant plus qu’elle se présente comme plurifacette. Dans cette même revue, Rémi Habouzit a ainsi porté attention aux conséquences du processus de relogement sur la trajectoire des habitants concernés en matière de statut résidentiel, et pas seulement de conditions de logement. À partir de l’exemple de la démolition de deux copropriétés privées dégradées en Seine-Saint-Denis, il a noté : « du statut de propriétaires, occupants ou locataires du parc privé, [les habitants] passent tous au statut de locataires du parc social » (Habouzit, 2017, p. 108). Entrer par les trajectoires s’apparente, plus largement, à une approche désormais bien fondée pour aborder les effets de la rénovation urbaine « en analysant les mobilités des populations relogées et leur vécu des changements résidentiels » ; et Christine Lelévrier d’ajouter : « Cette approche compréhensive replace le relogement dans la temporalité longue des étapes successives de la trajectoire » (Lelévrier, 2014, §4). Cette perspective est d’autant plus heuristique qu’elle peut faire le lien entre une lecture par l’action publique et une autre par le vécu habitant : « La trajectoire n’est pas ou pas seulement un effet de l’action, mais un instrument d’analyse du vécu de ces changements par les populations » (ibid., §9).
6 Si l’on s’engage réellement dans une telle approche dynamique, point de relogement toutefois sans délogement auparavant, et c’est ici que la littérature s’avère un peu moins prolifique. Il suffit de penser à l’ouvrage devenu classique de Colette Pétonnet, On est tous dans le brouillard (2002), pour noter qu’il est d’abord question de « relogement contraint » plus que de démolitions. Or, si ces dernières ne sont pas synonymes d’expulsion au sens premier, puisqu’il y a relogement plus ou moins négocié, elles n’en correspondent pas moins à un processus d’« éviction », bien relevé par Agnès Deboulet et Claudette Lafaye (2018).
7 C’est là que se situe l’intérêt réel de deux thèses récentes en sociologie, qui prennent le parti de cibler l’attente du relogement, dans le cas de grands ensembles faisant l’objet d’une politique de rénovation, et ce de façon relativement complémentaire. La première endosse une entrée située d’abord en sociologie politique et s’intéresse au premier chef aux acteurs des politiques urbaines. La seconde part d’une ethnographie de vécus habitants. S’ensuivent des croisements entre les deux niveaux dans chacune des deux recherches, entre habiter et gouverner l’attente.
8 Soutenue en novembre 2022 au Centre de sociologie des organisations de Sciences Po Paris et codirigée par Claire Lemercier et Jérôme Pélisse, la thèse de Charles Reveillere s’intitule Demain c’est loin, et aujourd’hui c’est déjà trop tard : vivre et gouverner le délogement dans deux espaces populaires en attente de rénovation urbaine. Elle ambitionne de saisir les « délogements » dans la rénovation urbaine pour analyser à la fois la question du gouvernement des espaces populaires et celle des rapports entre temps et pouvoir. L’auteur met en dialogue la dimension (complexe) du « vivre (avec) l’attente » de la rénovation urbaine du point de vue des habitants et des associations locales qui s’organisent, avec celle du gouvernement de cette action publique singulière de la politique de la ville. Ceci se matérialise dans une double approche de sociologie et de science politique qui en impose par ses 836 pages, au demeurant denses. La focale portant sur le temps de l’attente en tant que tel, plutôt qu’un regard « avant/après », est un point fort du travail, non seulement car cela permet de s’attacher à des processus en train de se faire, mais aussi, car il y a, en l’espèce, une consistance de ce temps « qui dure » et qui est ressenti comme tel localement. Au croisement d’une sociologie des temporalités, des négociations et des rapports aux classes populaires, la thèse se confronte aux modes de gouvernement de l’(im)prévisibilité : il va y avoir destruction, mais nul ne sait complètement au départ quand et comment le processus se terminera, et si le relogement aura lieu ici ou ailleurs. Pour l’étayer, la démonstration repose sur une méthodologie empirique très solidement ancrée à partir de deux terrains marseillais : quelque 160 séances d’observation ethnographique, 43 entretiens avec des habitants et 150 entretiens avec des représentants de structures de la rénovation urbaine et d’associations, afin de restituer ce qui se joue effectivement dans l’attente pour les uns et les autres face à une injonction à se projeter vers l’avenir qui remet en question les ancrages du présent.
