Diogène 2007/2 n° 218

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Article de revue

La diffusion des écritures alphabétiques (ca 1700-500 av. n.è.)

Pages 52 à 70

Notes

  • [*]
    André Lemaire : Après avoir été directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, André Lemaire est directeur d’études (chaire « Philologie et épigraphie hébraïques et araméennes ») à la section des Sciences historiques et philologiques de l’École Pratique des Hautes Études (Sorbonne, Paris). Il a publié quelque dix livres et quatre cents articles spécialisés dans le domaine de l’épigraphie ouest-sémitique, de la Bible hébraïque et de l’histoire du Levant ancien, en particulier Histoire du peuple hébreu, Que sais-je ? 1898, Paris, 62001 ; Nouvelles tablettes araméennes, Heo 34, Genève, 2001 ; Nouvelles inscriptions araméennes d’Idumée ii, Supplément n° 9 à Transeuphratène, Paris, 2002 ; La naissance du monothéisme. Point de vue d’un historien, Paris, 2003.
  • [1]
    Remaniement et mise à jour de Lemaire 2006.
  • [2]
    Ceci était déjà vrai au xviiie siècle av. n.è. (Horowitz 2006 ; Durand 2006/4).
  • [3]
    Sur les colophons et les titres d’Ilumilku, cf. récemment Dalix (1996, p. 90). Sur le prestige du grand prêtre, cf. aussi Roche (2005, p. 123).
  • [4]
    C’est le nombre de lettres que propose É. Puech (1986, p. 187) pour les inscriptions proto-sinaïtiques.
  • [5]
    Avec Scagliarini (2003, p. 65), même s’il y a quelques ressemblances, il s’agit de « due tradizioni indipendenti ». La tentative de Hayajneh et Tropper (1997, pp. 184-192) ne nous semble pas concluante, les auteurs eux-mêmes la considérant « freilich nicht ganz gesichertes » (p. 195).
  • [6]
    Pour les tessons « inscrits » de Kamid el-Loz (dans la Beqa’ libanaise), cf. récemment Bron (1995, p. 83).
  • [7]
    Sur le rôle politique de l’alphabet, cf. Sanders (2004).
  • [8]
    Cf. provisoirement Biblical Archaeology Review March/April 2006, p. 16 ; Le Monde de la Bible 170, 2006, p. 49.
  • [9]
    Malgré la dernière hypothèse de Sass (2005), les premières inscriptions phéniciennes royales de Byblos sont bien à dater du xe s. av. n.è. (Lemaire 2006/2007). Pour une nouvelle inscription phénicienne du xe s., à rattacher vraisemblablement au royaume de Tyr, cf. Alexandre 2006.
  • [10]
    La paléographie particulière de cette inscription araméenne (Cross 1995) représente essentiellement l’écriture araméenne de la fin du XIe s., l’écroulement de l’hégémonie araméenne d’Hadadézer sous les coups de David ayant probablement conduit à une sorte d’isolement des Araméens de la boucle de l’Euphrate, bientôt dominés par l’Assyrie.
  • [11]
    Cf. par exemple les inscriptions des rois Hazaël, Bar-Hadad, Zakkur, Mati’él… dans Schwiderski 2004.
  • [12]
    Sur la rareté des inscriptions phéniciennes en Espagne, cf. Zamora López (2004).

1Le transfert des savoirs peut se faire de bien des manières, aujourd’hui comme hier. Cependant durant les quelque cinq derniers millénaires de l’histoire humaine, l’écriture a joué et joue encore un rôle indéniable dans cette diffusion du savoir humain, soit auprès des contemporains, soit auprès des générations ultérieures. L’écriture elle-même, en tant que technique d’enregistrement et de communication, fait partie de ce savoir humain qui est né et a évolué au cours de l’histoire, n’apparaissant, sous diverses formes, que vers la fin du ive millénaire avant notre ère. Au cours du iie millénaire avant notre ère, elle va prendre au Proche-Orient, en partie seulement, la forme d’une écriture alphabétique, c’est-à-dire n’utilisant qu’une trentaine de signes évoquant essentiellement les sons d’une langue sémitique, plus précisément d’abord ses consonnes. L’histoire de la diffusion de ce mode d’écriture, plus simple et plus facile à apprendre que les écritures égyptiennes et cunéiformes utilisées alors, nous fournit un bel exemple des aléas de la diffusion d’un certain savoir humain dans des régions et civilisations différentes. Nous allons donc essayer de saisir la manière dont sont nées et se sont diffusées les premières écritures alphabétiques jusque vers le milieu du ier millénaire av. n.è.

2Il faut d’abord reconnaître que les documents dont nous disposons pour écrire cette histoire de la diffusion des premières écritures alphabétiques restent limités même si leur nombre augmente d’année en année. C’est dire que de nombreux aspects de cette histoire nous échappent et que nous en sommes souvent réduits à des hypothèses de travail « dans l’état actuel de la documentation », avec parfois des différences d’interprétation assez sensibles entre spécialistes, en attendant le verdict de nouvelles découvertes épigraphiques.

