Notes
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[1]
Patrice Galle, formateur en école de travail social à l’arifts à Nantes. Doctorant en sciences de l’éducation à l’université Lumière-Lyon 2. galle.patrice@free.fr
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[2]
Il s’agit d’une recherche doctorale provisoirement intitulée « Partenariat et projet de scolarisation des collégiens sourds et malentendants », réalisée à l’université Lumière-Lyon 2 sous la direction du professeur Charles Gardou.
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[3]
J.-M. Lesain-Delabarre, L’adaptation et l’intégration scolaires. Innovations et résistances institutionnelles, Paris, esf, 2000.
-
[4]
J. Crinon, « Partenariat et formation des maîtres, le discours de l’institution », Recherche et formation, n° 19, 1995, p. 81-102.
-
[5]
C. Maroy, « Le partenariat : concept ou objet d’analyses ? », Éducation permanente, n° 131, 1997, p. 29-36.
-
[6]
M. Kaddouri, « Partenariat et stratégies identitaires : une tentative de typologisation. », Éducation permanente, n° 131, 1997, p. 109-128.
-
[7]
F. Dhume, Du travail social au travail ensemble : le partenariat dans le champ des politiques sociales, Paris, ash, 2001.
-
[8]
J.-M. Lesain-Delabarre, op. cit.
-
[9]
J.C. Rouchy, « Clinique du partenariat », Éducation permanente, n° 131, 1997, p. 197-204.
-
[10]
F. Dhume, op. cit.
-
[11]
C. Landry, « Émergence et développement du partenariat en Amérique du Nord », dans C. Landry, F. Serre (sous la direction de), École et entreprise. Vers quel partenariat ?, Québec, Presses de l’université du Québec, 1994.
-
[12]
C. Mérini, « Modèles de fonctionnement du partenariat et typologie des réseaux », dans D. Zay (sous la direction de), La formation des enseignants au partenariat, une réponse à la demande sociale ?, Paris, Puf, 1994.
-
[13]
C. Mérini, op. cit.
-
[14]
C. Mérini, op. cit.
-
[15]
D. Zay, Enseignants et partenaires de l’école, démarches et instruments pour travailler ensemble, Bruxelles, De Boeck, 1994.
-
[16]
M. Kaddouri, op. cit.
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[17]
F. Dhume, op. cit.
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[18]
F. Dhume, op. cit.
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[19]
J.C. Rouchy, op. cit.
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[20]
C. Mérini, op. cit.
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[21]
F. Dhume, op. cit.
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[22]
J.-M. Lesain-Delabarre, op. cit.
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[23]
Pour cette recherche, nous avons effectué trente entretiens semi-dirigés auprès des collégiens sourds et malentendants, de leur famille, des professionnels des établissements médicosociaux, du collège. Cet article présente les résultats des sept premiers entretiens analysés.
1Dans le cadre de la scolarisation des collégiens sourds et malentendants, nous étudions les facteurs facilitant et faisant obstacle au partenariat entre les différents acteurs que sont la famille, le collège, l’établissement médicosocial pour une scolarisation effective du collégien sourd ou malentendant. Après une définition du partenariat, nous présentons les premiers résultats de notre recherche [2].
Le partenariat, de quoi parle-t-on ?
2Depuis les trente dernières années, le partenariat a traversé tout le champ des pratiques politiques et sociales, avant de venir plus spécifiquement dans le champ éducatif à travers l’invention de la politique de la ville, le développement social des quartiers dans les années 1980 [3]. Dans ces mêmes années, la notion de partenariat a émergé par la nécessité d’ouverture de l’Éducation nationale qui ne pouvait plus résoudre seule les problèmes rencontrés [4]. Difficilement appréhendables comme un concept [5], les conditions du partenariat, différentes d’une situation à l’autre, témoignent d’une souplesse et d’une certaine imprécision dans l’utilisation du terme [6]. Au regard de notre thème, cinq composantes caractérisent le partenariat : son objet, les acteurs qui participent à celui-ci, le cadre dans lequel interagissent les partenaires, les relations entre ceux-ci et l’action qui découle de ce partenariat.
3L’objet du partenariat est la raison pour laquelle les acteurs se réunissent pour travailler ensemble. Il n’y a partenariat que lorsqu’il y a un projet ou un problème commun entre les acteurs à régler. L’objet pour lequel se réunissent les partenaires n’est quelquefois pas ou peu défini [7]. Le partenariat commence à opérer quand les différents acteurs manifestent un besoin de cohérence dans la mise en place des actions menées [8]. Les acteurs ont le sentiment qu’ils ne pourront répondre à ces besoins seuls. Les acteurs définissent d’abord le projet à réaliser ou le problème à régler. Ceux-ci repèrent leurs besoins, qui vont motiver leur participation au partenariat, leur intérêt à travailler avec les autres partenaires, leurs représentations concernant ceux-ci et les ressources qu’ils peuvent mettre à disposition. Ce travail n’est pas une addition de perspectives différentes mais une élaboration en commun de nouvelles perspectives [9].
