Notes
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[1]
Référentiel de l’agrément des assistants maternels à l’usage des services de Protection maternelle infantile, édition dicom, n° 09 095, août 2009, p. 15.
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[2]
credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), « La professionnalisation des assistants maternels : incidences de la loi portant sur la réforme du statut des assistants maternels », Cahier de recherche, n° 263, décembre 2009.
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[3]
drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), Études et résultats, n° 839, avril 2013.
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[4]
Enquêtes qualitatives 2014-2015 et 2015-2016 réalisées en Normandie.
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[5]
C. Tesson, G. Bideau, M. Besacier, « Les assistantes maternelles en France en 2008 : des accueils et des salaires variés », Politiques sociales et familiales, Synthèses et statistiques, n° 99, mars 2010.
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[6]
Site onisep, Office national d’information sur les enseignements et les professions : http://www.onisep.fr/
1 Les métiers de la petite enfance se distinguent encore aujourd’hui par leur défaut de mixité dans les crèches, dans les écoles maternelles et parmi les assistant.es maternelles. L’activité d’assistante maternelle est très majoritairement féminine et régulée par un agrément dont le référentiel [1] explicite les contenus de métier, la charge horaire autant que le niveau de responsabilité dans le cadre de la tutelle des services de la Protection maternelle infantile du ministère de la Santé (Dupraz, 2008). D’emblée, cette tutelle historique signale les priorités dans l’ordre du soin et installe l’activité dans le secteur des métiers du care (Hochschild, 1983 ; Molinier, 2013), ce qui ne sera pas sans conséquences du point de vue de la naturalisation des aptitudes sous la forme de compétences de genre.
2 Le modèle de professionnalisation de ce métier de la petite enfance comporte de nombreuses limites (Aballéa, 2005) et rencontre des résistances parmi certaines assistantes maternelles elles-mêmes qui comptent bien souvent parmi les plus « fragiles [2] ». C’est à cette catégorie d’assistantes maternelles qu’une partie de l’étude s’intéressera, particulièrement à la population des assistantes maternelles en milieu rural et périurbain, marquée par l’isolement, l’absence d’interlocuteurs tels que les Relais d’assistantes maternelles (ram), les antennes de la pmi (Protection maternelle infantile), peu présentes en dehors des contrôles. Mais tout cela s’applique à des degrés divers à l’ensemble de ce groupe professionnel soumis à l’insécurité d’un travail précaire et caractérisé par la vulnérabilité des femmes. L’incertitude et l’insécurité se réfèrent à des faits concrets qui concernent les personnes, la condition de vulnérabilité synthétisant ces aspects (Castel, 2003, 2009).
3 Ainsi, les obstacles au développement professionnel seront abordés à travers un relevé de la configuration de l’espace de travail, du statut dans la sphère publique et domestique, ainsi qu’à travers l’enregistrement de la mobilisation du corps au travail (Angeloff, Labourie-Racapé, 2004) et de la solitude. À titre d’hypothèse, nous postulons que la formulation d’une demande de professionnalisation repose sur des mécanismes sociaux qui peuvent jouer comme autant de freins et expliquer la faible demande en formation constatée dans les enquêtes du credoc en 2009 et de la drees [3] en 2013. Pour mener à bien ceci, l’étude s’appuie, d’une part, sur des observations menées en écoles maternelles sur les temps d’accompagnement des jeunes enfants à l’entrée et à la sortie de l’école. L’objectif est ici de recueillir des données informant les regards croisés entre l’institution de la maternelle et les assistantes maternelles, pour mettre au jour l’effet instituant d’une structure. D’autre part, l’étude est complétée par des entretiens biographiques qui permettent le recueil de données sur les parcours de vie [4]. Le profil sociologique des enquêtées observées est conforme aux grandes tendances statistiques de l’activité : des femmes d’origine populaire, mariées avec deux enfants en moyenne et reconverties en assistantes maternelles souvent à l’issue d’un congé parental. Les enquêtes ont été menées en Normandie (Basse et Haute), région pointée dans le rapport de 2013 de la drees comme étant une zone géographique où le recours aux assistant.es maternelles est élevé dans les milieux ruraux. Ainsi, en Normandie, « deux enfants de moins de 3 ans sur cinq sont gardés par une assistante maternelle », ce qui est en partie expliqué par la répartition géographique des familles ayant un jeune enfant, plus souvent établies en milieu rural : « 43 % des familles ayant un enfant de moins de 3 ans vivent dans une commune rurale de moins de 2 000 habitants contre en moyenne 25 % des familles de France métropolitaine ». Un état statistique de 2008 pointe la Normandie parmi les régions du Nord-Ouest où la densité de l’offre en assistantes maternelles est importante [5].