3Dans ce contexte, nous étudierons d’abord la naissance de l’écriture alphabétique, puis sa première expansion au Levant jusque vers la fin du iie millénaire av. n.è., enfin la diffusion des écritures alphabétiques au Moyen-Orient et autour de la Méditerranée dans la première moitié du ier millénaire av. n.è.

I – La naissance de l’écriture alphabétique

4La naissance de la première écriture alphabétique ne nous est pas directement documentée et reste enveloppée de beaucoup d’obscurité. Cependant quelques aspects semblent évidents et sont généralement admis par ceux qui étudient ce problème historique (Naveh 1982 ; Amadasi Guzzo 1987, 1999 ; Sass 1989, pp. 44-50 et 195* ; Sass 1991, 2005 ; Whitt 1995, pp. 2379-2384 ; Azevedo 2001 ; Johnston 2003 ; Vita Barra 2004 ; Lemaire 2007) :

51) Les auteurs anciens, grecs et latins, attribuent généralement l’origine de l’alphabet grec aux Phéniciens : suivant Hérodote (1968, 58, pp. 102-103), les « Phéniciens… introduisirent chez les Grecs, en s’établissant dans ce pays, beaucoup de connaissances ; entre autres celle des lettres, que les Grecs, autant qu’il me semble, ne possédaient pas auparavant… ils empruntèrent les lettres aux Phéniciens qui les leur avaient enseignées, et les employèrent légèrement modifiées ; et, en les employant, ils les firent connaître, comme c’était justice – puisque c’étaient les Phéniciens qui les avaient introduites en Grèce – sous le nom de phoinikeia » (cf. Pline l’Ancien 1980, xiii, p. 67 et 2003, lvi, pp. 192-193).

62) Cependant, suivant Tacite (Annales xi,14) s’exprimant à l’occasion de l’addition de nouvelles lettres sous le règne de Claude, les Phéniciens n’ont été que des intermédiaires, l’origine ultime de ce type d’écriture étant liée aux Égyptiens : « Les Égyptiens se disent les inventeurs de l’écriture, et prétendent que, de chez eux, elle passa en Grèce, par l’intermédiaire des Phéniciens, parce que ceux-ci étaient les maîtres de la mer ; ainsi ils ont acquis le renom d’avoir inventé ce qu’on leur avait appris » (Tacite 1966, p. 289).

73) Apparemment dès ses origines, l’écriture égyptienne possédait près d’une trentaine de signes, dont la valeur consonantique était dérivée par acrophonie. Ils étaient spécialement utilisés dans la transcription des noms propres étrangers. Cependant les scribes égyptiens n’ont jamais systématisé l’emploi de ces signes consonantiques pour en faire une écriture alphabétique (Freu 2000).

84) À la suite de J.-F. Champollion (1822, p. 42) et Ch. Lenormant (1866, pp. 94-96 ; 1872, pp. 87-88 ; cf. aussi de Rougé 1874, pp. 6-8), les modernes ont bien vu que l’alphabet phénicien avait emprunté à l’Égypte à la fois le principe de signes monolitères, la dérivation de leur valeur consonantique par acrophonie, le type d’écriture linéaire et même le choix d’un certain nombre de signes. En même temps, ils soulignent que la valeur consonantique des signes ne correspond pas à celle de la langue égyptienne mais à celle d’une langue ouest-sémitique (à laquelle se rattachent le phénicien, l’hébreu et l’araméen au ier millénaire av. n.è.).

9Le problème qui reste en suspens est celui du lieu et de la date de cette première écriture alphabétique : quant au lieu, on a proposé diverses hypothèses tenant compte le plus souvent de l’endroit où ont été découvertes les inscriptions alphabétiques les plus anciennes. On a ainsi proposé :

  1. le Sud du Levant, c’est-à-dire l’ancienne province de Canaan, plus précisément le Sud de la Palestine dans un site tel que Gézer, Lakish ou Tell el-’Ajjul (Sharuhen ?) (Lemaire 2000b) ;
  2. Le Sinaï, plus spécialement les mines de turquoise de Sérabit el-Khadim où l’on a découvert quelque 45 inscriptions « proto-sinaïtiques » non-égyptiennes que l’on s’accorde à considérer comme alphabétiques même si leur déchiffrement reste très incertain ;
  3. Le delta égyptien, éventuellement lors de la domination des « Hyksos » (xve dynastie) qui établirent leur capitale à Avaris/Tell ed-Dab’a et pour lesquels on s’accorde à reconnaître aujourd’hui une origine asiatique et sémitique.
  4. La découverte récente d’un graffito sur rocher apparemment alphabétique au Wadi el-Hôl (Haute Égypte) a conduit à proposer d’y localiser la première écriture alphabétique qui aurait été créée par des mercenaires asiatiques au service des Égyptiens (Darnell et Chesson 2005).
La date de l’« invention » de l’alphabet est encore plus imprécise. On a pu proposer presque toutes les dates entre le Moyen Empire égyptien et la fin du Nouvel Empire, c’est-à-dire entre environ 2000 et 1300 et il peut sembler révélateur de cette imprécision que le même auteur qui avait défendu, il y a une vingtaine d’années, une datation à l’époque du Moyen Empire (xiie dynastie) (Sass 1988, pp. 135-144 ; Sass 1989, pp. 44-50 et 195*), propose aujourd’hui la datation la plus basse : ca 1300 (Sass 2004-2005), tandis que les éditeurs des inscriptions de Wadi el-Hôl pensent à une datation probable de l’origine de l’alphabet au début du Moyen Empire (Darnell et Chesson 2005, p. 90).