4À propos des acteurs, pour qu’il y ait partenariat, il faut au moins être deux. Faire du partenariat seul ou à l’intérieur d’un même service n’est pas possible [10]. L’établissement du partenariat crée une responsabilité collective portée par chacun des acteurs [11]. L’association entre les acteurs ne peut se faire que si ceux-ci partagent un minimum de points de vue, de valeurs ou d’intentions pour résoudre le problème commun. Entrer dans un système de partenariat suppose donc de sortir de ses schémas préconçus pour entrer dans un nouveau modèle [12]. Chacun entre dans le partenariat pour des raisons différentes et a en conséquence une position différente, ce qui contribue au collectif par la pluralité des ressources apportées [13]. Les ressources se caractérisent par l’apport de chaque acteur en termes de savoirs, de savoir-faire, de moyens humains, financiers et matériels pour la réalisation du projet de scolarisation.
5Pour qualifier le cadre dans lequel se déroule le partenariat, certains auteurs utilisent la notion d’espace partenarial [14]. Les échanges entre les acteurs du partenariat sont circonscrits dans un nouvel espace, selon l’objet du partenariat, qui dépasse le périmètre d’action de chacun. Il s’y met en scène tous les échanges entre les acteurs qui contribuent à des propositions, des décisions et des actions mises en place autour de l’objet du partenariat. Le suffixe « ariat » désigne un système, une forme d’organisation inscrite dans l’action [15]. Cet espace, tout en étant un lieu de rencontres et de solidarités, est également un espace conflictuel et de tensions où chacun est en quête de pouvoir et d’affirmation de sa légitimité [16]. Il peut être formalisé sous une forme contractuelle entre les différentes parties. Le partenariat peut être également basé sur un contrat moral où il est possible de repérer le niveau d’engagement, le statut ou la place de chaque acteur à partir des messages symboliques que les partenaires s’envoient par leurs positionnements, leurs niveaux d’engagement, ce qui est dit, fait, décidé, rédigé, etc. [17]. Le partenariat peut même déboucher sur la création d’un nouvel acteur institutionnel qui dépasse le cadre juridique de chacun des membres : par exemple, des organismes publics et privés mettant en commun des ressources pour la création d’une nouvelle entité juridique [18].
6Les relations entre les acteurs sont les liens établis au sein de l’espace partenarial entre les différents acteurs afin d’émettre des propositions, prendre des décisions, mener des actions pour la réalisation du projet. Ces liens peuvent être caractérisés comme une association (d’intérêts et de pensées) et des attaches dont on peut se défaire à tout moment, car il s’agit de dispositifs établis pour réaliser un objectif et non une modification du cadre institutionnel [19]. La relation partenariale est composée de trois caractéristiques : une dimension de monopole où chaque acteur a une zone de décision et d’influence qui lui est propre ; une dimension de concurrence sur le plaisir de dépasser l’autre dans ses ressources ; et une dimension de complémentarité qui comprend la prise en compte de l’autre. Le fait de rentrer dans un nouveau système peut générer une perte des repères habituels chez les acteurs, pouvant provoquer des phénomènes d’opposition ou de fusion aboutissant à des confusions de rôles [20]. Le conflit peut être même positif dans le sens où il peut permettre une régulation des conflits aboutissant à la création de solutions innovantes [21].
7L’action du partenariat est le produit des échanges générés entre les partenaires en termes d’élaboration d’idées, de décisions et de mises en œuvre de celles-ci. Elle est circonscrite dans l’espace partenarial ou issue de celui-ci. En conséquence, une action peut résulter des échanges d’une partie des acteurs ou de leur totalité. On peut classer les actions générées par le partenariat en trois domaines : les contenus organisationnels, les contenus informationnels et les contenus autour des pratiques. Il y a des effets et des produits réalisés dans le partenariat autre que l’objet de celui-ci [22]. Par exemple, des relations entre partenaires peuvent perdurer au-delà de la durée du dispositif. L’action partenariale peut également impacter les modes d’action et de pensée des acteurs.
