Contrairement à une opinion commune, le Parti communiste français a bien encouragé la mise en place de la politique d’éducation prioritaire créée par le ministre socialiste Alain Savary en 1981-1982. Après l’avoir démontré à partir de la revue officielle du parti, L’école et la nation, l’article analyse la mise en œuvre de cette politique par trois municipalités communistes ayant adopté des postures contrastées. L’étude d’Aubervilliers, Le Havre et Orly, à partir de procès-verbaux de conseils municipaux, de la presse municipale et de témoignages, montre que les relations entre les élus locaux et les enseignants y ont été décisives, les élus disposant en outre d’une large autonomie.
Mots-clés
- zone d’éducation prioritaire
- parti politique
- relation école-collectivité
- discrimination positive
- collectivité locale
Communist Towns and Priority Education Zones: Caught Between Clear Commitment and Refusal (1981 - 1984)
Contrary to a common opinion, the French Communist Party encouraged the setting up of the socialist minister Alain Savary’s policy of priority education zones. This paper shows this first through a study of the party’s official news magazine, L’école et la nation (Our Schools and the Nation), and then focuses on the way this policy was implemented in three different and contrasting communist towns. An overview of Aubervilliers, Le Havre and Orly based on the minutes of town hall meetings, the local press and different interviews shows that the relations between local elected officials and teachers were essential to the process, elected officials benefitting furthermore from considerable autonomy.
Key-words
- priority education zones
- political parties
- school-community relations
- positive discrimination
- affirmative action
- local administration
Mots-clés éditeurs : relation école-collectivité, discrimination positive, zone d’éducation prioritaire, parti politique, collectivité locale
Date de mise en ligne : 15/06/2021.
https://doi.org/10.3917/cdle.051.0053