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Article de revue

Mélanie Klein analyste d'adolescents : III. Le cas « Willy »

Pages 179 à 187

Notes

  • [1]
    À la différence de Félix (1923a, 1923b, 1925) et de Ilse (1932a, 1932b, 1932c, 1932d) respectivement âgés de treize et douze ans et dont les pubertés sont advenues en début d’analyse, Willy était pubère avant l’analyse.
  • [2]
    Les analyses de Félix et de Ilse nécessitèrent un nombre plus important de séances : 370 pour le premier, 425 pour la seconde.
  • [3]
    « Les analyses d’enfants de tout âge prouvent qu’en atténuant leur culpabilité et leur angoisse latentes, on améliore leur adaptation sociale et l’on développe leur sens des responsabilités personnelles, avec une efficacité d’autant plus grande que l’analyse est plus profonde » (Klein, 1932g).
  • [4]
    La phase féminine primitive, dont il sera plus loin question, est hantée par le fantasme des « parents combinés » en coït sadique ininterrompu. Ou, en termes d’objets partiels, du pénis incorporé au sein. Il s’agit d’un fantasme primaire qui émane du sadisme primaire visant un ventre maternel surpeuplé. « Ce fantasme de parents encastrés-castrateurs sous-tend un déni du coït parental par compression des deux parents » (Arnoux, 1998). La dissociation de cette imago – passage du sein au pénis –, sous-tend, pour les deux sexes, un dédoublement de l’imago androgyne terrorisante en figuration de personnes sexuellement différenciées. Un dédoublement « riche de possibilités inexplorées sur le plan de la bisexualité psychique notamment » (Kristeva, 2000).
  • [5]
    Selon ce vertex, la paranoïa n’est pas, comme le pensait Freud (1911), une défense contre l’homosexualité. Bien au contraire, celle-ci constituerait une protection contre des angoisses paranoïdes excessives.

1Dans « La technique de l’analyse des enfants à l’époque de la puberté » (1932a) – La psychanalyse des enfants (1932), chapitre V – Klein différencie la psychologie et le développement sexuel des adolescents et des adolescentes. J’ai, précédemment (2004 b), exposé Le cas « Ilse ». Le cas « Willy » (quatorze ans) [1] va maintenant illustrer le développement sexuel du garçon.

2Avant d’entreprendre cette analyse, Klein considérait que Willy dont l’adaptation sociale était apparemment satisfaisante, était un « enfant normal » : bon élève, il ne présentait « rien de vraiment pathologique ». Une analyse à « but prophylactique », écrit Klein qui repéra cependant très vite que Willy souffrait « d’accès dépressifs sans caractère vraiment anormal », qu’il était plutôt passif, renfermé et « ne s’entendait guère avec ses frères et sœurs ». L’analyse mit de plus en lumière que quoiqu’il travaillât bien en classe, son manque d’intérêt culturel reflétait une grave inhibition épistémophilique. L’analyse de Willy « s’étendit sur 190 séances » [2]. Je vais en rapporter le déroulement.

3L’adolescent manqua d’emblée sa seconde séance. Sa mère le persuada à grand peine d’« essayer encore une fois ». « Les garçons de cet âge s’attendent, durant les séances, à une violente agression physique de ma part », souligne Klein (1932a) à ce propos. Elle utilisa en ce sens le matériel de la troisième séance pour « montrer » au patient qu’il l’identifiait au dentiste dont il affirmait ne pas avoir peur. Klein interpréta à l’adolescent que, dans le transfert, « il ne redoutait pas seulement une extraction dentaire mais le morcellement de tout son corps ». Profondément terrorisé par l’extrême concrétude de ses fantasmes, Willy craignait, en effet, dans la relation analytique, un « morcellement corporel » caractéristique de la « position schizoparanoïde » (Klein, 1946).

4Au fil des séances et une fois cette angoisse de morcellement apaisée, la situation analytique se trouva établie. Une libération de l’imagination créative avec éclosion d’intérêts moïques et d’activités mieux adaptées à la réalité apparut progressivement. « Nous devons, écrit Klein, aborder très tôt l’angoisse et les affects de l’adolescent qui se traduisent surtout par un transfert négatif… Sinon l’analyse risque d’être brusquement interrompue » (1932a) : lorsqu’elle observe des signes d’angoisse latente, Klein en donne, ainsi que je l’ai également décrit à propos de Félix (2004a) puis de Ilse (2004b), l’interprétation dès les toutes premières séances afin de réduire au plus vite le transfert négatif. Certes, Willy manifesta encore par la suite de violentes angoisses, mais « l’essentiel de ses résistances ne déborda pas le cadre de l’analyse, et le traitement put continuer » (1932a).