8Définissons le partenariat au regard de ses cinq composantes. Le partenariat est une modalité de « travail ensemble » qui réunit des acteurs individuels ou institutionnels autour d’un projet commun pour lequel chaque participant a le sentiment qu’il n’aurait pu le réaliser seul. Partageant un minimum de points de vue et manifestant un besoin de cohérence par rapport à la réalisation du projet, chaque partenaire met en commun des ressources en termes de savoirs, de savoir-faire, de moyens. Les échanges se concrétisent dans l’espace partenarial, qui est un système organisant les règles et les relations entre les acteurs. Au sein de cet espace va se constituer la place de chaque acteur par des jeux d’alliance et d’opposition. Le partenariat peut se matérialiser par une nouvelle entité sous une forme éventuellement contractualisée, dépassant le cadre juridique et le périmètre d’action traditionnel de chaque acteur.
La scolarisation des collégiens sourds et malentendants, des acteurs repérés
9En France, les collégiens sourds et malentendants sont scolarisés à l’Éducation nationale ou inscrits dans un établissement médicosocial. Premièrement, les élèves scolarisés à l’Éducation nationale suivent un cursus ordinaire ou sont dans un dispositif qui s’adresse à des jeunes sourds et malentendants ayant des difficultés scolaires. Dans les deux premières modalités, un service médicosocial peut accompagner le jeune sur un plan éducatif, rééducatif, psychologique, etc. Deuxièmement, les collégiens sourds ou malentendants peuvent aussi être scolarisés dans des dispositifs collectifs localisés au sein des collèges appartenant aux structures médicosociales. Accompagnés à plein temps par des professionnels spécialisés, les collégiens peuvent alors bénéficier de temps de scolarisation en classe ordinaire pour tout ou une partie de leur emploi du temps selon leur niveau scolaire et leurs difficultés. Pour tous ces jeunes est organisée une équipe de suivi de scolarisation où se retrouvent les différents acteurs, au moins une fois par an, pour élaborer des propositions et prendre des décisions concernant le projet de scolarisation. Celui-ci décrit les modalités de la scolarisation comme les temps d’inclusion dans les classes ordinaires, les différents soutiens nécessaires, les moyens humains et techniques mis en œuvre, les accompagnements de la structure médicosociale. Cette dernière met également en place le projet individualisé, qui est un document récapitulant plus spécifiquement les objectifs et les moyens mis en place par les professionnels médicosociaux.
10Par rapport aux résultats obtenus [23], tous les acteurs interrogés repèrent le projet personnalisé de scolarisation comme l’outil favorisant une organisation effective de la scolarité des collégiens sourds et malentendants. Il permet une connaissance du périmètre d’action de chaque acteur, une articulation des différents accompagnements et moyens, et une évaluation du projet. C’est un support de communication lorsque les différents acteurs échangent entre eux.
11À propos des acteurs, les collégiens sourds et malentendants ne sont pas considérés comme partenaires car ils n’apportent pas de ressources dans le projet de scolarisation. Ils sont les bénéficiaires de l’action menée. Exprimant leur opinion sur leur projet dans plusieurs instances, les collégiens interrogés ont une bonne opinion sur le déroulement de leur scolarité et sur les accompagnements proposés. Manifestant un besoin de conformité avec leurs pairs, ils souhaitent que les accompagnements et les adaptations les différencient le moins possible. Quant aux familles, elles sont majoritairement satisfaites du déroulement de la scolarisation de leur enfant. Elles se sentent impliquées dans les actions en cours et les décisions prises. Elles apportent des ressources dans le dispositif partenarial en termes de contenus informationnels. Elles expriment leur opinion, prennent des décisions à propos de la scolarisation du collégien. Le collège et la structure médicosociale apportent les ressources les plus importantes dans le dispositif partenarial, notamment en moyens matériels et humains. Le collège apporte deux ressources essentielles : l’enseignement et une organisation permettant la socialisation des collégiens sourds et malentendants par le contact avec des pairs et par une organisation leur permettant d’avoir les mêmes droits et devoirs que n’importe quel collégien ordinaire. La ressource première de la structure médicosociale est la connaissance fine de la déficience auditive et de ses effets. Outre les ressources traditionnelles d’une structure médicosociale, comme l’orthophonie ou les accompagnements éducatifs, une troisième ressource relevée est la connaissance approfondie des collégiens accompagnés et de leurs familles qui résulte de plusieurs années d’accompagnement.
