Édouard dans Les Faux-Monnayeurs et Gide lui-même dans son Journal des Faux-Monnayeurs ne cessent de désigner le roman en cours d’écriture comme une « touffe » appelée à grandir et à proliférer. Cette métaphore prend tout son sens dans le contexte d’un jeu d’allusions à des textes antérieurs, de Barrès, de Maurras et, surtout, de Bourget. Gide propose en effet une réflexion critique sur la « Théorie de la décadence » proposée en 1881 par ce dernier. Ce débat qui engage des enjeux esthétiques mais aussi éthiques et même, proprement politiques, lui permet de clore le débat sur la question du classicisme, en redéfinissant du même coup la fonction de la littérature, en rupture avec l’idéal de l’écrivain responsable naguère défendu par Bourget.
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
3,00 €
Acheter ce numéro
20,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 68,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
5 numéros papier envoyés par la poste