10Il est vrai que la plupart des premières inscriptions alphabétiques sont très difficiles à dater car elles sont gravées sur des rochers ou découvertes dans un état souvent fragmentaire et hors stratigraphie. Cependant, si l’on admet que l’inscription du poignard de Lakish est très probablement alphabétique, cela nous indique que l’alphabet était connu à Lakish à la fin du Bronze Moyen, vers 1600 av. n.è. (Lemaire 2000b, pp. 112-113 ; Sass 2004/5, p. 156, reconnaît que c’est le point faible de sa nouvelle hypothèse de travail). De plus, l’existence d’une sorte de bilingue hiéroglyphique égyptienne / alphabétique sémitique sur la fameuse sphinge de Sérabit el-Khadim semble indiquer une sorte de bilinguisme officiel qui se comprendrait assez bien à l’époque Hyksos. Enfin une telle innovation scribale se comprend mieux si elle est née dans un milieu de scribes royaux bilingues comme cela était probablement le cas sous la domination Hyksos. Ainsi, dans l’état actuel de la documentation, l’hypothèse de travail la plus vraisemblable semble le rattachement des origines de l’alphabet à la domination « Hyksos » dans le Sud de la Palestine ou dans le Delta égyptien vers le xviie s. av. n.è., à peu près au milieu de la période 2000-1300.

II – L’expansion de l’écriture alphabétique au levant au iie millénaire [1]

11Si l’on admet que la naissance de l’alphabet est à dater vers le xviie s. av. n.è., on constate alors que, contrairement à ce que l’on affirme parfois, la diffusion de l’écriture alphabétique n’a pas été spectaculaire : il n’y a pas eu d’explosion ni de diffusion incontrôlable comme un incendie sauvage (Cross 1979, p. 111 ; Cross 1989, p. 78). En fait, ce n’est que vers le viiie s. av. n.è. que l’on commence à trouver des écritures alphabétiques aussi bien dans le territoire correspondant à l’Iran actuel que sur le pourtour de la Méditerranée (infra). Outre les résistances culturelles fréquentes face à toute innovation (Warner 1980, p. 80), l’emploi de l’alphabet s’est heurté à divers obstacles liés aux conditions sociales et politiques. Certains tenaient aux habitudes des administrations royales, d’autres aux matériaux utilisés, d’autres, enfin, aux difficultés d’adaptation aux diverses langues transcrites.

12Si les conditions exactes de la naissance et des premiers développements de l’écriture alphabétique à l’époque Hyksos nous échappent presque totalement en dehors des deux inscriptions du Wadi el-Hôl, de quelques témoignages fragmentaires cananéens et des inscriptions protosinaïtiques dont la datation précise reste discutée (Lemaire 2000b, pp. 110-118), il apparaît que la diffusion de ce nouveau type d’écriture fut stoppée en Égypte même par l’expulsion des Hyksos hors du delta égyptien à la suite de la prise d’Avaris par le pharaon Amosis en 1526. En effet, pour les Égyptiens, l’écriture alphabétique était une invention liée aux envahisseurs, maintenant chassés et vaincus, et à leur langue étrangère ouest-sémitique. Bien plus, comme cet alphabet s’était visiblement inspiré de l’écriture égyptienne qui connaissait déjà, depuis longtemps, des signes alphabétiques, aux yeux des scribes du Nouvel Empire, cette innovation a dû sembler une simple adaptation de leur propre tradition scribale pour les besoins d’une population étrangère et ennemie. Ils continuèrent donc d’utiliser les divers types de leur propre écriture nationale prestigieuse sous ses diverses formes : hiéroglyphique, hiératique et, bientôt, démotique. Pendant toute l’Antiquité, les diverses inscriptions alphabétiques attestées en Égypte (araméennes, phéniciennes, cariennes, grecques, latines…) resteront liées à la présence ou à la domination étrangère. Paradoxalement, l’écriture alphabétique ne s’acculturera pas dans le pays qui l’a probablement vu naître.