L’espace domestique de l’activité
4 Dans le domaine de la petite enfance, à côté de la crèche, l’institution est particulièrement manifeste en école maternelle. À travers ses bâtiments, ses locaux aménagés et ses personnels fonctionnaires d’État ou employés des collectivités territoriales, sont affirmées l’importance de la fonction sociale remplie et la reconnaissance de l’expertise professionnelle mise en œuvre. Toutes choses qui font défaut aux assistantes maternelles qui portent leur professionnalité à travers des poussettes à étage aux abords de l’école. « De faire ça à la maison quand les parents sont, on va dire un petit peu sans gêne […]. Alors que dans une crèche, j’imagine bien, que les règles sont… différentes. » Le contraste entre ces deux univers est flagrant. Lorsque les assistantes maternelles accompagnent à l’école un des jeunes enfants dont elles ont la charge, à ce moment précis elles sont renvoyées à leur rôle de substitut parental en face des enseignantes et des atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles). Dans ce petit ballet quotidien se joue le rapport social de classe entre des femmes aux statuts hiérarchisés. Les assistantes maternelles retournent vers leur foyer, quand les atsem paraissent du « bon côté de la barrière » pour celles qui ont envisagé ou continuent d’envisager cet emploi avec envie. « Je voulais reprendre justement pour faire euh… pour passer le cap petite enfance, après euh… voilà, je me suis dit bon, je sais pas où ça va m’amener, si je vais trouver dans le coin, si… voilà. » L’indétermination de leur statut leur pèse. Mal définie entre sphère domestique et sphère publique, leur situation oblitère la reconnaissance de la place réelle occupée dans les échanges de services dans la vie sociale. Mais surtout, la précarité de leur activité d’une année sur l’autre tranche avec la stabilité des institutions comme l’école et la crèche où la régulation est collective, quand les assistantes maternelles affrontent directement les attentes des parents dont certains connaissent de grandes difficultés sociales.
5 Ainsi, le premier obstacle à la professionnalisation réside dans le lieu d’accueil des jeunes enfants qui est celui du domicile familial. L’espace domestique comme l’intimité de la sphère de vie privée se trouvent ainsi confondus avec l’environnement de l’exercice d’une fonction professionnelle. La simple rupture matérielle et symbolique ordinairement balisée dans les autres métiers qui se déploient dans des lieux dédiés n’existe pas ici. On comprend dès lors toute la difficulté que devra surmonter le professionnel pour éviter l’écueil de la familiarité autant pour lui-même qu’envers les parents employeurs : « Et les inconvénients euh… ce qui pourrait éventuellement nous peser c’est que… mon travail se fasse à la maison. Que je sois obligée de partager ma maison, mes enfants et tout euh… »
6 L’isolement à travers l’enfermement dans la maison crée les conditions de la routine et affaiblit les motifs d’interroger sa pratique. Le regard extérieur, l’échange avec les pairs, le contrôle exercé par la communauté professionnelle sont ici absents, ce qui en réalité suppose un effort non négligeable sur soi pour sortir des habitudes de travail. Autrement dit, l’exercice de l’accueil d’enfants à domicile exige de la part des professionnelles une attitude très volontaire en l’absence de cadres collectifs posés a priori qui organisent d’emblée les comportements. L’émulation du groupe est un facteur décisif dans les remises en question ou l’émergence de besoins en savoirs nouveaux, condition qui leur fait défaut et qui va se trouver redoublée par un exercice en zone rurale ou périurbaine.
