Masquant ses origines, Tristan, comme venu de nulle part, est accueilli incognito à la cour du roi Marc de Cornouailles où il grandit et parfait son éducation jusqu’à l’âge de quinze ans, l’âge de recevoir l’épée. Un jour se présente un certain Morholt, géant venu d’Irlande et frère de la reine. Celui-ci vient réclamer le tribut humain que la Cornouailles n’a pas payé depuis quinze ans : « un enfant sur trois, qui dans [le] pays sont nés les quinze dernières années ». Il propose toutefois une alternative : un combat singulier face à lui, duel que nul Cornouaillais n’ose soutenir. Tristan seul relève le défi, mais il est alors forcé de révéler son identité, le champion irlandais de haute noblesse n’acceptant d’affronter qu’un adversaire de son rang.
Le roi Marc, apprenant que le jeune candidat qui accepte de relever le gant n’est autre que le fils de sa sœur, tente par tous les moyens de dissuader son neveu de livrer une bataille aussi risquée et va même jusqu’à le lui interdire : « En aucun cas, tu ne combattras ! » Finalement, contraint par la parole donnée, il donne sa permission et, trois jours plus tard, adoube son neveu. La bataille a lieu sur une île proche. Tristan blesse mortellement son terrifique adversaire mais, lors du coup mortel, un fragment de son épée se détache de la lame et reste fiché dans le crâne du Morholt. Lui-même reçoit une blessure empoisonnée que le temps ne parvient pas à guérir, qui dégage en outre une telle puanteur que les habitants de Cornouailles en sont incommodés et refusent de l’approcher à l’exception du roi, de Governal son écuyer et de Dinas le sénéchal…
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
5,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 90,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
4 numéros papier envoyés par la poste