9 L’entrée par le concret, sinon le quotidien, est également retenue par Marisol Molina, architecte de formation, dans sa recherche doctorale intitulée Habiter l’attente. Esquisse d’une sociologie de l’attente de la démolition des grands ensembles dans le cadre des politiques de rénovation urbaine, sous la direction de Jean-Marc Stébé, soutenue en juillet 2023 à l’université de Lorraine, site de Nancy. Dans un format de 435 pages, la thèse part d’une mise en perspective des actions de démolition-reconstruction dans les politiques de rénovation urbaine, depuis le cas de la « cité des 4 000 » à La Courneuve comme première démolition au sein d’un grand ensemble en France, jusqu’à une actualité plus « discrète » de ces opérations désormais, tout en informant ainsi des notions « chargées » telles que démolition, réhabilitation ou patrimonialisation. Marisol Molina place le cas de la ville de Sarcelles, et plus précisément une barre – la barre Fragonard –, au centre de l’attention : « Quelles sont les émotions et les représentations sociales que se construisent les habitants d’un bâtiment dans l’attente de sa démolition ? » (p. 45). On sait que la presse a parfois parlé de « sarcellite » comme synonyme d’une « maladie » des grands ensembles (par exemple, Le Parisien, 15 janvier 2011)… C’est le sens de l’ethnographie conduite d’étudier une attente « imposée, longue et incertaine » (p. 2) à travers la mise en parallèle de récits d’habitants et de discours de « décideurs » (maire, anru, bailleur, urbaniste, etc.), dans la perspective de mettre en regard la « ville vécue » et la « ville conçue », au sens d’Henri Lefebvre. Pour cela, Marisol Molina décompose le temps de l’attente en 5 séquences : les « premiers bruits », l’« annonce », la « négociation », le « relogement » et la « démolition ». Elle met l’accent – tout comme Charles Reveillere avec ses propres termes – sur l’incertitude liée au fait de ne pas connaître la durée de l’ensemble du processus. Aussi, faute de parvenir à tout embrasser, la thèse s’attache-t-elle à ce qui est probablement le moins vu – et/ ou semble le moins constitué, par rapport à des négociations de relogement ou à la rupture du changement de logement –, à savoir les deux premières phases : « premiers bruits » et « annonce », avec respectivement 18 et 12 entretiens conduits auprès d’habitants (par rapport aux 54 ménages habitant la barre en début de thèse) et d’autres auprès de décideurs et professionnels de la ville (15), ainsi que des observations de réunions publiques et le suivi d’une famille sur la durée. En particulier, le chapitre x est construit comme une mise en parallèle de ces deux temps : derrière des attachements différentiels au lieu au départ lorsque la pression s’immisce et se ressent (en regard de variables sociologiques : âge, genre, profession, etc.), la thèse montre que la violence ne tient pas seulement à l’acte de démolition, mais aussi, et bien avant, à la façon dont l’attente est gérée par les acteurs de la politique de la ville.
10 Comprendre comment les auteurs sont parvenus à ces résultats passe par trois points d’attention communs aux deux thèses, qui méritent d’être soulignés sur le plan des démarches conduites. Le premier est l’importance accordée à une sociologie visuelle en actes – dont la pertinence a été montrée par ailleurs par Renaud Epstein (2022) dans son Tour de France des grands ensembles, appuyé sur des cartes postales. Que ce soit le travail de Charles Reveillere – 35 illustrations, photographies, tableaux et figures dans le texte et 12 annexes – ou celui de Marisol Molina – 41 photographies, 3 croquis, 27 illustrations et cartes, ainsi que 9 figures –, les matériaux visuels ne servent pas seulement à rendre les terrains directement appréhendables au lecteur : ils viennent appuyer le propos de façon démonstrative tout au long des développements, à l’exemple de plans réalisés ad hoc qui permettent de suivre les évolutions morphologiques du quartier, etc.
11 Une deuxième dimension tient aux adaptations que les chercheurs ont apportées au dispositif méthodologique au fil de la recherche, témoignant à la fois du « faire avec » des contraintes et de la prise de conscience d’aspects peut-être les plus originaux. C’est bien sûr le cas de toute thèse et de tout travail de terrain, mais cela comporte ici une dimension supplémentaire : ce que Marisol Molina nomme une thèse « vivante », « en cours d’observation jusqu’à la fin du manuscrit » (p. 52). Non seulement le chercheur n’a pas affaire à un objet « fini », mais précisément, le rapport à l’incomplétude et à l’imprévisibilité du temps est l’objet même de l’enquête, en plus du rapport au terrain et de la mise en problématique. Pour Marisol Molina, cela signifie, on l’a dit, des entretiens réalisés pour l’essentiel lors des deux premières phases sur les cinq qu’elle dégage, alors même que cet « amont » de la publicisation de la destruction peut faire d’abord place aux imaginaires plus qu’aux discours construits.