5Le thème de la culpabilité à l’égard du frère cadet domina le matériel des phases préliminaires. Klein rapporte une séance qui met en exergue « le motif de cette profonde culpabilité » : après qu’il eut évoqué une machine à vapeur à réparer puis celle de son jeune frère qui était devenue inutilisable, Willy voulut fuir la séance. Klein apprit alors que cet acting in signait la crainte de Willy que l’analyste-mère ne découvre les agirs sexuels des deux frères. Des agirs qui l’avaient gavé de culpabilité inconsciente : étant l’aîné, il avait imposé les dits agirs à son cadet. « Le point de départ de l’analyse fut ainsi constitué par un aveu concernant les relations avec le frère, aveu exprimé d’ailleurs sous la forme symbolique d’un moteur à réparer. De là, nous avons pu accéder non seulement aux autres expériences et événements de la vie de Willy, mais encore aux couches psychiques les plus profondes de son angoisse » (Klein, 1932a). La prise en compte d’une réalité historique ramenée dans l’analyse est ici très claire.

6Consécutivement à ce dévoilement, Willy parlait à son analyste d’une promenade en bateau qu’il envisageait de faire avec un ami lorsqu’il fantasma que le bateau pourrait couler. Il montra alors précipitamment à Klein une carte d’abonnement de transport et lui demanda quand cet abonnement « expirait ». Willy articula la date d’« échéance » de la carte à celle fatidique de sa propre mort. L’analyste suggéra que la promenade en question réveillait les masturbations et fellations pratiquées avec son frère et qu’une culpabilité punitive [3] saturée en crainte de mourir en découlait. Willy associa qu’il avait vidé sa pile afin de ne pas salir le boîtier qui la contenait. Il parla ensuite d’une partie de football que son frère et lui pratiquèrent avec une balle de ping-pong. Une balle, ajouta-t-il, qui n’est « pas dangereuse » car elle ne risque pas de « briser les vitres » ou de « casser la tête ». Cela rappela à Willy que dans sa petite enfance, un ballon de football l’avait violemment frappé à la tête. Il n’avait pas été blessé, mais il pensait que son nez ou ses dents auraient pu être abîmés. Il s’agissait, commente Klein, du souvenir-écran d’une très ancienne séduction par un garçon plus âgé. Le ballon de football représentait le pénis du séducteur ; la balle de ping-pong représentait le pénis du jeune frère. Willy étant, dans ses « jeux sexuels » avec son frère, identifié au garçon qui l’avait antérieurement abusé, mené en bateau, une vive culpabilité à cause des préjudices qu’il croyait avoir causés au frère, lui prenait la tête : il fantasmait l’avoir souillé, avoir altéré sa santé physique et psychique en le contraignant à la masturbation et à la fellation. S’étant lui-même trouvé dans le même situation avec un garçon plus âgé, il se sentait pareillement menacé de culpabilité et l’angoisse qui en découlait le poussait à vider sa pile par crainte d’en souiller-noyer son boîtier-contenant psychique : Willy était pris en sandwich entre des angoisses persécutoires et dépressives, entre l’identification à l’abuseur et à l’abusé. La peur d’avoir endommagé l’intérieur du corps et de la psyché de son frère – mais aussi de son self infantile – l’aveuglait – les vitres brisées – tant elle résultait de fantasmes sadiques dirigés contre le cadet et ce qu’il symbolisait : à un niveau plus profond, l’angoisse et la culpabilité étaient convoquées par des fantasmes masturbatoires à contenus sadiques dirigés contre l’union des parents internes et in fine contre les objets contenus dans le ventre maternel – pénis du père et bébés personnifiés par le cadet.

7Ainsi que je l’ai décrit antérieurement à propos de Félix et de Ilse, Klein considère que, pour les deux sexes, c’est toujours l’analyse des pulsions et fantasmes homosexuels qui étaye, avec l’accès aux différences générationnelles et sexuelles, l’intégration de la bisexualité psychique. Klein pose l’origine de l’homosexualité masculine par rapport à la « fixation orale au pénis du père » tout en précisant que, lorsqu’il n’y a pas fixation, ce mouvement vers l’homosexualité passive d’incorporation orale du pénis paternel identifie le garçon au père et renforce ainsi son hétérosexualité. Si pour la fille, l’introjection du pénis constitue un mouvement vers l’hétérosexualité, la fixation orale au mamelon peut, dans le développement du garçon, se transformer en fixation orale au pénis du père pouvant alors constituer la base de l’homosexualité masculine : le sujet fuit la persécution du pénis du père incorporé dans la mère (fantasme des parents combinés) [4] vers le pénis réel d’un autre garçon. L’acte homosexuel a, selon ce vertex, fonction de réassurance contre le « mauvais pénis paternel » [5] contenu dans la mère ainsi que contre le « mauvais » pénis que l’enfant a « introjecté dans son propre corps », a incorporé. Cette réassurance s’exprimerait dans le choix narcissique du pénis d’un autre homme comme Freud l’a conceptualisé à propos de « Léonardo » (1910) puis en 1914.

