Notes
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[1]
Il se réfère à Otto Kernberg, qui prenait part à la discussion.
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[2]
Il s’agissait d’un colloque sur les dissidences dans l’histoire de la psychanalyse, réunissant une douzaine d’analystes, parmi lesquels Martin Bergmann, André Green, Peter Neubauer, Harold Blum, Otto Kernberg et Robert Wallerstein. Ce passage, traduit de l’anglais par mes soins, est tiré des « Conference Proceedings », in Bergmann, M. (dir.), 2004, p. 317- 318.
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[3]
« Lors d’une séance analytique, nous avons affaire à deux animaux dangereux et féroces ; en même temps, l’un de ceux-ci – et probablement les deux – souhaite être amical et secourable à l’égard de l’autre. […] À mon avis, nous sommes dans l’obligation de rester civilisés. Cependant, être civilisé ne veut pas dire ignorer la réalité du caractère humain. Nous sommes concernés par des impulsions puissantes qui sont tout sauf civilisées : meurtre, haine, amour, rivalité. Il nous faut donc être sensibles et reconnaître la nature émotionnelle puissante de ces deux objets qui se trouvent dans la même pièce, au même moment – tout autant que nous reconnaissons cette part qui souhaite être secourable » — Bion, W.R. 1980, p. 74-75. Des observations de ce genre émaillent l’intégralité de ses séminaires, et son article de 1979, « Contre mauvaise fortune, bon cœur », est exemplaire à cet égard ; v. Bion, W. R. 1987, p. 45 sq.
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[4]
La métaphore militaire est de Bion lui-même, qui a été mobilisé dans les deux Guerres mondiales de son siècle.
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[5]
V., entre autres, Searles, H. 1981 ; Green, A. 1997.
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[6]
Par exemple, en parlant ici d’une situation de groupe : « Mais, si chaotique que la situation puisse être, si psychotique ou névrotique que le phénomène puisse paraître, l’analyste doit rester suffisamment tolérant à son égard pour être capable d’observer ce qui se passe », Bion, W. R. 1987, p. 12.
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[7]
C’est-à-dire, en l’occurrence, 1’ (un) enfant destiné à devenir 1’ (un) adulte.
1 « André Green — Je voudrais juste vous dire quelques mots à propos de quelque chose, même si ça peut paraître un peu prétentieux… C’est à propos de la dissidence de Freud lui-même. Dès l’instant où il a introduit la pulsion de mort, il est devenu un dissident lui-même. Nous savons tous qu’il y a eu des réactions dans la communauté psychanalytique… On s’en est beaucoup ému. Personne n’a compris pourquoi le vieil homme avait soudain tout changé pour aller vers une théorie plus spéculative. […] Il y a l’introduction d’une modification importante dans ce que j’appellerais la dissidence de Freud des années 1920. Je soutiens qu’en 1920 Freud avait un modèle sur lequel il vivait encore : « La névrose est le négatif de la perversion » ; c’était un théorème psychanalytique toujours en vigueur pour lui. Or je crois qu’après 1924 – les deux papiers sur la névrose et la psychose –, la névrose n’a plus été comparée à la perversion mais à la psychose. Cela a bouleversé complètement le tableau, parce que si vous devez analyser le désir ou le fantasme liés à la libido par rapport à la perversion, le refoulement et la sublimation seront là pour vous permettre d’aider le patient à changer et à se donner, disons, des buts plus réalistes. Mais si la comparaison doit se faire entre la névrose et la psychose, alors, la compulsion de répétition, qui n’était pas là avant, entre en scène et, avec elle, le masochisme et le clivage. Du coup, avec quoi vous trouvez-vous ? Un mélange de clivage, masochisme et compulsion de répétition dans le Moi, le Moi étant une sorte d’agent double.