12En ce qui concerne l’espace partenarial, toutes les personnes interviewées repèrent l’équipe de suivi de la scolarisation comme une instance d’élaboration pour la réalisation du projet de scolarisation. Tout d’abord, l’obligation légale de sa tenue pour le renouvellement des accompagnements et des moyens impose la rencontre des différents acteurs, la formalisation des échanges étant un facteur facilitant la mise en place du partenariat. Aussi, les personnes interrogées ont majoritairement une bonne opinion de cette instance. En effet, elle permet l’expression du point de vue de chacun, l’établissement du bilan de la scolarité, une réflexion sur les perspectives futures.
Des oppositions complémentaires dans les relations partenariales
13Par rapport au positionnement dans le partenariat, les places tenues par les deux acteurs institutionnels se caractérisent par des oppositions.
14La première opposition constatée est le monolithisme du collège et la flexibilité de la structure médicosociale. L’organisation du collège s’imposant à tous les élèves qu’ils soient en situation de handicap ou non, l’individualisation du parcours de scolarisation des collégiens sourds et malentendants pose quelquefois des difficultés dans sa mise en place. L’organisation scolaire basée sur l’entité classe, l’emploi du temps des professeurs courant sur une année scolaire entière laissent peu d’espaces à la mise en place d’activités ponctuelles, d’accompagnements individuels ou à des décloisonnements, ces adaptations étant tout à fait favorables pour la réussite de la scolarisation des collégiens sourds ou malentendants. C’est en ce sens que se joue la flexibilité des structures médicosociales, qui vont inscrire les accompagnements selon les disponibilités dans l’emploi du temps. Elles proposent également des accompagnements individuels ou en petits groupes plus souples à mettre en place que les organisations en groupe-classe. Le monolithisme du collège et la flexibilité de la structure médicosociale se jouent sur un autre point. Exprimant un besoin de conformité par rapport à leurs pairs entendants, les collégiens sourds et malentendants expriment le souhait que les accompagnements médicosociaux les différencient le moins possible de leurs pairs entendants. Les professionnels médicosociaux assouplissent les modalités de l’accompagnement pour allier au mieux les désirs des collégiens à la cohérence du projet. Par exemple, l’orthophonie s’arrête parce que le collégien le souhaite alors que les professionnels médicosociaux estiment qu’il en aurait besoin. Les collégiens et leur famille ne se posent pas la question de l’arrêt d’une matière scolaire. Sur ce point, le collège ne laisse pas de choix aux collégiens et à leurs familles. Cet exemple démontre que dans le cadre des projets de scolarisation individuelle, la place du collège dans le partenariat est première, inamovible. La structure médicosociale prend sa place dans les espaces restants, malléable selon les modifications du projet.
15Deuxième opposition observée : la structure médicosociale accompagne dans l’individualisation et le collège dans la globalité. La scolarisation des collégiens sourds ou malentendants demande une individualisation de l’accompagnement dont les professionnels du collège estiment qu’ils n’ont pas l’habitude. Les professionnels du secteur médicosocial travaillent le plus souvent en relation duelle avec les collégiens par rapport aux objectifs du projet individualisé. Le terme « individualisé » parle de lui-même. Chaque jeune accompagné ayant son projet, les professionnels médicosociaux ne sont soumis à aucun programme commun à suivre. C’est une démarche qui part des besoins exprimés par les collégiens et leurs familles vers l’établissement d’un projet. La démarche du collège a une logique inverse : du global vers l’individualisation. Elle part des programmes pour tous les élèves pour s’adapter aux besoins des collégiens sourds et malentendants.
16La troisième opposition est la distance du collège et la proximité de la structure médicosociale dans la relation avec la famille. Plusieurs raisons expliquent cela. En premier lieu, la majorité des familles interrogées qualifient les relations avec les professionnels médicosociaux comme proches, voire familiales. Elles expliquent que les liens se sont créés grâce à la durée de l’accompagnement médicosocial commencé dès l’enfance des collégiens et par le fait que les mêmes professionnels les accompagnent depuis plusieurs années. Quant aux relations collège-famille, les acteurs concernés n’expriment pas dans leurs discours des éléments autour de la proximité. Ils estiment avoir des relations qui sont dans le même registre que celles développées habituellement entre parents et enseignants. En second lieu, l’objet de travail des professionnels médicosociaux induit la proximité avec la famille, car ceux-ci abordent dans leurs échanges ce qui peut se passer dans la sphère familiale alors que les professionnels du collège ne le font pas car ils considèrent que ce qui s’y déroule n’est pas utile à savoir pour leur travail.
17Les positions tenues dans le dispositif partenarial par la structure médicosociale et le collège sont certes opposées mais complémentaires. Dans les expériences de scolarisation jugées positives par les acteurs, le partenariat tient sur un équilibre des acteurs institutionnels où les forces de l’un viennent réguler les carences de l’autre. Les éléments du projet qui ne sont pas pris en compte par le collège peuvent être utilisés comme ressources par la structure médicosociale et inversement.
