Le projet de cet article est de mettre en lumière les différents facteurs influençant l’appropriation personnelle du care et de caractériser ce phénomène d’apprentissage personnel du « prendre soin » ; ceci grâce à l’analyse d’un fragment d’entretien clinique auprès d’une étudiante en sciences infirmières. Cette contribution s’inscrit dans un travail plus large de recherche doctorale dont l’objectif principal est de concourir à la compréhension des phénomènes psychiques inconscients en jeu dans l’apprentissage du care par des apprenants de métiers du lien.
Claudine Blanchard-Laville considère le sujet professionnel comme doté d’un psychisme agissant au sens de Freud, c’est-à-dire « comme un sujet divisé par son inconscient et, de ce fait, un sujet aux prises avec de fortes turbulences intérieures » (Blanchard-Laville, 2019, p. 63). Elle qualifie les métiers de l’humain comme des « métiers du lien à haut potentiel émotionnel ». L’éclairage par la psychanalyse de ces métiers dits « impossibles » (Cifali, 2005, 2019 ; Enriquez, 1987/2019 ; Freud, 1927/1994) m’amène à penser l’activité dans ces métiers au-delà des gestes et postures techniques, en acceptant les effets de l’intersubjectivité et en assumant le transfert et le contre-transfert comme des éléments latents, mais inhérents aux situations de travail vécues. Le choix de l’expression futur professionnel « d’un métier du lien » renvoie donc à un choix théorique.
Communément, étudier et travailler sont souvent synonymes d’effort, c’est pourquoi il paraît paradoxal d’envisager leurs liens avec la notion de plaisir…
Mots-clés éditeurs : Rapport au savoir, Transmission inconsciente, Métiers du lien, Apprenant, Théories du care, Rapport au savoir, Transmission inconsciente, Métiers du lien, Apprenant, Théories du care, Rapport au savoir, Transmission inconsciente, Métiers du lien, Apprenant, Théories du care
Date de mise en ligne : 06/11/2024.
https://doi.org/10.3917/cliop.032.0127