7 Souvent, le sentiment d’être emmurée et délaissée contraste avec la liberté éprouvée dans l’expérience d’un précédent travail salarié ; or l’histoire de l’émancipation des femmes est intimement liée à l’opportunité de sortir de la maison et des tâches domestiques pour aller travailler. On mesure ainsi toute la régression qu’un retour au foyer peut représenter, même lorsqu’il se fait contre rémunération et semble redonner une apparence d’autonomie dans la gestion des temps familiaux (Méda, 2001). Le piège tendu aux femmes paraît s’être refermé sur elles en les cloîtrant à nouveau. Cet état de solitude les exclut de toute vie sociale et citoyenne en les confinant à la fois dans l’univers enfantin et dans l’enceinte du foyer : « Euh ! En fait, moi c’était un peu ras-le-bol d’être à la maison. » Se sentir à l’écart de la vie, en dehors des débats qui animent le monde du travail sont les plaintes qui vont motiver des rêves de retour à un emploi salarié : « Je fais actuellement d’autres formations, euh… en dehors de celle-ci, qui sont sympathiques, parce qu’on se retrouve entre collègues, parce qu’on voit du monde de l’extérieur, des adultes ! On voit des adultes ! »
8 Dans les relations salariales concrètes du quotidien entre parents employeurs et assistantes maternelles, l’absence de structures bâties délimitant l’espace de l’activité spécialisée empêche d’établir matériellement la distance symbolique entre l’être social du professionnel et la fonction sociale qu’il remplit par son travail. Il ne faut pas en négliger l’importance puisque les usages des espaces constituent les premiers éléments de la reconnaissance des activités sociales (Goffman, 1977). L’amplitude horaire, allant de 8 heures à 19 heures, et la disponibilité que cela implique ne sont pas les moindres des difficultés de l’activité [6]. Vécu sur le registre des petits accommodements, le sentiment d’empiètement, voire d’envahissement, est vivement exprimé. Tout au plus évoquent-elles le recours à des échanges sur les réseaux sociaux pour trouver une parade.
Les petits arrangements familiaux
9 Le deuxième obstacle à l’expression de besoins en formation relève quant à lui du lourd héritage d’une structure sociale ségréguée par des rapports sociaux de classe et de sexe qui assigne les femmes aux tâches du care autant qu’elle attribue aux femmes la place secondaire dans le couple. La vie familiale s’organise sous de multiples contraintes opérant des choix autour de rôles sexués qui conduisent à l’enfermement des femmes dans l’espace domestique.
10 On retrouve dans les récits biographiques la marque de parcours de reconversion professionnelle signalés dans les enquêtes du credoc : le premier motif d’entrée en activité reste l’échec professionnel passé. La naissance du deuxième enfant, les contraintes du travail du conjoint et la construction d’une maison à la campagne sont les éléments déclencheurs du changement de situation de ces femmes mariées. Les cas de licenciement suivi d’une reconversion sont fréquents et l’entrée dans le métier peut être envisagée sous l’angle d’une deuxième chance pour les personnes défavorisées : « Ça peut être un avantage pour des personnes qui n’ont pas de diplômes, ou pas d’autre travail, oui je pense que c’est un avantage. » L’idéal de la mère au foyer est toujours invoqué sous les auspices positifs de l’intérêt qu’il y a à élever ses enfants, à être disponible pour eux, sans remise en question de ce postulat. Bien au contraire, il y a chez ces femmes un sentiment d’épanouissement lié à la forte cohérence entre leur univers et les projections de vie rêvée qu’elles ont nourries dans l’enfance : « J’ai travaillé avant en commerce, en château tout ça, et après je me suis mise assistante maternelle pour pouvoir m’occuper de mes enfants. » Le modèle de la mère au foyer est donc très fortement ancré dans leurs représentations, tout comme celui de la femme salariée est restreint aux métiers dont l’image féminine ne contrevient pas aux normes sexuées dominantes du travail, ceux de l’enseignement et du soin. « Alors, en fait, j’ai fait mes études, j’ai eu mon bac et c’est pas du tout ce que je voulais faire. Parce que moi je voulais plutôt une filière justement dans… moi mon objectif, c’était être puéricultrice. »
11 Les parcours de vie des enquêtées racontent des socialisations strictement sexuées au sein de familles nombreuses où l’apprentissage du rôle de « parfaite petite mère » s’est réalisé très tôt par imitation. L’investissement est souvent décrit comme total et vécu sous la forme enchantée d’un destin. Le congé parental pris à la naissance d’un enfant va être le moment crucial qui va préparer le basculement de la vie de ces femmes. Elles vont peser les avantages et les inconvénients d’un retour à leur travail salarié. Le recours aux services d’une assistante maternelle pour leurs propres enfants va être le déclencheur de leur nouveau projet qui va intervenir comme la meilleure solution pour la vie du ménage. On se rend ainsi compte que les étapes successives qui vont être franchies sont largement commandées par les nécessités familiales, notamment les obstacles imposés aux couples de parents en quête d’un mode de garde pour leurs enfants en bas âge. C’est alors que l’expérience de la maternité va entrer en résonance avec une certaine éducation féminine reçue dans l’enfance où une socialisation au rôle maternel paraît encore très prégnante.
