Notes
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[1]
En 2006, selon la Banque mondiale.
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[2]
Un beau cercle vicieux s’installe où les deux mobilités courent après le « bon salaire » ; la chambre de commerce de Cluj a ouvert une agence de la main-d’œuvre pour inciter les travailleurs à ne pas partir ou même à revenir (action comparable du gouvernement polonais en Grande-Bretagne).
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[3]
Cf. 18 jours de grève en mars 2008 chez Dacia–Renault, à Pitesti-Mioveni en Roumanie pour revendiquer une augmentation de salaire.
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[4]
Cf. également les projets ESPON (www. espon. eu)
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[5]
GEOPHILE, ENS-LSH Lyon, équipe de l’UMR 5600 Villes, sociétés, environnement. TIGRIS, Université de Ia?i, Centre de recherche « Territoires innovants : Gestion régionale et interaction spatiale ».
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[6]
Atlas en ligne www. mdlpl. ro/ _documente/ atlas/ index. htm
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[7]
« Cette affinité aux modèles étrangers apparaît comme un fait constitutif de la culture politique nationale… », A. Todorov, 2001, p. 48, à propos de la Bulgarie.
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[8]
Les investisseurs soulignent cet avantage. Deux exemples : • Saint-Gobain donne cet argument dans son choix d’implanter deux usines en Roumanie, près de Ploie?ti et à C?l?ra?i (Odile Bratosin) ; • Bunge et Unilever relocalisent leurs usines agro-alimentaires de Bulgarie en Roumanie (Ambassade, revue de presse, no 27, 2007).
1Avec l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Union européenne au 1er janvier 2007 se clôt le 6e élargissement, en prolongement de celui de 2004 qui avait concerné l’espace centre-européen postsocialiste. Fallait-il le faire ? Atteint-on la limite de l’intégrabilité ? Il y a presque vingt ans depuis la chute du communisme, et il a fallu trois années supplémentaires et plusieurs clauses de conditionnalité pour que l’Union européenne se décide à cette ouverture sur l’aire balkanique et acquière ainsi sa dimension continentale européenne, malgré l’absence encore des pays ex-yougoslaves. Trois années souvent vécues en Bulgarie et en Roumanie avec une certaine amertume puisque ce décalage privilégiait une fois encore leur différence structurelle avant leur désir d’Europe.
2Hormis la raison de synchronie des préparations et des entrées dans l’Union, hormis la similitude de civilisation religieuse orthodoxe, hormis le choix culturel d’adhérer à la francophonie, envisager en parallèle la dynamique des deux pays n’est pas forcément convaincant pour leurs habitants, conscients de leurs différences et donc sensibles à l’artificialité conjoncturelle d’une telle approche. Sauf à accorder un sens à une démarche géographique de mise en contexte fondée sur certaines hypothèses. Celle des effets de proximité, et celle des effets de champs de force avec leurs gradients et leurs discontinuités afin d’éclairer les processus et leur territorialisation (Brunet, Dollfus, 1990). Dans cette perspective, le paradigme de l’intermédiarité, de l’espace d’entre-deux a été privilégié sur ceux de marge et de centre-périphérie. Il correspond à la complexité de la région, il dépasse l’hypothèse des retards et décalages (Rey, 1992, 1996). Les réalités bulgares et roumaines relèvent d’effets de composition géographique qu’ignorent en général les études de sciences sociales et politiques focalisées sur le niveau étatique national.
Trop pauvres et dangereusement mobiles ?
3La Bulgarie (110 000 km2) et la Roumanie (237 500 km2) ont 7,5 et 21,7 millions d’habitants ; mais elles en avaient 8,7 et 22,9 en 1990. Associée à ce contexte de grave déclin démographique, ancien en Bulgarie, récent en Roumanie, la pauvreté est patente – 2 656 et 3 655 euros/habitant [1] – et le niveau moyen des salaires quatre à sept fois inférieur à ceux de l’Ouest. Cette situation est la principale cause des mobilités croisées Est-Ouest – des travailleurs vers l’ouest de l’Union européenne, et des investissements étrangers (IDE) vers l’est. Les peurs du surcoût financier pour le budget de l’Union et de l’invasion d’une main-d’œuvre trop bon marché ont été les facteurs les plus évidents du retard de leur entrée. De fait, l’épargne des migrants rapporte plus que les aides financières communautaires ; inversement ce délestage de population – même s’il s’agit principalement d’absences longues mais avec retours (la « noria migratoire ») – participe à un affaissement démographique qui devient pernicieux : la main-d’œuvre locale commence à manquer, remplacée par des immigrants venus de l’Est proche (Moldova…) ou d’Asie lointaine [2]. Après avoir été désiré comme la preuve de liberté puis être devenu nécessité pour beaucoup, le départ à l’étranger des « anonymes de la mondialisation » participe directement à l’européanisation « par en bas ». Ces flux transnationaux d’hommes et de capitaux, assez nouveaux pour la Bulgarie et la Roumanie, font l’objet de nombreux travaux parce qu’ils s’inscrivent dans la globalisation-mondialisation (Rey, Molinari, 2006) ; ils sont la toile de fond des devenirs de la région.