2 Le Moi comme une sorte d’agent double (le clivage), puis le principe de plaisir retourné en masochisme, avouez que c’est contrariant quand il faut les faire entrer dans notre théorie, parce qu’il s’agit d’aspects très négatifs ; on a du mal à saisir clairement leurs actions. Alors, quand nous pensons à ces patients – pour les aider, les soigner ou simplement être là pour eux –, les écouter revient à être capable de tolérer et le clivage et le masochisme et la compulsion de répétition. Le fait que vous les tolérez signifie qu’ils n’ont pas, dans une certaine mesure, détruit la psyché de l’analyste. S’ils n’ont pas détruit la psyché de l’analyste, si l’analyste peut encore penser au beau milieu de tous ces traits négatifs, alors il se peut qu’il trouve quelque sens, quelque chose qu’il pourra restituer au patient, et le patient aura peut-être un aperçu de ce qu’il est train de faire – pas une interprétation, juste un aperçu. Et si vous êtes endurant, si vous pouvez supporter le patient au fil des ans, vous assisterez parfois à des changements que vous n’aviez pas imaginés ou que vous n’espériez plus… Non pas que le patient soit guéri !… Mais il est en vie. Il n’est pas dans un hôpital psychiatrique. Il a une vie normale, pour ainsi dire, dans la moyenne.
3 Anton O. Kris — André, serais-tu maintenant en train d’introduire des modulations dans les buts de l’analyse pour envisager une sorte de réévaluation de la dissidence ?
4 André Green — Parfaitement. Cette modulation des buts nous sert à aider le patient à bouger de sa position pour aller vers ces éléments libidinaux dont tu as parlé. Et c’est là, probablement, que le concept de relation d’objet devient très utile, parce que quand ces patients vont mieux, leur champ relationnel s’élargit : ils sont moins isolés, moins cuirassés. Ils sont aussi moins masochistes. C’est bien ça, ce que j’appellerais la dissidence de Freud qui apparaît dans ses travaux plus tardifs, et qui explique pourquoi nous avons tant de peine à tirer une structure cohérente de ces traits destructifs.
5 Peter Neubauer — Je voudrais te demander… Tu parles d’endurance, de tolérance. Mais beaucoup aujourd’hui répondraient : « Pourquoi ne pas aller plus loin ? » Ce n’est pas que de la tolérance. C’est la participation empathique de notre propre rationalité inconsciente qui doit être prête à se mettre en syntonie avec celle du patient – et ça, c’est bien plus que tolérer le patient ou pouvoir le supporter, c’est aller bien plus loin !… Et tu sais qu’ils sont nombreux aujourd’hui à penser que l’intervention thérapeutique dépend précisément de ce genre de dialogue de réverbération interne.
6 André Green — Oui. Et je pense qu’ils friment. Je pense qu’il y a beaucoup d’illusion là-dedans et je me contenterai largement de penser en termes d’endurance. Endurer, et survivre à la chose. Voilà. J’ai des réserves quant aux pouvoirs magiques de l’empathie. Comment allez-vous « empathiser » avec quelqu’un qui est si différent de vous ? Je suis différent d’Otto [1] mais au moins je sais qu’il appartient à la même catégorie psychiatrique que moi. Ni lui ni moi ne sommes psychotiques (peut-être n’êtes-vous pas de cet avis, mais c’est votre problème…). Comment voulez-vous que l’empathie puisse fonctionner avec une personne profondément désorganisée ? Bion – qui est probablement notre auteur le plus important –, Bion et Searles également, ils ne pensaient pas en termes d’empathie. Ils parlaient de tolérer, oui. Tolérer l’identification projective, la fragmentation, le clivage des parties de la personnalité. Oui, survivre – c’est largement suffisant. Mais l’empathie comme relation aimante face au tout-venant, je n’y crois pas. C’est un vœu pieux. »
7 Cet échange, qui eut lieu à New York en 2004, à l’occasion d’une rencontre célébrant les quatre-vingt-dix années de Martin Bergmann [2], m’a fait comprendre quelque chose d’essentiel en préalable à toute réflexion sur l’empathie : c’est qu’en termes psychanalytiques, la discussion sur ce thème ne devient intéressante qu’en lien étroit avec celle sur l’extension de la technique analytique aux patients non névrotiques. En relation donc avec les interrogations, plus ou moins « dissidentes », à propos des modes d’acquisition du matériel analysable et les possibilités d’aménagement du cadre suivant le statut psychique du patient.
