L’être humain subit actuellement une série de bouleversements de par l’émergence de nouveaux dispositifs technologiques et biotechnologiques qui lui procure la capacité d’accéder à la « réparation » ou à l’« augmentation » de lui-même. En effet, l’évolution croissante des connaissances technoscientifiques concourent à l’amélioration constante de ces dispositifs qui permettent de connecter ou d’introduire dans le corps de façon plus ou moins invasive, une série de microcomposants électroniques, de prothèses esthétiques ou bioniques pour servir cette finalité. Et cette nouvelle condition humaine va de pair avec une prétention de mutation anthropologique, que porte à l’expression le mouvement « transhumaniste », mouvement idéologique qui annonce l’avènement d’une ère prétendant à terme rectifier la réalité humaine. Ceci présente un intérêt certain pour la psychanalyse puisque ces expériences innovantes, inscrites au cœur de ce nouvel idéal prométhéen, font resurgir des questions fondamentales. Le présent texte présente la poursuite et le renforcement de la relecture de l’apport psychanalytique confronté aux enjeux contemporains liés aux nouvelles technologies et biotechnologies et à ses effets subjectifs dans la clinique.