8Revenons au matériel clinique. Klein commente, à propos de l’accalmie qui succéda à l’analyse des fantasmes homosexuels, que durant les périodes pubertaires, les garçons se montrent absorbés par leurs fantasmes concernant les gens et les choses tout comme les petits enfants par le maniement des jouets. Ce que Peter (Klein, 1932b) exprimait à trois ans et neuf mois avec de petites voitures qu’il faisait avancer, les comparant entre elles en leur faisant accomplir toutes sortes de prouesses – sexuelles s’entend – plus ou moins dangereuses-menaçantes, Willy l’exprimait en discours sans fin sur des marques d’autos ou de motos tout en se demandant avec passion quelles autos et surtout quels conducteurs gagneraient telle course. Il ne tarissait en fait pas de louanges sur ses idoles du monde sportif et ébauchait ainsi un virage vers l’idéalisation-admiration du père et du pénis paternel.

9Willy prit nettement des héros et « grands hommes » pour modèles. Klein remarque à ce propos que le fantasme œdipien de rivalité au père qui, chez le jeune garçon, s’accompagne de haine et de culpabilité, est durant l’adolescence, ordinairement « dissimulé grâce à des mécanismes nouveaux » (1932c). Elle souligne ensuite, avec l’importance de ces identifications héroïques, objets internes d’un idéal du moi inspirateur, la nécessité de « confronter cette admiration aux sentiments de haine et de mépris à l’égard d’autres figures paternelles » (1932c), personnifications du surmoi précoce réactivé dans la « puberté psychique ». La levée de ce clivage du père interne a permis « l’analyse de l’Œdipe et des affects qui lui sont liés aussi complètement qu’avec les tout jeunes garçons » (1932c).

10Klein décrit en effet, à propos de Willy, que l’intégration d’un père interne suffisamment fort-unifié établit des limites psychiques au garçon et à ses persécuteurs internes et, ce faisant, protège l’intégration de la fonction contenante de la mère interne : un père interne de ce type est, bisexualité oblige, suffisamment uni à la mère interne. Klein conceptualise en ce sens que l’adolescent-garçon n’atteindra une position hétérosexuelle définitive qu’à condition d’avoir, comme Willy, préalablement vécu puis dépassé la « phase féminine primitive » (1932b, 1932c). Ce nouveau concept constitue un apport théorico-clinique fondamental quant à l’établissement de l’identité sexuelle tant masculine que féminine. Je vais approfondir cette conception kleinienne de l’adolescence.

11J’ai précédemment souligné (2004b) que, selon Klein, le premier mouvement vers le pénis fraye la voie à la situation génitale. Le père, représenté à l’origine à l’intérieur de la mère, en empêche, par sa présence, l’accès. Aussi l’ambivalence à l’égard de ce garde du corps de la mère est-elle, pense Klein, innée. Se tourner vers le père apparaît donc comme une phase développementale normale et fondamentale. La relégation du pénis en seconde place n’a pas empêché Klein d’élaborer sa théorie de la présence du pénis dans l’objet-sein et de proposer ainsi « le premier modèle de la sexuation fondée sur le couple » (Kristeva, 2000).

12C’est en ce sens que Klein théorise une « phase féminine » commune aux deux sexes. Cette phase, caractérisée par le fantasme de succion incorporatrice du pénis du père dans le ventre maternel, a une fonction décisive de changement d’objet : l’élaboration du passage du sein au pénis féconde, avec l’intégration bisexuelle, le développement sexuel ultérieur. La qualité de ce changement d’objet dépend de l’identification introjective au « bon » sein, véritable étayage du transfert positif au pénis. Si la relation au sein est satisfaisante, l’enfant se tourne naturellement vers le pénis, nouvel objet sur lequel il peut transférer son vécu positif et ainsi effectuer par introjection puis identification au pénis du père réparateur de la mère interne, une identification satisfaisante. Si le pénis peut ainsi constituer un « pont réparateur » (Rey, 1994), un vécu négatif des premières relations au sein tend, ainsi que je l’ai développé, à s’organiser en racines de l’homosexualité.