18Les résultats de l’action sont majoritairement jugés positifs par les acteurs. Les expériences positives relèvent d’un principe d’équilibre des champs d’action des acteurs institutionnels. Si les acteurs mettent en place les ressources qui sont caractérisées ci-dessus, les résultats sont jugés positifs. Si un manque est constaté, un acteur peut aller au-delà de son périmètre d’action pour compenser un besoin auquel l’acteur habituel n’a pas répondu. Si aucun acteur ne répond à ce manque, les résultats de l’action sont jugés négativement.
19L’idée de l’école inclusive basée sur une adaptation de l’environnement à la situation singulière de l’élève en situation de handicap peut se concrétiser à travers la mise en place du partenariat. La loi handicap de 2005 réaffirme le droit pour les enfants en situation de handicap d’être scolarisés à l’école ordinaire. Certaines familles dont les enfants sourds et malentendants auraient été scolarisés auparavant en établissement spécialisé font valoir ce droit. Face à ces projets de scolarisation complexes à mettre en place en milieu ordinaire, l’Éducation nationale ne peut agir seule. Le partenariat est une alternative où un ensemble d’acteurs mettent à disposition des ressources diverses pour répondre à la diversité des besoins. Les responsables de l’Éducation nationale interrogés estiment qu’aujourd’hui ce genre de projet de scolarisation peut fonctionner quand les conditions du partenariat sont réunies.
Mots-clés éditeurs : partenariat, déficience auditive, handicap, scolarisation
Date de mise en ligne : 18/01/2016
https://doi.org/10.3917/empa.100.0199Notes
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[1]
Patrice Galle, formateur en école de travail social à l’arifts à Nantes. Doctorant en sciences de l’éducation à l’université Lumière-Lyon 2. galle.patrice@free.fr
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[2]
Il s’agit d’une recherche doctorale provisoirement intitulée « Partenariat et projet de scolarisation des collégiens sourds et malentendants », réalisée à l’université Lumière-Lyon 2 sous la direction du professeur Charles Gardou.
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[3]
J.-M. Lesain-Delabarre, L’adaptation et l’intégration scolaires. Innovations et résistances institutionnelles, Paris, esf, 2000.
-
[4]
J. Crinon, « Partenariat et formation des maîtres, le discours de l’institution », Recherche et formation, n° 19, 1995, p. 81-102.
-
[5]
C. Maroy, « Le partenariat : concept ou objet d’analyses ? », Éducation permanente, n° 131, 1997, p. 29-36.
-
[6]
M. Kaddouri, « Partenariat et stratégies identitaires : une tentative de typologisation. », Éducation permanente, n° 131, 1997, p. 109-128.
-
[7]
F. Dhume, Du travail social au travail ensemble : le partenariat dans le champ des politiques sociales, Paris, ash, 2001.
-
[8]
J.-M. Lesain-Delabarre, op. cit.
-
[9]
J.C. Rouchy, « Clinique du partenariat », Éducation permanente, n° 131, 1997, p. 197-204.
-
[10]
F. Dhume, op. cit.
-
[11]
C. Landry, « Émergence et développement du partenariat en Amérique du Nord », dans C. Landry, F. Serre (sous la direction de), École et entreprise. Vers quel partenariat ?, Québec, Presses de l’université du Québec, 1994.
-
[12]
C. Mérini, « Modèles de fonctionnement du partenariat et typologie des réseaux », dans D. Zay (sous la direction de), La formation des enseignants au partenariat, une réponse à la demande sociale ?, Paris, Puf, 1994.
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[13]
C. Mérini, op. cit.
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[14]
C. Mérini, op. cit.
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[15]
D. Zay, Enseignants et partenaires de l’école, démarches et instruments pour travailler ensemble, Bruxelles, De Boeck, 1994.
-
[16]
M. Kaddouri, op. cit.
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[17]
F. Dhume, op. cit.
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[18]
F. Dhume, op. cit.
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[19]
J.C. Rouchy, op. cit.
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[20]
C. Mérini, op. cit.
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[21]
F. Dhume, op. cit.
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[22]
J.-M. Lesain-Delabarre, op. cit.
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[23]
Pour cette recherche, nous avons effectué trente entretiens semi-dirigés auprès des collégiens sourds et malentendants, de leur famille, des professionnels des établissements médicosociaux, du collège. Cet article présente les résultats des sept premiers entretiens analysés.