La transition est derrière, les inégalités sont devant
4Autres chiffres, autre perspective, dans les deux pays la croissance économique s’est installée autour de 5-6 % par an depuis 2000 (avec un chômage inférieur à 6 %), stimulée par les énormes besoins d’équipements et d’élévation du niveau de vie, sans pour autant être assurée de durer. La vie parlementaire fonctionne selon une alternance des partis politiques ; les crises gouvernementales ne troublent plus le dynamisme économique et vice-versa ; la contestation salariale et syndicale réapparaît (affaire Dacia [3]). Ce que l’on a appelé la « transition postcommuniste » est-elle pour autant terminée ? Ce moment d’enchevêtrements confus entre structures du passé et balbutiements de nouvelles structures est dépassé, comme est finie l’attente de solutions qui seraient apportées par l’État. Chacun apprend à compter d’abord sur lui-même, quitte à émigrer. Tous les passifs (reprivatisations inachevées, clientélisme…) ne sont pas clos, mais les héritages s’incorporent dans les transformations sectorielles et les recompositions spatiales qui constituent la trame d’une période différente. Sur fond de croissance, sa marque la plus visible apparaît dans les contrastes et les inégalités qui se creusent. Avec un temps de retard sur les événements politiques, l’espace géographique se modifie en profondeur par de véritables retournements de territoires, au sens de Marc Cote. Sofia et Bucarest, les villes capitales et leurs périphéries, le littoral de la mer Noire et les régions frontières donnant accès à des espaces ouverts comme le Sud-Est bulgare vers Istanbul ou le Banat roumain vers l’Europe germanique sont des espaces qui « gagnent », alors que la plaine danubienne en aval des Portes de Fer, la zone occidentale bulgare au contact de la Serbie et de la Macédoine et la zone orientale roumaine de la Moldavie sont dans le marasme (fig. 1). La mise en regard des cartes sur les structures d’âge des mobilités intérieures et des dynamiques de revenus (p. 293 et p. 340) fait apparaître les interférences des logiques centre-périphérie (aussi bien entre cœur économique de l’Europe et marge du Sud-Est qu’à l’échelle plus locale entre grandes villes et campagnes) avec des logiques de discontinuités. Par ces cartes, on saisit d’emblée combien la politique d’intégration-cohésion appliquée aux territoires, objectif fort de l’Union européenne, sera difficile à mettre en œuvre et devra être différenciée [4].
Six articles questionnent l’européanisation de la Bulgarie et de la Roumanie
5L’européanisation est entendue ici comme un processus de construction territoriale, institutionnelle et de valeurs, orienté vers une certaine convergence d’échelle macro. Méthodologiquement, il s’agit de travailler sur les articulations des échelles de temps et d’espace. D’explorer comment les dynamiques locales et régionales, participant à un mouvement d’intégration continental, sont compatibles ou non avec les logiques de niveau national. D’explorer le moment présent dans sa dimension conjoncturelle et en l’inscrivant dans les longues durées sous-jacentes ; les interférences de durée ainsi dévoilées ne dessinent pas pour autant le futur. Une telle approche fait apparaître le caractère souvent paradoxal de l’élargissement.
6Intégration et comparatisme sont en filigrane des six articles présentés, écrits par des chercheurs membres des groupes de recherche GEOPHILE et TIGRIS [5], collaborant à l’analyse des transformations contemporaines des deux pays, avec le souci de fonder leurs argumentations sur des constructions cartographiques originales et complexes [6]. Inversement, les thèmes à travers lesquels l’européanisation agit, ne sont pas tous traités.