13Bien plus, la domination politique du Nouvel Empire égyptien sur le Levant à l’époque du Bronze récent (ca 1526-1185) constitua apparemment un sérieux obstacle à l’utilisation et à la transmission de la nouvelle écriture alphabétique au sein des populations ouest-sémitiques de Canaan : leurs chefs durent se reconnaître les « vassaux » du pharaon et leurs scribes apprendre et utiliser soit l’écriture égyptienne, soit, le plus souvent, l’écriture cunéiforme et la langue akkadienne considérée alors comme la langue internationale [2]. L’innovation technique de l’écriture alphabétique et sa grande facilité d’emploi ne pesèrent pas lourd face à la nécessité pour les scribes des petits rois cananéens d’écrire en cunéiforme akkadien même au pharaon. Au xive s., les lettres d’El-Amarna montrent que les maires ou roitelets du Levant disposaient chacun d’au moins un scribe capable de lire et d’écrire en akkadien (Moran 1987). Selon K. van den Toorn (2000, p. 99), « entre Ougarit et Gaza, 50 centres environ formaient un réseau assez dense, chaque cité avec sa propre administration locale ». Ces documents en cunéiforme akkadien ne reflétaient pas la langue indigène de ces scribes : celle-ci n’avait apparemment alors aucun prestige face à l’égyptien ou à l’akkadien et le scribe qui voulait assurer son avenir professionnel devait impérativement apprendre et pratiquer l’akkadien.

14Dans ces conditions l’écriture alphabétique ouest-sémitique semblait condamnée au rôle d’une écriture confinée à des emplois secondaires, à une sorte de jeu ou d’amusement des populations indigènes : si l’on en croit la documentation très limitée dont nous disposons (Puech 1986), son emploi reste très sporadique. En effet, même si, depuis près de 80 ans, les découvertes archéologiques révèlent qu’un nouveau type d’écriture alphabétique va apparaître aux côtés de l’écriture linéaire, cette dernière reste très mal attestée au Bronze Récent, non seulement parce qu’elle représentait l’écriture des vaincus mais aussi parce qu’elle était liée au papyrus ou au cuir, deux matériaux qui se conservent très mal dans un climat quelque peu humide et qui ne sont généralement pas parvenus jusqu’à nous : les quelques témoignages découverts dans les fouilles sont souvent peints ou incisés sur des tessons de poterie, des vases complets ou de la pierre. On notera surtout que deux inscriptions peintes sur des vases de cette époque ont été trouvées à Lakish (D. Diringer dans Tufnell 1958, pp. 128-129) et semblent se situer dans un contexte cultuel : elles pourraient constituer un indice du fait que ce sont surtout les prêtres des sanctuaires locaux qui ont maintenu et développé l’emploi de cette écriture alphabétique « cananéenne », éventuellement pour exprimer une certaine tradition religieuse et cultuelle.

15Ce sont peut-être aussi des prêtres qui ont adapté cette écriture alphabétique linéaire « cananéenne » au matériau de l’écriture à cette époque en Syrie et Mésopotamie : la tablette d’argile. Cette adaptation alphabétique cunéiforme est assez bien connue aujourd’hui car elle est devenue, à partir du xiiie s. (Dalix 1999 ; Bordreuil et Pardee 2004, p. 32), l’une des écritures officielles du royaume d’Ougarit, dans le nord de la Syrie (Watson et Wyatt 1999), mais elle est aussi attestée sporadiquement dans tout le Levant (Puech 1986). À la suite d’une suggestion de F. Malbran-Labat (2000, pp. 73-74), selon nous, l’« inventeur » de l’écriture alphabétique ougaritique pourrait bien avoir été le fameux scribe « Ilumilku le Shubanite, disciple d’Attanu-purlianni, chef des prêtres, chef des pasteurs, inspecteur (t[‘y) de Niqmaddu, roi d’Ougarit [3] », mentionné dans plusieurs colophons, ou, mieux (?), son maître « Attanu-purlianni ». Cependant il ne s’agit là que d’une simple hypothèse de travail qui ne concernerait que la forme particulière d’alphabet cunéiforme propre à Ougarit.

16En fait, la diffusion de tablettes cunéiformes alphabétiques dans tout le Levant pourrait indiquer que la première adaptation de l’alphabet linéaire à un alphabet cunéiforme a été réalisée ailleurs qu’à Ougarit où la formation scribale alphabétique est attestée par divers exercices dont plusieurs abécédaires. Cependant, outre un abécédaire de trente lettres de l’abécédaire ougaritique dextroverse long dans l’ordre abgd, on connaît aussi, à Ougarit même et dans le reste du Levant, un alphabet court sénestroverse de 22 lettres et on a identifié récemment un abécédaire dextroverse de 27 lettres dans l’ordre de la tradition proto-arabique hlhm (Bordreuil et Pardee 2004, p. 33).

