I. Un précis de médecine cartésienne dans un traité parisien de 1668
II. Retour sur Descartes et Schoock
III. Le Discours de la méthode : de la Ratio studiorum jésuite au Catéchisme du concile de Trente
IV. Un nouveau manuscrit du Traité de Physique de Jacques Rohault
En 1668 paraît à Paris, un Discours du tabac, où il est traité particulièrement du tabac en poudre, par le Sr Baillard. Le livre est imprimé aux dépens de l’auteur, chez qui il se vend, par Martin le Prest, avec privilège du Roy. Ce Discours « contient l’histoire et l’éloge » du tabac, comme l’indique la dédicace en forme de longue Épître (14 pages n. p.) à « Monsieur Bourdelot, Abbé de Massay, Premier Médecin de la Reyne de Suède, Conseiller & Médecin du Roy ». Il est précisé que Bourdelot diffuse les bienfaits du tabac, notamment par « l’usage qu’[il] en a vu faire en tant de divers pays & surtout dans le Septentrion ». Pierre Michon Bourdelot est parti pour la Suède en octobre 1651, appelé comme premier médecin de Christine, et il a regagné la France en 1653, après avoir soigné la reine et animé l’Académie à Stockholm, dont les fondements avaient été posés par Descartes à la demande de Christine . Bourdelot n’a pas pu croiser Descartes à la cour de Suède, ou chez l’ambassadeur de France, puisque notre philosophe y était mort le 11 février 1650, après une agonie au cours de laquelle il avait demandé « qu’on lui fît infuser du tabac dans du vin pour se procurer un vomissement », alors que la progression de son affection pulmonaire ne lui laissait plus « qu’une respiration entrecoupée », et de difficiles crachats des « flegmes qu’il tirait de sa poitrine » et qui « n’étaient qu’un sang noirâtre …