L’incestuel constitue le ferment des pathologies trans-psychiques et trans-générationnelles fixées dans une organisation perverse. Dans l’enceinte familiale incestuelle, chacun – parent/infans – adresse à l’autre l’exclusivité de son investissement érotique. Dans l’institution, l’incestuel effracte les rapports institués en désorganisant les logiques psychiques de subjectivation. Psychologue au sein d’une institution de la mésincription, nous analyserons le fonctionnement d’un lieu d’hébergement pour adultes déficients mentaux où se déploient les formes d’une jouissance incestuelle. Mythe familialiste, idéologie matriarcale, endogamie, investissement réifiant les corps et nomination désubjectivante y révèlent l’en-plus d’une dynamique pulsionnelle signant l’abolition de la limite. Il reste à inventer des stratégies qui soutiendront la rencontre intersubjective – entre professionnels et professionnels-résidents – et partant, viseront l’appropriation subjective.