17Vers le xiiie s. av. n.è., on distingue donc au moins trois formes d’écriture alphabétique cunéiforme (Röllig 1998) :

  1. un alphabet sénestroverse de 22 lettres dont l’ordre ne nous est pas directement connu mais qui était vraisemblablement ‘bgd
  2. un alphabet dextroverse de 27 lettres dans l’ordre hlhm
  3. un alphabet dextroverse de 30 lettres dans l’ordre abgd, utilisé et peut-être créé à Ougarit.
On peut actuellement proposer comme hypothèse de travail que l’écriture consonantique linéaire ouest-sémitique, primitivement composée de 27 consonnes [4], a parfois été réduite, dans certaines villes « proto-phéniciennes » du Levant, c’est-à-dire de la côte, à 22 lettres. Ces deux types d’écriture alphabétique linéaire, d’abord celui de 27 lettres, puis celui, réduit, de 22 lettres, ont connu une adaptation cunéiforme. Enfin, dans un dernier stade, au xiiie s. av. n.è., l’écriture alphabétique cunéiforme de 27 lettres aurait été adaptée, peut-être à Ougarit même, avec l’adjonction de la coloration des aleph et l’ajout d’une lettre s pour transcrire une sifflante apparaissant surtout dans les noms d’emprunt. Cette diversité reflète donc probablement déjà le développement de plusieurs traditions scribales alphabétiques dans le Levant du Bronze Récent.

18De façon concrète, les abécédaires témoignent, eux aussi, de deux traditions scribales différentes d’apprentissage des lettres, dans l’une desquelles l’abécédaire commençait par ‘bgd et l’autre par hlhm. Ces deux traditions scribales remontent au moins au xiiie s. av. n.è. et se retrouvent ultérieurement, la première dans la tradition scribale nord-ouest sémitique (phénicienne, hébraïque, araméenne…), la seconde dans la tradition sud-ouest sémitique, c’est-à-dire nord- et sud-arabique (29 lettres) (Hayajneh et Tropper 1997).

19Plusieurs aspects de l’histoire du développement de l’écriture alphabétique au Bronze Récent restent encore mal attestés et très incertains, en particulier le problème d’une éventuelle tradition alphabétique linéaire proto-arabique. En effet, il paraît difficile de faire dériver l’alphabet proto-arabique du viiie s. av. n.è. de l’alphabet linéaire phénicien du xe-ixe s. ou de l’alphabet linéaire cananéen du Bronze Récent [5]. De plus, par son type d’abécédaire (hlhm), la tradition scribale proto-arabique se rattache assez clairement à une tradition scribale déjà attestée au xiiie s. av. n.è. Il ne serait donc pas étonnant que les formes des lettres se rattachent aussi à une tradition scribale de cette époque.

20C’est dans ce contexte, que l’on peut proposer, à titre d’hypothèse de travail, de rattacher à une tradition alphabétique linéaire proto-arabique (Garbini 2006, p. 57) deux séries d’inscrip-tions transjordaniennes [6] du xiie s. av. n.è. :

  • les tablettes de Deir ‘Alla, dans la moyenne vallée du Jourdain, sont bien datées de la première moitié du xiie s. par le contexte archéologique du sanctuaire dans lequel elles ont été trouvées. Aux trois premières trouvées en 1964 (Franken 1964, 1965 ; Lemaire 1986, p. 85), les fouilles de 1994 ont ajouté une quatrième (Ibrahim et van der Kooij 1997, p. 108), et celles de 2000 trois nouvelles, malheureusement fragmentaires (van der Kooij et Kafafi 2002, p. 30).
  • la stèle de Balu’a, au pays de Moab, à l’est de la mer Morte, comporte un bas-relief égyptisant daté vers le début du xiie s. av. n.è. (Drioton 1933) et surmonté des restes de cinq lignes d’écriture, malheureusement pratiquement illisibles aujourd’hui.
Vers 1185 av. n.è., l’invasion dite des « peuples de la mer » entraîna la disparition de plusieurs royaumes de la côte du Levant, en particulier celui d’Ougarit. L’écriture cunéiforme alphabétique qui y était bien attestée (environ 2 000 tablettes), semble totalement disparaître dans ce bouleversement politique : l’écriture alphabétique ne subsistera plus désormais que sous sa forme linéaire avec, pour conséquence immédiate, une augmentation des lacunes de notre documentation au Fer i (xiie-xie s. av. n.è.). Du fait de la disparition matérielle des inscriptions linéaires sur papyrus et sur cuir, seules quelques inscriptions sur vase ou sur tesson de poterie provenant de Palestine, ainsi qu’une bonne cinquantaine de pointes de flèche en bronze datant approximativement du xie s. av. n.è. et provenant généralement du Liban sont parvenues jusqu’à nous (Deutsch et Heltzer 1999, pp. 13-19 : la même flèche apparaît sous les n° xvi et xix ; Bordreuil et Briquel-Chatonnet 1999 ; McCarter 1999 ; Puech 2000 ; Sader 2000 ; Deutsch et 2003, pp. 9-10 ; Lemaire 2005 ; Elayi 2005).

III – Diffusion de l’écriture alphabétique dans la première moitié du ier millénaire av. n.è.