12 Quant à Charles Reveillere, s’il a étudié deux sites à Marseille, il ne livre pas une comparaison au sens strict : le premier terrain, celui de « Colombes », déplié dans les parties 2 à 4, constitue « un cas emblématique de gouvernement par les intermédiaires » (p. 718), tandis que le deuxième cas, « Caduc », fait l’objet d’une « partie de contrepoint » plus réduite. L’objectif est de « produire une contribution originale à l’analyse de la notabilité populaire en contexte clientélaire » (p. 29). Le « cas négatif » de « Caduc », en miroir de celui de « Colombes » qui incarne le rôle pivot des acteurs intermédiaires, s’entend comme l’observation des facteurs « du déploiement d’un gouvernement des dépendances – plutôt que des interdépendances – qui produit une action publique marchandée – plutôt que négociée – et des rapports peu familiers aux administrations » (p. 284-285). Le quartier de grand ensemble fait ainsi l’objet de plus d’attention, le second étant situé en « marge de la politique de la ville ». C’est dans ce dernier que « se déploie un gouvernement des dépendances » (p. 53), qui éclaire en retour la question principale : « Qu’est-ce que le gouvernement par les intermédiaires fait à la construction, et à l’administration d’une politique de peuplement ? » (p. 345), en interrogeant « la tendance des administrations à plus ou moins négocier avec les habitant-es qu’elles délogent » (p. 718). Charles Reveillere dépeint finement « l’intermédiation clientélaire comme une intermédiation des marges […]. C’est dans les marges laissées par ces décideur-euses que se déploie une intermédiation clientélaire populaire, féminine et racisée : dans les espaces relégués, dont des systèmes plus privilégiés de distribution se sont désintéressés. Elle se déploie, par ailleurs, à un niveau organisationnel plus localisé : celui du street-level, où ce qui s’échange relève moins d’une monnaie électorale que gestionnaire » (p. 720-721). Il y a là, finalement, des évolutions de l’intermédiation clientélaire qui donnent à voir un repositionnement de la notabilité à Marseille.
13 Dans les deux cas, il convient de souligner le travail empirique effectué face à un certain nombre de difficultés d’accès. D’un côté, une partie des habitants, d’origine étrangère, peut avoir un problème de compréhension de la langue française dans le cadre de l’enquête. De l’autre côté, afin de pénétrer le terrain puis d’établir une relation de confiance suffisante afin qu’un entretien soit accepté, le chercheur peut devoir recourir à l’intermédiation d’un « passeur » (Marisol Molina) ou rentrer dans une relation d’échanges avec des associations implantées sur place (Charles Reveillere).
14 Ce dernier aspect amène à relever un troisième trait saillant des deux démarches, celui de la capacité de réflexivité. La gestion de la « proximité » se comprend comme une condition relative d’accès aux terrains et aux paroles, au risque de se faire « embarquer » dans leurs actions par des habitants mobilisés, ou d’endosser un registre « impliqué » dans l’analyse, à la suite d’un long travail de terrain. Si le sociologue peut alors être mobilisé dans des contextes plus militants, le « retour sur » opéré par Charles Reveillere donne à voir in concreto l’enjeu dit de la « bonne distance » avancé de façon plus abstraite dans les manuels.
15 Fait assez rare pour être relevé, un effort d’autoanalyse est réalisé par Marisol Molina sur la notion d’attente, au cœur de la thèse, par rapport au vécu personnel de l’exil qu’a connu son père, réfugié en France durant la période de la dictature chilienne (p. 11-36). La nodalité tient dans le fait que Marisol Molina a ainsi eu un contact facilité avec une famille habitant à la barre Fragonard compte tenu de ce passé qui rapproche ces enquêtés et l’enquêtrice, et le fils de ladite famille a exercé la fonction de « passeur », déjà évoquée, par rapport à d’autres habitants. De l’importance de contrôler ce qui, sans réflexivité, pourrait s’avérer un possible biais méthodologique.
16 In fine, s’il ne saurait y avoir de vision panoptique et si le choix de déployer un moment « amont » de la trajectoire du dé- au re-logement peut laisser d’autres éléments moins éclairés (et dans les deux cas, il reste à connaître l’avenir de ces opérations de relogement), il y a bien production de connaissances précieuses sur les séquences pour lesquelles précisément l’on en sait le moins. Les résultats, de portée large en matière de politique urbaine reliée à l’épaisseur des vécus individuels et collectifs, permettent de mieux comprendre une problématique sociospatiale d’importance afin de saisir de concert la rénovation urbaine, ses dispositifs et ses temporalités, dans leurs effets les plus concrets. Les temps de l’attente ne sont donc pas des moments où il ne se passe rien. Au contraire, les politiques de rénovation apparaissent dans toute leur dimension concrète dans ces temps intermédiaires, où l’action publique demande aux habitants de se départir d’un passé, voire d’un présent, pour s’aligner sur un avenir dont les promesses n’ont rien d’instantané. Saisir l’épaisseur du social et du spatial passe d’autant plus par des dynamiques temporelles planifiées et heurtées, qui sont autant de miroirs afin de mieux appréhender ce que vivent les habitants de quartiers populaires.
Bibliographie
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- Molina Marisol, 2023, Habiter l’attente. Esquisse d’une sociologie de l’attente de la démolition des grands ensembles dans le cadre des politiques de rénovation urbaine, thèse de doctorat en sociologie, université de Lorraine, site de Nancy.
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- Reveillere Charles, 2022, Demain c’est loin, et aujourd’hui c’est déjà trop tard : vivre et gouverner le délogement dans deux espaces populaires en attente de rénovation urbaine, thèse de doctorat en sociologie, Institut d’études politiques de Paris.