8 À la myriade de problèmes posés par l’irruption dans le cabinet de l’analyste des patients borderlines, somatisants, psychotiques, enfants, adolescents, anorexiques, boulimiques, etc., l’empathie tend alors à se présenter comme une réponse possible, au moins en ce qui concerne la question de la communication en séance.
9 Comment écouter en effet, non pas les indicibles des névrosés mais les inaudibles des psychotiques, des enfants et des fous ? Comment les écouter dans leurs silences brouillés par leurs traumas, leurs angoisses d’anéantissement, leurs visions désespérées du vide, leurs deuils orgueilleux et absolument impossibles ? Comment les écouter dans leurs discours traversés par la haine et le désir de meurtre, défensivement équarris par un principe de plaisir renversé en amour de la souffrance ?
10 Je dirais que la réponse à cette question – qui, sous des formes changeantes au cours de l’histoire de la psychanalyse, date au moins de Ferenczi – a plus ou moins toujours été la même : avec le cœur d’une mère. Car, nous le savons, le cœur d’une mère est censé pouvoir saisir et comprendre l’émotionnel, le préverbal, le présymbolique ; le cœur d’une mère est censé pouvoir instaurer une relation toute faite de sensations, réverbérations et résonances ; le cœur d’une mère n’a guère besoin du langage puisque c’est lui qui alphabétise. Mais encore faut-il réussir à le faire battre dans les règles de l’art de la psychanalyse…
11 En relativisant le fait qu’une telle idée puisse être d’emblée invalidée par la charge d’idéalisation/idéologisation qu’elle contient et qui la discrédite, comment faire décemment fonctionner ce « cœur » en termes théoriques, puis en tirer une technique idoine, applicable aux séances ? De l’analyse mutuelle à l’empathie, en passant par la rêverie maternelle et certains types d’emploi du contre-transfert ou d’autres procédés intersubjectifs, les propositions de solution n’ont pas manqué – chacune avec son degré de sophistication propre, son lot de louanges ou de critiques, ses traits géniaux ou ineffectifs.
12 Dans cette brève note, toutefois, ce n’est pas tant la diversité ou la qualité de ces tentatives que je souhaite approcher – ni même la notion d’empathie en tant que telle –, mais ce que nous a fait entrevoir Green ci-dessus, lorsqu’il parlait de l’illusion de l’empathie et convoquait Bion et Searles à l’appui de son point de vue.
13 J’ai beaucoup fréquenté l’œuvre de Bion, dans le détail même, et, concernant l’empathie, je doute qu’on trouve trace du terme dans ses séminaires. De même, le mot reste introuvable dans le très complet dictionnaire des idées bioniennes rédigé par López-Corvo (2005), ainsi que dans le monumental dictionnaire conceptuel de Sandler (2005), deux ouvrages censés répertorier exhaustivement les notions utilisées par Bion.
14 En effet, comme le dit Green, Bion s’exprimait plutôt en termes de tolérance, d’endurance. Il mentionnait souvent la difficulté, le fort sentiment d’étrangeté qu’il y avait à se retrouver pour ainsi dire enfermé dans une pièce avec un patient psychotique, délirant, hypocondriaque ou borderline : son sentiment d’assister à la rencontre de deux fauves qui se sentent et se guettent, en équilibre instable entre la sauvagerie et la civilisation [3]… Bion, qui mesurait parfaitement la pénibilité du métier lorsqu’il s’agissait d’accueillir les patients difficiles, parlait souvent, et peut-être plus que tout, de la résistance chez l’analyste. Des innombrables formes de résistance chez l’analyste… Comment écouter ces patients, c’est-à-dire comment effectivement saisir/traduire ce qu’ils s’efforcent d’exprimer, mais par-dessus tout : comment supporter de l’entendre ? Comment le rendre audible, en toute honnêteté, à soi-même ? Comment ne pas prendre ses jambes à son cou et ne pas fuir ? Comment rester là, droit dans ses bottes comme un soldat au front sous l’artillerie lourde [4] (sous la pluie des « morceaux bizarres »), témoignant courageusement de l’horreur et y faire face ?