21La chute de l’empire hittite et l’éclipse momentanée des empires assyrien et égyptien aux xie-xe s. entraîna bientôt l’émergence, au Levant, de royaumes nord-ouest sémitiques, phéniciens, philistiens, hébreux, araméens, ammonites et moabites, qui, libérés d’une tutelle impériale égyptienne, hittite ou assyrienne, employèrent l’écriture alphabétique dans leurs inscriptions royales et leur administration [7]. Chaque langue, regroupant éventuellement plusieurs royaumes, développa bientôt sa propre tradition scribale avec une évolution particulière des formes des lettres. À partir de la fin du ixe et, surtout du viiie s., on distingue de plus en plus nettement, par exemple, l’écriture phénicienne de l’écriture hébraïque (Rollston 2006) ou araméenne.

22L’écriture alphabétique fut ainsi utilisée par la pentapole philistine du Sud de la Palestine, où les envahisseurs philistins s’acculturèrent très vite à la culture locale cananéenne. Des découvertes récentes, comme les courtes inscriptions trouvées à Tell es-Safi/Gat [8] et Tell Zayit (Tappy et al. 2006) montrent bien que la civilisation philistienne, en pleine expansion aux xie-xe s. av. n.è., employait essentiellement un dialecte local cananéen (Lemaire 2000a) et utilisait l’alphabet linéaire même pour transcrire des noms philistins non-sémitiques. L’emploi de l’alphabet linéaire dans les cités côtières phéniciennes est encore plus évident d’après le témoignage des inscriptions royales du xe s. à Byblos [9].

23À l’intérieur, vers l’an 1000, les Araméens étaient en pleine expansion, menaçant l’Assyrie. C’est apparemment de cette époque que date l’introduction de l’écriture alphabétique dans la région des sources du Khabur (Haute Mésopotamie), plus précisément dans le royaume de Guzana, comme semble le révéler indirectement la paléographie originale de l’inscription araméenne du roi Hadadyis’i vers 826-810 av. n.è. (Abou-Assaf et al. 1982 [10]).

24À partir du milieu du ixe s., l’expansion de l’empire néo-assyrien va entraîner, en plusieurs étapes, la soumission puis la disparition de tous les royaumes araméens du Levant, ce qui sera pratiquement chose faite à la fin du viiie s. Après plus d’un siècle illustré, en particulier, par un certain nombre d’inscriptions royales araméennes [11] provenant du Levant intérieur incluant la Haute Mésopotamie (Abou-Assaf et al. 1982) et l’Est de l’Amanus (Tropper 1993), l’écriture alphabétique va, à nouveau, se retrouver dans le camp des vaincus puisque l’écriture officielle de l’empire assyrien était l’écriture cunéiforme akkadienne bien attestée par de nombreux monuments et des milliers de tablettes. Cependant, au lieu de disparaître, l’écriture et la langue araméenne vont devenir, en quelque sorte, la deuxième écriture et la deuxième langue de l’empire néo-assyrien comme le montrent les tablettres araméennes du viie s. (Lemaire 2001b).

25Bien plus, après quelques incisions sur vases du viiie s. provenant probablement du Luristan iranien et inscrits en araméen (Dupont-Sommer 1964, pp. 108-115 ; Lemaire 1999, 2006b), la découverte d’une inscription araméenne monumentale à Bukân en Azerbaïdjan iranien, datée de vers 700 av. n.è., révèle que l’emploi de l’écriture araméenne atteint, dans le Moyen-Orient, des populations non-sémitiques puisque la culture du royaume mannéen était, au moins en partie, proche de la culture ourartéenne, c’est-à-dire indo-européenne. « La stèle de Bukân atteste désormais l’emploi officiel de l’araméen dans l’Ouest de l’Iran, plus précisément dans le royaume des Mannéens, deux siècles avant sa diffusion dans l’empire achéménide » (Lemaire 1998, p. 299). Cependant il faudra attendre Cyrus (551-530) et l’empire achéménide pour que l’araméen, servant de langue de communication administrative de cet immense empire, se diffuse depuis l’Asie mineure jusqu’à l’Indus, depuis la Haute Égypte (Éléphantine/Assouan) jusqu’à la Bactriane (au nord de l’Afghanistan) (Shaked 2004).

26Vers l’Ouest, sur les bords de la mer Méditerranée, l’écriture phénicienne eut un sort bien différent. Non seulement réussit-elle à se maintenir avec les royaumes de Tyr, Sidon, Byblos et Arwad, mais elle s’y diffusa au rythme de l’expansion du commerce et de la colonisation phénicienne. Elle s’étendit même au-delà, dans des zones non-phéniciennes comme le Sud de l’Anatolie.

27Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la découverte des plus longues inscriptions phéniciennes attestées à ce jour sur le site de Karatepe sur les contreforts du Taurus avaient créé l’événement. On pouvait cependant la rapprocher de deux autres inscriptions phéniciennes trouvées vers 1900 de part et d’autre de l’Amanus : l’inscription fragmentaire du roi Urikki découverte à Hassan Beyli (Lemaire 1983) et l’inscription du roi de Samal Kilamuwa (deuxième moitié du ixe s.) trouvée à Zencirli. Une autre inscription phénicienne, en assez mauvais état et malheureusement encore inédite, à l’origine peut-être trilingue (louvite, néo-assyrienne et phénicienne), a été trouvée à Incirli et est maintenant conservée au musée de Gaziantep. Les inscriptions bilingues de Karatepe (Dupont-Sommer 1948a, 1948b ; Bron 1979 ; Röllig 1999), Çineköy (Tekoglu et Lemaire 2000), Ivriz (Dinçol 1994) et Incirli (Kaufman 1997, p. 107) nous montrent l’expansion de l’écriture phénicienne, aux côtés du hiéroglyphique louvite, dans une région parlant généralement un dialecte louvite. À la suite de la découverte de l’inscription de Çineköy, il apparaît assez clairement que le Phénicien était une des deux langues écrites officielles du royaume de Qué/Cilicie au viiie s. et probablement au moins dès le ixe s. (Lemaire 2001a).

28En adoptant le phénicien comme langue écrite officielle au même titre que le louvite et son écriture hiéroglyphique, le royaume de Qué, dirigé pendant plusieurs siècles par la « maison/dynastie de Mopsos » (Lemaire 2006a), a systématisé l’emploi de l’écriture phénicienne par des indo-européens et a même commencé à adapter cette écriture aux noms propres indo-européens avec l’emploi possible de matres lectionis, en particulier du aleph (Lemaire 1991), pour noter la vocalisation â. La découverte de la bilingue d’Ivriz nous montre comment cet emploi de l’écriture phénicienne au nord du Taurus a pu ensuite inciter les Phrygiens durant le courant du viiie s. à adopter les lettres phéniciennes pour écrire leur propre langue comme le montrent les premières inscriptions phrygiennes pratiquement contemporaines des premières inscriptions grecques (Brixhe et Lejeune 1991, p. 313), ou même légèrement antérieures comme pourraient le révéler les dernières découvertes archéologiques (Brixhe 2004). Grâce aux bilingues phénico-louvites de Cilicie et des environs, on comprend mieux aujourd’hui comment l’alphabet phénicien a pu être adapté dans la Phrygie voisine.

29Vers 800 (Amadasi Guzzo 1991 ; Lazzarini 1999, p. 54), se développaient aussi les adaptations de l’alphabet phénicien en Grèce même comme le montre l’inscription sur l’Oenochoe du Dipylon d’Athènes daté d’environ 725 av. n.è. et, surtout, la publication récente des graffiti d’Érétrie avec un graffito en écriture phénicienne mais reflétant probablement un nom grec remontant au minimum au début du viiie s. (Kenzelmann Pfyffer et al. 2005, pp. 76-77 : n° 66) et un graffito grec remontant au Géométrique Moyen, c’est-à-dire à la première moitié du viiie s. (ibid., p. 75 : n° 64). Cependant, assez paradoxalement, les plus anciennes inscriptions grecques découvertes en Italie semblent pratiquement contemporaines : celle d’un vase de Pithécoussai, face à la baie de Naples, daté de vers 750 (Heubeck 1979, p. 123, n° 6 a-b, Pithékoussai ; Bartonek et Buchner 1995) et un graffito d’Osteria dell’Osa à dater vers 770 (Bietti Sestieri et al. 1989-1990), et semblent révéler un développement de l’écriture alphabétique par voie maritime tout autour de la Méditerranée.

30C’est probablement aussi au viiie s., au contact de l’écriture grecque, que s’est développée l’écriture étrusque : parmi ses premières attestations, on note l’abécédaire gréco-étrusque (Wachter 2005) de la tablette de Marsiliana (vers 670) remontant à la première moitié du viie s. La langue étrusque reste en grande partie non déchiffrée mais sa civilisation a influencé, directement ou indirectement, le reste de l’Italie, ainsi qu’une partie de la Méditerranée occidentale. Parmi les diverses adaptations alphabétiques aux dialectes italiques, celle de l’écriture latine, attestée dès le vie s. aura la fortune que l’on sait.

31Cependant à l’époque ancienne, c’est le phénicien qui semble avoir essaimé directement dans la plus grande partie du bassin occidental de la Méditerranée. Dans le sud de la Sardaigne, la fameuse inscription phénicienne de la stèle de Nora, est probablement à dater du ixe s. av. n.è. (Röllig 1983) et la date traditionnelle de la fondation de Carthage (814), apparemment justifiée (Lemaire à paraître), annonce le développement ultérieur de la civilisation punique dans la partie méridionale du bassin occidental de la Méditerranée.