13La réussite du passage du sein au pénis, grâce au lien de complémentarité qui les unit, constitue, me semble-t-il, un modèle opératoire du processus d’adolescence (Agostini, 1996). Le passage « césure » du contenant maternel (famille de l’enfance) au contenant paternel (monde de la sexualité adulte) est coextensif à l’habitation psychique du corps sexuellement mature. Ce passage sous-tend et est sous-tendu par l’internalisation d’une bisexualité psychique dont la fonction de tiers-lien entre le monde de la sexualité infantile et celui de la sexualité adulte, et entre éléments féminins et masculins de la personnalité, constitue la fondation de cette épreuve majeure. Aussi le garçon n’atteindra-t-il définitivement une position hétérosexuelle qu’à la condition d’avoir vécu normalement et dépassé la phase féminine primitive.

14Klein commente les résultats de l’analyse de Willy : « Ils se manifestèrent par des changements que même les personnes éloignées de son milieu immédiat remarquèrent » (1932a). L’atténuation de son inhibition a enrichi « son horizon mental et son intelligence ». Son attitude envers sa fratrie s’est de même améliorée ainsi que ses possibilités d’adaptation sociale. Klein relève, parmi les transformations profondes de Willy, la disparition de sa passivité, un changement quant à son orientation sexuelle. Ses tendances hétérosexuelles se précisèrent : Willy triompha de difficultés « dont on admet qu’elles peuvent causer ultérieurement des troubles de la puissance sexuelle » (1932a). Il apparut, de plus, que ses accès de dépression étaient plus profonds qu’il ne paraissait au premier abord : ils s’accompagnaient d’idées de suicide. Son repli lié au « dégoût de la compagnie » était consubstantiel à une fuite de la réalité dans un objet interne. Klein fait, à ce sujet, remarquer que « les difficultés des enfants et adolescents, même normaux, sont importantes… il est surprenant de voir combien de gens qui paraissaient jusqu’alors tout à fait normaux succombent à une névrose ou se suicident pour une cause très minime » (1932a).

15Dans « La névrose chez l’enfant » (1932f), Klein précise dans ce sens : « Nous ne savons pas grand-chose sur la structure psychique de l’individu normal, ou sur les difficultés qui assiègent son inconscient, étant donné que l’investigation psychanalytique a porté infiniment plus sur le névrosé que sur le normal… J’ai pu constater que malgré les réactions normales du moi, les enfants et adolescents normaux, doivent aussi faire face à des angoisses considérables, à une forte culpabilité inconsciente et à un profond état dépressif. Les résultats obtenus justifient, à mon sens, l’utilité du traitement psychanalytique pour des adolescents qui, comme Willy, sont à peine névrosés. Il n’est pas douteux qu’en atténuant l’angoisse et la culpabilité et en provoquant des modifications fondamentales de la vie sexuelle, l’analyse peut exercer une grande influence tant sur les normaux que pour les névrosés. »

16Klein souligne, toujours à propos de l’analyse de Willy, que « la richesse des symboles sous lesquels le matériel s’est exprimé est caractéristique de l’analyse de la puberté et nécessite tout comme l’analyse de la petite enfance, une interprétation très poussée des symboles utilisés » (1932a).

Bibliographie

Bibliographie

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Notes

  • [1]
    À la différence de Félix (1923a, 1923b, 1925) et de Ilse (1932a, 1932b, 1932c, 1932d) respectivement âgés de treize et douze ans et dont les pubertés sont advenues en début d’analyse, Willy était pubère avant l’analyse.
  • [2]
    Les analyses de Félix et de Ilse nécessitèrent un nombre plus important de séances : 370 pour le premier, 425 pour la seconde.
  • [3]
    « Les analyses d’enfants de tout âge prouvent qu’en atténuant leur culpabilité et leur angoisse latentes, on améliore leur adaptation sociale et l’on développe leur sens des responsabilités personnelles, avec une efficacité d’autant plus grande que l’analyse est plus profonde » (Klein, 1932g).
  • [4]
    La phase féminine primitive, dont il sera plus loin question, est hantée par le fantasme des « parents combinés » en coït sadique ininterrompu. Ou, en termes d’objets partiels, du pénis incorporé au sein. Il s’agit d’un fantasme primaire qui émane du sadisme primaire visant un ventre maternel surpeuplé. « Ce fantasme de parents encastrés-castrateurs sous-tend un déni du coït parental par compression des deux parents » (Arnoux, 1998). La dissociation de cette imago – passage du sein au pénis –, sous-tend, pour les deux sexes, un dédoublement de l’imago androgyne terrorisante en figuration de personnes sexuellement différenciées. Un dédoublement « riche de possibilités inexplorées sur le plan de la bisexualité psychique notamment » (Kristeva, 2000).
  • [5]
    Selon ce vertex, la paranoïa n’est pas, comme le pensait Freud (1911), une défense contre l’homosexualité. Bien au contraire, celle-ci constituerait une protection contre des angoisses paranoïdes excessives.
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