15 Et c’est bien à partir de cette place-là, c’est-à-dire à partir du contre-transfert ou de ce qui se passe chez analyste, qu’il faudrait d’abord considérer la question de l’empathie chez Bion, mais aussi chez Searles ou chez Green [5]. Je m’explique.
16 On pourrait tout à fait avancer que l’absence du mot dans l’œuvre de Bion ne signifie pas que l’idée n’est pas présente – Bion pourrait très bien avoir pratiqué ou conçu ce qu’on entend par « empathie » sous un autre nom : la rêverie maternelle, l’état de syntonie avec le patient, etc. Mais ce n’est pas si simple. D’abord, Bion connaissait parfaitement le mot et aurait pu s’en servir si c’était le cas ; le fait est qu’il ne l’a pas utilisé et a préféré forger ses propres notions, des notions spécifiques à sa discipline, la psychanalyse. Puis, lorsqu’on passe ses séminaires, pour ne pas dire sa vie, à expliquer que l’analyste est la cible d’identifications projectives destructrices qui font quelque chose à son corps même, qu’il y a des attaques contre les liens en séance, qu’on se retrouve enfermés seuls dans une pièce où l’envie dévorante a été lâchée comme une bête sauvage, qu’il y a de la haine dans le contre-transfert (Searles, 1981) et que, face à tout cela, il y va de notre métier même que de garder son calme, ne pas perdre la tête, ne pas arrêter de penser ni d’observer et faire preuve d’une patience infinie [6] – lorsque les choses sont posées de la sorte, il devient difficile d’affirmer que l’empathie suffit à en rendre compte. Sauf à être utilisée comme une énième résistance de l’analyste, non pas à la souffrance du patient, mais aux idées de destructivité et de pulsion de mort elles-mêmes.
17 Car autant pour Bion que pour Searles ou Green, il s’agit d’appréhender la négativité et de bien l’isoler afin de pouvoir la traiter – ce qui n’est pas une mince affaire. Y aller avec l’empathie, ce serait un peu, comme le remarque Green, y aller la fleur au fusil, en frimant, en présumant de ses forces… Pour Searles, cela reviendrait à nier la psychose elle-même, car on réintroduirait une sorte d’accointance, une familiarité là où l’étrangeté et l’anomalie règnent en despotes. Pour Bion, ce serait une tentative purement défensive de rendre trivial le sauvage, de le domestiquer plutôt que de le civiliser, de passer outre l’altérité, d’ignorer la césure – la césure du schizophrène, la césure de l’hypocondriaque, la césure du borderline… Raison pour laquelle, d’ailleurs, Bion a toujours insisté pour que l’analyste considère ce patient qu’il voit quatre fois par semaine depuis des années comme quelqu’un qui frappe à sa porte pour la première fois : il faut que l’étranger, le non familier et le fruste puissent être préservés pour laisser place à l’expression de la pulsion de mort, pour qu’on n’émousse pas (trop) notre capacité d’observation et, par conséquent, pour qu’on ne se retrouve « pas (trop) roulé dans la farine », comme il le disait.
18 Dans leurs théorisations philosophiques ou psychologiques, autant Husserl que Jaspers voyaient déjà les limites de l’empathie dans la rupture représentée par la psyché psychotique. Et il en va de même, je le pense, des analystes comme Bion, Searles ou Green qui, ayant eu affaire avec la folie, connaissent très bien la difficulté de « penser avec » un psychotique, et dans ses catégories à lui, sans à chaque fois se glisser défensivement dans la peau d’un Moi névrotique, empathique, justement.