12 De ce point de vue, les assistantes maternelles sont des figures traditionnelles des rapports sociaux de sexe et en retirent un sentiment de satisfaction. Elles apprécient de se sentir parfaitement à leur place de femme entre leur rôle de mère et de femme éducatrice. Elles évoluent dans un univers féminin où elles sont à l’aise. La cohérence de leur place dans la société et dans leur foyer se fonde également sur les ressources de leur ménage, installé en périphérie de ville ou à la campagne pour s’offrir une maison. « Alors être chez soi, je pense, quand on habite à la campagne, c’est assez sympa aussi, quand on a une maison, un jardin, ça c’est sûr. »
13 Le domicile est à la fois un petit arrangement accepté comme un moindre mal en comparaison des contraintes d’un travail salarié à l’extérieur souvent éloigné, et la réalisation d’une aspiration qui s’origine dans leur socialisation sexuée dans l’enfance. On comprend à travers leurs témoignages que le calcul financier dans le couple a prévalu dans un contexte très défavorable au travail des femmes et à la mobilité géographique des familles. On prend ainsi la mesure de la spécificité de ce travail à domicile qui limite d’emblée les efforts de formation en confortant le modèle social de la femme au foyer. Plongées dans cet environnement, il sera plus difficile à ces femmes de formuler des besoins ou des attentes en formation sans l’intervention de politiques publiques très actives. Toutefois, elles tentent de se mobiliser à travers des associations pour bénéficier de stages de secourisme, très souvent cités. Tout un ensemble de contraintes pèsent sur ces orientations professionnelles féminines qu’elles peuvent vivre comme des avantages sans pour autant échapper aux nombreux inconvénients d’un retour à la conformité du rôle maternant.
L’invisibilisation des actes éducatifs
14 Le troisième obstacle à la formulation de demandes en formation est consubstantiel à l’invisibilisation des savoirs techniques propres au maternage (Benelli et Modak, 2010). Qu’il s’agisse des codifications des actes de soin au jeune enfant, de la connaissance de l’environnement légal de toute intervention ou encore des prérequis linguistiques assurant un univers langagier adéquat à l’enfant accueilli, quasiment rien de tout cela ne bénéficie d’une véritable formalisation. C’est donc le cadre informel de l’activité qui contrevient au premier chef à toute vélléité de professionnalisation. Pourtant, l’expertise professionnelle est requise par la patience dont il faut faire preuve dans la relation aux jeunes enfants autant que dans la gestion d’un petit groupe où les âges s’échelonnent avec autant de besoins différents. « Donc on a beau être maman, on a beau avoir eu des enfants, on n’est pas préparé à avoir trois enfants du même âge en même temps. » Ces compétences spécifiques désignent la frontière entre la professionnalité et la simple parentalité. Or la proximité de l’activité familiale explique le déni de travail puisque le travail domestique est une figure paradigmatique du travail invisible, ainsi que le soulignent John Krinsky et Maud Simonet (2012).
15 Les difficultés sont nombreuses, qu’il s’agisse de l’attention aux demandes des très jeunes enfants dont les moyens d’expression sont limités et très personnels, ou encore de la tension qu’exerce l’organisation d’activités adaptées à des âges très différents. Résumés sous une forme euphémique par l’évocation de la patience nécessaire, les récits démontrent ici qu’il est en réalité question de compétences précises de décryptage des attentes enfantines comme de programmation des activités de très courte durée, qui vont donc s’échelonner à un rythme soutenu tout au long de la journée. « Je ne l’aurais pas fait plus jeune, c’est sûr que plus jeune, je n’aurais pas eu la patience. »
16 La mobilisation du corps dans l’exercice de l’activité se révèle également intense, qu’il s’agisse du bruit, du rythme, de la tension, de la disponibilité ou encore des postures, du port de charges et des problèmes musculo-squelettiques qui peuvent survenir. Les enquêtées livrent de nombreuses réflexions pragmatiques sur la condition physique nécessaire à l’adulte, sollicité constamment par les jeunes enfants. Souvent méconnue, voire ignorée car jamais mesurée ni prise en compte, ce que les enquêtées désignent pudiquement par « énergie » décrit en réalité la base de l’exercice de toute activité de soin. Des aptitudes physiques sont mobilisées, tant sur le plan du port de charges que sur celui des postures contraignantes pour le squelette (se pencher vers l’avant, se baisser voire s’accroupir pour se mettre au niveau du jeune enfant, soulever l’enfant, tracter des poussettes…).
