Administration & Éducation
2018/2 N° 158
Dans la continuité de la loi de 2005, la réforme structurée par la loi de 2013, fait de la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture l’objectif majeur de la formation des élèves pour la durée de leur scolarité obligatoire. Les cycles redécoupés solidarisent davantage que par le passé école et collège avec notamment le cycle de consolidation qui crée une unité à l’endroit même de la césure structurelle qui persiste.
C’est en effet, le paradoxe de ce nouveau projet : l’organisation pédagogique et didactique doit changer dans un cadre où chaque entité administrative conserve ses principes de fonctionnement, où les enseignants du premier et du second degrés conservent leurs modalités de travail et leurs obligations réglementaires de service traditionnelles, où la formation initiale des corps concernés reste distincte. Comment assurer la continuité et la cohérence du parcours scolaire si les enseignants qui en ont la responsabilité ne partagent pas les mêmes valeurs éducatives, les mêmes références relativement aux possibilités et aux modalités d’apprentissage des élèves ? La continuité et la cohérence requièrent-elles la concordance des manières de faire ? Impliquent-t-elles un rapprochement des lieux de formation, écoles primaires et collèges ? Une harmonisation de la prise en charge par les collectivités territoriales ? Dans le même temps, cette réforme laisse de côté l’école maternelle qui a connu, elle aussi et de manière parallèle, sa refondation : y a-t-il une spécificité du professeur d’école maternelle et une unité de métier entre le professeur d’école en élémentaire et le professeur du second degré ? C’est à ces diverses questions que le prochain numéro se propose d’apporter des éléments de réponse.
Date de parution 04/06/2018
Mise en ligne 12/06/2018
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