7« Le défi de la différence » est introduit par la question posée par Béatrice von Hirschhausen sur l’intégration des campagnes bulgares et roumaines. Pour l’Union européenne, il s’agit d’une question majeure, qui fait basculer les campagnes européennes dans le registre du dualisme « système ultra paysan-système des très grands domaines », source de très grande pauvreté pour les paysans. Leur répartition en types reflète d’une part les oppositions plaine-colline-montagne et de l’autre l’appartenance nationale : la différence de collectivisation a produit une différence d’héritage. L’auteure interprète la question du dualisme en termes d’auto-entretien systémique et non de décalage-retard à rattraper ; en analysant les trois façons de gérer la différence géographique – par la norme, par l’adaptation plus ou moins mimétique, par la compétition sur projets – elle en montre les limites, les paradoxes voire les détournements. Plus qu’au problème de la crainte d’une non-assimilation de ces campagnes, cette question doit nous alerter sur l’effort d’invention à faire pour que ces agricultures deviennent durables en dépassant leur handicap de pauvreté.
Situation de repérage
Situation de repérage
B : Structure de la population selon l’âge et le sexe. Le contraste est marqué entre la Bulgarie dont le vieillissement est quasi général, à l’exception des villes et de la région sud des minorités islamiques, et la Roumanie où le vieillissement dessine un arc des Carpates occidentales à la Valachie méridionale. Les hommes et les femmes ont des profils d’âge similaires
8À l’autre extrémité du spectre géographique, Milena Guest et Samuel Rufat & Bogdan Suditu analysent les deux capitales – « Sofia, paradoxes d’une politique urbaine post-socialiste », « Bucarest, faire la ville entre héritages et mimétisme ». Vitrines du tournant économique libéral où se concentrent encore la moitié des investissements étrangers, les fortunes ostentatoires et les quartiers de nouveaux riches, obsédées par l’imitation des capitales « européennes » tout en n’en prenant guère les moyens de planification urbanistique, leur fonctionnement reste paralysé par la très lente modernisation des transports et des équipements sociaux, à l’exception des grands centres commerciaux. Les programmes de logements sociaux manquent et les barres de l’urbanisme socialiste peinent à trouver des formules de rénovation. Le manque de réserves foncières municipales, la lenteur des privatisations et des restitutions de propriétés sous lesquelles se camouflent maintes opérations de corruption, contrecarrent la mise en œuvre du fonctionnement banal des structures urbaines, obèrent la formation d’un marché de l’immobilier, facilitent les pratiques héritées du socialisme plutôt que de nouvelles gouvernances. Tout cela rend difficile la mobilisation des aides communautaires et produit de l’étalement urbain, forme primitive de la métropolisation contemporaine.
9Avec « le système des villes en Bulgarie et en Roumanie. Quelles perspectives pour un polycentrime ? », Alexandru Rusu et Georges Turc?na?u s’interrogent sur la perspective que le modèle de polycentrisme proposé par les experts bruxellois en matière d’orientation durable du système des villes européennes peut apporter au développement urbain en Bulgarie et Roumanie. Ils analysent les configurations des réseaux de villes, leur insertion dans les trames de densités, la structuration fonctionnelle des villes qui suit la règle hiérarchique, et les débuts de l’émancipation vis-à-vis de la primatie des deux capitales. Ils montrent avec finesse comment interagissent les types de modernité. Leur réflexion reste très prudente sur la durabilité de ce qui pourrait devenir une tendance polycentrique : l’orientation du système reste fonction de l’échelon supérieur de l’internationalisation des compétitions urbaines.
10Les ambiguïtés de l’européanisation trouvent leur expression la plus nette dans l’article d’Emmanuelle Boulineau et Marius Suciu sur « Décentralisation et régionalisation ». Ce thème appartient par excellence à l’idée de l’Europe et de sa démocratie. Vu de Bruxelles, il s’agit des deux faces de la gouvernance territoriale contemporaine, ce qui sur place s’avère complètement dissocié et décalé, parce que l’urgence de la refondation de l’État-nation après 1989 fait reculer la problématique de sa régionalisation. Dans les textes bulgare et roumain tout le vocabulaire des experts est présent, bien que soient ignorées les réalités qui empêchent l’idée de décentralisation de prendre corps et de trouver application – faiblesse du réseau urbain, force de la coupure villages-villes, manque de puissance de l’État après l’épisode communiste. Les auteurs soulignent comment une conjonction du normatif attribué aux exigences de l’Union européenne et du mimétisme typique des comportements en aire de périphérie [7] entraîne des contresens et donne aux réformes de décentralisation, prises comme signe d’européanisation plutôt que moyen de gestion, une tendance à la fragilisation plus qu’à la cohésion. Et pourtant c’est à travers elles que sont en train de se faire les programmes de mise en œuvre des fonds communautaires.