17 Le fait qu’il s’agisse toujours majoritairement d’un corps sexué, le corps maternant des femmes, alimente l’idée d’un simple transfert d’aptitudes naturelles et empêche la pleine conscience des compétences liées au travail de transposition de l’univers privé et de l’expérience individuelle à l’environnement professionnel (Mozère, 1998 ; Mozère, Jonas, 2011). Ce travail, qui suppose toujours des redéfinitions, des adaptations, des transformations des savoirs et des gestes en situation professionnelle (Angeloff et Labourie-Racapé, 2004), est vécu mais non énoncé comme tel dans ces récits biographiques.
Conclusion
18 En somme, le lieu et l’espace de l’activité signalent nettement les besoins en compétences pour savoir gérer cette situation de travail particulière. La vulnérabilité du statut ouvre de nombreuses perspectives de politiques publiques en termes de formation. Mais l’initiative incombe à la puissance publique, tant les profils sociologiques, les expériences scolaires et les conditions de travail de ces professionnelles empêchent une formulation directe et explicite de leurs besoins. Le travail du corps est un aspect souvent négligé, or faire ce métier jusqu’à l’âge de la retraite est rarement envisagé. L’usure et la pénibilité y contribuent à côté de la précarité du statut. En termes de prévention des risques professionnels, très sollicité le corps du professionnel devrait faire l’objet de plus d’attention.
Bibliographie
Bibliographie
- Aballéa, F. 2005. « La professionnalisation inachevée des assistantes maternelles », Recherches et prévisions, n° 80, Acteurs et politiques de la petite enfance. Permanence et mutations, p. 55-65.
- Angeloff, T. ; Labourie-Racapé, A. 2004. « Le travail du corps », Travail, genre et sociétés, n° 12, p. 29-31.
- Benelli, N. ; Modak, M. 2010. « Analyser un objet invisible : le travail de care », Revue française de sociologie, vol. 51, n° 1, p. 39-60.
- Castel, R. 2003. L’insécurité sociale : qu’est-ce qu’être protégé ?, Paris, Le Seuil.
- Castel, R. 2009. La montée des incertitudes : travail, protections, statut de l’individu, Paris, Le Seuil.
- Dupraz, L. 2008. « Nounou d’hier, assistante maternelle d’aujourd’hui : l’évolution d’une véritable profession », Spirale, n° 48, p. 57-73.
- Goffman, E. 1977. L’arrangement des sexes, Paris, La Dispute.
- Hochschild, A. 1983. The Managed Heart: Commercialization of Human Feeling, Berkeley, University of California Press.
- Krinsky, J. ; Simonet, M. 2012. « Déni de travail : l’invisibilisation du travail aujourd’hui », Sociétés contemporaines, n° 87, p. 5-23.
- Méda, D. 2001. Le temps des femmes. Pour un nouveau partage des rôles, Paris, Flammarion.
- Molinier, P. 2013. Le travail du care, Paris, La Dispute.
- Mozère, L. 1998. « Les métiers de la crèche : entre compétences féminines et savoirs spécialisés. Y a-t-il place pour une coproduction ? », Petite enfance. Pratiques et politiques, Cahiers du gedisst, n° 22, p. 105-124.
- Mozère, L. ; Jonas, I. 2011. On « garde » des vaches mais pas les enfants… Paroles d’auxiliaires de puériculture en crèches, Toulouse, érès.
Mots-clés éditeurs : formation, vulnérabilité, éducation, travail, assistantes maternelles, genre
Date de mise en ligne : 06/04/2018.
https://doi.org/10.3917/empa.109.0130Notes
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Référentiel de l’agrément des assistants maternels à l’usage des services de Protection maternelle infantile, édition dicom, n° 09 095, août 2009, p. 15.
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[2]
credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), « La professionnalisation des assistants maternels : incidences de la loi portant sur la réforme du statut des assistants maternels », Cahier de recherche, n° 263, décembre 2009.
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[3]
drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), Études et résultats, n° 839, avril 2013.
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Enquêtes qualitatives 2014-2015 et 2015-2016 réalisées en Normandie.
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[5]
C. Tesson, G. Bideau, M. Besacier, « Les assistantes maternelles en France en 2008 : des accueils et des salaires variés », Politiques sociales et familiales, Synthèses et statistiques, n° 99, mars 2010.
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Site onisep, Office national d’information sur les enseignements et les professions : http://www.onisep.fr/