Pour comprendre la notion de handicap, en particulier celle du handicap mental chez les adolescents, il nous faut nous interroger sur la définition même du handicap, qui peut apparaître un méandre tellement ce terme est, encore de nos jours, sans cesse en évolution. Le terme de handicap est apparu au XVIIe siècle en Angleterre. Il désignait un troc de deux objets de valeur. Pour que l’échange soit équitable, l’arbitre demandait une compensation financière au participant dont l’objet était moins onéreux. Ce terme s’est ensuite appliqué aux courses hippiques, puis pour les êtres humains, dans une optique d’égalisation des chances. De nos jours, la définition donnée par la loi de 2005 est la suivante. « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive, d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».Il existe plusieurs classifications du handicap, qui visent à sa compréhension.
■ La Classification Française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent (CFTMEA), révisée en 2020, purement descriptive, suit une approche psychanalytique.
■ Le « Diagnostic and Statistical Manual » (DSM), dont la cinquième version est sortie en 2015, est une référence en psychopathologie. Elle s’avère multiaxiale et quantitative…