11« Bulgarie et Roumanie, un entre-deux géopolitique dans l’Union » : par cette entrée géopolitique, Violette Rey et Octavian Groza mettent en perspective et en contexte l’importance et le sens de l’élargissement pour les trois partenaires. Le lire comme un rattachement de l’Est pauvre à l’Ouest riche serait passer à côté de l’essentiel : riverains de la mer Noire et à proximité du Moyen-Orient, en interface directe Orient-Occident, les deux pays apportent à l’Union européenne une dimension nouvelle de complexité pour participer aux enjeux géopolitiques mondiaux, à commencer par celui de l’énergie et de ses corridors de circulation, et une culture de l’entre-deux, tandis que l’Union européenne confirme son rôle de garant de sécurité contre les risques d’ethno-nationalisme. Plus près de Moscou que de Washington, mais déterminées à être membres actifs de l’OTAN (« sujets plutôt qu’objets »), Bulgarie et Roumanie valorisent leur situation de passage. Elles s’efforcent de décaler vers l’est la ligne de contact, voire de front, avec la Russie plutôt que d’entériner l’approche de l’Union européenne qui est favorable à l’individualisation d’un espace intermédiaire de voisinage et de neutralité.
L’européanisation en différences, une affaire aussi de situation géographique
12De ces articles, il ressort la force de la situation géographique, qui s’inscrit dans la durée et participe de l’identité. La situation de l’entre-deux en période d’affaissement des tensions (par différence avec la période de la guerre froide) devient alors un ensemble de ressources à valoriser, avec les particularités de chaque territoire national.
13Relevant d’une tradition qui remonte à la période ottomane, la Bulgarie a continué de valoriser l’activité touristique internationale qu’elle avait développée sous l’ancien régime, tout comme sa spécificité d’exportations liées aux transformations de fruits et légumes. L’impétuosité du tourisme en Bulgarie est source de tensions : scandales immobiliers et assassinats, dévastations des paysages littoraux et des Rhodopes, présence trop concentrée de « colonies » de touristes étrangers. Quant à l’expérience de quasi-autarcie de la Roumanie sous Nicolae Ceaucescu, elle a laissé de lourdes traces. Le délaissement de l’agriculture pour le « tout industrie » se marque encore dans l’agriculture actuelle, au point que les importations agricoles sont le premier poste du déficit de la balance extérieure. À l’aune du temps long, ce sont des éléments de différence constitutifs des systèmes nationaux et de leurs profils culturels.
14La taille du pays est une ressource à l’avantage de la Roumanie, alors que c’est la position de passage au sein de la péninsule balkanique qui joue pour la Bulgarie, ces deux facteurs interagissant avec la plus ou moins grande distance au centre économique européen et avec l’héritage de deux expériences distinctes du communisme. Ainsi la Roumanie est-elle devenue le pays le plus attractif de la région pour les investissements directs étrangers (IDE), ce qui assoit sa relance industrielle [8], et la Banque européenne d’investissement (BEI) vient-elle de choisir Bucarest comme second siège après Varsovie.
15Les effets attractifs liés à l’entrée dans le grand marché commun apparaissent au niveau de l’augmentation forte des échanges transnationaux de proximité ; on saisit là aussi comment l’horizon européen se construit par la base, avec des liens économiques de voisinage par-dessus les frontières. L’indifférence était celle de la combinaison de similitudes de structures et de rivalités historiques ; elle s’atténue de part et d’autre du Danube. Les deux pays augmentent leurs échanges (7e rang des pays partenaires) ; dans les plaines très handicapées par le sur-vieillissement, le programme européen de coopération transfrontalière signé en 2007 sera un soutien financier ; le pont Vidin-Calafat est en construction ; le tandem urbain de Ruse et Giurgiu redémarre. Le long des autres frontières, l’effet d’européanisation s’observe aussi. Jouant sur les liens ethniques et la langue, les demandes de double nationalité se multiplient en républiques de Moldova et de Macédoine pour entrer plus facilement dans l’Union européenne ; les usines laitières de Bulgarie occidentale viennent collecter le lait de Macédoine… L’effet de longue portée de diffusion des pôles économiques reprend ses droits, d’ouest en est en faveur de la Roumanie occidentale et avec beaucoup d’implantations venues de Hongrie, à partir d’Istanbul pour la Bulgarie méridionale (la Turquie est le premier partenaire économique du pays).