32Ce sont aussi des commerçants phéniciens qui introduisent l’écriture alphabétique dans le sud de l’Espagne à la fin du ixe, spécialement dans la région de Cadix et le long de la côte andalouse. Les échanges avec les populations indigènes productrices de métaux conduiront assez vite à l’adaptation de l’écriture phénicienne [12], peut-être dès ca 800 (Rodríguez Ramos 2002, p. 193), pour transcrire les langues locales encore très mal connues avec la tradition des écritures ibériques dont les premières attestations remontent apparemment au viie s. av. n.é. (González de Canales et al. 2000).

33Au terme de ce panorama où la documentation reste souvent très limitée, la progression de l’écriture alphabétique en Orient, par voie de terre, et vers l’Occident, par terre et par mer, semble révéler trois types de diffusion :

  1. une diffusion liée à l’expansion politique et commerciale des populations ouest-sémitiques (spécialement Araméens et Phéniciens) ;
  2. une diffusion liée à l’adoption d’une langue ouest-sémitique (araméen ou phénicien) comme langue écrite par des populations non-sémitiques (cf. surtout les Mannéens en Azerbaïdjan iranien et la « Maison de Mopsos » dans le Sud de l’Anatolie).
  3. une diffusion par l’adaptation de l’écriture alphabétique ouest-sémitique pour noter les langues locales (phrygien, grec, étrusque, langues ibériques) par des populations pratiquement sans écriture antérieure.

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  • Whitt, W., « The Story of the Semitic Alphabet », dans J. Sasson (éd.), Civilizations of the Ancient Near East iv, New York, Scribner 1995, pp. 2379-2397.
  • Zamora López, J. A., « Los textos invisibles : la documentación fenicia y la introducción de la escritura en la península ibérica », Huelva Arqueológica 20, 2004, pp. 299-317.

Date de mise en ligne : 01/02/2008

https://doi.org/10.3917/dio.218.0052

Notes

  • [*]
    André Lemaire : Après avoir été directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, André Lemaire est directeur d’études (chaire « Philologie et épigraphie hébraïques et araméennes ») à la section des Sciences historiques et philologiques de l’École Pratique des Hautes Études (Sorbonne, Paris). Il a publié quelque dix livres et quatre cents articles spécialisés dans le domaine de l’épigraphie ouest-sémitique, de la Bible hébraïque et de l’histoire du Levant ancien, en particulier Histoire du peuple hébreu, Que sais-je ? 1898, Paris, 62001 ; Nouvelles tablettes araméennes, Heo 34, Genève, 2001 ; Nouvelles inscriptions araméennes d’Idumée ii, Supplément n° 9 à Transeuphratène, Paris, 2002 ; La naissance du monothéisme. Point de vue d’un historien, Paris, 2003.
  • [1]
    Remaniement et mise à jour de Lemaire 2006.
  • [2]
    Ceci était déjà vrai au xviiie siècle av. n.è. (Horowitz 2006 ; Durand 2006/4).
  • [3]
    Sur les colophons et les titres d’Ilumilku, cf. récemment Dalix (1996, p. 90). Sur le prestige du grand prêtre, cf. aussi Roche (2005, p. 123).
  • [4]
    C’est le nombre de lettres que propose É. Puech (1986, p. 187) pour les inscriptions proto-sinaïtiques.
  • [5]
    Avec Scagliarini (2003, p. 65), même s’il y a quelques ressemblances, il s’agit de « due tradizioni indipendenti ». La tentative de Hayajneh et Tropper (1997, pp. 184-192) ne nous semble pas concluante, les auteurs eux-mêmes la considérant « freilich nicht ganz gesichertes » (p. 195).
  • [6]
    Pour les tessons « inscrits » de Kamid el-Loz (dans la Beqa’ libanaise), cf. récemment Bron (1995, p. 83).
  • [7]
    Sur le rôle politique de l’alphabet, cf. Sanders (2004).
  • [8]
    Cf. provisoirement Biblical Archaeology Review March/April 2006, p. 16 ; Le Monde de la Bible 170, 2006, p. 49.
  • [9]
    Malgré la dernière hypothèse de Sass (2005), les premières inscriptions phéniciennes royales de Byblos sont bien à dater du xe s. av. n.è. (Lemaire 2006/2007). Pour une nouvelle inscription phénicienne du xe s., à rattacher vraisemblablement au royaume de Tyr, cf. Alexandre 2006.
  • [10]
    La paléographie particulière de cette inscription araméenne (Cross 1995) représente essentiellement l’écriture araméenne de la fin du XIe s., l’écroulement de l’hégémonie araméenne d’Hadadézer sous les coups de David ayant probablement conduit à une sorte d’isolement des Araméens de la boucle de l’Euphrate, bientôt dominés par l’Assyrie.
  • [11]
    Cf. par exemple les inscriptions des rois Hazaël, Bar-Hadad, Zakkur, Mati’él… dans Schwiderski 2004.
  • [12]
    Sur la rareté des inscriptions phéniciennes en Espagne, cf. Zamora López (2004).

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