Le groupe CHERPA propose une réflexion sur l’importance des savoirs expérientiels (des patients essentiellement, mais aussi de ceux élaborés par les chercheurs et cliniciens en période de crise) et du partenariat-patient dans notre capacité à comprendre les effets de la pandémie Covid-19 et du confinement, accroître la résilience face au stress lié à la crise sanitaire, voire prévenir les conséquences délétères d’une future pandémie sur la santé au niveau individuel et collectif.
Le partenariat-patient désigne une approche du soin fondée sur la participation des patients aux débats et décisions qui les concernent. Le patient-partenaire est « une personne progressivement habilitée, au cours de son parcours de santé, à faire des choix de santé libres et éclairés » (pour une terminologie, voir le Centre d’excellence du partenariat avec les patients et le public – CEPPP, https://ceppp.ca/). La littérature en sciences humaines et sociales atteste aujourd’hui de ces savoirs et compétences. Lesdits « savoirs expérientiels des patients » ne visent pas à se substituer au savoir médical mais à le compléter. En effet, les médecins ont un savoir expert sur la maladie mais savent en revanche peu sur l’expérience et le vécu avec la maladie. C’est à ce titre que les patients-partenaires présentent un atout et sont aptes à intervenir dans les décisions portant sur la vie avec la maladie, dont ils sont les experts.
Impliqué dans la recherche des solutions adaptées à son projet de soin, le patient-partenaire est aussi de plus en plus engagé dans les instances décisionnelles en santé, dans la formation des professionnels de santé et dans la recherche [1]…