16Alors, nécessaire ou utile ? L’européanisation est certainement à l’œuvre en Bulgarie et Roumanie. Si l’euphorie de son idée n’est plus de mise, « l’euro-fatigue » n’est pas encore présente. Les faiblesses (mimétisme, façades juridiques sans transformations d’attitudes, nouvelles inégalités, corruption…) n’ont pas à voir seulement avec les propriétés locales. Elles relèvent d’ignorances européennes plus générales sur les mécanismes et des incitations communautaires inappropriées. Les forces existent aussi (sécurité d’appartenance, sentiment de confiance, croissance économique, initiative stratégique…) qui sont un apport pour l’Union européenne. L’expérience d’élargissement de 2007 est fondée sur la volonté de cohésion en respectant les différences. Par ce processus, l’Union européenne devient un modèle en construction, davantage soumis aux incertitudes propres aux espaces de l’entre-deux, et dont l’esprit d’innovation doit se renouveler. Les articles qui suivent en développent les arguments, donnant un autre regard sur la brutale et quelque peu inadaptée question de l’intégrabilité. Les élections de 2009 au Parlement européen, auxquelles pour la première fois participeront les citoyens bulgares et roumains, seront un test de l’européanité mise au défi de l’émergence de nouvelles incertitudes économiques (inflation, crise mondiale…) et géopolitiques (influences relatives des États-Unis et de la Russie…).
Références
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- http:// www. robert-schuman. eu/ question_europe. php? num= qe-49
- Ditchev I. (2006). « Metamorphoses of territory ». Journal of Contemporary European Studies, vol. 14, no 2, p. 213-220.
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- Lafont C.-H. (2004). Le Processus de privatisation en Roumanie et en Bulgarie. Budapest, Paris, Turin : L’Harmattan, 184 p.
- Rey V. (1992). « L’Europe de l’Est ». In Bailly A., Ferras R., Pumain D., Encyclopédie de géographie. Paris : Economica, p. 827-838.
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Périodiques
- Espace géographique (L’), 1994, t. XXIII, no 4, p. 289-376, sur la Roumanie.
- Regards sur l’Est, 2006, dossier no 44, « Bulgarie, Roumanie : enjeux d’une nouvelle adhésion ».
Sites Internet
- http:// www. missioneco. org/ bulgarie/ et http:// www. missioneco. org/ roumanie ;
- http:// www. regard-est. com/ home/
- http:// www. robert-schuman. org/
Mots-clés éditeurs : modèle, espace entre-deux, recomposition territoriale, intégration européenne, interaction spatiale
Date de mise en ligne : 22/01/2009
https://doi.org/10.3917/eg.374.0289Notes
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[1]
En 2006, selon la Banque mondiale.
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[2]
Un beau cercle vicieux s’installe où les deux mobilités courent après le « bon salaire » ; la chambre de commerce de Cluj a ouvert une agence de la main-d’œuvre pour inciter les travailleurs à ne pas partir ou même à revenir (action comparable du gouvernement polonais en Grande-Bretagne).
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[3]
Cf. 18 jours de grève en mars 2008 chez Dacia–Renault, à Pitesti-Mioveni en Roumanie pour revendiquer une augmentation de salaire.
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[4]
Cf. également les projets ESPON (www. espon. eu)
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[5]
GEOPHILE, ENS-LSH Lyon, équipe de l’UMR 5600 Villes, sociétés, environnement. TIGRIS, Université de Ia?i, Centre de recherche « Territoires innovants : Gestion régionale et interaction spatiale ».
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[6]
Atlas en ligne www. mdlpl. ro/ _documente/ atlas/ index. htm
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[7]
« Cette affinité aux modèles étrangers apparaît comme un fait constitutif de la culture politique nationale… », A. Todorov, 2001, p. 48, à propos de la Bulgarie.
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[8]
Les investisseurs soulignent cet avantage. Deux exemples : • Saint-Gobain donne cet argument dans son choix d’implanter deux usines en Roumanie, près de Ploie?ti et à C?l?ra?i (Odile Bratosin) ; • Bunge et Unilever relocalisent leurs usines agro-alimentaires de Bulgarie en Roumanie (Ambassade, revue de presse, no 27, 2007).