19 Mais rassurons-nous. Si, d’un côté, il semble inopérant de gommer la radicalité de la rupture de la psyché psychotique à l’aide d’une empathie illusoirement étiquetée tout-terrain, de l’autre côté, cela ne veut pas dire qu’il faille traiter ces patients à la dure, à coups de silences sadiques ou de froideurs défensives. Bien au contraire. Notre clinique, depuis Ferenczi comme je l’ai dit, et depuis quantité d’autres expériences créatrices, nous a appris qu’il faut bien les écouter avec le cœur d’une mère, avec le cœur d’une mère rêveuse même – mais d’une mère qui sait pertinemment que son enfant a été conçu avec l’aide d’un autre, un animal d’un tout autre genre qu’elle-même : un père. « L’unité biologique [7], disait Bion (1980, p. 49), est un couple. »
Bibliographie
Bibliographie
- BERGMANN, M. 2004. Understanding Dissidence and Controversy, New York : Other Press.
- BION, W. R. 1979. « Contre mauvaise fortune, bon cœur », in BION, W. R. 1987.
- BION, W. R. 1980. Bion à New York et à São Paulo, trad. DE STAAL, A. Paris : Ithaque, 2006.
- BION, W. R. 1987. La Preuve & autres textes, trad. DE STAAL, A. Paris : Ithaque, 2007.
- GREEN, A. 1997. « Démembrement du contre-transfert. Ce que nous avons gagné et perdu avec l’extension du contre-transfert », in GREEN, A. La Clinique psychanalytique contemporaine. Paris : Ithaque, 2012.
- LÓPEZ-CORVO, R. E. 2005. The Dictionnary of the Work of W. R. Bion, Londres : Karnac.
- SANDLER, P. C. 2005. The Language of Bion. A Dictionnary of Concepts, Londres : Karnac.
- SEARLES, H. 1981. Le Contre-transfert, trad. BOST, B. Paris : Gallimard.
Mots-clés éditeurs : Empathie, résistance de l’analyste, pulsion de mort, tolérance, organisations non névrotiques
Mise en ligne 03/05/2018
https://doi.org/10.3917/cpsy2.072.0161Notes
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[1]
Il se réfère à Otto Kernberg, qui prenait part à la discussion.
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[2]
Il s’agissait d’un colloque sur les dissidences dans l’histoire de la psychanalyse, réunissant une douzaine d’analystes, parmi lesquels Martin Bergmann, André Green, Peter Neubauer, Harold Blum, Otto Kernberg et Robert Wallerstein. Ce passage, traduit de l’anglais par mes soins, est tiré des « Conference Proceedings », in Bergmann, M. (dir.), 2004, p. 317- 318.
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[3]
« Lors d’une séance analytique, nous avons affaire à deux animaux dangereux et féroces ; en même temps, l’un de ceux-ci – et probablement les deux – souhaite être amical et secourable à l’égard de l’autre. […] À mon avis, nous sommes dans l’obligation de rester civilisés. Cependant, être civilisé ne veut pas dire ignorer la réalité du caractère humain. Nous sommes concernés par des impulsions puissantes qui sont tout sauf civilisées : meurtre, haine, amour, rivalité. Il nous faut donc être sensibles et reconnaître la nature émotionnelle puissante de ces deux objets qui se trouvent dans la même pièce, au même moment – tout autant que nous reconnaissons cette part qui souhaite être secourable » — Bion, W.R. 1980, p. 74-75. Des observations de ce genre émaillent l’intégralité de ses séminaires, et son article de 1979, « Contre mauvaise fortune, bon cœur », est exemplaire à cet égard ; v. Bion, W. R. 1987, p. 45 sq.
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[4]
La métaphore militaire est de Bion lui-même, qui a été mobilisé dans les deux Guerres mondiales de son siècle.
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[5]
V., entre autres, Searles, H. 1981 ; Green, A. 1997.
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[6]
Par exemple, en parlant ici d’une situation de groupe : « Mais, si chaotique que la situation puisse être, si psychotique ou névrotique que le phénomène puisse paraître, l’analyste doit rester suffisamment tolérant à son égard pour être capable d’observer ce qui se passe », Bion, W. R. 1987, p. 12.
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[7]
C’est-à-dire, en l’occurrence, 1’ (un) enfant destiné à devenir 1’ (un) adulte.